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Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
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Grand frère, ouvre-moi | ft. Camil Jeu 2 Juin - 23:00
Grand frère, ouvre-moi
ft. Camil
Trois petits coups timides résonnèrent contre le bois de la porte moulue.
Une voix douce intima à Oliver d'entrer et il se dépêcha de s'exécuter. Évidemment, Vendredi 13 lui passa entre les jambes pour se glisser avant lui entre la porte et le mur. Oliver avait toujours l'impression de faire quelque chose de terriblement secret, voire illégal quand il allait voir Camil. Pourtant, ces habitations étaient désertées depuis longtemps, le sans-abri ne gênait personne en s'y cachant et ce n'étaient pas les allers et venus de l'adolescent qui avaient détruit cette bâtisse.
C'était peut-être par peur de ce que ses parents diraient de telles fréquentations. Son père n'aimait déjà pas ses amis du lycée, alors s'il savait qu'il trainait avec un clochard... et maman voulait toujours bien faire, elle aurait vu le mal partout. Oliver n'était pas bon pour garder les secrets. Du moins, il n'aimait pas le faire – trop de pression pour ses si frêles épaules. Il se demandait parfois si Camil le vivait mal. De savoir que ces visites se faisaient en cachette. Il pourrait croire qu'Oliver avait honte de passer du temps avec un vagabond. Pourtant, il n'en était rien. Qu'importe combien d'argent Camil avait sur lui, s'il lui avait offert un toit et une oreille attentive, il était digne de confiance aux yeux du jeune garçon.
Son léger sourire en était la preuve. Il était heureux d'être là, bien qu'un peu nerveux. Plus nerveux que ne l'était généralement Oliver, en tout cas. Il tremblait légèrement si on y portait un peu d'attention. Puis, son stress devint plus évident quand il ouvrit la bouche. Sa voix était plus tremblante qu'à l'accoutumée.
B-b-b-bonj-jour, C-Camil.
Ses joues étaient bien roses pour un jour de printemps, ni trop froid, ni trop chaud. Il tendit au jeune homme l'un des sandwichs qu'il avait apporté pour déjeuner ensemble – une semi habitude depuis qu'Oliver avait appris que Camil et ses Pokémon mangeaient rarement à leur faim. Il offrit celui que sa mère lui avait fait, généreusement garni de jambon, et garda pour lui un bout de pain fourré au fromage. Jamais il n'aurait osé avouer à maman ce qui advenait du sandwich au jambon, tant elle était fière de bien s'occuper de ses enfants, mais il n'en avait que partiellement honte. De cette façon, il évitait le gaspillage et que ce pauvre Gruikui soit mort en vain.
Oliver se laissa glisser le long du mur pour s'assoir à côté de... son ami ? Est-ce qu'il pouvait le dire ? Il était difficile de mettre un nom sur un lien pareil entre un adulte et un adolescent. Leur relation avait quelque chose de plus... fraternelle, en quelque sorte. Oliver n'avait jamais eu de grand frère, il ne se serait pas opposé à ce que Camil remplisse ce rôle, si seulement il avait pu le faire sans risquer de regards de travers.
Toujours était-il que le sans-abri était l'une des personnes auprès desquelles il aimait se confier, au même titre qu'Ilya et Lily. Peut-être était-ce, cruellement, parce qu'il était trop en marge de la société pour avoir le droit de le juger. Il n'avait jamais bronché quand il lui parlait de ses intérêts plutôt féminins, ne l'avait accusé de rien quand il avait avoué la cause de son harcèlement et ne s'était pas moqué de son récit au bal avec Ilya.
Il s'était bien caché de lui dire ce qu'il avait réellement ressenti ce soir-là, avec la main de son prince dans le creux de sa taille et l'autre entrelacée avec la sienne. C'était un problème plus compliqué que “j'ai dansé avec un ami, on s'est bien amusés”.
Mais néanmoins, un problème qu'il avait décidé d'attaquer. Ça le travaillait depuis qu'il avait vu ce festival à la télé. Il espérait que les oreilles de Camil seraient prêtes à entendre ça. C'était un genre de confession qu'il ne pouvait faire à personne d'autre. Pas à ses amis, certainement pas à Ilya, et jamais de la vie il n'en toucherait mot à sa famille.
J-j-j'aim-merais te p-p-parler d-de q-q-quelq-que chose... souffla-t-il en essayant de prendre de petites bouchées de pain pour paraître plus détendu - en vain, c'est... q-quelque chose d-d-'imp-important.
Il sentit contre ses jambes une boule de poils s'allonger. Il passa sa main dans la fourrure noir de jais du Skitty et souffla un coup. La présence du matou le rassurait.
C'est... à p-p-propos d-de... enf-enfin... sur... ses mains étaient moites et étreignaient le pauvre sandwich à tel point que le contenu essayait d'en sortir. Vendredi 13 se frotta doucement contre son maître en sentant ses angoisses, mais cette fois-ci, ses câlins ne furent d'aucune utilité, c'est q-que... j-je suis... j-je c-crois que j'aime-...
Il s'interrompit avant de finir sa phrase. Son front transpirait abondamment. Les pensées se bousculaient dans sa tête. Il avait déjà réfléchi à cette conversation. Il était sûr que jamais Camil ne lui ferait de mal, qu'au pire, il le ficherait à la porte. Pourtant, maintenant qu'il se tenait à côté de lui, les scénarios catastrophe revenaient au galop. Et s'il réagissait comme les camarades du lycée ? S'il réagissait comme son père le jour où il l'avait surpris dans la penderie de ses soeurs ? Il en aurait le droit. Contrairement à ce qu'avait pu lui dire Ilya, qui le trouvait très bien comme il était, ou même Gaylord, qui l'encourageait à être fier de ses attirances, son identité était un problème. Si ce n'était un problème pour le monde entier, il l'était pour la plupart des Kerosiens. Qui pouvait lui garantir que Camil n'était pas l'un d'eux. Il n'aurait pas été pire qu'un autre de commencer à le frapper s'il se confessait. Et il ne voulait pas de ça. Bien sûr, il ne voulait pas se faire blesser, mais surtout, il ne voulait pas risquer de perdre sa seule figure fraternelle.
N-non, l-laisse tomber, ce n-n'est p-pas imp-important, il soupira lourdement et offrit un faux sourire à Camil, J-je... j-je rep-repasserai une autre f-fois.
Il se dépêcha de sortir avant que le jeune homme ne puisse tenter de le retenir, ou du moins de lui poser plus de questions, dont la terrible “ça va ?” qui avait le pouvoir de faire sortir les larmes. Ça ne serait pas cette fois qu'il lèverait ce poids de ces épaules, et franchement, ça n'arriverait sûrement jamais.
Grand frère, ouvre-moi | ft. Camil Jeu 2 Juin - 23:00
Le membre 'Oliver Dixon' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Camil
Highlands
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Pokédollars : 101
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- 2 Noigrumes Vert
- 1 Noigrume Rose
- 1 Fossile Plume
Pas de rubans
Re: Grand frère, ouvre-moi | ft. Camil Mar 23 Aoû - 3:45
words
notes
@Oliver
Les visites d'Oliver étaient devenues fréquentes, plus que ça à quoi il se serait attendu. Camil ne savait pas trop quoi en penser. D'un côté, une partie de lui se sentait réchauffée à l'idée d'avoir de la compagnie volontaire autre que celle d'un pokemon. De l'autre-... Il se sentait vaguement mal à l'aise. Ce n'était pas naturel pour lui, du moins, ça ne l'était plus. Partager un même lieu de vie – aussi miteux soit-il –, discuter brièvement – même si lui même n'alignait que peu de mots –... Savoir que quelqu'un venait le retrouver exprès, là où il s'était conforté dans l'indifférence de ses congénères... C'était étrange, même si c'était devenu une habitude.
Et bien malgré lui, il se sentait illégitime dans le rôle qu'il avait pris par défaut dans la vie du jeune garçon.
Un confident. Un grand frère ?
Ainsi, lorsqu'il entendit frapper à la porte – autre chose qui lui semblait si étrange, comme si cette maison était la sienne, et qu'il avait le droit de refuser la visite – il sut automatiquement de qui il s'agissait. Une seule personne pouvait nourrir ce genre de respect à son égard lors de ses visites, et ce fut maladroitement qu'il haussa le ton pour l'inviter à entrer de sa voix enrouée. Il rendit le salut du garçon alors que celui-ci pénétrait l'enceinte de la demeure en ruine et le remercia timidement du repas qu'il lui apportait.
Ca aussi c'était... Etrange. Bienvenu, mais il n'arrivait pas à s'y faire.
Alors ils s'installèrent contre le mur du fond dans un relatif silence alors qu'il partageait une partie de son repas avec Ulysse et Salbeth qui s'étaient rapprochés de lui. Et lorsque Oliver lui annonça qu'il souhaitait lui parler de quelque chose, Camil se contenta de hocher doucement la tête pour l'inviter à prendre la parole.
Au début, il ne pensa rien de l'hésitation de son cadet à se confier à lui. Ce n'était pas la première fois qu'il peinait à s'exprimer et certainement pas la dernière. Il semblait au vagabond que la moindre des choses était de lui offrir une écoute attentive, bienveillante et patiente afin de ne pas le presser et lui permettre de s'exprimer en relative quiétude. Mais rapidement, il tiqua.
Ca, ce n'était pas comme d'habitude et Camil cessa de manger pour tourner un regard perplexe vers Oliver. Il ouvrit la bouche, prêt à lui demander si quelque chose n'allait pas mais ne formula aucun son en remarquant le comportement de son cadet. Ce dernier avait toujours été d'une nature aussi nerveuse – du moins, pour autant qu'il en savait –, mais peut être pas à ce point. Mais oh, qui était-il pour le dire ? Ils ne se connaissaient pas depuis si longtemps et le vagabond n'avait pas à cœur de se montrer prétentieux en prétendant tout savoir sur l'adolescent. Alors il referma la bouche sans le lâcher des yeux, un peu en alerte.
Parler ou ne rien dire ? Oliver, toujours fébrile, trancha pour lui. Lui assura qu'en fait non, ce n'était rien, qu'il n'avait qu'à oublier. Pourtant, à son regard paniqué et à la sueur sur son visage, ça n'avait clairement pas l'air de rien. Alors Camil se sentit se glacer alors que son cadet se relevait comme si quelque chose l'avait brûlé et ne réagit que lorsque celui-ci avait déjà atteint le seuil de la porte. Laissant tomber son repas, il bondit pour partir à sa suite, l'interpellant déjà trop tard.
Oliver avait détalé et le vagabond hésita à partir à sa suite. Etait-il réellement dans son bon droit de le retenir pour lui demander des explications ? Une part de lui lui hurla que oui, que c'était même capital, mais lorsqu'elle le mit enfin en branle, il était déjà trop tard. Oliver n'était plus en vu et si Camil fureta aux coins de la rue, il ne le retrouva pas. Ignorant dans quelle direction il était parti, il ne s'aventura pas plus loin, jugeant qu'Oliver finirait bien par revenir, et que là, il lui poserait la question.
Jugeant qu'on trouverait trop suspect de voir un sans-abri poursuivre un mineur.