L’île aux dragons. Tu avais entendu parler de cette île dès ton arrivée à Keros. Mais tu ne t’y étais jamais vraiment intéressé… Jusqu’à aujourd’hui.

Un client à la pâtisserie avait parlé de ce drôle de pokémon, Verpom. Un petit vers caché dans une pomme, un petit type Plante, un type Dragon. Voilà qui t’intéressait. Il avait aussi une petite tradition Galarienne, celle d’un romantisme sans nom. Ca, c’était moins intéressant, mais cela pouvait t’être utile. Tu t’étais donc renseigné sur ce pokémon, et hop ! L’île aux Dragons, comme par hasard. Tu avais donc une raison de t’y rendre. Avec les quelques informations que tu avais dessus, tu pouvais entreprendre un petit voyage tranquillement à la recherche de ce pokémon.

De plus, une telle île t’inspirerait probablement pour quelques mets nouveaux. D’une pierre deux coup, n’est-ce pas ? C’était décidé. Tu irais le weekend qui arrivait.

Le samedi dès quatre heures du matin, tu te rendis dans les Lowlands, dans les Lalalands, pour rejoindre l’île. Sur le coup des quatorze heures, tu arrivas, et tu embarquas pour l’île aux dragons. Un paysage magnifique, une escorte de Rangers, tu fus accompagné sur l’île, et tu commenças à faire des croquis, à prendre des notes. Des odeurs, des couleurs… Tu relevais tout ce qui pouvait être intéressant.

Tu te promenas donc dans les chemins balisés, à la recherche de la petite pomme que tu cherchais. Tu allais passer une longue après-midi à chercher, certainement…

Tu avais ta Toxizap dans les bras, au cas où. Elle aimait le grand air et il fallait dire que la Crèmy n’était pas très aventure, et elle était restée à la pâtisserie. Au moins, elle s’occuperait avec ce qu’elle trouverait… Enfin, ce que tu lui avais laissé. Lucy n’était pas prête à te suivre partout, ni à engager la longue route des combats… D’ici peu, tu l’amènerais par-ci par-là pour l’entraîner, la rendre plus forte, et aussi pour toi, pour cesser d’être si protecteur envers ta Crèmy.

Là. Au loin. Tu t’arrêtas. Tu avais vu quelque chose bouger. Tu callas ta Toxizap contre toi, tu la sentis se réveiller. Tu lui adressas une caresse et tu lui soufflas :

« Sssh… Ne fais pas de bruit, il y a un pokémon. »

Tu tentas de t’approcher doucement, dans l’espoir de voir le pokémon, et de tomber sur la pomme que tu cherchais. Tu réfléchissais déjà à un surnom…

A pas de velours, tu t’approchais du bruit que tu avais entendu. Tu n’avais aucune connaissance en matière de pokémons, mais tu étais certain d’une chose : Verpom, c’était une pomme. Alors à moins que deux pokémons soient des pommes, tu ne pouvais pas te tromper.

Entre les buissons et les arbres, tu découvris une masse rouge. Sa forme ? Assez ronde, avec deux oreilles vertes sur le dessus. Une pomme… Avec des oreilles. Verpom ? Certainement ! Tu ne maquas pas de cacher ta joie : tu devais être prudent. Tu l’imaginais plus grand, mais après tout, c’était une pomme…

Tu lâchas un soupir avant de t’arrêter à moins d’un mètre de la créature. Tu changeas ta Toxizap de bras pour pouvoir retirer ton sac à dos, qui était fixé par le pokémon sauvage, puis tu le posas au sol, en t’accroupissant. Phoebe trouva sa place sur une de tes cuisses, alors que tu dévisageais l’étrange pokémon.

Tu hésitas un instant. Tu regardas ton sac, puis le pokémon. Tu tendis la main lentement, mais surprise ! Le pokémon se mit à rouler. Il s’arrêta un peu plus loin et se mit à sautiller. Ah. … Tu regardas Phoebe, puis le Verpom.

« Je crois qu’il veut jouer. Qu’en penses-tu ? »

La Toxizap porta sa patte à sa bouche avant de désigner le Verpom, et de tendre les bras. Elle le voulait. Eh bien, s’il voulait jouer, allons-y. Tu laissas ton sac contre un arbre, tu posas la Toxizap délicatement.

« Je reviens Phoebe. Je t’apporte le Verpom. »

Tu te relevas, après une caresse à ton pokémon, et tu te mis à courir après le Verpom. Quel rapidité ! Il était malin. Tourner rapidement semblait facile pour lui, et il connaissait le terrain comme sa poche. Un peu de sport, mon cher Klaus ? Avec plaisir, dirais-tu. Heureusement que personne ne regardait, car tu avais l’air bien idiot. Parfois, tu appelais le pokémon « Eh toi ! » « Eh la pomme ! » pour tenter de le faire s’arrêter, mais rien n’y faisait. Tu devrais user de ruses pour l’avoir…

Les minutes passaient, et impossible d’attraper le pokémon. Tu commençais à t’épuiser. Mais tu ne lâchais pas l’affaire. Si cela était une épreuve de Arceus sait qui pour tester ta volonté, alors soit. Et pile au moment où tu pensas cela, le Verpom fit une erreur. Il manqua de taper dans un arbre et s’arrêta pour changer sa direction. Tu n’hésitas pas. TOUCH DOWN ! Tu sautas de tout ton corps vers l’avant, et tu t’étalas sur l’herbe et les feuilles. Du bout des mains, tu tenais quelque chose : le Verpom. Tu faisais attention à ne pas le briser, il avait l’air si fragile.

Tu te retournas sur le dos, et tu le ramenas sur toi. Tu étais essoufflé, à bout. Pire qu’une nuit blanche en bonne compagnie. Tu te mis à rire joyeusement sans pouvoir te retenir.

« T’es un sacré case-cou, toi. Tu aurais pu te blesser, tu sais. J’aurais pu, te blesser. »

Tu hésitas à lâcher le Verpom, mais tu devais te relever. Tu le gardas donc dans une main, et tu t’aidas de l’autre pour te relever. Tu n’étais pas loin de ton sac. Tu rejoignis Phoebe, et tu lui tendis le pokémon délicatement.

« Fais attention, d’accord ? »

La Toxizap hocha la tête et prit entre ses deux pattes dodues la pomme. Elle la posa sur elle et se mit à le regarder. Elle tenta de lui tirer les oreilles, mais la pichenette que tu lui mis la ravisas. Les larmes aux yeux, elle tenta de hurler pour s’exprimer, pour pleurer -encore une fois-, mais lorsque tu lui fourras un Poffin dans la bouche, elle se tut, tout simplement. Tu fouillas dans ton sac, sous le regard curieux du Verpom. Tu en sortis un sachet de papier, bien garni. Tu le présentas au Verpom.

« C’est ça que tu as senti ? C’est des Poffins et des sucreries pour pokémons. Tiens… »

Tu sortis un Pokébloc du sachet et tu le tendis au Verpom. Ah. Une bouche… ? Probablement cachée. Tu posas donc le Pokébloc devant le Verpom. S’il pouvait, il le mangerait… Tu t’assis ensuite à côté. Tu le regardas, puis tu regardas ta Toxizap qui galérait avec son Poffin. Tu pris quelques notes, tu bus de l’eau à grandes gorgées. Phoebe faisait preuve d’une grande délicatesse avec le Verpom, autant que tu l’avais fait. Tu aurais pu l’écraser, en y repensant. Tu te penchas vers les deux pokémons.

« Tu t’es pas fait mal ? J’sais pas à quel point tu es résistant. »

Tu tendis la main et tu frappas, du dos d’une phalange, délicatement, sur la coque fruitée du pokémon. Cela résonnait. C’était étrange, de voir un pokémon se cacher dans un fruit. Mais qu’importe. Ce son te disait aussi que même s’il était creux, il n’y avait pas de problème. Tu avais pu sentir aussi l’épaisseur, c’était fragile. Comme une courgette farcie, en quelques sortes. Ce pokémon était délicat, un peu comme ta Laporeille… Tu affichas un léger sourire, continuant de fixer le pokémon.

« Ca a l’air d’aller. Alors… La vie sauvage, ça te plait ? J’vais pas te mentir, j’aimerai que tu viennes avec moi, à la pâtisserie. Ce sera mieux qu’ici, non ? Regarde Phoebe, elle est heureuse. »

La roulade que le Verpom effectua compta à tes yeux comme une réponse. Il acceptait donc. Tu affichas un grand sourire avant de prendre le fruit dans tes bras. Tu regardas Pheobe avant de lancer :

« Eh, t’as vu ? Un nouvel ami ! »

La Toxizap tendit les bras mais tu repris la pomme en riant. Elle se mit à grogner et tenta de se lever pour te rejoindre, mais ce fut un échec. Tu te mis à rire tout en sortant la dernière Pokéball que tu avais. Tu la remontas sous les yeux du Verpom, et tu l’appuyas sur le pokémon. Après un rayon rouge et l’absence du Verpom ne dura que quelques secondes. Lorsqu’il ressortit, il roula vers la Toxizap pour jouer avec elle.

Tu restas encore quelques minutes avant de te relever. Tu remis ton sac à dos sur le dos, tu rassemblas le reste de tes affaires, et tu rappelas la pomme. Tu repris la Toxizap dans tes bras avant d’entreprendre de retourner au point de rendez-vous sur l’île.

Quelques minutes suffirent, tu rejoignis les Rangers. Après une petite inspection par les forces de l’ordre, tu pus reprendre le bateau pour rejoindre la terre ferme. Tu pris une petite nuit d’hôtel dans la zone, avant de reprendre la route de ta pâtisserie.

Ce fut vers midi que tu arrivas chez toi. Lucy t’attendait, et tu lui présentas le Verpom. Tu pris une longue journée avant de décider le surnom. Finalement, tu optas pour Dagon !

Tu passas plusieurs jours pour présenter convenablement Dagon à ton équipe et à ton domaine. Pour l’instant, il ne jouait que le rôle du rouleau à pâtisserie, mais lorsqu’il aurait évolué, il pourrait faire bien plus.