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Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
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Dracaufeu, les pompiers ! [Mission Misao & Murphy]
Professeur Chardon
Highlands
Pokédollars : 2064
Pas de badges
Inventaire : //
Pas de rubans
Dracaufeu, les pompiers ! [Mission Misao & Murphy] Sam 4 Déc - 19:17
Mission Ranger
Misao Cornwall & Murphy LeCreuset
Un jeune dresseur s'est laissé emporter durant son entrainement avec son Salamèche, et voilà que la forêt Grian commence à prendre feu ! On a vite dépêché les rangers, mais l'incendie prend, il prend bien. Il faudra sûrement des heures pour l'éteindre et la présence d'un bon docteur/vétérinaire dans le cas où des êtres seraient blessés.
Cette mission est automodérée, vous pouvez donc la faire avancer à votre rythme ! Contactez Lumière lorsque vous l'aurez terminée pour recevoir vos récompenses.
Invité
Invité
Re: Dracaufeu, les pompiers ! [Mission Misao & Murphy] Dim 5 Déc - 16:40
Dracaufeu, les pompiers !
Feat. Murphy LeCreuset
C'est une catastrophe. Et encore, je suis plutôt optimiste sur cette appellation. Du grand n'importe quoi qui me donne envie de m'arracher les cheveux.
La forêt Grian, en flammes.
Et ce gamin qui me regardait avec des yeux ronds. J'ai beau le sermonner, il n'a pas l'air de comprendre. J'ai pourtant bien vérifier qu'il ne soit pas en état de choc. Ses parents sont vite arrivés par la suite et c'était encore pire.
Arkée sait que je n'aime pas user de tels mots mais il s'agissait là de véritables bouseux de la campagne avec un regard bovin. Ils correspondaient exactement au cliché que l'on se fait des paysans dans des grandes villes comme Bronswick ou Pryderi.
Je leur ai dis qu'il était irresponsable de laisser un enfant de onze ans avec un pokémon de type feu en pleine forêt. Mais le père s'est vite emporté en me disant de faire mon boulot plutôt que 'raconter des conneries'. Sauf que mon boulot, je l'avais déjà fait.
Je lui ai gentiment fait comprendre qu'une ambulance de Corvaillus allait prendre en charge son cher bambin brûlé au deuxième degré. Je suis médecin de terrain, pas magicien !
J'ai bien cru qu'il allait me frapper, cette andouille. Heureusement que les autres rangers étaient là pour le retenir. Mes collègues m'ont gentiment fait comprendre que j'étais trop acerbe. Mais comment puis-je faire autrement ?
Je ne sais pas faire semblant, c'est tout.
Cette forêt part en flamme et c'est une véritable catastrophe écologique sur tout les points de vue. Tout ça à cause d'un stupide mioche dont les parents sont suffisamment irresponsable pour le laisser traîner dans la forêt sans surveillance.
Et si il était mort dans l'incendie, leur enfant, ils y ont pensés, à ça ? Ou suis-je le seul à me demander ce genre de chose ?
Alors oui, je suis en colère.
Ça et parce que je n'ai plus de café.
Ça fait des heures que l'on travaille sur le terrain avec les collègues. Ils arrivent peu à peu à maîtriser l'incendie mais je dois m'occuper des blessés.
Aussi bien des humains que des pokémons, et ce n'est pas une mince affaire.
Chrome' et Capsule sont épuisées à force de faire des allées-retours entre les patients. Heureusement que l'on m'a confié un Flotajou pour pouvoir traiter les brûlures.
Je fais ce que je peux mais les brûlés les plus graves devront être transportés à Bronswick pour pouvoir traiter leur cas dans un hôpital spécialisé. Sur le terrain, je suis assez démuni, je ne peux qu'appliquer les premiers secours. C'est frustrant.
Ils sont maintenant un dizaine, enveloppés dans leur couverture d’aluminium. Je ne cesse de faire le tour de chacun d'entre pour vérifier leur température et pour leur faire la conversation , histoire de les calmer un peu. Cette dernière étape est la plus épuisante de toute pour moi.
J'ai à peine le temps de finir le pansement d'un patient qu'un autre débarque. Je me relève, m'étire avec difficulté et viens à sa rencontre. Je constate rapidement la brûlure sur son dos. Pas belle à voir, définitivement du second degré aggravé.
Je le fais s'asseoir doucement et commence à l'ausculter. Puis pendant ce temps, je lui fais la conversation comme je peux. Docteur Cornwall, à votre service. Ma voix somme beaucoup trop fatiguée. Quel est votre nom ? J'en aurais besoin pour les formalités administratives avant de vous envoyer à mes collègues de Bronswick.
Un petit Tylton tourne autour de nous comme un Bombydou, cela m'agace un peu. Est-ce votre pokémon ? Si oui, pouvez-vous lui demander d'arrêter de voltiger dans tout les sens, j'ai besoin de concentration.
Le feu avait repris dans une petite explosion quelques mètres derrière lui au contact d'un objet inflammable qu'on n'identifia pas ; et sincèrement si son tylton n'avait pas tiré de toutes ses forces vers le haut : il ne serait plus vraiment là. Ou en tout cas pas dans cet état recevable. Il restait cramé sur une partie du corps et il pouvait dire adieu à sa chemise à carreaux tricolores. Elle n'avait pas valu des millions mais il y tenait un minimum. Tant pis, au final, elle avait servi de petite protection pour son dos et ça lui apprendrait à venir sur un lieu de ranger avec des affaires de son autre job.
Déjà qu'il allait être en retard pour le repas de ce soir et qu'elle allait encore lui en vouloir... maintenant il reviendrait avec une chemise en morceau et un dos qui allait puer le cadoizo rôti. Dieu, il entendait les remarques d'ici et il n'en avait véritablement aucune envie. Peut-être qu'il ne rentrerait pas ce soir... ça serait plus simple. Ne pas la confronter. Esquiver, encore...
Peut-être juste pour reprendre un feu plus fort en pleine face après ? Il fallait vraiment qu'il pèse le pour et le contre... et qu'il fasse attention ce Tylton qui n'arrivait pas à rester calme devant sa blessure. En même temps, la douleur encore récente, il ne la ressentait pas encore totalement. Dans ce cas, c'est qu'il devait avoir vraiment très mal et que son cerveau lui coupait juste l'accessibilité à ses sensations. Il avait presque peur de se faire soigner là...
« Oui, je vais y aller Becky... »
Il se redressa et forcément, le contact du tissu restant avec la chair lui provoqua un sursaut de douleur, les larmes aux yeux et gémissement déchirant. Ha ouais, c'était à ce point... Bon sang. La tête lui tourna et il essaya de forcer sur sa main pour amener sa concentration ailleurs. Pas assez, il amena sa main à sa bouche et mordit dedans. Vu que ça marchait un peu, pas trop, mais un peu, il continua à marcher ainsi.
Sa triste conscience tournait tout autour de lui. Elle lui rappelait comment il allait vraiment devoir vite trouver le lieu de secours. Dire qu'il était ranger, normalement c'était à lui d'aider et pas l'inverse. Une vraie ruine cet homme, incapable de s'aider lui-même, alors les autres... Il en aurait ri, dramatiquement ri.
Un peu plus loin, il remarqua enfin le lieu de secours et un type qui passait de personne en personne. Le temps long d'arriver pendant lequel visiblement quelqu'un l'aida à aller jusqu'à la zone... Ses souvenirs sont flous de ce moment, sûrement la douleur ou le désintérêt.
Finalement, il finit par pouvoir s'asseoir et quelqu'un vient s'occuper de lui. Mentalement, il se prépara à faire la conversation, et feindre au mieux son état de fatigue mental. Sauf que la voix qui lui parla était encore plus fatiguée que ce à quoi il s'attendait. Il serra le poing anciennement mordu et déglutit. Il ne pouvait pas se louper sur sa performance. Ce n'était pas le moment d'être désagréable et encore plus alors que cet homme sauvait des vies, encore plus alors qu'il faisait un travail utile, lui. Il devait lui donner un peu, pour que ça aide les autres après lui.
« Bonjour Docteur, Murphy LeCreuset et désolé pour Becky, elle est inquiète. » Sa main se leva pour faire signe à la petite chose de se poser à côté de lui. « Ça va pas trop de travail ? Les gens ne vous en font pas voir de toutes les couleurs ? »
Rendre la tâche du docteur facile, échanger quelques mots civilisés pour qu'il puisse mieux faire son travail. Et surtout oublier qu'on vient de gémir comme un idiot sous la douleur, qu'on est soit même à quelques brides de l'évanouissement. Rien ne va. Mais on va faire comme ci.
« Les autres rangers s'en sortent... ? » Voix mal assurée, il était vraiment dans un piteux état là. Pour une fois que son corps ressemblait à son cœur.
Re: Dracaufeu, les pompiers ! [Mission Misao & Murphy] Mar 7 Déc - 3:26
Dracaufeu, les pompiers !
Feat. Murphy LeCreuset
Sous l'ordre de son dresseur, le petit Tylton cesse sa course tournoyante et vient se poser à ses cotés. Je hoche la tête, reconnaissant.
Il est normal pour un pokémon de s'inquiéter pour son dresseur, je peux le concevoir. Mais la situation exige autant de calme que de sérieux, j'en suis navré.
Ma voix est un peu plus douce mais elle empeste toujours autant la fatigue. J'ai vraiment besoin de café mais plus une goutte. C'est une situation de crise et il faut que je reste fort pour mes patients.
J'enfile mes gants tout en l'écoutant poser sa question d'un air...Trop faible à mon goût, il va falloir que je lui fasse la discutions pour qu'il reste avec moi. Ce n'est pas la partie que je préfère mais il ne me facilitera pas la tâche si il tombe inconscient.
Les gens savent se montrer courtois. Non, ce qui me fatigue, c'est la raison qui nous a tous mobilisé ici. Cela aurait pu être réglé par une simple surveillance parentale mais... Je m'interrompt, ce n'est pas mon rôle d'étaler mon ressenti. Je dois le faire parler, pas l'inverse. Les rangers vont finir par s'en sortir, je pense. Je lève les yeux vers la forêt un court instant, histoire d'évaluer les dégâts, il y a beaucoup moins de flammes que lors de mon arrivée sur les lieux. Je pense qu'il nous reste encore quelques heures de travail et nous pourrons tous rentrer à la maison. Enfin, à l’hôpital dans votre cas.
Je me penches pour observer son dos, la grande partie de son dos est, comme je l'avais supposé, brûlée au second degré aggravé. C'est inquiétant mais ce ne doit pas être douloureux pour lui, les terminaisons nerveuses ayant été brûlées. Non, ce sont plutôt les épaules et le bas du dos qui doivent le faire souffrir. Pas beau à voir non-plus. Des cloques ce sont déjà formées.
Papeloa, par ici ! J'appelle le Flotajou en lui faisant un signe de main. Nous devons faire le plus vite possible.
Le petit singe galope vers moi et s'arrête devant notre patient, évaluant à son tour la brûlure avec une grimace.
Pistolet à O, tout doucement. Je me tourne vers LeCreuset avec l'air le plus doux que je puisse faire. Cela devrait calmer partiellement votre douleur. Je penches un peu plus vers lui. Si vous vous sentez partir, appuyez-vous contre moi. Cela va durer quinze minute.
Le petit Flotajou fait remarquablement bien son travail. Si je sens mon patient osciller de temps en temps, je parviens à le rattraper pour le maintenir debout.
LeCreuset, c'est ça ? Depuis combien de temps êtes-vous ranger ? Quelque chose en particulier vous a poussé vers cette vocation ?
Je n'ai jamais vraiment été doué pour faire la conversation, mais il faut tout de même que j’essaye. En attendant, je remarque une blessure auto-infligée au niveau de la main. Faite avec les dents. Le taux de risque d'infection est donc assez élevé. Je vais le traiter en attendant que Papeloa refroidisse la brûlure.
Chrome' est malheureusement affairée à soigner un autre patient, je vais devoir faire cela sans assistance. D'abords, j'utilise un peu d'eau pour nettoyer la plaie puis je viens appliquer le désinfectant.
Ça risque de piquer un peu. Dis-je sans réfléchir avant de rapidement me reprendre. Enfin, ce n'est pas grand chose comparé à ce que vous avez déjà.
Je finis mon soin en appliquant le bandage. Les quinze minutes se sont écoulées. Je me tournes vers LeCreuset et lui adresse un 'sourire'. La première étape est terminée. Comment vous sentez-vous ?
Re: Dracaufeu, les pompiers ! [Mission Misao & Murphy] Jeu 9 Déc - 13:17
Je devrai oublier de sortir de chez moi...
Ça brûle!
Ça brûle!
Ça brûle!
Il faut qu'il se pose lui aussi, sinon il risque de faire des erreurs et de s'en vouloir... Murphy ne pensait pas souvent au bien être des gens en général, mais quand il avait quelqu'un devant lui qui en avait besoin, son empathie se débattait toujours plus pour exister. Il la laissait souvent faire, et de toutes façons dans son état, il n'aurait pas pu réfléchir pour aller contre. Alors même avec son sourire et son besoin de ne pas mettre plus en péril le docteur, il essaya d'être le plus tranquille possible.
« Ne vous excusez pas... » Léger regard à Becky, ça va aller ma belle.
Il hocha ensuite légèrement la tête à la réponse du Docteur. Tant mieux, plus vite ils pourront agir moins le feu ne sera un problème. Après cependant, il est assez étonné de la partie sur les jeunes gens... un contrôle parental hein. Ça aurait pu aider, ou empirer les choses. Les parents pouvaient parfois être bien pire que les enfants. Il n'argumenta pourtant pas sur ce point. Il n'avait pas envie de s'ennuyer avec ça, ni lui, ni le médecin...
Il ferma les yeux un instant, juste un instant avant que dans son dos l'eau frôle des coins qui provoquaient en lui une furieuse douleur, assez pour que sa tête ne tourne, que ses yeux tentent de l'abandonner et qu'il n'arrive plus à correctement penser. Le blanc mental s'élargit malgré sa volonté à se concentrer sur les phrases du médecin. Il n'était pas bien sûr de ce qu'il lui racontait... Mais il voulait continuer cette conversation, pour ne pas l'inquiéter, mais aussi pour réussir à ne pas s'évanouir et lui donner une charge de boulot en plus.
« D'accord... » Il s'appuya contre lui sans demander son reste. Il se sentait plus que partir, un peu plus et ça avait été fini. Ses mèches blondes collaient contre son visage à cause de la fièvre. Merde, il allait vraiment salir le doc...
« Je... J'ai commencé il y a un peu plus d'un an... » Inspiration, ne pas se concentrer sur la douleur. « Pour pouvoir... me sentir utile, je crois ? » C'était un médecin mais pas un psy Murphy.
Seulement son cerveau n'était même plus sûr de ce qu'il racontait ni à qui il parlait. La douleur rendait tout confus, comme s'il avait avalé une montagne de tequilla en une seconde... une sacrée tequilla quand même.
« Et vous... pourquoi médecin... ? C'est long comme étude... et un peu chiant... faut le vouloir... » Léger sourire amusé malgré la grande douleur, et son visage tiré de toutes parts par celle-ci.
Il se laissa simplement faire ensuite, sans une vraie volonté. Il voulait simplement que tout se passe. Même quand on lui prit la main pour la rétablir, il laissa juste passer un soupir amusé. Non, ce n'était pas ça qui allait lui faire mal en ce moment. Au contraire, ça lui remit les idées un peu en place pendant un court lapse de temps, pour finalement repartir dans les limbes de l'entre deux mondes. Le rêve d'un côté, doux mais court, et la douleur du réel en face... Il avait vraiment un problème avec ces deux notions...
La question le prit de court mais il souffla quand même.
« ...Je suis encore debout. » Il fit un mouvement de tête pour mieux le voir : « Et vous, ça va ? »
Re: Dracaufeu, les pompiers ! [Mission Misao & Murphy] Ven 10 Déc - 1:48
Dracaufeu, les pompiers !
Feat. Murphy LeCreuset
La question que LeCreuset me pose me prends un peu au dépourvu. Pourquoi j'ai fais médecine ? Et bien, j'ai honte de l'admettre mais c'est tout simplement familial. Je voulais ressembler à mon...Enfin, à l'idéal que je m'étais fait de mon père.
Sauf que je n'ai aucune envie de dire ça à un inconnu. Surtout un patient. Encore une fois, je me répète que mon but est de le faire parler, pas l'inverse. Je suppose que moi aussi, je voulais me rendre utile d'une certaine manière. Je ne mens pas, j'omets des détails.
Le timbre de sa voix ne me plaît pas vraiment, il a toujours l'air au bord de l'évanouissement et présente des signes de fièvre.
'Je suis encore debout', hein ? C'est censé me rassurer ? Parce que ça ne marche tout simplement pas. Je viens lui essuyer le visage à l'aide d'une serviette. Je ne suis pas le blessé dans cette histoire, Monsieur LeCreuset. Vous préciser mon état est inutile. Je me tourne vers le Flotajou et lui fais un petit signe de tête pour qu'il se rapproche. Bon travail, Papeloa. Maintenant, peux-tu maintenir notre patient assis ?
Je ne voudrais pas qu'il tombe pendant que je m'occupes de son dos. Mais je me demandes si Papeloa est assez fort pour maintenir le bonhomme debout. Ah, tiens, Capsule revient vers moi. Tu tombes bien, toi. Aides Papeloa s'il-te-plaît. Je ne serais pas long.
La petite Riolu ne semble pas très heureuse de devoir -encore- s'occuper d'un patient mais obéis quand même. Sécurisé comme il est, LeCreuset ne risque pas de s'écraser par terre, c'est déjà ça de gagné.
Pour ma part, j'enfile une pair de gants et vient me pencher sur ses blessures. Tout d'abords, je sèche les zones brûlées à coup de compresses stériles puis lui retire ce qui lui reste de sa drôle de chemise -je ne suis pas là pour juger ses goûts vestimentaires. J'espère que vous n'y teniez pas énormément. C'est une chemise assez extravagante pour un ranger. D'où vient-elle ?
Aller, je peux lui faire la conversation, ce n'est pas si difficile...
Je m'exécute délicatement. Si à un endroit, la peau est collée au tissu, je découpe ce dernier à l'aide d'une petite pair de ciseaux. Une fois tout cela fait, j'examine une dernière fois son dos, sa chemise a collé surtout sur le coin des épaules, il a maintenant des morceaux de tissus tricolores parsemés sur ces dernières.
C'est un peu comique. Enfin, façon de parler.
Je me retournes vers lui, il a toujours l'air au bord de l'évanouissement. Cela me tracasse. Je déteste vraiment faire ça mais il va falloir me montrer plus bavard.
Quand vous serez cicatrisé de cette vilaine brûlure, il faudra tout de même y prendre garde. Votre peau sera fragile et donc très sensible aux coups de soleil. Vous aimez aller à la plage ?
J'ignore si mes questions sont pertinentes mais si elles ne le sont pas, tant mieux, elles feront parler les bavards.
L'étape suivante consiste à appliquer les compresses et la pommade. Il manque plusieurs fois de piquer du nez pendant le processus mais mes pokémons assistants tiennent bon. Pour le reste, je lui passe une serviette propre et humide sur le dos. C'est tout ce que je peux faire avec les moyens que j'ai.
Je le redresse et fais signe à Capsule d'aller chercher une couverture en aluminium. La sudation abondante de notre patient m'inquiète. Il ne doit pas tomber en hypothermie. C'est tout ce que nous pouvons faire pour vos brûlure, pour l'instant. Vous allez être pris en charge par l’hôpital des grands brûlés de Bronswick. Vous y resterez de deux à trois jours, vu votre état. C'est loin mais j'imagine que des proches viendrons vous rendre visite tout de même ?
Capsule m'apporte enfin la fine couverture métalique et j'enveloppe LeCreuset avec. Je prends alors une grande inspiration et me détends un peu. Voilà une bonne chose de faite !
Re: Dracaufeu, les pompiers ! [Mission Misao & Murphy] Mar 14 Juin - 18:53
Je devrai oublier de sortir de chez moi...
Ça brûle!
Ça brûle!
Ça brûle!
Son dos ne s'arrête pas de brûler sans qu'il ne le sente vraiment. La douleur est sûrement trop forte pour qu'il ne s'en rende bien compte. Alors que ses jambes suivent les mouvements qu'on lui intime, il se rend compte de la réalité. Il se rend compte qu'il aurait pu ne jamais revoir sa fille en cet instant. Il est passé si proche de la mort qu'il a presque réussit à partir en héros. Un héros qui n'aura pas servi longtemps mais il aurait voulu que ce soit ça, sa mort.
Il ne déteste pourtant pas le docteur qui fait de son mieux pour le maintenir en vie, qui lui parle plus qu'il ne devrait. En prenant tant de temps avec quelqu'un comme lui, il en perd pour les autres. Murphy a du mal à accepter ça. Pourtant, s'il bouge, s'il annonce ça à voix haute, il sait que ça n'aidera pas la situation.
Le clown triste voit plus qu'il ne ressent les pokémons le tenir. Même si sa vision est flou, même s'il voit simplement Becky un peu affolée qui regarde la scène, il sait qu'on prend soin de lui. Il ne peut s'empêcher de sourire avec les mots du médecin.
« C'est faux... Si vous allez mal, les autres patients seront aussi... » Il cherche son mot mais c'est quelque chose d'un peu sobre, niais et pourtant si vrai qui ressort : « ...mal ? »
Le regard fatigué se tourne sur les restes de sa chemise qui se disparaissent décidément très rapidement aujourd'hui. Sans vraiment qu'il ne contrôle rien, il sourit un peu nostalgique. Ils veulent dire beaucoup ces vêtements mais pour cette fois...
« Ça me fera changer de garde robe... » Il regarda le gant s'approcher de lui. « C'était... un souvenir d'une autre époque... Une où je savais pleurer... Je suppose, je ne sais... euh... »
Évidemment, son esprit n'est pas clair, les mots se mélangent, les vérités sortent. Les mots partent plus rapidement que le son pour lui. Jamais, il n'aurait cru que ça aurait été si compliqué de se retenir de dire quoi que ce soit. Quand il se rendit consciement compte de ça, il essaie de ne plus parler... mais s'il le faisait, il finirait pas inquiéter le docteur.
« La plage... ? Becky aime bien... » Sa fille aussi aime bien, malgré qu'elle soit toujours habillé en noire... même l'été. « ...Je devrai mettre un t-shirt... ? Comme sur les photos des vieux à la plage ? »
C'est bon, il dit vraiment tout ce qu'il lui passe par l'esprit. Au point où de loin, il a une image de son grand-père souriant, avec lui et son frère... Ils étaient vraiment petits à cet âge non ? Le bruit des vagues montent à ses oreilles, c'est sûrement qu'il aurait déjà fini fasse contre terre sans les pokemons.
Il sent qu'on lui applique plusieurs choses, il essaie de se rattacher à ça, tant bien que mal. Mais le soleil est très proche, très chaud et il a presque du sable entre les orteils. Les recommandations du docteur passent à ses oreilles... Des gens pour venir le voir hein... ?
Son sourire s'aggrandit brutalement sur son visage. Est-ce que sa fille viendra... ? Quelques amis ? Non, il le sait déjà.
Personne ne viendra pour lui.
« Oui, ils viendront... Merci Docteur... Je... je pense que ça ira... Peut-être, devriez vous... ? »
Il ne finit pas sa phrase, il sait juste qu'il est là. Becky se presse contre lui sans toucher les brûlures, elle a un regard apeuré mais plein de remerciements pour le sauveur, puis pour ses pokemons.