Colorful moment [ft.Lenore]

ft.Lenore
Depuis qu'il a vu l'annonce, il pense à aller à cette célébration.

Un secret pour tous sauf pour lui, il n'aime pas que les femmes, et qui sait comment les gens réagirait en l'apprenant.

Et voilà une célébration qui se dit sans jugement pour ces personnes comme lui. Il voulait y participer, voir ce que ça fait de ne pas être juger pour une fois.

Le jour venu arrive, il ne travaille pas aujourd'hui, que demander de plus ?

Rester spectateur ou se mêler à la foule pour le défilé ? le choix est vite fait, il est venu pour participer, et c'est ce qu'il va faire.

La célébration bat son plein, il y a des couleurs partout, et c'est ce que le jeune homme aime, la musique, la fête, montrer qui il est vraiment.

Pendant qu'il passait dans la parade, il observait les personnes dans la foule, et ça le rassurait de voir d'autres étrangers comme lui, il n'était pas le seul.

Quelque chose attire son regard dans la foule, comme des couleurs et une forme familière, intrigué, il se faufile entre les personnes. Quel visage familier pourrait se cacher ici ?

Il aperçoit son visage, pas de doute possible, mais il y a tellement de monde, elle ne l'a probablement pas vu.

Un signe de la main accompagné de ses paroles dans l'espoir d'attirer son attention.

"Lenore!"

ft.Carnel

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La majorité de ses sœurs se sont indignées de ce jour, les plus discrètes se sont contentées du silence. C'est le cas de Lenore. Nul doute qu'en ce jour, aucune télé n'est allumée au couvent, toutes évitent soigneusement ce rassemblement. Toutes... Ou presque.

Elle a prétexté devoir sortir pour le travail, une mission urgente. Mauvaise menteuse mais habituellement trop sincère, personne n'a mis en doute sa parole.

Personne ne se doute qu'elle se rend à Pryderi, pour rejoindre toutes ces personnes qui défilent. C'est un secret très bien gardé que la jeune femme soutient cette communauté, que malgré ses vœux, elle rougit aisément devant les belles personnes. Filles comme garçons.

Si on apprenait ça, sûrement serait-elle jetée du couvent. Ou sermonnée pendant des heures, peut-être les deux.

C'est bien pour cette raison qu'elle essaie de se mêler à la foule, de se faire toute petite au milieu des autres. Qu'on ne la remarque pas particulièrement.

Pourtant une voix la fait sursauter.

-C-Carnel ?! Qu'est-ce que tu fais là ?

Question idiote. Il n'y a qu'une raison qui peut l'amener ici en ce jour.

-Je.... Ne m'attendais pas à te croiser ici, haha.

Franchement Lenore, tu pourrais faire un effort pour cacher ton malaise.

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ft.Lenore
Le jeune homme sourit, il ne s'était pas trompé.

Une surprise de la trouver ici, mais une agréable surprise quand même.

"Je suis venu célébrer." Honnête jusqu'au bout. "C'est pas tous les jours qu'on a une occasion pareille."

Pas tous les jours qu'on peut ouvertement dire qui on est vraiment sans avoir peur des représailles, et puis, si elle était là, c'était surement pour la même raison.

"Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un que je connais ici, mais c'est une bonne surprise."

Il remarque son malaise, et honnêtement, il ne la blâme pas, beaucoup aurait réagis de cette façon, lui est juste habitué à parler sans filtre avec ses proches et ses connaissances.

"Tu es venue seule? On peut passer la journée ensemble si tu veux."

Il n'allait pas la forcer, mais même dans cette foule, c'est plus amusant de fêter avec ses amis.

Enfin dans le fond, il avait prévu de passer la journée seul, il ne sait pas ce que les autres penserait de lui en le voyant ici. Il ne sait pas ce qu'elle pense en le voyant ici.

On assumerait qu'il n'aime que les hommes, une demi-vérité, mais une certaine anxiété présente en ne sachant pas ce que Lenore pense du fait qu’il se trouve dans un endroit pareil.

Un sourire nerveux. Ça fait beaucoup de questions pour une célébration qui se dit sans jugement, il n’y peut rien.

ft.Carnel

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Ses espoirs de ne croiser personne de connu s'effondrent. Enfin, ça pourrait être pire, puisque c'est un ami proche qu'elle rencontre lors de ce jour. Et surtout un qu'elle sait peu prompt au jugement.

Donc tout devrait bien aller.

Bien sûr, il est venu célébrer, comme tout le monde - ou presque - ici aujourd'hui. Est-ce que cela veut dire qu'il n'est attiré que par les hommes ? Sans trop savoir pourquoi, cette pensée lui donne un pincement au cœur.

Même si il doit penser l'inverse de son côté. Que elle aussi n'aime que les femmes. Lenore a étrangement peur que ce malentendu s'installe.

Pourquoi est-elle si mal à l'aise, alors qu'il est justement celui qui émet le moins de jugement sur les gens ?

-Moi non plus je ne m'attendais pas à croiser du monde que je connais. Ce n'est pas du tout le genre de célébration où viendrait mes compagnes du couvent...

Ni ses camarades rangers. La plupart sont un peu trop fermés d'esprit, elle doute les voir ici.  Et tant mieux, Lenore n'a pas envie de se retrouver face à ceux qui la prennent déjà de haut juste pour le fait d'être une femme.

Carnel lui propose de passer la journée ensemble, ce qui fait naître un sourire sur ses lèvres.

-Avec plaisir !

Son malaise va bien se dissiper à passer du temps avec lui.

Du moins, elle l'espère.

Lenore reprend la marche avec le cortège, cette fois accompagnée de son ami. Sans oser le regarder quand elle demande innocemment.

-Et donc... Si tu es venu c'est que tu es, enfin je veux dire, que tu aimes les hommes ?

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ft.Lenore
Elle accepte de l'accompagner et il ne peut contenir le sourire qui s'affiche sur ses lèvres, de toutes les personnes, il a au moins croisé quelqu'un qui ne l'a jamais jugé.

Ils reprennent leur marche avec le cortège,

Puis la question vient à ses oreilles, est ce qu'il aime les hommes ?

C'était à prévoir, mais dire qu'il n'aime que les hommes serait un malentendu, avec un rire nerveux, il s'empresse de répondre.

"Oui, mais je n'ai pas vraiment de préférence, homme ou femme, peu importe."

Au moins, ça a le mérite d'être précis.

Et elle alors ? Est ce qu'elle est comme lui ? Ou est ce qu'elle n'aime que les femmes ?

Elle lui à poser la question, donc il suppose qu'il n'y a rien de mal à demander aussi.

"Et toi? Tu as une préférence ?" Question sincère, pas de jugement, juste de la curiosité.

Enfin, il ne sait pas vraiment pourquoi mais au fond, il espère qu'elle n'est pas qu'attirée par les femmes.

Mais pour une fois, il se tiendra de dire le fond de sa pensée, pensée que lui-même ne peut expliquer.

ft.Carnel

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C'est juste à cause de l'euphorie de la journée que son cœur bat plus fort. Pas parce qu'elle angoisse de la réponse. Pourquoi est-ce que ça la dérangerait ? Elle est totalement ouverte d'esprit, elle n'a rien contre ceux qui aiment le même sexe. Et pourtant, dans ce cas particulier, ça lui cause de l'inquiétude.

Qui disparait aussitôt la réponse donnée. Lenore pousse un discret soupir de soulagement. Il n'a aucune préférence, donc il apprécie aussi les femmes. C'est une bonne chose. Pourquoi exactement ? Mieux vaut ne pas trop y penser, le malentendu est dissipé. Et la jeune ranger s'empresse de répondre elle aussi.

-Moi non plus je n'ai pas de préférences. Je trouve tout le monde... Joli, peu importe le genre de la personne.

A ses yeux, ce qui compte, c'est la personne en elle-même. Mais c'est vrai qu'elle rougit facilement devant de belles personnes. Sûrement juste une admiration, rien à voir avec de l'attirance. Tout comme avec Carnel. Il est un ami, un collègue. Il ne la fait pas rougir.

Mais c'est sûrement celui qui la fait le plus sourire.

-Ça me fait plaisir de te croiser ici et de pouvoir te confier ça. Il y a tellement peu de gens à qui je peux en parler dans mon entourage, c'est difficile parfois.

Ses parents la soutiennent quoiqu'il arrive, bien qu'ils aient un peu de mal avec ce sujet. Ses compagnes du couvent, ce n'est même pas la peine d'aborder le sujet. Quand à ses collègues... La plupart la rabaissent déjà en tant que femme, autant ne pas leur donner ça en plus.

-Aujourd'hui c'est notre journée, alors profitons-en à fond !

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ft.Lenore
Le voilà soulager d’entendre sa réponse pour une raison qu'il ne peut expliquer, il a presque l’impression d’avoir retenu sa respiration pendant ces dernières secondes, en fait, ce n’est pas qu’une impression, il laisse échapper un soupir.

Au moins, il n'a pas besoin de se cacher avec elle, c'est rassurant de savoir qu'elle ne le juge vraiment sur rien.

Tellement peu de personnes à qui se confier, il connait trop bien cette sensation.

"De même. A pars mon père, personne n'est au courant, et les autres rangers ? J'en parle même pas." Il roule des yeux en les mentionnant. Certains lui mettrait des bâtons dans les roues s'ils savaient.

Enfin, ce n'est pas le moment de penser à ça, aujourd’hui, c’est une journée de bonne humeur, alors pas de pensées sur leurs collègues, bien qu’il aurait des choses pas très bien vues à leur dire.

"Ouai on est là pour passer un bon moment sans jugement, alors c'est ce qu'on va faire !"

Un grand sourire et une petite tape sur l'épaule, c'est leur moment, il faut en profiter un maximum.

Il est heureux de passer cette journée avec elle, il sent son cœur battre la chamade, surement l'excitation du moment, le fait d'être là et de s'amuser, rien de plus.

Vraiment rien de plus.

ft.Carnel

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Lenore sait qu'elle ne vit pas dans le meilleur environnement pour une personne comme elle. Une personne qui aime les gens, qu'ils soient hommes, femmes, ou autre. Mais ce n'est pas son choix d'aimer ainsi.

Elle doit pourtant avouer que c'est dur de cacher ça à ses sœurs, tout comme son soutien au mouvement Gallien. Sa foi pour Arkée n'a pas diminuée, elle ne se voit pas choisir entre son attirance et le couvent. Pourtant, peut-être que ça arrivera un jour.

Un jour où elle aura le courage de ne plus mentir. Comme aujourd'hui.

Tout le monde fait la fête, tout le monde semble si heureux, que la question trotte sans cesse dans son esprit. Pourquoi sont-ils si mal vus ? Que font-ils de mal ?

Arkée parle bien d'aimer son prochain sans distinction. La jeune femme sait que la religion est encore trop marquée de vieilles idées. Elle n'a pas renoncé à son rêve de changer les choses de l'intérieur.

En attendant que ce moment arrive, tout ce qu'elle peut faire est profiter de cette journée. Crier sa joie avec les autres. Apprécier la compagnie de Carnel, dont elle a intuitivement pris la main.

Pour ne pas le perdre dans la foule, bien sûr.

Codage par Libella sur Graphiorum

ft.Lenore
Alors qu'ils suivent le cortège, il sent une main se refermer autour de la sienne, il regarde leurs mains, puis Lenore avant de laisser apparaitre un sourire gêné.

Malgré lui, sa main se resserre autour de la sienne, pour ne pas la perdre dans la foule, évidemment.

Maintenant qu'il y pense, il y a quelque chose qu'il voulait lui demander, il aurait pu attendre qu'ils se croisent à la base, mais maintenant qu'ils sont là, autant aborder le sujet, et puis ça évitera les oreilles curieuses de leurs collègues-

"Dis Lenore-" Il cherche ses mots un petit moment "J'ai discuté avec mon père l'autre jour et- on pense partir en vacances à Sinnoh pendant les prochains congés. On ne restera que dans ma ville natale une journée, puis on restera à Frimapic pour la semaine, enfin-"

Il se gratte la nuque nerveusement et détourne du regard.

"Je me demandais si tu serais libre pour nous accompagner."

Quand il tourne à nouveau son regard vers elle, il ne peut pas effacer le sourire gêné de son visage en attendant sa réponse, dans le fond, il espère qu’elle accepte, il a tellement envie de lui montrer sa chère région.

ft.Carnel

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Finalement, elle est plutôt heureuse d'avoir croisé Carnel ici. Rassurée aussi. Pourquoi ? C'est difficile à expliquer. Elle se veut pourtant progressiste, ouverte d'esprit. Ça ne devrait pas la déranger qu'on puisse aimer qui on veut.

La preuve, elle-même apprécie les gens indépendamment du genre. Mais de savoir son collègue attiré uniquement par les hommes, ça l'aurait gênée.

Enfin, plus besoin de penser à ça. La question est réglée. Il n'y a plus qu'à profiter de cette journée, discuter et faire la fête. Lenore adorerait que cet événement dure, ne soit pas juste un jour. On dirait juste une façon de contenter les minorités pour qu'ils arrêtent de parler.

Dommage, au contraire, ça va encourager à les gens à revendiquer encore plus. Elle espère que les prochaines manifestations ne seront pas violentes, plutôt festives comme aujourd'hui.

-Tu es sûr que ça ne dérangera pas ton père ?

Après tout, il ne la connait pas vraiment, elle est juste une collègue de son fils.

-Moi je serais ravie de vous accompagner. Tu m'as promis de me faire découvrir Sinnoh après tout !

Bien sûr, ça demandera un peu d'organisation, mais rien d'impossible.

Codage par Libella sur Graphiorum

ft.Lenore
Ah si seulement les gens comme eux pouvaient se montrer comme ils sont tous les jours sans craindre de représailles, le monde s'en porterait mieux.

A sa question, il s'arrête et se tourne pour lui faire face, saisissant au passage son autre main, tenant leurs mains jointes entre eux, des étoiles dans les yeux.

"T'en fait pas, il est d'accord, bon la date est pas encore décidée mais-" un moment de réalisation, son regard glisse vers leurs mains jointes. "...Mais- Ah!"

Il relève rapidement les yeux vers son visage et relâche ses mains et caches les siennes dans son dos, visiblement gêné, les joues légèrement rouges, mais il fait comme si rien n'était.

"On pourra voir ça une autre fois, ça nous laisse tous le temps de trouver une date!"

Le ranger sait que ce sera un bon voyage, et même pour lui il y aura du nouveau, même à Sinnoh il n'a que très rarement quitter Unionpolis.

"Dans tous les cas j'ai hâte d'y être!"

Carnel regarde autour, c'est vrai qu'il y a du monde ici, et ce serait dommage de se perdre dans la foule, finalement, il décide de lui reprendre la main avant de reprendre la marche, il rougit toujours, mais ce n'est pas si grave, et puis il est sûrement gêné de lui avoir demander ça en ne sachant pas si elle allait accepter.

Oui, ça doit être ça.