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Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
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Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Jeu 28 Avr - 22:41
▬ Chercher les emmerdes
FeatOliver Dixon
Il ne savait pas ce qu'aimait Hilda en particulier mais il était bien décidé à lui trouver un cadeau pour se faire pardonner du fiasco de leur première rencontre. Elle n'était pas du genre à aimer les fleurs. Alors il réfléchissait dans tout les sens du terme, il s'arrêta net. Un œuf. Oui, un œuf c'était comme la métaphore pour partir d'un nouveau pied et qui sait, devenir amis ? Enfin, il ne savait si Hilda le prendrait comme ça mais l'idée le faisait quand même sourire. Dans ce cas-là, inutile de fouiller dans les rues ou de se rendre chez un éleveur, il avait deux étranges œufs de l'antre de Hoopa à ses cotés, il pouvait très bien en offrir un à Hilda. Elle serait sûrement heureuse d'avoir un pokémon 'spécial' et peut-être plus heureuse encore d'en avoir un qu'elle puisse sortir de sa pokéball.
Tandis qu'il traversait les petites ruelles, rapides raccourcis vers le manoir Nightingale, il fut surpris par un drôle de spectacle. Enfin, pas si drôle que ça. Des brutes trop occupés à le remarquer avait plaqués au mur un pauvre garçon qui devait avoir quatorze ou quinze ans et employait un langage fleuri que Gaylord ne connaissait que trop bien. Décidément, si Isidore n'était plus là, il semblait y avoir toute une petite troupe pour prendre sa succession. Tandis que Leo enfonçait ses griffes dans son épaule, il s'avança vers la troupe sans vraiment craindre les coups qui allaient sûrement pleuvoir sur lui pour ce qu'il allai dire. Vous devez vraiment être des fragiles pour vous en prendre à lui. Ou des complexés. Glissa-t-il à l'oreille de l'un d'entre eux.
Le garçon fit immédiatement volte-face et Gaylord esquiva de justesse le point que son agresseur voulait lui mettre dans la figure. Cela attira l'attention des autres petits cons qui se retournèrent vers lui. L'un d'entre, le chef sans doute.
Oh mais regardez ! C'est la petite pédale de Byron qui se cache chez Nightingale ! On veut supporter ses semblables ?
Gaylord haussa les épaules.
Où est le problème ?
Il n'eut pas le temps d'en dire plus que le grand brun le plaquait au mur en rigolant. Leo feulait mais sans l'ordre de son maître, il n'attaquerait pas. Gaylord attendait juste la suite des événements, le garçon qui s'approchait de lui avec un sourire mesquin et qui lui murmurait un :
T'es mignon quand t'es en colère. Tu veux un petit bisou, peut-être ?
Ses acolytes se mirent à rire comme des Wailmer. Il allait s'éloigner quand Gaylord le prit par le col et lui lança un regard noir. Ce fut surtout la surprise qui immobilisa le garçon, il avait toute la force nécessaire pour se débarasser de cette étreinte et pourtant...
Vous, les kerosiens, vous faites tout le temps les choses à moitié. Tu veux un bisou ? En voilà un !
Un baiser. Pour de vrai, toute la petite troupe de petits cons était estomaquée. Le brun écarquilla les yeux et Gaylord en profita pour lui mordre la lèvre inférieur jusqu'au sang. Pus le coup de poing qui devait arriver arriva. L'aristocrate tomba au sol mais ses gémissements se transformèrent en rire incontrôlable.
Le grand brun allait lui donner la raclée de sa vie. Mais c'était sans compter sur Leo qui s'interposa bien vite. Il était peut-être un piètre cambrioleur mais il était rapide, très rapide et de méchants coups de griffes pourraient bien venir à bout de ses agresseurs humains.
Leo, non... Murmura le jeune homme, manquant de tendre la main vers son pokémon avant de se raviser. Il n'allait pas gâcher le rôle qu'il venait de se donner et se releva du mieux qu'il put en essuyant son nez ensanglanté (décidément...).
On dirait que ça part sur un duel. J'espère que t'es prêt.
Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Jeu 28 Avr - 23:29
Combat
Un dresseur veut se battre !
Défier ce jeune garçon était une chose. Souiller à tout jamais ses pauvres lèvres hétérosexuelles, en revanche, c'est chercher la guerre ! On peut deviner aux yeux de ses amis qu'ils se retiennent de rire, mais ils le font plutôt mal. C'est que quand Thomas se met dans ces états-là, il vaut mieux ne pas le contredire... Le sale matou de Byron veut se battre ? Eh bien qu'à cela ne tienne, il envoie son propre Pokémon !
Tritox ♂ niveau 7 est envoyé !
Tiens tiens tiens, un Pokémon mâle incapable d'évoluer. Voilà qui est approprié pour un tel dresseur.
Tritox connaît les capacités suivantes : Griffe - Gaz Toxik - Purédpois - Rafale Écailles
Invité
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Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Ven 29 Avr - 0:24
▬ Chercher les emmerdes
FeatOliver Dixon
Le brun accepte le défis avec rage. C'est qu'il est vraiment furieux d'avoir perdu la face devant ses amis. Gaylord essaye de se calmer mais il ne peut s'empêcher de pouffer de rire. Et cet imbécile qui saigne de lèvre.
Un Tritox donc ? Pas de faiblesse de type, c'est plutôt bien parti. Même si le pokémon a l'air légèrement plus fort que son adversaire. Gaylord n'a pas besoin de donner d'instruction à son Chacripan, Leo se débrouille indépendamment de ce coté. Il fait les choses à sa manière.
Bluff.
Le Tritox ne s'y attendais pas du tout, un bon coup de griffe qui me fait reculer de plus pas et qui le laisse plein d'effroi. Pour le pokémon de quelqu'un qui veut se donner des grands airs, c'est plutôt amusant. Les griffes de Leo prennent un couleur noir, spectrale et viennent entamer la peau écailleuse du lézard qui pousse un cri de douleur avant de se reprendre.
Il lui lance une pluie d'écaille. Si Leo en esquive la plupart, certaines viennent se ficher profondément dans son échine, il pousse un petit miaulement de douleur mais le désir de protéger le seul humain en qui il peut avoir confiance est toujours là. Tout comme son maître, il fait preuve d'un courage inattendu. Il retombe sur ses quatre pattes et utilise son ombre pour former une sphère qu'il jette sur son ennemi, le Tritox se prends de plein fouet l'attaque. Il réplique immédiatement en crachant sur le félin une brume empoisonnée.
Leo toussote, chavire mais tient bon. Il profite du fait que son assaillant soit encore aveuglé par sa propre attaque pour lui donner un méchant coup de griffe spectrales. Le reptile chavire, titube de droit à gauche et finit par s'effondrer sur le sol, vaincu. Leo, lui, vient rapidement rejoindre les bras de Gaylord qui le caresse doucement. Leo a bien combattu, Gaylord est fier de lui.
L'autre con vient encore le saisir par le col.
Toi, je vais te...
Un instant de silence.
Me... ? Casser la gueule ? Non, t'as trop peur de Nightingale pour ça. Il caresse la main qui encore crispé sur son col de chemise. Puis pourquoi tu t'approches autant, tu veux un autre bisou ? J'embrasse si bien que ça ?
Le voyou le pousse violemment à terre avant de lui cracher dessus. Gaylord lève les yeux au ciel. Aucune répartie, ce gars-là. Ses amis commencent déjà l'appeler, un certain 'Thomas'.
Allez viens Thomas, ça vaut pas le coup. Si on s'acharne sur ces deux-là, on aura des emmerdes. Sort un rouquin avec une voix qui peine à retenir son rire.
Ledit Thomas grogne et marmonne dans sa barbe inexistante avant de faire demi-tours et de suivre ses amis.
J'm'en souviendrais, Byron.
Gaylord esquisse un sourire malicieux.
Tu m'en vois flatté, Thomas.
Une fois la petite troupe partie, Gaylord se retrouve seul avec Leo perché dans ses bras qui nécessite des soins contre son empoisonnement et avec ce drôle de gamin qui s'est fait intimidé par cette bande d'abrutis. Il le regarde des pieds à la tête et finit par lui parler.
Ça va ? Rien de cassé ?
En revanche, Gaylord n'est pas sûr que son nez ne le soit pas. Quelques secondes de silence passent après la réponse du garçon puis Gaylord demande enfin la question qui lui brûlait les lèvres.
Bon, t'es homo ou tu l'es pas ? Parce que si tu l'es, tu ne devrais pas en avoir honte. Alors relève moi cette petite tête de Ponchiot malheureux. Tu dois être fier de ce que tu es, peut importe ce que les autres en pensent. agora
Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Ven 29 Avr - 1:44
Chercher les emmerdes
ft. Gaylord
Avec les menaces d'Ilya qui pendaient au dessus de leur tête, on se serait attendu à ce que Johnson et ses copains se tiennent à distance de leur victime préférée. Après le fiasco qu'avait été le concours de tir à Halloween, aucun n'avait particulièrement envie de se faire menacer d'une carabine à plombs. Mais ils connaissaient bien Oliver, peut-être trop. Ils savaient qu'il n'osait pas parler de ses altercations avec eux à son ami, que même s'il pouvait facilement lui rapporter chaque attaque pour qu'il le venge, il ne le ferait pas. Parce qu'il ne voulait pas l'inquiéter. Il ne voulait pas qu'il ait des problèmes en s'attaquant à des camarades - juste des clowns, comme dirait Finn. Ça n'en valait pas la peine.
Ils avaient au moins l'intelligence de ne pas laisser de marque physique - un bleu ou un coquard se verraient trop vite, et cette charmante petite tête blonde ne pourrait plus mentir. Oliver s'estimait déjà heureux de ne plus avoir à revenir ensanglanté chez lui pour se faire passer à savon par ses parents. Les mots et les menaces... il les encaisserait.
Quand il entendit des pas et des voix familières dans une ruelle, son sang s'était glacé. Il avait vite rappelé Noisette dans sa Pokéball avant qu'ils ne maltraitent encore la pauvre Pachirisu avant de se résoudre à accepter son sort. S'il pensait à autre chose, peut-être que les insultes ne l'atteindraient pas. Ironiquement, ses "pensées positives" pour rester optimiste malgré la situation auraient facilement justifié les insultes homophobes des jeunes garçons. Il en bloqua néanmoins la plupart, essaya d'ignorer Johnson et ses blagues obscènes, se fit tirer les cheveux en conséquence ("écoute quand je te parle !" avait-il dit). Il hésita à se laisser pleurer. Ils étaient là pour voir ça après tout, non ?
Ça serait bientôt fini - se dit-il en sentant la poigne de Johnson se refermer sur le col de sa chemise. Mais son manque de réaction ne lui plaisait pas. Il continuerait de s'énerver, jusqu'à en oublier pour quelle raison ils ne devraient pas le blesser. Il ravala un ultime sanglot quand un étranger débarqua dans la ruelle et interpella les brutes.
Surpris, Johnson lâcha prise, laissant sa proie retomber au sol. Oliver ne chercha pas à se relever, trop occupé à en profiter pour reprendre son souffle et essayer de comprendre ce qu'il se passait. Ce n'était pas un de ses amis qui était venu le sauver mais un parfait inconnu. Un jeune homme aux cheveux blancs, mais plus grand que Finn, et aux traits plus affirmés. Sur son épaule, un superbe Chacripan bleu nuit. Il était visiblement connu de la bande à Jojo. Un certain Byron, qui habiterait chez Charlotte. Oliver n'avait pas vraiment visité le manoir Nightingale depuis qu'elle l'avait reconverti en orphelinat et n'avait jamais rencontré ses pensionnaires. Il ne réagit pas le moins du monde quand on le traita de pédale, alors qu'Oliver grimaçait à sa place. Il l'avait trop entendu ce mot-là...
Le ton montait et Oliver ne pouvait s'empêcher d'observer le spectacle. Johnson plaqua le nouveau-venu contre le mur, se mit à le narguer d'une manière douloureusement familière. Oh, Thomas avait du entendre cette histoire de la part de son frère. Dans le cas du blond, ça s'était terminé en coup de genou dans les parties intimes. Dans le cas de Byron, eh bien... Oliver était partagé entre le dégoût que la société lui criait de ressentir, le fou rire qui menaçait de sortir et la joie de voir deux hommes s'embrasser pour la première fois. Il en avait honte. Il n'y avait rien de beau dans ce baiser. C'était une forme de violence comme une autre, une future source de moquerie pour les amis de la victime. Mais ce n'était pas comme s'il avait pu voir ce genre de choses au cinéma ou même dans de l'art. Il n'avait que ses rêves obscènes. Mais les rêves sont bien ça : que des rêves. Rien de réel. Rien de concret. Ce qu'il venait de voir... c'était du concret. Peut-être pas quelque chose de beau, mais de concret. Il y repenserait souvent les jours suivant, à sa plus grande honte.
S'en suivit, sans surprise, nombre d'insultes et de menaces. Inquiet pour son maître, le Chacripan descendit de son perchoir pour se placer entre lui et Johnson. Ils en viendraient donc aux Pokémon... Thomas appela son Tritox, le même qui terrifiait tant Noisette, et les créatures enchainèrent les coups. Griffe Ombre par-ci, Gas Toxik par là... après quelques minutes, le félin sortir vainqueur de l'affrontement. Et son dresseur était furieux. Le poing fermé de rage, il était prêt à utiliser ses poings si son compagnon à écailles n'avait pas suffi. L'un de ses amis l'en empêcha. Il lui rappela qu'ils risquaient gros si on retrouvait Oliver - ou Byron aussi, apparemment, blessé. Alors, malgré sa rage, il accepta de s'en aller "dignement", suivi de sa troupe qui retenait encore un rire gras.
Une fois la bande disparue au loin, le dénommé Byron s'approcha d'Oliver. Il le laissa se relever doucement avant de lui demander comment il se sentait.
B-bien, m-merci.
Des remerciements sobres. Il était reconnaissant, mais Byron restait un étranger. Il ne pouvait pas se montrer aussi sensible qu'avec ses amis. Un malaise probablement partagé, puisqu'il resta silencieux un bon moment. Et quand il ouvrit la bouche, Oliver souhaita qu'elle soit restée bien fermée. Sérieusement ? On venait le sauver d'un cortège d'insultes homophobes pour encore venir le traiter de pédé ? "Tu ne devrais pas en avoir honte", "tu dois être fier", une bien piètre consolation après de telles accusations. Elles avaient beau être fondées, il n'était pas question qu'Oliver avoue. Sûrement pas devant un parfait inconnu.
Q-Quoi ?! P-pas d-du tout ! J-j-j-je... j-je ne... j-je n-ne suis p-pas c-comme ça ! Il n-ne f-faut p-pas c-croire ce q-qu'ils d-disent ! s'exclama-t-il, tout tremblant, p-pourquoi t-tout le m-monde c-croit ça ?
Dernière édition par Oliver Dixon le Jeu 1 Sep - 22:53, édité 1 fois
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Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Ven 29 Avr - 2:19
▬ Chercher les emmerdes
FeatOliver Dixon
L'aristocrate fronce les sourcils. Il a sûrement dû se tromper. Ou alors il a raison mais il est tombe sur quelqu'un qui a fait de son placard un coffre-fort. Il essuie son visage sanguinolent (décidément, c'est une habitude) d'un revers de manche puis garde le silence encore quelques secondes avant de reprendre paroles.
Tu pense qu'être comme ça c'est mal, franchement ? Il soupire, cette conversation ne le mènera à rien alors il fait mine de s'excuser. On te voit souvent passer avec un grand blond en ville, je pensait que c'était ton mec. Désolé du malentendu.
Leo tremble un peu dans ses bras et Gaylord le rapproche de lui comme pour le protéger d'avantage, mais l'action est inutile. Il faut trouver le centre pokémon le plus proche. Il ne connaît pas encore la ville parfaitement mais il a un natif sous la main. Leo est empoisonné, tu connais un endroit où je pourrais le faire soigner ? Son cadet semble hésiter un peu, il soupire. Bon, je sais, tu n'aimes pas les 'pédés', mais tu pourrais au moins me rendre service pour Leo, il n'a rien demandé lui.
Le gamin finit par accepter à contrecœur. Bah, c'est au moins ça de gagné. Leo se met à ronronner, Gaylord connaît assez les félins pour savoir qu'un ronron n'est pas forcement signe de bonheur. C'est signe qu'il essaye de se rassurer parce qu'il a mal. Il faut vite trouver ce fichu centre pokémon. Je suis désolé de m'être 'donné en spectacle' devant toi. Mais j'avais tellement envie de lui clouer le bec. Il ricane. Je trouve que j'ai bien réussit mon coup ! agora
Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Lun 2 Mai - 1:15
Chercher les emmerdes
ft. Gaylord
La réponse qu'il obtint ne fut pas celle escomptée. Byron avait l'air... déçu ? de l'attitude d'Oliver. Pourquoi ce soupir ? Oui ! Être "comme ça", c'est mal ! C'était ce qu'il avait toujours appris, ce qu'on lui avait répété et ce qu'il continuait de se ressasser dans l'espoir que son cœur change d'avis. Si Arkée était contre, si le gouvernement était contre, si les gens étaient contre, ça devait être pour une bonne raison. Oliver n'était pas quelqu'un qui défiait les mœurs, il se contentait de les accepter.
Le jeune homme s'excuse, bien qu'il ne semblait pas sincère. Quelque chose disait à Oliver que son interlocuteur se moquait de lui, qu'il le provoquait en parlant d'Ilya. Comme il serait satisfait de voir ses joues d'embraser à la simple idée d'être pris pour un couple. Il chercha à vite ravaler la chaleur qui prenait son visage, qui n'avait pas lieu d'être. C'était impossible. Une telle relation était impossible. Il ne se ferait que du mal à essayer de l'imaginer.
B-bien sûr q-que n-non ! On est j-j-juste amis ! S'il v-vous p-plaît, n-n'allez p-pas lui d-dire ça...
Comment réagirait Ilya si on le confrontait avec de telles rumeurs ? Oliver craignait que par dégoût, il ne décide de mettre de la distance entre eux. Pas nécessairement en mettant fin à leur amitié, mais il pourrait dire adieu à la sensation de leur mains entrelacées ou à la sensation grisante d'être assis très près de lui. Vraiment, il valait mieux qu'Oliver soit le seul à entendre ce genre de choses. Parce qu'il savait faire la part des choses et séparer les ragots de sa vraie relation avec le Stranaïte. C'était bien pour ça qu'il fulminait en silence, son nez remuant de nervosité comme la truffe d'un Flambino.
Cependant, Byron avait d'autres priorités. Ah, oui. Son Chacripan venait de combattre et le poison coulait encore dans ses veines. Oliver n'aimait pas beaucoup cet étranger, qui se mêlait trop de ses affaires de cœur et qui, s'il avait bien compris, était l'un d'eux. S'il était bien trop tard pour s'inquiéter de la contagion, ne devrait-il pas éviter ces gens comme la peste ? Il n'était pas encore perverti jusqu'à la moelle, c'était bien le seul espoir qu'il lui restait. Mais il s'agissait du bien-être d'un Pokémon. Un Pokémon qui n'avait rien demandé à personne, qui s'était interposé pour sauver son maître et indirectement, Oliver lui-même. Il leur devrait bien ça. Il fit signe au jeune homme de le suivre avec un air frustré sur le visage. Il le guiderait jusqu'au centre Pokémon par pure générosité, et sans se questionner une seule seconde sur le chemin !
Évidemment, il fallut que Byron cherche à lui faire la conversation sur le trajet. Il était plutôt fier de la blague qu'il avait faite à Johnson, il en riait même. Oliver aurait aimé rire avec lui. Il était satisfait que son agresseur ait reçu la monnaie de sa pièce. Mais d'un autre côté... ce que Byron avait fait... était mal. Très mal. Ce n'était pas comme les petites filles qui couraient après les garçons pour leur faire la bise, comme au jardin d'enfants. D'autant plus qu'ils n'étaient plus des gamins. Byron semblait avoir son âge (lui au moins, le faisait), peut-être un peu plus âgé, puisqu'il ne l'avait jamais vu au lycée. Il devait savoir ce qui était ou n'était pas correct. Et puis, avant de rire, Oliver devrait se mettre à la place de la victime. Quoique, c'était une mauvaise idée, et un chemin sur lequel il préférait ne pas s'aventurer. Son amertume avait vocation à chasser ses propres pensées intrusives, mais le venin se retrouva dirigé vers le dresseur au Chacripan quand il eut le malheur de lui répondre.
Ce n-ce n'est rien, m-mais... enf-fin, si, c'est m-mal ! Et-... et si ça lui d-donnait d-des... d-des envies ? Q-que d-diraient ses p-parents ? Il p-perdrait ses amis aussi. C'est... on n-ne g-guérit p-pas d-de ce g-genre d-de choses, p-pas vrai ?
Sa dernière question n'était adressée à personne en particulier. A Arkée lui-même, peut-être ? Il sauvait des cancers et de grands blessés, il revenait à la vie après avoir été assassiné, et pourtant il n'était pas capable de faire aimer les filles à un garçon ? Oliver aurait bien songé que le Ciel était cruel, avant de se raviser : avec ce genre de pensées, pas étonnant qu'Arkée l'afflige de pensées impures.
Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Lun 2 Mai - 8:59
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FeatOliver Dixon
Voilà encore que le gamin répète ce que tout le monde dit comme un vieux disque rayé. L'aristocrate soupire, un soupire d'exaspération cette fois. Puis bon sang, l'important à l'heure actuelle était la santé de Leo, pas cette histoire de baiser qui n'avait pour but que de renvoyer à Johnson la monnaie de sa pièce. Il prit une grande inspiration avant de répondre à cette jérémiade.
Écoute, que tu trouve ça bien ou mal, c'est ton problème. Si ça lui donne 'des envies' comme tu dis, c'est qu'il avait ça en lui depuis le début. L'homosexualité s'attrape pas comme la grippe. J'ai pas croisé de 'pédé' avant de l'être. Je le suis, c'est tout.
Il décide de prendre la tête du cortège, le mioche n'est pas assez rapide à son goût. Et dire qu'il est allé affronter Johnson et sa bande pour sa petite gueule, il commence sérieusement à regretter. Il a l'impression d'écouter une petite vieille paroissienne terrée dans son église avec son chapelet coincé entre les mains, pestant contre une jeunesse décadente.
C'est vrai. Quand on est homo, on se fait foutre à la porte par ses parents, on perds souvent ses amis qui eux-même ont peur de perdre leurs amis. On se fait tabasser comme une merde juste parce qu'on a le malheur d'être tombé amoureux d'un garçon. Il lance un regard assassin à son interlocuteur. Tu trouve ça normal, toi ? Que des gens se fassent frapper ou pire, se fassent tuer juste parce qu'ils ont le malheur d'être homosexuel ? Certains en parlent comme si c'était pire que d'être un meurtrier ou un violeur. Comme si c'était comparable, bon sang !
Il continua sa route, ignorant totalement si le gamin le suivait ou non, il essaya de se rappeler de mémoire où était ce fichu centre pokémon. Il se maudit encore une fois d'avoir fait subir un combat à Leo pour un être aussi ingrat. Même si il essayait de se résonner et de se dire que ce n'était pas vraiment la faute du jeune garçon, il n'arrivait pas à tempérer sa colère et son amertume. Ne t'inquiètes pas, Leo, on va le trouver ce centre pokémon. Avec ou sans lui. agora
Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Lun 2 Mai - 23:09
Chercher les emmerdes
ft. Gaylord
Cette fois-ci, le soupir de Byron contenait plus de colère que de simple fatigue. Les propos d'Oliver l'agaçaient réellement. Et pour cause, il confirma à nouveau ce que craignait l'adolescent : il était l'un des leurs. Il aurait peut-être dû ressentir de la peur à son égard ? Du dégoût ? De la haine ? Enfin, à qui il ferait croire ça ? Oliver n'avait même pas la foi de détester ses propres agresseurs. Il n'avait pas de forts sentiments envers cet étranger. Peut-être un soupçon d'agacement, il le trouvait trop curieux et trop irascible. Mais pas de haine. Peut-être aurait-il pu en tirer la conclusion que les vrais homosexuels n'étaient pas ces violeurs fous-furieux dont parlaient les journaux et les paroissiens, puisqu'après tout, lui-même n'avait pas ce genre d'envies. Une petite voix dans sa tête détourna vite ce train de pensée. Byron n'avait pas l'air méchant (peut-être chiant, mais pas méchant), mais il n'en restait pas moins qu'il avait embrassé un homme contre son gré. D'une moindre manière, c'était le genre de comportement contre lequel on l'avait mis en garde.
Il n'essaierait pas de l'embrasser aussi, pas vrai ? Non, même s'il avait tendance à galocher tous les garçons qu'il croisait, Oliver serait sûrement son exception. Qui voudrait de lui ? Il réalisa tout à coup que même Johnson avait pu embrasser un homme avant lui. Même s'il venait un jour à assumer sa préférence, il resterait un échec en romance.
Fatigué du rythme trop lent du blond, Byron accéléra le pas et commença à marcher devant lui. C'était peut-être grâce à ses plus grandes jambes. Ou alors parce qu'il n'était pas occupé à trainer des pieds avec ses épaules voûtées de honte. Ce qui ne s'améliora pas vraiment avec ce que le jeune homme avait à lui dire.
Il confirmait toutes ses craintes. Si ça se savait, ses parents ne voudraient plus de lui. Son père aurait l'excuse qu'il cherchait sûrement pour le mettre à la porte, sa mère perdrait le peu d'amour qu'il lui restait. Ses amis ne voudraient plus le voir. Ilya et Finn seraient dégoûtés d'imaginer qu'il ait pu les reluquer. Lily perdrait confiance en lui, Teagan serait aussi déçue que sa mère et Genya penserait qu'il lui avait menti. Et non content de le "rassurer", il en ajoutait. Oui, Oliver continuerait de se faire frapper pour ce qu'il est. Pas seulement par ses camarades de classe, mais aussi par des inconnus à l'avenir. Peut-être qu'un passage à tabac déraperait et qu'il en mourrait. Ça serait sûrement ce qu'il se passerait à l'armée. Et il osait lui demander s'il trouvait ça normal ? Il avait envie de crier que non, qu'il n'avait jamais rien fait pour mériter ça, qu'il voulait juste être aimé et vivre sa vie normalement. Mais qui l'écouterait ? Tant que le reste du monde penserait que les homo se font tabasser à raison, ça resterait un fait.
Sans surprise, il sentit des premières larmes mouiller ses joues. Bien vite, et malgré ses efforts pour les cacher, son nez aussi se mit à couler. Il tremblait de la tête aux pieds. Il ne pouvait pas le montrer à Byron. Il se moquerait de lui. Il devinerait pourquoi il pleure et serait sûrement très amusé d'avoir réussi à le mettre dans tous ses états. Alors, il tenta de ravaler sa tristesse, essuya hasardeusement son visage et repassa devant le jeune homme au Chacripan en prenant soin de ne pas se montrer. Vite, il devrait régler cette affaire de Pokémon blessé avant que les mots de Byron n'aient trop d'effet sur lui.
Le centre est j-juste au c-coin d-de la rue. D-désolé d-d'avoir trainé.
Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Mar 3 Mai - 0:35
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FeatOliver Dixon
Des doutes. Le gamin doutait. Maigre satisfaction pour l'aristocrate qui cessa sa course pour se retourner vers lui. 'Non' et 'Je ne sais pas'. C'était au moins ça, un piètre début mais un début quand même. Le jeune homme hocha la tête en remerciement lorsque son cadet lui donna enfin la direction pour aller au centre pokémon. Il y serait assurément plus vite arrivé par lui-même mais l'idée de laisser le mioche dans cet état lui posait problème.
Tu en as vraiment si honte que ça ? Souffla-t-il, pensif.
Il voulait trouver les mots justes pour que le garçon arrête de pleurer et lève la tête. Mais peut-être devais-il se rendre à l'évidence, ce gamin qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam n'était sûrement pas taillé pour faire preuve de fierté face à quelque chose d'aussi décrié.
Je ne peux pas te dicter comment vivre ta vie, gamin. Mais si il doit bien y avoir une chose dont tu ne dois pas avoir honte, c'est d'aimer. Il s'avance de quelques pas vers son interlocuteur, craint un moment que celui-ci ne recule, dégoûté -comme tant d'autres- mais rien ne se passe, alors il continue à voix basse. J'aimerais te dire avec certitude qu'un jour les gens comprendrons mais pour être honnête, je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que l'on mérite d'être heureux, peu importe qui on aime. Si ce fameux Arkée ne prônait que l'amour entre homme et femme, et bien nous n'existerions tout simplement pas.
Il se retourne enfin, bloquant un soupire dans sa gorge. Il a assez soupiré pour la journée, il pense. Il fait un geste vague de la main tout en partant dans la direction indiquée par le garçon. Il passe devant une vitrine et contemple son reflet. Hé bah...Il n'y a pas que Leo qui va avoir besoin de soin, Lady Nightingale va sans doute lever l’œil au ciel quand elle le verra arriver. Mais peut-être que si il lui explique, elle ne lui en voudra pas. Il espère.
Il se retourne un dernière fois vers le gamin.
Dixon, c'est bien ça ? Moi c'est Gaylord B...Non, juste Gaylord, oui, je sais, mon prénom est une blague mais ce n'est pas moi qui l'ai choisit. Si on se recroise un jour, j'essayerais d'être moins chiant.
Sur ce, il disparaît au coin de la ruelle, emportant son pokémon blessé avec lui. Bientôt, Leo sera remis sur pattes et il pourra prendre un bon chocolat chaud à l'orphelinat, histoire d'oublier cette sombre histoire de honte et d'infamie.
Par contre, si il y a bien une chose qu'il ne regrette pas, c'est d'avoir embrassé ce connard de Thomas sur la bouche. Et si ça lui donne 'des idées' comme dis le gamin...Et bien tant mieux, comme ça, il verra ce que ça fait de souffrir de 'ça'. Et peut-être sera-t-il un peu plus compréhensif à l'avenir.
Enfin, peu de chance, mais l'espoir n'a jamais tué personne... agora
Keldeo
Admin
Pas de cartes
Pokédollars : 2210
Pas de badges
Inventaire : //
Pas de rubans
Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Mar 3 Mai - 0:35
Le membre 'Gaylord Byron' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
Re: Chercher les emmerdes [ft.Oliver Dixon] Mar 3 Mai - 1:32
Chercher les emmerdes
ft. Gaylord
Pas de rire venant de Byron. Oliver en était agréablement surpris, mais c'était une bien maigre satisfaction. Ses mots avaient fait assez dé dégât comme ça, lui rappelant la dure vérité qu'il essayait d'oublier en passant de bons moments avec ses amis. Pourtant, s'il n'en dit pas mot, il avait l'air sincèrement désolé, ou du moins, de compatir avec Oliver. Sa voix s'était faite plus douce, plus mélancolique. Il avait enfin compris, après un moment, qu'on puisse avoir honte de soi-même. Qui que soit ce jeune homme, il avait plus de courage que l'adolescent, d'assumer ce qu'il était. Ou alors, selon certains, il s'était juste résigné. Dans les deux cas, il avait dû en vivre des choses avant d'en arriver là. Et Oliver... Oliver n'était ni prêt à s'accepter, ni assez nonchalant pour laisser tomber.
Il ne leva pas les yeux du sol, trop occupé à se retenir de se changer en fontaine humains, mais il écouta tout de même ce qu'avait à lui dire Byron. Il écoutait, mais il ne ne croyait pas. Il aurait voulu, pourtant, croire en ces mots d'espoir. Accepter ce que lui murmurait parfois sa conscience : qu'aimer était quelque chose de beau, qu'importe le genre. Accepter qu'il y avait plus à Arkée que ce que ressassaient en boucle les Grenousse de bénitiers, que si le dresseur d'Arceus n'était vraiment qu'amour, il l'aimerait aussi, hétéro ou non. Malheureusement, c'était la parole d'un contre un million. Les promesses de Byron face au monde entier. Évidemment, il aurait voulu choisir d'adhérer aux propos qui font de lui une personne normale, pas ceux qui le traitent de monstres. Il savait déjà ce qu'on - y compris lui-même - lui reprocherait : il s'est fait laver le cerveau par une pédale, il n'est qu'un Moumouton qui fait confiance à n'importe qui.
Ils arrivèrent enfin à destination. Le centre était juste en vue. Byron en profita pour faire les adieux - ainsi que des présentations. Dans une autre vie, Oliver aurait peut-être ri de son prénom - Gaylord. Il était... tristement approprié, mais il aurait bien été le dernier capable de s'en moquer avec le patronyme qu'il se trimballait depuis toujours. L'idée d'un individu maudit nommé Gaylord Dixon, en revanche, était assez amusante pour le dérider un peu. Les promesses de Gaylord lui permirent de lever la tête et de lui adresser un maigre sourire, qui s'essouffla aussi vite. Il avait fait assez d'efforts. Malgré leurs différents, et s'il lui promettait d'être plus sympathique, il aurait aimé discuté, lui poser des questions (certaines un peu trop gênantes). C'était la première fois qu'il rencontrait une personne comme ça pour de vrai... mais il n'était pas prêt le moins du monde à s'accepter, encore mois à l'avouer devant quelqu'un. Qu'importe qu'il soit du même bord. Le dire à voix haute serait donner vie à son attraction. Tant qu'il la cachait, il aimait s'imaginer qu'il la contrôlait.
M-merci.
Ce fut tout ce qu'il trouva à dire avant que Gaylord ne disparaisse plus loin dans la rue.