[SOLO] Every detour is an opportunity!

Every detour is an opportunity!

En cette journée de week end ensoleillée, Campanella avait prévu de se rendre au lac Diomhair : ce n'était pas bien loin de là où il habitait, il avait déjà eu l'occasion d'y aller avec des amis et avait toujours son fidèle Pokémon à ses côtés, aussi s'y rendre seul n'aurait pas dû poser de soucis. Son oncle et sa tante étaient d'ailleurs d'accord, pour peu qu'il rentre à la maison avant le couché du soleil, et la seule réelle préoccupation de l'adolescent était alors de ne pas pouvoir subtiliser l'oeuf -ramené du travail depuis peu et trônant actuellement dans le salon- à leur attention pour l'emmener faire un tour. Il se contentera de lui souhaiter au revoir avant de partir, pour cette fois.

La question étant : que faisait-il donc désormais aux milieux des plaines de Saorsa ?
.... Bonne question.

Il est possible, peut-être, que Campanella se soit laissé distraire sur son chemin : qu'il ait vu une ombre bouger du coin de l'oeil et ce soit dit qu'un petit détour ne coûtait rien. Puisque Giovanni semblait également partant pour cette partie de "cache-cache" improvisé, il avait suivit le chien en espérant apercevoir la mystérieuse bestiole mais sans succès : avant qu'il ne le sache, sa trajectoire avait suffisamment déviée pour que l'étendue bleue du lac ait laissé sa place à un océan d'herbe bien verte. Mais Campanella adopta plutôt la version du "changement de plan inopiné mais totalement volontaire", car, après tout, n'importe quel lieu sauvage lui convenait.

Giovanni semblait s'être lassé après avoir couru à la recherche de la fameuse ombre : il poussa un bâillement avant de s'allonger dans l'herbe, profitant que le soleil ne tape pas encore trop fort et que la brise soit agréable. Quand à Campanella, il resta dans l'observation : si possible aimerait-il trouver un quelconque repère lui permettant de rentrer chez lui, chose qu'il avait négligé de faire avant de s'embarquer dans son détour et risquerait de regretter. plus tard Sûrement les quelques Pokémon qu'il apercevait au loin ne lui serait d'aucune aide, même s'ils étaient intéressant... Suffisamment pour que son Caninos ait le temps de se relever et japper attirer son attention, en tout cas.

"- Ah, Giovanni, tu as vu quelque chose ? "

Le chien étant un Pokémon habituellement silencieux, Campanella se doutait qu'il ne chercherait pas à l'alerter sans raison.

Every detour is an opportunity!

Giovanni s'apprêta à lui répondre lorsque, soudain, une Toile Élek vint lui fermer le clapet. C'est en suivant la trajectoire de l'attaque que Campanella remarqua... Pas grand chose, dans un premier temps, avant qu'il ne capte que le tas de feuille mécontent était en fait un Pokémon. Un Pokémon ! Le jeune homme savait qu'il était sensé fuir si jamais il en courouçait un -au cas où- néanmoins non seulement était-il persuadé que le Cheniti ne ferait pas long feu face à son fidèle compagnon, mais les images de combat qu'il avait vu à la télé lui revenait en tête. L'occasion d'en vivre un, en couleur juste devant ses yeux, n'était pas de celles qu'il passerait !

La surprise passée, Giovanni apparaissait également prêt à en découdre après s'être débarassé des fils en se secouant énergiquement... Enfin, certains semblaient traîner encore dans son pelage mais ce sera un problème pour plus tard. Il s'apprêtait sûrement à donner une bonne leçon au tas de feuille, avant que la voix de son dresseur ne l'interrompt:

" - Giovanni, attaque déflagration ! "

Le chien se retourna vers lui, confus. Campanella était sûr d'avoir déjà lu ce nom d'attaque quelque part, pourtant... Mais n'eut pas le loisir d'y réfléchir d'avantage en voyant le Cheniti prendre à profit son hésitation pour préparer son prochain coup.

" - Euh, non ! Lance-flamme ! Danse-feu ! Flammèche !"

Visiblement réciter son lexique des attaques de type feu était payant puisque les oreilles du quadrupède semblèrent reconnaître ce dernier mot, bien qu'hélas la vague d'énergie étrange dégagée par le type plante prit priorité sur les flammèches jetées en sa direction. Pas que le Cheniti fasse longtemps le malin, après avoir remarquer que quelques précieuses feuilles de son manteau se trouvaient roussies : réveil difficile pour le Pokémon plante, en effet. Peut-être aurait-il eu droit à de la pitié s'il n'était pas bien connu que les enfants en était dénué.

" - Parfait, Giovanni, tiens bon ! Brûle moi ce tas de feuille !"

Des flammes surgirent de nouveau de la gueule du type feu, le type plante trembla mais ne se laissa pas faire car l'attaque vint s'écraser sur un mur invisible. Campanella commençait à se dire qu'il avait un peu sous-estimer la bestiole, mais ordonna de réitérer la même attaque encore et encore. Si son Pokémon connaissait sûrement d'autres capacités que Flammèche, aucunes ne pouvaient se vanter encore d'avoir la même classe ! Et si le Cheniti tenait à protéger ses feuilles, il semblerait qu'il ne puisse tenir longtemps derrière son Abri. Enfin touché par l'attaque, il préféra se concentrer sur le sauvetage de sa cape combien même c'était une tâche vaine...

Cette dernière avait complètement prit feu, au final, ne laissant qu'un ver déprimé et ayant visiblement déclarer forfait. Passer le plaisir de la victoire, Campanella se sentit coupable de laisser la pauvre bestiole comme ça aussi décida t'il de s'agenouiller discuter avec (contre la volonté de Giovanni, qui l'aurait volontier laisser telle quelle et tracer sa route) :

" - Désolé, on y a été un peu fort... Si tu veux, on peut t'aider à retrouver des feuilles pour refaire ta cape, ça ira plus vite à plusieurs !"

Le Cheniti le regarda de travers mais n'avait pas la volonté ni l'énergie de contester, aussi l'enfant fila rapidement tenir sa parole. L'après-midi était bien avancée lorsque le Pokémon plante reprit son volume originel, bien que son attitude n'avait pas changé d'un poil. Enfin, il se contenta de filer rejoindre ses congénaires plutôt que reprendre l'affrontement où il avait été laissé, aussi Campanella compta ça comme un progrès. Il papouilla aussitôt Giovanni, pour ce combat rondement mené et les deux feuilles qu'il avait dû amener au total... Avant d'interrompre ses mouvement, paralysé par un soudain frisson.

" - On va devoir se bouger de rentrer, là, tantie va pas être contente... "

Et c'est ainsi que, après encore quelques minutes passées à errer à la recherche du chemin et un trajet au silence pesant, Campanella eu le droit à de longues réprimandes du couple l'hébergeant tandis que Giovanni goûta aux quelques baies oran ajoutées à sa gamelle, aujourd'hui, qu'il trouva d'ailleurs absolument abominable. Bref, ce fut une journée bien remplie.