Playing with fire
Solo
Hunter marchait de long en large dans la chambre depuis un bon moment sous les yeux blasés de sa colocataire qui voulait juste piquer une petite sieste pendant une après-midi de libre. Mais il fallait croire que l'étrange jeune fille n'était pas de cet avis, elle voulait discuter, enfin surtout pousser son monologue et rentrer dans un dialogue de sourds.
Elle avait déblatérer tout un pavé sur William Northwood et comment il était maudit, surement par la faute de sa famille – putain encore cette histoire de malédiction à la con – qu'il fallait qu'elle l'aide à tous prix.
Putain, mais tu le connais à peine, ce mec... Avait soupiré Hilda une fois l'exposé d'Hunter terminé.
C'était vrai, Hilda avait raison. William Northwood était un inconnu qu'elle n'avait croisé qu'une fois pour obtenir des réponses sur les crimes de son oncle, par pur hasard. Mais elle en venait à regretter l'attitude qu'elle avait eut à son égard, se disant avec tracas que si c'était la faute des Hiiragi et de leur malédiction qu'il était plongé dans la sienne, il était de son devoir de l'en sortir.
C'est pourquoi elle fit volte-face et foudroya Hilda du regard.
Nous sommes des Rangers, Rosebery ! Quand quelqu'un se noie, il est de notre devoir de le secourir, peu importe si il s'agit d'un ami ou d'un inconnu !
Hilda soupira lourdement en levant les yeux au ciel, comme si cet Arkée en qui elle ne croyait pas le moins du monde allait lui offrir une réponse ou une insulte qu'elle pourrait sortir à Hunter pour la remettre à sa place. Mais rien ne lui vint à part un simple « Bordel de merde... » Marmonné les bras croisés. Hunter continua donc dans son raisonnement tordu.
Peu importe si il ne veut pas de mon aide, il s'agit d'un devoir, pas d'une option. Je dois l'aider, mais avant tout, je dois m'excuser pour mon attitude irrespectueuse.
Cette remarque lui valu un ricanement de la rose-bonbon.
Sérieux ? Le mec t'as aggro comme ça et tu veux lui demander pardon ? T'es pas un peu conne ?
Hunter ne releva pas ces propos insultants et continua de tourner en rond, pensive. Hilda devait vraiment se dire que sa coloc était définitivement tarée et que Rosemary n'était pas si mal en comparaison, même si son maquillage était encombrant et que son air de princesse était un appel au meurtre. En comparaison, elle ne savait VRAIMENT pas quoi faire avec cette... Chose qui squattait maintenant son espace de vie.
Il me faut plus d'informations à son sujet. Conclut Hunter en croisant les bras et en regardant dans le vide comme si elle fixait un point précis. Je dois absoudre ses péchés moi-même puisqu'il ne veut pas le faire.
Nouveau grognement d'Hilda.
Encore ton Arkée à la con...
Hunter la fusilla du regard, plus par inquiétude que par colère. Insulter Arkée était compréhensible, l'entité étant particulièrement cruelle mais c'était aussi extrêmement dangereux. Hilda soutint son regard en arquant les sourcils, si Miss maudite-de-mon-cul s'attendait à des excuses, elle se fourait le doigt dans l'oeil.
Inspiration, expiration.
Je l'aiderais quoiqu'il arrive, Rosebery, il en va de mon devoir !
Elle était aussi solennelle que si elle récitait un discours politique pour calmer un peuple en furie. Hilda eut un rictus d'exaspération totale.
Hilda c'est trop compliqué à dire pour toi, espèce de coincée du cul ?
Hunter l'ignora une fois de plus et partit s'installer à son bureau déjà couvert de papiers en tous genre, la plupart écrite en Kantonien pour demeurer indéchiffrable aux yeux d'Hilda, leur contenu étant trop important pour laisser la rose-bonbon les lire. Mais sa coloc savait pertinement ce qu'elle faisait : elle fouinait dans la vie des gens.
Dépitée, elle finit par soupirer en regardant Hunter griffonner dans l'un de ses nombreux carnets.
T'es vraiment timbrée, tu le sais ça ?
Après un long silence, Hunter soupira et répondit sans se retourner.
Oui, je sais.
Et franchement, qu'est-ce qu'elle y pouvait ?
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