Keros
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Keros
FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES

En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite

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L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel]

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L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Sam 28 Nov 2020 - 16:55



Chasse au


Passerouge

Ft. Rara

Chapitre 2

Duilleag… Reginald éprouvait une affection particulière à l’égard de cette ville. Le charme de la pierre rouge recouvrant les bâtiments et son allure atypique liée à sa position géographique entre les montagnes contribuaient à ce sentiment. Cependant, le Ranger était attiré par elle pour une raison plus personnelle et moins rationnelle : il y était né. Il n’avait jamais vécu sous les toits couverts d’oiseaux de la ville ni ne se souvenait d’une enfance heureuse là-bas. Il était simplement né ici et y avait été placé par la suite en orphelinat, mais retiré de ce dernier si jeune qu’il n’en avait aucun souvenir. Son esprit gardait peut-être en mémoire des émotions ou des impressions qui créaient le bien-être qu’il avait de s’y promener. Bien qu’il aurait aimé, sa raison de sa venue n’était pas touristique. Ça ne l’était jamais… Pris entre le marteau et l’enclume, Reggie ne trouvait aucun temps libre pour des loisirs. Son plaisir était de voguer sur les mers à bord d’un navire Ranger en compagnie de ses Pokémon, puis de s’arrêter dans une crique méconnue du grand public pour y faire trempette une demi-heure avant la fin de sa journée.

Homme d’affaire et Ranger surbooké, c’était ces derniers qui lui avaient demandé de se rendre à Duilleag pour une inspection de routine au parc Jolie Plume. Cette zone naturelle réservée, comme son nom le laissait supposer, aux Pokémon de type Vol accueillait ces derniers qu’ils soient blessés, oisillon ou en quête de tranquillité. Évidemment, les Rangers veillaient au grain à ce que les Pokémon aient tout ce dont ils avaient besoin et que la réglementation soit respectée. Malgré l’inspection, les problèmes étaient rares. A Duilleag, tout le monde appréciait les Pokémon oiseaux et le Champion gardait un œil permanent sur leur santé. Le contrôle des Rangers était purement administratif et tourné vers les touristes qui n’avaient pas la même sensibilité avec ces habitants à part entière de Duilleag.

- Merci pour la course.

Reggie descendit de la cabine de taxi volant et entama son chemin. En survolant la ville, il avait déjà pu admirer une grande partie des espèces qui peuplaient son ciel. Dans les rues, il découvrit comment les habitants partageaient leur vie avec eux. Des nichoirs et des perchoirs agrémentés de sac de graines à chaque boutique montraient combien ils vivaient en harmonie. Avec timidité, Reggie caressa un Noarfang. C’était un Pokémon sauvage mais il n’avait rien d’agressif et finit même par se frotter au bras du garçon. Il esquissa un sourire. Voir des Pokémon aussi bien traités était plaisant. Il aurait rêvé qu’à Bronswick il en soit de même. La campagne de Tartan lui manquait un peu. Là-bas, la grande ville n’avait pas séparé humains et Pokémon qui partageaient de la tendresse l’un envers l’autre. Dans les Highlands, il avait été choqué du contraste. La plupart des gens traitaient leurs Pokémon comme du bétail ou de la main d’œuvre. Aucun lien, aucune amitié.

- Je vous en prie madame, seriez-vous à même de m’indiquer où se trouve le parc Jolie Plume ?

Penser qu’il retrouverait son chemin dans la ville était une erreur. Entre haltes et détours, il tournait dans la cité montagnarde depuis plus d’une heure et il avait sa mission à accomplir avant la fin de la journée s’il ne voulait pas prendre de retard. Plus vite il l’aurait accomplie, plus de temps il disposerait pour visiter Duilleag. La femme lui indiqua de remonter la rue pentue qui se trouvait là, puis de prendre à gauche au croisement. Normalement, il devrait tomber sur des panneaux qui le guideraient sur les derniers mètres. Il la remercia d’une courbette et se hâta de prendre le chemin indiqué. Les côtes ne le fatiguaient pas. C’était l’avantage d’être formé au Trident de Mhairi où la montagne faisait un parfait terrain d’entraînement. En suivant les indications successives de la femme et des panneaux, il atteint sa destination.

Personne ne l’attendait. C’était le principe de ces inspections surprises. Et comme aucun problème n’était jamais signalé, personne travaillant au parc ne s’inquiétait de la venue des Rangers. Il commença donc ses recherches, s’arrêtant devant les divers Pokémon qu’il croisait. A l’aide d’un appareil, il mesura la température des œufs couvés par une femelle Hoothoot pour s’assurer de leur santé. Des oisillons Roucool piaillaient à tue-tête n’osant faire leur premier grand saut dans les airs. Il observa aussi le personnel du parc dans ses activités et demanda à voir les couveuses des Pokémon présentant un risque. Tout était en ordre. Il ne lui restait qu’à faire un tour dans l’infirmerie et il en aurait terminé. C’est alors, que se déplaçant d’un bâtiment vers l’autre du parc, il croisa une silhouette familière qui se promenait délicatement entre les allées. Il s’arrêta, la déshabilla du regard ; son œil ne lui jouait aucun tour, c’était bien Rachel qui déambulait avec la grâce d’une déesse.

Un instant, il hésita à l’aborder. Une distance s’était créée entre eux depuis son retour des Rangers et n’avait eu de cesse de perdurer. Entretenue au fil des soirées mondaines, ils n’avaient pas eu de grandes occasions de se côtoyer en dehors. Pour Reggie, ces soirées étaient le dénominateur de l’éloignement de Rachel. Elle supportait mal le regard des autres et s’imposait à tenir un rôle que lui-même devait aussi s’infliger maintenant. Une certaine tenue était exigée qu’ils n’avaient pas ici où ils pourraient discuter plus librement. Avisant sa montre à gousset, il lui restait du temps avant la fermeture du parc. Il s’avança en conséquent vers la femme de porcelaine et leva une main amicale à son attention.

- Rachel ! L’appela-t-il. C’est le dernier endroit dans lequel j’aurais pensé te croiser. Que fais-tu ici ?


(c) Apomenon


Dernière édition par Reginald Gamble le Lun 7 Déc 2020 - 16:24, édité 1 fois
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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Dim 29 Nov 2020 - 16:07

L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée
ft. Reginald
Innerlands. Duilleag. Parc de Jolie Plume. Le froid commençait à s’installer doucement en ce mois de Novembre, mais cela ne t’empêchait pas de faire ton travail. Aujourd’hui, une petite publicité pour ce magnifique parc, et de magnifiques photos pour le photographe qui t’accompagnait.

Tu y étais allée tôt le matin. Prises sous les étoiles s’endormant, puis sous le soleil levant, tu avais déjà une belle batterie de photos. Lorsque la séance fut terminée, l’heure approchait les quatorze heures. Le temps pour une bonne pause et pour te poser. Fort heureusement, tu n’avais pas emprunté de tenues cette fois. Rachel au naturel, c’était ce qu’ils voulaient. La grâce, l’élégance, la prestance. A peine maquillée, vêtue de tes vêtements quotidiens, mais extrêmement élégants, la coupe que tu aimais arborer… On pouvait dire que tu étais « au naturel ». Au quotidien, plutôt.

Ton photographe personnel, Julius, était incroyablement doué. Il saurait vous rendre un Tardmorv plaisant. Tu appréciais discuter avec lui, c’était un Gallien convaincu. Tu l’avais déniché il y a quelques jours à peine. Une vraie petite perle, cet homme-là.

Tu déambulais désormais dans le parc, accompagnée par ton agent, en retrait, et le photographe, qui appréciait quelques instants ce parc, avant de finalement partir à son tour. Ton agent, lui, ne te quitterait probablement pas des yeux avant ton retour. La popularité, vous savez…

Tu fus abordée soudainement par une voix, puis par une silhouette qui s’approcha. Tu la reconnus aisément. Reginald. Ton agent s’avança, alors que ton vieil ami parlait. Tu fis un geste, avant de lui lancer :

« Tout va bien, Elijah. C’est un vieil ami. Vous pouvez disposer. »

Tu attendis que ton pseudo garde du corps s’éloigne, avant d’afficher un léger sourire envers Reginald. Tu apprécias quelques instant ce qu’il venait de se passer, puis tu lui répondis en toute franchise :

« Je suis pourtant souvent dans ces endroits, Regi… Nald. Je faisais un shooting photo pour la promotion du parc et… Un peu ma propre promotion. »

Tu affichas un sourire amusée. Cette séance avait été à double sens, tu le savais, mais tu pensais plus à ta propre popularité qu’à celle de cet endroit. Et puis, pas certain que Reginald apprécie que tu ramènes bien plus de gens ici. Tu passas ta main dans tes cheveux, observant les alentours.

« Au travail, je suppose. Mmh… Tu fis une courte pause, puis tu marmonnas, une collaboration pourrait être un bon coup de pub Gallien… Il faudrait que j’en parle à Elijah… »

Tu relevas les yeux vers Reginald, tout en réfléchissant. Ton idée était bonne, d’autant qu’elle t’était venue dans forcer. Tu en parlerais plus tard. Ce n’était pas le sujet. Tu repris :

« Eh bien, je pense que nous avons beaucoup de choses à rattraper. Depuis cinq ans, encore une fois. »

Tu haussas lentement les épaules. Malaise ? Aucun entre vous, pas pour toi. Tu avais dépassé tout ce qu’il avait dit, tu t’en étais servie comme tremplin. Tu étais aujourd’hui une Sealg accomplie, une Gallienne certaine, et surtout, une femme majeure qui avait toute la vie devant elle, et surtout, un million de liberté offerte. Tu n’avais plus seize ans, tu n’étais plus une enfant, tu t’étais libérée des fers. Tu fis un geste de la tête pour inviter Reginald à marcher avec toi. Habitude de la noblesse.

« Une petite promenade ? »

Une courte pause, puis tu ajoutas :

« Alors, à moi de poser la question : qu'est-ce que tu deviens ? »
(c) Apomenon
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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Lun 30 Nov 2020 - 1:21



Chasse au


Passerouge

Ft. Rara

Chapitre 2

Un Gorythmic n’était jamais loin de Rachel à veiller sur son joli arrière-train de mannequin, désormais convoité par les nobles et le bas peuple qui l’adulait. Celui-ci se fit écarter par la demoiselle avant que Reggie ne soit stoppé dans son élan et c’est avec grand plaisir, que le Ranger le dépassa avec un sourire de victoire. Il comprenait que Rachel ait besoin d’une garde rapprochée lorsqu’elle était en ville mais l’idée d’être collé au train par quelqu’un le perturbait. Il n’aurait jamais accepté que ce soit le cas pour lui et aurait demandé des Pokémon en lieu et place pour se défendre, car moins envahissants et plus efficaces.

Un shooting photo était la raison de la présence de Rachel ici. Le cadre était idéal pour ce genre d’activités même si ce n’était pas le but premier, pensa Reggie. Ce n’était pas à Pryderi qu’elle aurait pu avoir d’aussi belles photos au naturel. Et la popularité du parc auprès des touristes était complètement sortie de la tête du Ranger au cours de sa routine de contrôle. Les superstructures étaient réservées au personnel mais les allées étaient libres d’accès. Un gardien veillait à ce qu’aucune dégradation ne soit engendrée pendant la visite et Reggie se nota dans un coin de sa tête d’aller discuter avec lui sur les comportements qu’il observait dans le parc. Évidemment, ce shooting ne profitait pas qu’au parc, Rachel en tirait un bénéfice derrière. L’argent était devenu son leitmotiv. Reggie avait fini par comprendre que c’était lui qui avait corrompu son amie d’enfance et qui avait placé un mur invisible entre eux.

Malgré une certaine retenue notée par Reggie dans ses paroles. Il la trouvait particulièrement belle avec ce maquillage. Il n’était pourtant pas très fan de ces mascarades du visage mais la demoiselle n’en avait mis que des touches de couleur, ce qui venait contraster avec son teint pâle et rehausser la chaleur dégagée. Combien de temps une maquilleuse professionnelle avait passé avec elle pour atteindre ce résultat de détails ? Enfin, sa main délicate vint caresser ses cheveux dans un geste d’une grande beauté qui marqua suffisamment le Ranger pour qu’il se rende compte qu’il perdait pied.

De manière ponctuelle… Peu de temps avant de la revoir ou bien après… Il lui arrivait de repenser à ce qu’elle lui avait lâché cinq ans plus tôt, juste avant de l’abandonner sur ce balcon dans la fraîcheur de la nuit. L’idée avait fait son bonhomme de chemin et non, il ne l’aimait pas. Pas en l’état. Le temps lui avait intimé que peut-être il aurait pu tomber amoureux de cette femme si elle n’était pas devenue aussi superficielle.

- De quelle collaboration parles-tu ?

Reggie éprouvait quelques difficultés à suivre sa réflexion. Il n’était pas du tout Gallien et il n’avait aucune prétention à poser sur une affiche de propagande, quand bien même son physique avantageux le lui permettait. Et il y avait le problème du cache-oeil. Rachel ne le remarquait peut-être plus mais les gens le verraient et pourraient se poser des questions. Non, Reggie préférait laisser à Rachel le monde de la photo et rester dans celui de la préservation des Pokémon.

- Tu n’as pas tort.

Cinq ans, c’était long et court à la fois. Dans une vie, cela ne représentait pas un dixième de celle-ci. Et pourtant à leur échelle et leur âge, cinq années changeaient beaucoup de choses. Rachel avait perdu les derniers traits enfantins qu’elle avait à ses seize ans et lui n’était plus le jeune Ranger fraîchement diplômé qui rêve de révolutionner le monde. Il avait accompli beaucoup en si peu de temps. Il avait aussi perdu beaucoup dans ce laps de temps… Sa grand-mère n’était plus des leurs. Un vide s’était créé qu’il avait comblé par le travail mais qui ne désemplissait pas. Sa joie avait cédé à de la morosité. Il se relevait doucement de ce coup dur dont Rachel était au courant depuis le temps, mais préférait encore éviter d’en parler.

Il ne refusa pas l’idée de la promenade et laissa d’un geste de la main Rachel s’avancer, puis il vint se placer à côté d’elle, mains jointes dans le dos. Marchant sous les branches nues des arbres, quelques oiseaux virevoltaient de temps à autre autour d’eux. Leurs piaillements furent remplacés par la voix cristalline de Rachel. Sa question était la suite logique de ce qu’elle avait précédemment exprimé. Autrefois, c’était Reggie qui la lui posait. Les rôles s’étaient inversés mais la situation n’avait que peu bougé.

- J’ai formé ma propre unité de Rangers à Bronswick grâce à la collaboration de mes collègues d’Eideann et le soutien de mes supérieurs. En parallèle, je viens de signer une nouvelle campagne de promotion pour nos produits, mettant à l’honneur le partage, la convivialité et le produit du terroir.

Il y avait tant d’autres choses à raconter, mais une gêne empêchait le borgne à se livrer à la belle. Ramenant ses bras le long du corps, il souleva légèrement le gauche pour inviter Rachel à y glisser sa main.

- J’ai suivi de loin ta progression. Tu as l’air de t’en sortir à merveilles. Toujours pas de prétendant en vue ? Qu’en est-il de cet homme dont tu t’étais éprise ?

Il était évident que cette homme avait disparu de la vie de Rachel, car il aurait été présenté depuis le temps et affiché dans les journaux people à ses côtés. Cela aurait fait un scandale auprès de légatien et de sa famille d’apprendre qu’elle s’était amourachée d’un gallien. Ces dispositions portaient à croire que Rachel avait coupé contact avec lui afin de garder sa position dans l’héritage et son rang.


(c) Apomenon


Dernière édition par Reginald Gamble le Lun 7 Déc 2020 - 16:24, édité 1 fois
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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Lun 30 Nov 2020 - 9:58

L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée
ft. Reginald
Elijah disparu, tu te sentais soudain plus légère et libre. Tu gardais un œil sur lui pour s’assurer qu’il s’éloigne suffisamment. Tu voulais être sûre de ne pas être épiée. Tu avais déjà parlé de la possibilité d’attribuer ce rôle à des pokémons, mais ton idée s’était retrouvée muette. Ils n’avaient pas confiance.

Avant de proposer un peu de marche à Reginald, et pour consoler Elijah, tu sortis la pokéball de ta Floramantis, et tu la laissas sortir. Elle te regarda, intriguée, avant de comprendre pourquoi elle avait été libérée. Elle esquissa un petite sourire en découvrant Reginald, qui avait bien changé depuis le temps, et elle t’emboîta silencieusement le pas lorsque tu commenças à marcher.

Lorsque Reginald reprit tes mots concernant une possible collaboration, tu lui souris, avant de répondre :

« Rien, une idée qui m’est venu. Les mannequins sont souvent juste des objets ou des photos, et rares sont ceux qui font de la charité, s’essaient à des métiers difficiles ou se présente comme compétents, plus que simplement une coquille vide. »

Reginald accepta donc ta proposition à entamer une petite balade dans le parc. Au moins, il avait du temps à te consacrer, heureusement. A ta demande, Reginald te raconta ces quelques années passées. Comme tu le pensais, discuter de ça avec lui t’avait grandement manqué, et un léger sourire se dessina, et persista sur ton visage. Ainsi donc le jeune oiseau avait définitivement quitté le nid pour former sa propre unité. Hélas pour toi,  l’annonce de la ville principale, tu sentis une pique dans ton cœur. Bronswick n’était pas si loin de ton cœur d’action Sealg. La situation devenait légèrement plus dangereuse pour toi. Tu devrais faire bien plus attention. Former une équipe de pokémons spécialement pour tes rapt semblait approprié.

Ensuite, concernant son affaire familiale, il avait le vent en poupe. La fraicheur et la jeunesse ne faisait pas de mal à ce genre de vieille entreprise. Ce fut à cet instant qu’il te proposa son bras. Tu glissas délicatement ta main, sans pression ni empressement, et toujours avec un léger sourire. Tu étais tout de même satisfaite que l’accrochage d’il y a cinq ans s’était atténué. … Il en vint à parle de toi. Tu eus un léger soupir.

« Eh bien… J’ai laissé cette lourde tâche à mes parents. Je ne vais pas te menti, plus ça traînera, plus ça m’arrangera. Je me vois mal mariée et avec des enfants l’année prochaine… A trente… Ou quarante ans, peut-être. Je vis ma vie comme je l’entends, mais je suis encore trop « faiblarde » pour entreprendre de leur tenir tête, mais ça ne saurait tarder. »

Et sa question sur ton premier amour. Tu haussas lentement les épaules, un petit sourire en coin déçu, un instant de silence, et un soupir. Puis tu répondis, en toute franchise :

« Je devais avoir dix-neuf ans, lorsqu’on s’est mis en couple ? Ça n’a pas duré bien longtemps, c’était un connard fini, il a joué avec le feu, a fricoté avec d’autres dames. J’ai décidé de rompre moins d’un an après notre mise en couple et… Je devais avoir vingt ans… ? Presque vingt-et-un, plutôt. Un ami commun m’a rapporté que Steves s’était donné la mort… Il y avait une lettre d’excuses pour moi, mais ça ne change rien, le mal a été fait. »

Encore un haussement d’épaules. Cette histoire n’était plus qu’un souvenir et une part e toi du passé. Tu n’allais pas lui raconter la vérité, mais celle que tu avais exprimé à l’ordre, ça tu le pouvais. Tu étais toujours constante dans tes explications. Après tout, tu n’y étais vraisemblablement pour rien, dans sa mort. Tu adressas un nouveau regard au Ranger, avant de lancer :

« Travailler hors du domaine familial m’a ouvert les yeux. Tu avais raison, en partie, il y a cinq ans. J’ai eu le temps de m’affirmer entre temps et… Même si je dois garder une certaine façade au travail, je vois des changements. Je peux provoquer ces changements. »

Une lueur de pouvoir semblait se mouvoir dans tes yeux. Oui, tu avais du pouvoir, tu sentais que tu pouvais faire bouger les mentalités, grâce à ta popularité. Tu continuas, après un court instant de silence :

« Avec assez de popularité, je peux choquer les gens. Faire ce que je veux, les pousser à penser autrement. Avec assez d’influence, comme tu le disais, personne n’osera me contredire ni s’opposer à moi. »

Tu eus encore un moment de pause. Tu levas les yeux au ciel, tu réfléchis un instant, tu inspiras profondément.

« Je peux être libre, Reggie. Enfin. »
(c) Apomenon
Professeur Chardon
Highlands
Professeur Chardon
L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Carte_12
L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Miniat12
Pokédollars : 2066
Pas de badges
Inventaire : //
Pas de rubans
Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Ven 4 Déc 2020 - 14:32



Rencontre

Un Flambusard et un Corvaillus apparaissent !



L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] 824
Un Corvaillus ♂  niveau 42 apparaît !


Le Parc Joli Plume est réputé pour être le foyer de nombreux Pokémon oiseau, et ce fier Corvaillus y niche depuis quelques années désormais. Après quelques saisons à se contenter du parc et de ces alentours, il commence petit à petit à avoir des envies d'ailleurs. Néanmoins, ce n'est pas seul qu'il désire s'en aller. A force de voir des humains flaner dans le parc avec leurs compagnons Pokémon, l'idée de se lier d'amitié avec un Dresseur a fait son petit bonhomme de chemin dans sa tête. Reste à trouver un candidat à sa hauteur.
Corvaillus est en plein vol lorsqu'il aperçoit deux humains au sol. S'il pense d'abord les ignorer, il est finalement intéressé par l'homme, qui dégage un petit il-ne-sait-quoi qui l'interpelle. Alors ni une ni deux, le fier oiseau de fer se pose sur une branche et observe l'humain. Il se demande bien ce qu'il pourrait donner ... serait-il à même de lui apporter satisfaction ? Peut-être ferait-il mieux d'aller à sa rencontre... Alors Corvaillus vient se poser juste en face du l'homme, lui imposant sa haute stature et son regard perçant. De toute évidence, il paraît intéressé par Reginald.

Pour capturer ce Pokémon, il te faudra :
- Lui prouver ce que tu vaux : Corvaillus cherche un Dresseur à sa hauteur !
- Essayer de le toucher. Mais sans précipitation, ou ce sera le coup de bec assurer.
- Le convaincre de te suivre. S'il est très intéressé, Corvaillus ne te connais pas : c'est le moment de faire connaissance, et de sortir ton meilleur CV !


L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Sprite_663_XY
Un Flambusard ♂  niveau 37 apparait !

Contrairement à Corvaillus, ce beau Flambusard est bien moins intéressé par les humains. Pire encore, il n'apprécie pas vraiment que des étrangers se promènent ainsi dans le domaine qu'il considère comme sien depuis des années. Ce Flambusard est un bagarreur né, il s'est d'ailleurs très souvent pris le bec avec des congénères, à tel point que des nombreuses cicatrices marquent sa peau, sous son plumage rouge. En aperçant les humains, puis le Corvaillus, si près de son territoire autoproclamé, le grand oiseau voit rouge et pousse un terrible cri avant de fondre sur le trio : il vise Rachel notamment, la plus près, et la victime la plus facile à ses yeux...

Flambusard engage le combat avec Nitrocharge. Il possède les attaques suivantes :
- Nitrocharge
- Rapace
- Lance-Flamme
- Atterrissage
Bon combat !


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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Sam 5 Déc 2020 - 17:39



Chasse au


Passerouge

Ft. Rara

Chapitre 2

Rachel n’était pas prête à s’abandonner dans les bras d’un autre homme d’après ce que Reggie venait d’entendre. L’homme qu’elle avait aimé l’avait trahie et c’était suffisant pour que le Ranger comprenne la peine qui devait accabler son amie. Pourtant, il fut surpris de la facilité déconcertante avec laquelle elle abordait la mort de l’homme. Un suicide n’était pas anodin et une lettre laissait fréquemment une plaie ouverte dans son sillage. Rachel avait l’air de s’en sortir à merveilles avec cette situation délicate, ce qui était… déconcertant. Reggie lisait entre les lignes de ses paroles tout ce qui les séparerait à jamais. Leur vision et leurs sentiments étaient diamétralement opposés. Ils ne partageaient que des bribes d’idées que le Ranger s’efforçait de garder communes afin de ne perdre le contact définitivement avec elle. Mais combien de temps pourrait-il endurer cela ? A défaut, il se réconforta en sachant que Rachel ne se laisserait pas faire par le patriarcat familial et qu’elle irait de front contre les prétendants qui lui seraient présentés. Bien sûr, il était évident pour le borgne qu’elle n’attendrait pas ces âges avancés pour se marier. Dès qu’elle serait remise de sa blessure, et non superficiellement rétablie comme à l’instant, elle verrait les choses sous un angle différent.

- Ça n’a pas dû être facile pour toi.

Comme toujours, se retint-il d’ajouter. Rachel n’avait pas une vie enviable. Elle avait tout pour plaire et pourtant son visage de porcelaine cachait des cicatrices difficiles à oublier dans l’esprit de la demoiselle. C’était ainsi que la percevait Reggie, mais après les événements de cette soirée d’il y a cinq ans, il avait décidé de ne plus aborder de question trop psychologique avec elle. Néanmoins, la noble prétendait avoir changé et être capable de percevoir ce qui était à sa portée pour que le reste change aussi. Reggie ne voyait pas en quoi la problématique était différente de celle qu’il avait évoquée. Elle poursuivit en dévoilant ses ambitions de grandeur. Elle ne s’en rendait pas compte mais elle s’était enivrée du pouvoir et comme nombre d’hommes auparavant, elle était prête à tout pour en accumuler encore. Reggie pouvait comprendre en un sens d’où venait cette ambition démesurée, il n’était pas à l’aise pour autant avec cette idée qui allait encore une fois à contresens de ses convictions. Le pouvoir n’apporte pas le bonheur, pas plus que l’argent ne le fait. Il glissa son regard sur le visage de la jeune femme, essayant d’y voir l’écho de la gamine qu’elle était autrefois. Cette image qu’il gardait précieusement d’elle, l’aidait à ne pas croire que la Rachel qu’il connaissait avait disparu bien que tel était le cas.

- Oui… Tu seras libre un jour.

De tes propres démons, pensa-t-il. Il lui sourit et continua leur marche en silence, perdu dans des songes sur l’avenir. Son pas ne fut altéré qu’à l’apparition d’un être colossale. Raide, inflexible, l’oiseau de métal fixait Reginald de ses pupilles couleur de sang. Par réflexe, le Ranger se détacha de Rachel et se mit en garde, pokéball à la main.

- Recule-toi Rachel, je ne sais pas ce que nous veut ce Corvaillus mais je n’aime pas son regard.

L’instinct du Ranger était clair : un danger les guettait. Cependant, le Corvaillus ne bougeait pas. Il attendait patiemment la réaction de Reggie. Ce dernier tentait tant bien que mal de comprendre ce que souhaitait l’oiseau.

- Que veux-tu Corvaillus ?

Le regard plongé dans celui de Reggie, l’oiseau se mit finalement à battre des ailes. Dans un cri, il s’envola pour prendre de la distance, une manœuvre qui aurait pu être interprétée comme une fuite mais Reggie comprit qu’il s’agissait du début d’un combat. Armant son bras, il appuya sur le bouton de sa pokéball pour en ordonner l’activation avant de la lancer au front. Au milieu d’éclairs bleutés prit forme une créature du nom de Tortank avant que la ball ne retourne à son propriétaire.

- Kidd, prépare tes canons nous faisons face à une menace ailée.

Le Tortank réagit par l’affirmative et pointa ses armes ainsi que son regard sur le piaf qui effectuait un demi-tour au loin.

- Rachel, fais attention à toi, ça risque de devenir violent.

Aucune réponse.

- Rachel ?

Reggie se retourna et vit la demoiselle aux prises avec un autre Pokémon : un Flambusard. Son réflexe aurait été de l’aider mais au même moment il entendit Tortank se faire percuter de plein fouet. Après avoir reculé de plusieurs mètres sous le choc, la tortue était maintenant à un pas de son dresseur.

- Il faut en finir rapidement, Rachel a besoin de notre aide. Exuviation. Ordonna-t-il.

Au détriment de ses facultés défensives, Tortank prit une position qui serait à même d’exploiter au maximum ses capacités offensives et sa vitesse de réaction. Corvaillus terminait son tour et s’apprêtait à amorcer l’attaque suivante. Lorsqu’il fut dans un angle de trois quart, Reggie leva un bras pour pointer l’aile du Pokémon.

- Vise-le avec Laser Glace.

Le tir glacial parcourut la distance entre eux en moins de trois secondes. Corvaillus avait eu le temps de modifier légèrement sa trajectoire, si bien que le premier tir ne le toucha pas mais grâce à l’amélioration de ses capacités, Tortank parvint à corriger son tir et le rabattre sur l’aile initialement visée. L’attaque eut pour effet de geler l’aile et le Pokémon entama une descente imprévue vers la cime des arbres. En observant du coin de l’œil comment se déroulait le combat de Rachel, Reggie trouva qu’elle ne se débrouillait pas si mal. Son devoir de Ranger l’obligeait à ne pas laisser le Corvaillus seul, aussi abandonna-t-il son Tortank à Rachel en cas de besoin et se précipita vers le lieu de crash.

- Tu l’aides si besoin Kidd, je ne serais pas long !

Enjambant une haie d’un bond, le jeune homme débarqua dans une zone plus boisée du parc. Le Corvaillus se relevait en secouant sa tête embrumée par le choc. C’est à pas de velours que s’approcha Reggie, mains en évidence.

- Pardonne-moi Corvaillus, je n’avais pas le temps de faire durer cet affrontement, mon amie était en danger.

L’oiseau se redressa et commença à picorer son aile, tout en gardant à l’œil la progression du blue.

- Est-ce que je peux voir ton aile ? Demanda-t-il en continuant de s’avancer.

Tout à coup, l’oiseau se cabra du haut de ses deux mètres et hurla sur Reggie avant de tenter de le chasser avec son bec. Reggie ne se fit pas prier et s’élança en arrière avant de crier à son tour.

- Écoute-moi Corvaillus ! Je suis Ranger et je peux te soigner. Pour ça, tu dois me laisser voir ton aile !

Ce n’était pas simple de convaincre le maître des cieux de la région. Ces oiseaux étaient aussi puissants que sauvages. Être taxi d’un Corvaillus était un honneur. C’était avoir la possibilité de chevaucher une bête qu’aucun autre oiseau ne pouvait survoler. Apprivoiser ce Corvaillus pour qu’il permette à Reggie de toucher son aile n’allait pas être une tâche aisée. Ses paroles ne parvinrent pas à convaincre l’oiseau au premier coup qui le chassa une nouvelle fois lorsqu’il s’approcha. Reggie s’impatientait. Il avait laissé Kidd avec Rachel mais rien ne le garantissait que tout irait bien pour elle.

- Si tu t’obstines à refuser mon aide, je n’ai d’autre choix que de t’y contraindre.

Grâce à un saut contre un arbre pour se projeter vers une branche, il put surplomber le Corvaillus afin de se jeter sur son dos. L’oiseau n’apprécia pas du tout cette intrusion et se mit à battre des ailes pour décoller mais celle gelée ne lui permettait pas d’aller plus loin qu’à une dizaine de centimètres du sol. Reggie s’accrocha fermement au cou du Pokémon et ne le lâcha plus. Maintenant qu’il ne pouvait plus le frapper de son bec, il serait obligé de l’écouter.

- Calme-toi ! Arrête ! Je ne veux que t’aider ! Est-ce que c’est clair ?

Mais il éprouvait toujours quelques difficultés à se faire comprendre. Alors, plutôt que de tergiverser plus longtemps, il décida de crier plus fort que le Pokémon.

- OOOOOH !

Ce drôle d’appel poussa le Corvaillus à arrêter de s’agiter. Lorsqu’il fut définitivement calmé, Reggie passa une main dans son cou pour le caresser.

- C’est bien, tout doux. Je vais maintenant te libérer de cette glace. Ça risque de piquer un peu.

Sortant un spray total soin de ses affaires, il appliqua le spray à la blessure. Corvaillus se raidit au contact du médicament, ne lâchant pas des yeux ce que faisait Reggie. Quand il fut soigné, il se mit à battre doucement de l’aile et marqua d’un piaillement sa joie. Reggie quitta alors son dos et lui gratta encore le cou.

- Tu vois, cela ne valait pas la peine de s’exciter autant. Sur ces mots, je te laisse mon ami. Une autre personne…

- CORVAAAA !

Après avoir retenu son attention alors qu’il s’apprêtait à partir, Corvaillus tira Reggie à lui par ses vêtements.

- Tu vas me lâcher, oui ?

Mais dès qu’il parvenait à s’éloigner, l’oiseau le reprenait ou lui faisait obstacle de son corps.

- Nous n’allons pas reprendre ce combat. Dit-il en sortant la pokéball de Drake.

Corvaillus avança son bec et pointa les sphères de capture à la ceinture du garçon.

- C’est donc cela… Tu désires rejoindre mon équipe ?

- Cooooor.

- Sais-tu ce que cela implique ? Je suis Ranger et je suis envoyé parfois dans des zones de périls. Je ne te cache pas qu’un Pokémon de ton ressort serait un atout conséquent à mon équipe, mais tu dois savoir que ce ne sera pas une vie de tout repos. Nous nous amusons bien mais il peut arriver que nous dormions à la belle étoile, que nous poursuivions des braconniers, que nous donnions nos rations à des Pokémon ou des personnes affamées. J’ai un beau bureau à Bronswick mais ce ne sera pas toujours ainsi que nous vivrons et tu dois en être conscient si tu veux me rejoindre.

L’oiseau examina le Ranger. Avait-il compris tout ce qu’il avait dit ? Était-il allé trop vite pour lui ? Savait-il ce qu’était un Ranger ? Reggie n’aurait probablement jamais la réponse à l’une de ces questions, toutefois Corvaillus insista en pointant de nouveau la sphère. Reggie lui sourit et prenant une sphère bleue qui trônait à sa ceinture, il en tendit le bouton vers l’oiseau qui l’activa de son bec. Ainsi disparu Corvaillus à l’intérieur de celle-ci.


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HRP:


Dernière édition par Reginald Gamble le Lun 7 Déc 2020 - 16:25, édité 1 fois
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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Dim 6 Déc 2020 - 16:00

L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée
ft. Reginald
Reginald te prit en pitié, chose à laquelle tu répondis par un simple sourire. Inutile d’en faire tout un plat, tu allais bien, et inutile de créer un conflit pour ce genre de choses, cela ne servirait à rien. Tout au long de ton discours, tu t’écoutas, simplement, et lorsque tu lui soufflas que tu avais cette possibilité d’aspirer à la liberté, il te le confirma. Un nouveau sourire se dessina légèrement sur ton visage : oui, tu serais libre. Libre, mais peut-être pas heureuse, mais qu’importe. Il existait toujours des solutions.

Tu aurais bien continué à discuter de tout ceci d’un ton joyeux, mais lorsque tu voulus reprendre, ton élan, ainsi que votre marche, fut coupée par un immense oiseau de métal. Un Corvaillus. Avant même que Reginald te le demande, tu te reculas, main dans une des poches de ton sac, refermée sur une pokéball. Tu aurais bien observé le combat, mais ton regard fut attiré par une seconde ombre, moins massives, mais tout aussi imposante. Tu pestas en silence, tout en sortant et activant la pokéball de ta Oratoria. Tu n’entendis pas Reginald, tu étais déjà concentrée sur le combat. L’oiseau en question était un Flambusard visiblement énervé, qui fondait sur toi, entouré d’un halo de feu. Tu avais bien choisi en sortant Pearl. Tu fis un pas en arrière alors que vous étiez chacun occupé par votre propre adversaire.

« Encaisse et riposte avec Aqua-Jet. Ne le laisse pas s’éloigner ! »

L’Oratoria poussa un cri de défi avant de lâcher Aqua-Jet vers le Flambusard, lorsque celui-ci s’apprêtait à toucher. La collision entre les deux pokémons résultat par un court instant où chacun ne savait plus ni où il était, ni ce qu’il fallait faire. Mais le Flambusard avait l’air plus affecté que ton pokémon. Une chance d’avoir un pokémon eau, n’est-ce pas ? Tu n’attendis pas. Le Flambusard tenta de retourner dans les airs.

« Aria ! »

Pearl chargea une attaque sous forme de petites bulles d’eau, Aria de l’Ecume, et l’envoya sur le Flambusard qui s’éloignait. Touché, une fois de plus. Mais cela n’empêcha pas l’immense oiseau d’utiliser Rapace. Lorsque tu le vis fondre vers le sol, et ton pokémon, une pointe d’anxiété monta. Tu redoutais ce genre d’attaque, puissante, et dangereuse aussi pour l’utilisateur. Le Flambusard avait l’air résigné à faire mordre la poussière à ton pokémon.

Tu te mordis légèrement la lèvre. Tu n’aimais pas ce genre de situation. Tu étais destinée à la Coordination, pas aux stupides combats pokémons comme celui-ci. Pearl n’avait pas l’habitude de simplement frapper pour mettre KO ou blesser…

« Esquive ! »

L’Oratoria t’adressa un premier regard, mauvais réflexe. Ce type d’ordres, elle n’avait pas l’habitude, tu paniquais légèrement. A part lui crier des attaques et énoncer des combos, tu ne savais pas gérer les combats… Erreur de la part de la pokémon Eau, elle se prit le Rapace du Flambusard. D’instinct, elle riposta avec Laser Glace. Le rayon toucha le pokémon, mais ne le gela pas. Flambusard s’éloigna une fois de plus, mais chargea une attaque à quelques mètres de toi. Tu lanças :

« Encore ! »

L’Oratoria inspira et, en même temps que le pokémon Feu, elle lança son attaque. C’était bien la première fois que tu assistais à la confrontation entre un Lance-Flamme et un Laser Glace. C’était magnifique à voir, la vapeur, la condensation, le gel… Les deux attaques s’estompèrent dans le ciel, parfaitement équilibrées. Wow. Tu avais changé d’avis, il te fallait un pokémon comme ça dans ton équipe. Ball en réserve ? Tu en avais une. Mais pour l’instant, tu devais l’affaiblir ou le calmer.

« Voix Enjôleuse. »

Alors que Pearl utilisa sa capacité, qui ne pouvait louper. Mais à ta surprise, Flambusard se posa au sol, et sembla se reposer. Atterrissage… Tu lâchas un soupir, avant de te rendre compte de ce qu’il se passait.

« Non, non, putain, non… »

Petit coup de stress… Mais cela te donnait l’initiative d’une autre attaque. Même s’il se régénérait, cela ne serait qu’un peu plus de temps perdu.

« Aria, encore une fois ! »

Pearl tira son amas de bulles, alors que le Flambusard s’apprêtait à redécoller. Cette fois, ce n’était plus ta lèvre que tu te mordis, mais l’ongle de ton pouce. Ce pokémon était bien emmerdant, pour le coup. Il se renvola, et rattaqua avec Nitrocharge. Avant que tu ne puisses hurler une attaque, Pearl lança Laser Glace pour stopper sa course. Le Flambusard s’arrêta dans les airs et évita le rayon par la même occasion, et entama un Lance-Flamme. Pearl utilisa à nouveau Aria de l’Ecume.

« Pearl ! Calme-toi ! On l’aura à l’usure, inutile de faire ça ! »

L’Oratoria lâcha son attaque, puis te lança un regard interrogateur. Tu secouas la tête, avec un léger sourire, qui sembla la calmer. Au prix de cette mise au point, l’Oratoria se prit l’attaque Feu.

« Aqua-Jet. »

Ton timing était parfait. En observant l’oiseau, tu avais vu qu’il s’apprêtait ç utiliser Nitrocharge, et Pearl le frappa de plein fouet. L’oiseau s’écrasa au sol, et resta immobile pendant un court instant.

« Laser Glace ! »

Cette fois, pas de doutes. Un amas de glace se forma autour d’une patte et d’une aile, un peu trop proche, de l’oiseau, et le bloqua. Le Flambusard lança Lance-Flamme, que ton Oratoria évita en utilisant Aqua-Jet. Le pokémon fut frappé de plein fouet et s’écrasa contre un arbre, laissant une traînée au sol. Tu rejoignis ton pokémon, abandonnant Reginald. Tu caressas lentement la crinière de ton pokémon, tout en observant le Flambusard, qui cherchait une nouvelle attaque. Ton pokémon utilisa Laser-Glace pour lui clouer le bec. Tu soupiras, restant à bonne distance.

« Calme-toi maintenant. T’attaquer à un pokémon Eau n’est pas une bonne idée, Flambusard. »

L’oiseau secoua la tête et te lança un regard noir. Il était bien embêté et entre son bec et ses plumes givrées, en plus de sa patte, il ne pouvait même plus se relever, malgré ses tentatives. Tu t’approchas lentement, malgré ses gestes paniqués et désespérés pour te faire fuir. Restant incroyablement droite et impassible, tu lui lanças un premier regard mauvais et jaugeur.

« Tu espères encore pouvoir m’agresser dans cet état ? Tu détestes à ce point les humains ? »

Il secoua à nouveau la tête et tenta de gratter la glace avec sa patte libre. Tu t’accroupis devant lui, avant de lui lancer :

« Pearl pourrait te geler cette patte aussi, si tu n’es pas coopératif. »

L’oiseau tenta de te griffer, mais le geste de recul que tu eus si facilement l’empêcha de t’atteindre. Finalement, après quelques minutes à se secouer dans tous les sens, épuisé, il se laissa tomber au sol. A cet instant seulement, tu affichas un léger sourire et tout ton corps se détendit. Ce n’était pas un pokémon à braconner, ce serait ton prochain pokémon. Outil ou non, c’était maintenant ou jamais qu’il fallait lui faire confiance, pour que toi, tu aies sa confiance.

« Tu vois, c’est plus sympa quand tout le monde est calme. Tu n’as rien à craindre de moi… Tant que tu m’écoutes. Pearl n’est pas malheureuse, n’est-ce pas ? »

A son nom, l’Oratoria se glissa jusqu’à toi et regarda le Flambusard. Contre toute attente, lorsque sa patte se posa sur l’oiseau, il ne bougea pas. Il semblait presque apaisé. Tu caressas ton pokémon, qui imita ton geste sur l’oiseau. Tu pus entrevoir des cicatrices sous son épais plumage. Tu soupiras, avant de le regarder à nouveau dans les yeux.

« On dirait que tu es un grand combattant. C’est ton territoire ici, c’est ça ? Désolé d’être venu alors, mais tu n’es pas le seul à vivre ici, tu sais. Il existe des millions de Pokémons qui te défieront chaque jour. Tu les battras, certes, mais ça t’avancera à quoi ? Si tu veux devenir plus fort, il faut perdre, s’endurcir, et s’entraîner. Encore et encore. Et ce n’est pas avec ce Corvaillus, ou un simple humain, que tu y arriveras. »

Tu désignas l’endroit où tu avais vu l’autre pokémon sauvage, tout en gardant le contact visuel avec le pokémon feu. Tu tendis doucement la main, tout en ajoutant :

« Avec moi, tu auras un territoire entier. Des mers, des arbres. Tout ce dont tu peux rêver. Et des adversaires. A souhait. Où j’irai, tu iras. Et où nous irons, il y aura toujours un défi à relever, un nouvel adversaire à battre. Tu pourras montrer qui tu es aux humains, par les épreuves de Coordination que je ferais. Ils pourront te craindre ou t’estimer. Tu n’auras plus faim, plus froid, et ce sera plus confortable pour toi. Une vie de spectacle et de défis. Ce ne serait pas mieux qu’un simple parc à défendre encore et encore ? »

Le pokémon te lança un regard intrigué, mais aussi visiblement agacé. Tu eus un rire léger, avant de faire un geste envers ton pokémon. Elle brisa la glace du bec du pokémon. Ni une, ni deux, il se jeta sur toi, oubliant sa patte et son aile piégée. Il charge aune attaque Feu, et tu te contentas de le fixer dans les yeux. Sérieuse, impassible et autoritaire, une main sur sa gorge et l’autre pour te maintenir assise et ne pas tomber sous le poids. Même s’il était immense, tu ne le craignais pas. Tu avais peur d’être brûlée, certes. D’être dévorée aussi, d’être agressée, défigurée, tuée. Mais qu’importe. Tu voulais ce pokémon plus que tu ne tenais à ta vie. En un sens, il te libèrerait probablement de ce monde pourri.

Le bec se referma lentement, et le brasier au fond de son gosier s’éteignit lentement. Tu ne bougeais toujours pas, tu attendis qu’il se recule de lui-même, et tu te rassis. Si d’abord ton regard fut ferme et déçu, tu te détendis lentement, et d’un geste de la tête, accompagné d’un air amusé, tu ordonnas à ton pokémon de le libérer. D’abord tu crus qu’il allait fuir, et s’envoler, ou t’agresser, mais après avoir battu plusieurs fois des ailes, probablement pour s’étirer, il resta au sol et les replia lentement. Tu attendis quelques secondes, tu hésitas. Et puis…

Tu sortis l’unique pokéball vide que tu avais, et tu remontas le mécanisme. Laborieuse manœuvre, mais nécessaire. Le Flambusard pencha le tête sur le côté, intrigué. Le clic que faisait l’objet métallique avait l’air de l’intéresser. Tu lui tendis, tu attendis, il ne bougea pas. Tu lui montras le bouton.

« Alors, j’ai jamais fait comme ça, mon grand mais heu… J’i vu des gens faire comme ça. Tu appuies ici… Et c’est tout. On sera ensemble. Fini ta vie de sauvageons des parcs. »

Tu montras le bouton, appuyant légèrement dessus, puis tu le tendis au Flambusard. Il hésita, regarda autour de lui, puis il saisit la pokéball avec sa patte. Tu allais lui crier qu’il était débile et que ce n’était pas ce qu’il fallait faire, mais sa patte appuya sur le bouton en même temps qu’il resserra sa prise, et fut donc absorbé par l’objet métallique. Il avait accepté d’entrer dans la pokéball, même si tu te demandais si ce n’était pas un accident… Tu lâchas un soupir, tu ramassas la pokéball, puis tu te relevas. Tu te sentais faible, tes jambes avaient du mal à te tenir, et ce ne fut que grâce à ton pokémon que tu pus rester debout. La peur de ta vie ? Oooh oui. Voir le gosier d’un oiseau de feu, incandescent et prêt à vous rôtir la tronche, ça fait flipper. Mais tu étais contente que ça ait marché. Tu cherchas Reginald des yeux, prête à lui montrer ta prouesse… Et voir où il en était avec le Corvaillus.

HRP :
Capture du Flambusard ♂ Niv.37 (-1 Pokéball).
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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Mar 8 Déc 2020 - 19:09



Chasse au


Passerouge

Ft. Rara

Chapitre 2

La pokéball de Corvaillus vibra un instant dans la main de Reggie avant de se stabiliser. Dès lors, la capture était complète et l’oiseau de fer venait renforcer son équipe. Reggie avait d’ores et déjà plusieurs applications en tête pour l’oiseau, à commencer par une application de ses facultés pour du repérage en mer et faciliter les déplacements du Ranger sur la terre ferme. Entre autre, il avait l’air d’être un combattant plutôt fier, il aurait sûrement sa place au front lorsqu’il aurait été entraîné pour. Néanmoins, comme il l’avait annoncé à l’oiseau qu’il venait de surnommer Teach, il était pressé par le temps, Rachel affrontant une autre menace. Il se précipita vers l’allée centrale, enjambant de nouveau la haie pour profiter du chemin le plus court. Sa tenue était un peu salie par l’affrontement direct qu’il avait eu pour soigner Corvaillus mais il n’avait aucune égratignure. En débarquant, il remarqua que Kidd n’avait pas bougé. Le Tortank lança un regard à son dresseur et lui pointa le duo, Oratoria et Rachel, qui discutait calmement avec le Flambusard. Il n’eut pas le temps de les rejoindre, que le Pokémon fut aspiré par une sphère similaire à celle qu’il avait utilisé précédemment. Ainsi, elle aussi avait capturé l’oiseau venu à sa rencontre.

- On dirait que nous avons tous deux trouvé un nouveau compagnon.

Pour appuyer ses propos, il présenta la sphère bleutée du Corvaillus en souriant. L’instant suivant, il posa une main sur la carapace intérieure de Kidd en sortant sa pokéball.

- Merci pour ton aide, l’ami.

Le Pokémon aquatique mugit joyeusement et retourna dans sa sphère. Reggie revint à Rachel et son Oratoria. Il ne connaissait pas du tout la team de mannequin et il était surpris qu’elle soit venue à bout seule de ce Pokémon sauvage et agressif. Avoir un Pokémon était aisé. Il existait une multitude de méthodes pour s’en procurer un sans combattre, tel que les œufs, les achats ou les échanges de bons procédés. Les bonnes familles s’en procuraient souvent en tant que domestiques. Pour une coordinatrice, il était logique qu’ils en aient donné à Rachel. En revanche, la capture de Pokémon requérait des compétences spécifiques qui n’étaient pas à la portée de tous. Quelque peu impressionné par la prouesse de son ami, Reggie l’applaudit.

- Félicitations pour ta capture. Tu n’as même pas eu besoin de Kidd. Est-ce que c’est ta première fois ?

En jetant un œil à sa montre, le jeune homme remarqua que le temps avait filé avec cette histoire et qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps pour accomplir sa tâche avant la fermeture du parc. Il invita Rachel à se joindre à lui pour les derniers mètres qui le séparaient du bâtiment où il devait se rendre.

- Ma foi, une bonne compagnie est toujours aussi distrayante. Je crains devoir bientôt te quitter pour affaire, cependant accepterais-tu d’effectuer quelques pas encore avec moi ?


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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Mer 9 Déc 2020 - 12:35

L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée
ft. Reginald
Tu lâchas un long soupir. Pokéball en main, tu avais désormais un oiseau de feu, qui venait apporter un peu de diversité dans ton équipe. Eau, Plante, Feu. Tu avais le trio basique, et tu voyais déjà tout ce que tu pouvais faire avec… En espérant que tu réussisses à tous les gérer en même temps.

Alors que tu te remettais de cet événement, Reginald te rejoignit, et remarqua que tu avais capturé le Flambusard. Tu affichas un léger sourire, lui montrant la pokéball. Alors qu’il rappelait son Tortank, un magnifique pokémon, tu te permis de relâcher un instant ton oiseau. Tu lui adressas un regard, avant de lancer :

« Ce sera Baaldalion. Baal, je te présente Reginald, un ami. »

Alors que tu faisais les présentations, le Flambusard détendit ses ailes et bomba son torse pour se sentir plus grand qu’il ne l’était. Il toisa l’humain en face de lui, le défiant presque du regard. Lorsque tu passas ta main dans le plumage du pokémon, il se détendit lentement. Tu le rappelas ensuite, avec un léger sourire, et tu rangeas la pokéball. Tu le voyais déjà, il te donnerait du fil à retordre… Mais bon, c’était aussi le jeu.

Tu vis que Reginald observait ton Oratoria, qui pencha la tête sur le côté. Tu lui adressas un regard avant de sourire, et tu en profitas pour la rappeler, elle aussi. Les applaudissements de Reginald te firent monter le rose aux joues.

« C’était rien, tu sais… Et… C’était pas la première fois… Enfin. Contre un sauvage, si, mais au final, c’est tout comme contre un dresseur, mais en plus… Instinctif ? »

Tu ne savais pas si tes explications étaient claires. Tu avais l’habitude de chasser et braconner, que ce soit face à un dresseur pour le dépouiller, ou face à un pokémon sauvage faible pour le kidnapper… Mais au final, comme ça, c’était bien la première fois.

Tu n’eus pas besoin de regarder l’heure pour savoir qu’il était déjà bien tard, car Reginald t’en informa. Il t’invita à faire encore quelques pas en ta présence, chose que tu acceptas sans hésiter.

« Bien sûr. A la base, on ne devait pas se croiser, tu te souviens ? Alors, profitons du peu de temps qu’il nous reste… En espérant ne pas être dérangés. »

Tu laissas échapper un léger rire. Il était certain que tu n’avais pas prévu qu’un pokémon sauvage vienne t’adresser en plein parc. Tu massas délicatement ta nuque, tu cherchais où tu en étais avant d’être dérangée. Finalement, tu lanças :

« Je ne sais plus de quoi on parlait. Enfin… Je veux changer les choses dans ma famille, c’est peut-être égoïste, mais c’est nécessaire. J’envisage aussi de reprendre les concours, me laisser écraser par un jury discriminateur n’était clairement pas la chose à faire, en y repensant. J’espère juste ne pas trop me surmener avec tout ça. Plusieurs batailles, plusieurs fronts… Une femme et ses pokémons. Ça pourrait bien être le titre d’un film, tu ne trouves pas ? »
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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Mer 9 Déc 2020 - 16:22



Chasse au


Passerouge

Ft. Rara

Chapitre 2

Elle convoqua son Flambusard pour le présenter à Reggie. L’oiseau était mû par sa fierté. En bombant son torse, le Ranger put apercevoir la multitude de cicatrices du Pokémon. Voilà un adversaire coriace auquel s’était confrontée la, pas si frêle, mannequin de porcelaine. Reggie salua dans une courbette le Pokémon. Il sentait le regard de l’oiseau peser sur lui et il ne voulait pas que cette tension se transforme en un défi ; il y avait eu bien assez de combats pour aujourd’hui. Ainsi, Baal fut rappelé à retourner dans antre sphérique par sa dresseuse. Reggie l’accueillit par des applaudissements sincères qui firent prendre à Rachel quelques couleurs. Ce n’était pas son objectif mais la voir désemparée était un spectacle qui valait la peine d’être vécu. Cela lui donnait presque un air… « mignon ». Très loin de son apparence froide et sérieuse qu’elle revêtait d’habitude. C’était dans ces moments-là que le cœur de Reggie se mettait à battre un peu plus fort qu’à l’accoutumée.

- Je ne savais pas que tu t’illustrais dans les combats de dresseur hors concours. Ce sont des luttes acharnées manquant de grâce et parfois de subtilité. Il me reste tant à apprendre de toi, ma chère Rachel.

Un sourire aux lèvres, il ne pouvait détourner son regard d’elle. Mais le devoir l’appelait et il ne pouvait attendre. Avec un brin de déception, Reggie se fit à l’idée que tous les bons moments étaient épris d’une fin. Une fin qui conduirait à des retrouvailles et de nouvelles réjouissances, il en était persuadé. Heureusement, Rachel n’était pas réfractaire à l’idée de partager encore quelques précieuses minutes sur le chemin du devoir ; ils avaient donc le temps d’échanger une poignée de mots avant de se quitter et notamment de reprendre la conversation où ils avaient été contraints de la laisser. Mains jointes dans le dos, Reggie écouta attentivement son amie, essayant de se remémorer le fil qu’ils avaient perdu.

- Tu comptes te lancer dans le cinéma à présent ? Nargua-t-il à la suite de sa question. Tu y aurais ta place, assurément, mais il serait triste de te voir quitter notre Keros pour les studios de Galar. Plus sérieusement, je trouve que c’est une bonne idée que tu te décides à reprendre les concours. Cela te fera du bien et tu n’auras plus ce poids sur la conscience.

Les concours représentaient beaucoup pour elle quand ils étaient enfants. C’était une époque où elle lui paraissait plus joyeuse qu’aujourd’hui. L’insouciance de l’enfance avait de bon de masquer certaines horreurs des adultes. Il roula des yeux vers le lointain.

- J’ai aussi à renouer avec le passé. Cela fait des années que ma mère ne m’a plus contacté. Il faut dire que j’ai beaucoup bougé. Je crois que le moment est venu d’essayer de la recontacter et voir si je ne peux pas la sortir du bourbier dans lequel elle s’est empêtrée.

Ces informations sortaient de nulle part. Reggie n’avait parlé de la manifestation de ses parents à personne et c’était la première fois qu’il évoquait la possibilité que l’un d’eux soit encore en vie. Il n’avait pas non plus envie de s’éterniser sur le sujet, car actuellement il n’y avait pas grand-chose à en dire. Et ternir l’image de sa mère en révélant son apparence aux Sealg n’était pas envisageable. Pas tant qu’elle ne se serait pas repentie de ses actions passées. Reggie savait la difficulté qu’il aurait de la sauver mais s’il y parvenait, il aurait retrouvé sa mère et un moyen de détruire les Sealg.

Il s’arrêta à deux pas de la serre qu’il devait inspecter. Par les aux revoir qui s’amenaient, il ressentait une certaine tristesse qu’il ne s’expliquait pas. Il fit pivot vers la dame et en bon gentleman, effectua le baise-main qui s’imposait en ces circonstances. Un instant, il ne voulut pas lâcher les doigts de la demoiselle, il les laissa donc glisser inexorablement hors de son contrôle avant de ramener les siens et de les serrer dans son dos.

- Ce fut un plaisir incongru de te voir. A présent que nous sommes tous deux équipés de montures volantes, j’imagine que voyager de Bronswick à Pryderi ou l’inverse ne sera plus un problème. Je saurais où toquer si mon planning venait à avoir un creux de liberté.

En examinant une dernière fois le visage de Rachel, il ne sut déterminer ce que ses traits fins et la profondeur de son regard lui inspiraient. Tout un voile semblait l’entourer qu’il aurait aimé traverser au mépris des risques encourus. Mais une peine l’accablait aussi et le retenait enchaîné à distance, tout comme il percevait les fines chaînes de l’aristocratie Hirschwald détenir Rachel. Serait-elle libre prochainement, tel qu’elle l’exprimait ? Le Ranger n’en savait rien.


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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Mer 9 Déc 2020 - 16:22

Le membre 'Reginald Gamble' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


#1 'Dé de Fouille' :
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#2 'Dé de Fouille' :
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#3 'Dé de Fouille' :
L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Noigrume_Blu


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Re: L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée [Ft. Rachel] Mer 9 Déc 2020 - 20:19

L'amitié, un oiseau d'amour qui a la queue coupée
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Reginald releva le fait que tu savais te battre, en particulier avec tes explications. Chose à laquelle tu ne répondis que par un haussement d’épaule. Tu étais stratège, et observatrice, mais tu n’avais pas la niaque que les dresseurs avaient, voilà tout. La remarque que tu avais « tant à lui apprendre » manqua de te faire rougir à nouveau. Tu avais beaucoup appris des autres, et les concours avaient ce « quelque chose » de grâce et d’intelligence que les combats dresseurs n’avaient plus depuis bien longtemps.

Le cinéma ? Cette idée te fit rire. Toi, actrice ? Non. Tu aimais trop la liberté et la créativité des concours et de ton métier pour t’adonner à ce genre de chose. Reginald te confirma que ton idée de reprendre là où tu t’étais arrêtée était la bonne initiative. Tu y avais longuement réfléchi, et la scène manquait à Pearl, autant qu’à Morgana. Les deux s’amusaient parfois à monter des enchaînements lors de leurs moments libres pendant que tu travaillais. Elles étaient nées pour ça. Tu hochas lentement la tête aux mots de Reginald.

Etonnament, Reginald parla de sa mère. Tu ne l’avais jamais entendu aborder un tel sujet, à tel point que ton regard, interrogateur, glissa vers le Ranger.

« Ta mère …? Tu ne m’en a jamais parlé. »

Tu sentais qu’outre cette information, il ne lâcherait rien. Mais tu étais bien curieuse. La mère de Reginald… Peut-être quelques recherches dessus dans ton temps libre. Tu avais trop peu d’informations et, à vrai dire, plus que la curiosité, tu savais que toute information était bonne à prendre… Simple précaution.

Tu continuas de marcher, jusqu’à une serre, où vous vous apprêtiez à vous séparer. Comme tout bon noble, Reginald embrassa ta main, tu le laissas faire. Voilà des années que tu n’avais plus l’habitude de ce genre de contact, qui te rappelait grandement ton passé, mais… Cela te manquait un peu parfois. A ses salutations, tu lui répondis :

« Un plaisir partagé. N’hésite pas à passer, soit chez moi, soit à l’agence, à l’occasion. Cela te changera d’air. »

Tu en profitas pour sortir un papier de ton sac à main, où tu griffonnas une série de chiffres, puis tu lui tendis. Adresse et numéro de téléphone de ton appartement, ainsi que l’adresse de l’agence. Une fois libérée de cet imprévu, tu saluas une dernière fois le noble d’un geste de la tête, et tu repartis, rejoignant Elijah, qui vous suivait d’assez loin pour ne pas déranger. Tu échangeas quelques mots avec lui, un sourire, quelques rires et même quelques contacts, puis tu retournas chez toi, au calme… Une chance que ta journée s’était achevée à la fin du shooting dans le parc, et que tu n’avais pas été attendue à l’agence. Tu étais tranquille pour une fois. »
(c) Apomenon
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