Zut de fluvetin. Pourquoi ce genre de choses n'arrivaient qu'à lui? Tout s'était passé très vite, il revenait d'une boulangerie pâtisserie où il s'était acheté du pain en plus de quelques desserts pour ses colocataires. Il ne le faisait pas particulièrement pour le plaisir, mais même ces affreuses bêtes ont besoin de se sustenter. Si ce n'était peut-être pas le meilleur moyen de les rassasier, c'était l'option la moins coûteuse à laquelle Bo' avait pensé. Ce n'est pas particulièrement le moment de faire un autre de ses récapitulatifs de comment il s'est encore une fois laisser avoir par sa bonne volonté en donnant ses maigres économies à des nécessiteux. L'important, c'est que sur le chemin du retour, une bête sauvage avait tenter de lui sauter dessus. Ça n'avait pas manqué, Bo' a immédiatement fait tomber ses achats. Bon, il aurait probablement été en mesure de sauver son pain s'il n'avait pas mis le pied dessus. Le mésaventureux allait probablement devoir encore appeler un ami à l'aide. La seconde option est de sauter un repas, mais ça allait finir par se voir.
Toujours est-il que sur le coup, c'est sa personne qu'il voulait protéger. Heureusement que Minou, sa mangriff, était rapidement intervenu pour faire déguerpir l'assaillant. Cependant, mettant toujours trop de cœur à la tâche, elle est partie à sa poursuite. Une chasseuse ne laissait idéalement jamais une proie en vie après tout. Sans réfléchir non plus, Bo' s'est lui aussi mit à la poursuite de Minou. Tentant de lui ordonner de revenir au pied, mais lorsqu'elle devait protéger Bo', elle n'écoute que ses instincts.
C'est ainsi que par ce ridicule enchaînement, Bonaventure s'était retrouver en dehors de Bronswick. Ce n'était pas pour lui plaire, il ne sortait jamais de sa ville. Encore moins seul. Il songe un instant à rentrer à la maison sans Minou, mais par acquit de conscience, le mésaventureux ne pouvait pas la laisser derrière. Après tout, elle pourrait se perdre. Ou pire, se blesser. Quel genre de maître serait-il s'il abandonnait ainsi son pokémon? Bon gré, mal gré, Bo' reprit sa course à la poursuite de l'éclair blanc et bleu. Pour au final se retrouver dans une bâtisse des plus inquiétante. Il entendit des grattements tout autour de lui, mais ne pouvait déterminer s'il s'agissait de sa mangriff ou de d'autres affreux monstres mangeurs d'hommes. Ah, ça serait une mort digne de lui. Pitoyable comme l'était sa vie. Bo' laisse échapper un rire, davantage pour évacuer sa nervosité que par réel amusement. Bien sûr que l'idée de mourir ne lui plaisait pas du tout. Il s'imagine déjà tous les pires scénarios et d'à quel point il allait en souffrir.
Le soleil ne s'était pas encore couché, alors le mésaventureux pouvait se servir des faibles rayons pour se repérer dans la bâtisse sombre et inquiétante. Puisqu'à priori, il n'a plus besoin de cacher ses yeux, Bonaventure retire ses lunettes teintées pour mieux y voir. Espérant de tout cœur de repérer la queue blanche et touffue de son chat furet. Le regard éternellement inquiet, triste et épuisé qu'il cachait au monde pour ne pas les inquiéter inutilement. Plus inquiet qu'autre chose actuellement, il avait peur pour lui, mais il avait aussi peur pour Minou. Se sentant déjà coupable à l'idée que quelque chose de mal puisse arriver à sa garde du corps maladroite.
Les yeux mieux adaptés à la luminosité, une boule à la gorge se forme rapidement lorsqu'il croise une autre personne. Ah, il n'est pas seul ici. Maintenant qu'il y pense, il avait entendu parlé que cet endroit servait tout aussi de terrain de jeux pour adolescent que de refuge pour des sans abri. Il suppose que cette autre personne est dans la deuxième catégorie. Elle doit avoir déjà ses propres problèmes, était-ce vraiment décent de venir l'embêter avec les siens? Honnêtement, il doit malgré tout prendre cette chance. C'est peut-être la seule personne capable de lui venir en aide. Il s'en approche donc, hésitant. Devrait-il remettre ses lunettes? Ça lui semblait toujours plus confortable, comme il ne se sentait pas obligé de soutenir le regard. On l'avait déjà critiqué sur son impolitesse de garder ses lunettes même à l'intérieur, mais c'est bien la seule chose pour laquelle il est capable de s'entêter. Bon, il fait trop sombre pour des lunettes de soleil de toute manière, aussi bien espérer qu'il ne fasse pas trop désespérer. Même si c'est le cas de le dire pour le mésaventureux.
"Hum, excusez-moi!" Commence-t-il, tentant de garder un timbre de voix calme et courtois. "Auriez-vous vu une bête blanche à peu près grande comme ça avec de grande griffes rouges et des marques bleutés?" Explique-t-il, en mimant la taille de manière maladroite. "Elle s'appelle Minou et elle est sans doute en train de poursuivre un autre pokémon que je n'ai pas bien vu. Je ne voudrait pas qu'elle ne le blesse inutilement."
Ça suffisait de faire partir l'agresseur, non? Bo' ne comprendra jamais pourquoi la mangriff semble convaincu que le moindre des pokémons se montrant trop agressif doit mourir. Ça le rend malade. Ces pauvres bêtes restent des êtres vivants qui ne cherche qu'à survivre. Il souhaiterait devenir un meilleur maître et pouvoir la dresser adéquatement. C'est vrai quoi, ça lui attirera des ennuis si elle se prend un jour au ponchiot de la voisine juste parce que celui-ci a encore confondu sa jambe avec une toilette publique.
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Camil
Sam 21 Aoû - 17:46
Camil peste. Camil ronchonne. Allongé à plat ventre, le bras tendu sous la carcasse de ce qui semble avoir été un vieil établi, il tapote le sol doucement dans l'espoir d'inciter Ulysse à le rejoindre. En vain. Le poussin tremble et piaille son désespoir. Il n'est pas bloqué, mais il est terrifié. Comment le blâmer ? Alors qu'ils s'apprêtaient à quitter l'Usine McDouglas pour rejoindre Doon, une première bête leur avait foncé dessus, bien vite rattrapé par un autre pokemon plus grand. Et plus agressif également. Jeté à terre par leur élan, Camil avait paniqué en se rendant compte que son Brindibou n'était plus sur son épaule, et le temps de le retrouver, l'oisillon avait choisit refuge dans un endroit où son corps d'humain ne pouvait pas le rejoindre.
Alors Camil peste de plus belle en retirant son bras et en se redressant. Il ne peut pas le laisser là, c'est dangereux même si le vieux meuble décrépi lui donne l'illusion d'être en sécurité. Mais aucune de ses paroles rassurantes ne vient à bout de la terreur du petit Ulysse. Le pauvre piaille et couine, tremblant comme une feuille. S'il esquisse quelques bonds en avant pour rejoindre son humain, il se ravise bien vite pour s'enfoncer un peu plus. Camil soupire et se passe une main poussiéreuse sur le visage. Peut-il l'amadouer avec de la nourriture ? Probablement, mais il n'a rien au goût du poussin sur lui actuellement. En désespoir de cause, et parce qu'il ne peut se résoudre à le laisser là, il se penche à nouveau, joue contre terre.
« Allez Ulysse, ils sont partis, il n'y a plus rien à craindre. » lui souffle-t-il avec un sourire engageant. Mais rien n'y fait. L'oisillon pépie même de plus fort, l'air de lui dire « Ne me prends pas pour un idiot, je sais qu'ils sont encore là ! ». C'est qu'il a l'air accusateur, le Ulysse, quand il bat des ailes de la sorte. Le spectacle en serait presque comique s'il ne l'agaçait pas à ce point. Alors Camil se redresse pour de bon, soupir et contemple sa dernière solution : bouger le meuble. Il doute fortement de sa capacité à le soulever pour récupérer le Brindibou, mais si au moins il pouvait lui faire assez peur pour l'obliger à sortir de lui même-.. La pédagogie en pâtirait, mais pour une bonne cause, tente-t-il de se justifier intérieurement.
Ainsi, lorsqu'un nouveau venu déboule dans la vieille usine, Camil ne lui prête pas d'attention. Il n'est pas rare de voir des gens atterrir ici, tant qu'il ne s'approche pas de lui, tout ira-... Le vagabond soupire et lève les yeux au ciel lorsque le bougre lui adresse la parole, coupant net son élan pour ébranler le meuble. Pour autant, Camil fait l'effort de se tourner vers lui pour écouter ce qu'il a à dire. Même si l'inconnu semble faire de son mieux pour garder une allure composée, sa voix tremblotte par instant lorsqu'il lui décrit son pokemon. Et alors, le jeune homme comprend.
« Le Mangriff était à vous.. » c'est accusateur qu'il prononce ses mots, bien plus qu'il ne l'aurait escompté. Dans l'absolu, il n'est personne pour juger la capacité à une personne à dresser ses pokemons. Il perd souvent lui même la trace d'Ulysse-... Mais Ulysse est petit et mignon, pas du genre à terrifier les bêtes de quelqu'un d'autre et les forcer à se cacher dans des recoins inaccessibles... Ni à éventrer d'autres pokemons errants, s'il comprend bien ce que l'étranger insinue.
« Je crois qu'elle est partie par là. » son geste vague n'indique aucune direction en particulier et son attention se focalise à nouveau sur là où se trouve Ulysse. Ce dernier s'est remis à pépier et piailler de plus belle en entendant une nouvelle personne. Dans son esprit d'oisillon, la nouvelle voix est probablement signe de danger imminent. « Je ne l'ai pas vraiment vue, elle a fait fuir mon Brindibou. Si vous voulez bien m'excuser-... » Et sur ses mots, il fait mine de chercher le meilleur endroit pour soulever le vieil établi crasseux.
Il n'avait pas manqué le regard accusateur de son interlocuteur, s'il pouvait rentrer la tête dans son cou tel un carapuce, Bonaventure l'aurait probablement fait. Le mésaventureux serait bien parti dans l'urgence pour récupérer son pokémon, mais il se sentait coupable à l'idée que Minou ait pu effrayé l'oisillon de cet étrangé. Il pouvait peut-être y faire quelque chose. Le mésaventureux pose une main sur l'épaule de l'étrangé et lui adresse un petit sourire crispé.
"At-attendez, laissez moi tenter quelque chose..." Il lui devait bien ça.
Il prend une grande respiration, puis se penche pour regarder où se trouve le pokémon. Il tente de se rassurer lui-même, le bridibou devait être beaucoup plus effrayé que lui. Il lui adresse un sourire qui se veut rassurant.
"Je suis désolé, petit coeur. Il s'agissait de mon pokémon. Elle ne te voulait pas de mal, elle voulait juste prendre ma défense. Elle a tendance à trop en faire" qu'il dit, en forçant un petit rire "Disons qu'elle est censé me servir de garde du corps et qu'elle prend son rôle un peu trop au sérieux, elle ne s'en serait pas prit à toi. Tu peux sortir"
L'oiseau n'avait pas l'air convaincu. Peut-être avait-il sur lui quelque chose pour l'attirer hors de sa cachette. Le mésaventureux fouille ses poches, il ne lui reste que des miettes... il devrait se contenter de ça. Le barman en dépose sous le meuble, puis s'éloigne pour en déposer devant celui-ci. Puis il s'éloigne encore. Il retient un peu son souffle jusqu'à voir l'animal enfin daigner sortir pour picorer jusqu'à ce qu'il en reste plus. Le mésaventureux laisse échapper un soupir. Puis il se gratte la nuque. Ce pokémon n'allait pas lui sauter au visage pour lui crever les yeux, n'est-ce pas?
"Je suis désolé pour le dérangement... mais je crois avoir encore besoin de votre aide s-si cela ne vous dérange pas bien sûr" Il cherche ses mots, il se sent ridicule d'avoir à lui demander de l'aide. "Je sens juste qu'une deuxième paire de bras ne serait pas de trop pour séparer deux pokémons qui se battent..." Ah, il allait sans doute se retrouver à devoir se charger d'un autre pokémon blessé. Ça ne l'étonnerait pas s'il finit sur la liste noire de la SPP.
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Camil
Sam 21 Aoû - 19:00
Le contact d'une main étrangère sur son épaule le fait sursauter. Camil n'a pas l'habitude de la présence de ses pairs, encore moins du contact de ses pairs. C'est un regard à mi-chemin entre l'angoisse et la surprise qui se pose sur l'inconnu alors que celui-ci lui propose de tenter quelque chose. Camil pince les lèvres et se recule d'un pas, autant pour briser le contact établi que pour laisser le champs libre à l'homme à ses côtés. Il n'y croit pas vraiment, et il y croit encore moins lorsque l'homme imite ses gestes d'un peu plus tôt. C'est vain, et Camil le sait. Aussi rassurant puisse-t-il se montrer, l'oisillon ne sortira pas, encore moins si le visage qui se présente à lui n'est pas familier. Au moins aura-t-il essayé, Camil peut apprécier l'effort. La situation lui apparaît alors plus claire. Le bougre ne semble pas avoir la prise d'un dresseur sur son pokemon, mais ce dernier semble déterminé à le défendre malgré tout. Il n'est personne pour juger, mais le vagabond ne peut s'empêcher de grimacer légèrement : un pokemon incontrôlable n'est jamais bon pour personne. L'inconnu a beau assurer que 'Minou' n'aurait jamais fait de mal au Brindibou, il en doute fortement. Cependant, il ne pipe mot jusqu'à la fin de l'essai de sauvetage vain. C'est Ulysse qui piaille sa suspicion, mécontent et apeuré de voir un nouveau visage.
Et alors qu'il s'apprête à le remercier d'avoir au moins essayé, Camil remarque le manège de l'inconnu. Des miettes ? Il ne l'avait pas vu sortir quoique ce soit de ses poches, mais il comprend mieux. Sa bouche s'ouvre un instant pour souffler que c'est une bonne idée, mais il reste silencieux afin de ne pas alerter Ulysse. A la place, il s'accroupit, prêt à récupérer le poussin si celui-ci décide de repartir en sens inverse après avoir mangé. Il n'en a heureusement pas besoin. Si la musique adoucit les mœurs, la nourriture aussi et c'est plus tranquille d'Ulysse pépie son contentement d'avoir mangé et son envie d'en avoir plus. Camil n'ose pas demander en son nom et se contente de le récupérer entre ses mains pour le serrer doucement contre son visage. « Coquin, tu m'as fait peur. » lui souffle-t-il avec toute l'affection qu'il lui est donné d'avoir. Ulysse une réponse qui ne semble même pas s'excuser et décide de lui même de sauter sur l'épaule de Camil pour se blottir contre son cou. Tout l'agacement du vagabond semble alors fondre comme neige au soleil, et quand il se redresse, petit sourire aux lèvres, il a presque oublié pourquoi l'inconnu était là.
Son sourire s'efface et un rictus embarrassé finit par le remplacer lorsqu'il l'entend lui demander son aide pour 'séparer deux pokemons qui se battent'. Camil n'a aucune intention de perdre un bras pour interrompre un combat pokemon. En revanche-... En revanche, il peut au moins guider l'inconnu dans l'usine pour l'aider à retrouver la trace de son Mangriff.
« D'accord, je vais vous aider. » souffle-t-il. Après avoir perdu Ulysse si souvent, il ne peut que compatir à l'angoisse que cela est de ne plus retrouver son partenaire. Alors, il se retourne et fait signe de la main à l'inconnu de le suivre. Si ses indications ultérieures étaient vagues, Camil se souvient plus ou moins de la direction empruntée par les deux pokemons, et il sait également quel est le chemin le plus probable qu'ils aient pu emprunté. Cela fait longtemps qu'il n'a plus remis les pieds à l'Usine McDouglas, mais par le passé, il la fréquentait souvent et ses repères sont toujours là. Le bâtiment semble comme figé dans le temps, c'est-.. Rassurant en un sens, un peu triste dans l'autre. L'endroit abandonné dégage cette impression d'oubli et de souvenirs brisés, même lorsqu'il y a du monde. Camil ne l'aime pas malgré le confort que le Wagon Ixon peut procurer aux gens dans le besoin comme lui, mais il s'y sent étouffer.
Heureusement, des bruits de chocs sourds l'arrachent à ses pensées. Ils n'ont que peu progressé, Camil ne peut que supposer que le pokemon poursuivi s'est retrouvé dans un cul-de-sac et qu'il est encore vivant. Il en serait presque déçu – cela voulait dire qu'il faudrait probablement tenter quelque chose pour les séparer pour de bon. Pour autant, il ne partage pas ses angoisses avec l'inconnu, lui fait simplement signe de presser le pas. « Ce doit être eux, dépêchons-nous. »
Le vagabond a hâte que cette histoire finisse. Hâte de quitter cet endroit qui transpire la mélancolie, hâte de ne plus que s'occuper de ses problèmes.
Professeur Chardon
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Professeur Chardon
Sam 21 Aoû - 19:41
Combat
Un Pokémon sauvage attaque !
Un Miaouss de Galar ♀ niveau 5 apparaît !
Cette pauvre minette vaquait tranquillement à ses occupations quand Bo est arrivé avec sa saleté de tigresse. Elle a eu le malheur de feuler sur l'humain, surprise par le son de ses pas, et la Mangriff l'a pris comme la pire des offenses. La voilà donc en train de courir à toute allure à travers l'usine désaffectée, ne manquant pas de renverser de vieux outils tous rouillés sur le passage. Cela ne semble pas déranger Minou, qui malgré ses obstacles, s'obstine à la poursuivre et la rattrape.
Quand elle lui bondit dessus, la Miaouss est bien obligée de riposter. Elle a déjà bien de la chance de résister à ses attaques Normal. D'un claquement de pattes dans le nez, elle réussit néanmoins à surprendre son adversaire, assez pour échapper à ses griffes. Maintenant que les félines sont face à face, l'affrontement est inévitable.
Miaouss de Galar utilise Bluff sur Minou. Elle connaît également les attaques Rugissement, Aiguisage et Damoclès.
Le mésaventureux avait remarquer le rictus sur le visage du vagabond, il ne pouvait que le comprendre. Il lui était tout de même reconnaissant d'accepter de lui venir en aide. En soi, il s'en serait probablement sorti seul, mais le simple fait s'y aller accompagné lui redonnait un peu de courage. Courage qui lui manquait la plupart du temps. Le barman le suit, remarquant par la même occasion qu'il semblait être un habitué de l'endroit. Ce qui ne devait pas être surprenant. Tant mieux, le mésaventureux était sûr ainsi de ne pas se perdre bêtement.
Un bruit sourd le fait sursauter. Apparemment, Minou n'était pas si loin qu'il ne le pensait. Il continu de lui emboiter le pas. Puis, se surprennant lui-même, il accélère le pas pour le dépasser. C'est ainsi qu'il eut l'occasion de voir que l'affrontement était en réalité sur le point de commencer. Un deuxième félin étant en face de son minou, prit au dépourvu, elle n'eut pas d'autres défense que l'attaque. Elle commence par une attaque surprise qui surprend son agresseuse, puis s'éloigne d'un bond, montrant les griffes qu'elle frotte entre-elles. La mangriff ne semblait pas des plus impressionné, la dévisageant d'un regard des plus mauvais. Le mésaventureux pouvait sentir que la miaouss n'était pas sereine. Elle réplique d'un rugissement qui se voulait intimidant, mais qui sonne plus comme un chouinement. Ça se voyait qu'elle ne cherche pas l'affrontement. Acculé ainsi, prisonnière, elle tente de se faire plus grosse qu'elle ne l'est. Hérissant les poils, crachant, faisant des petits bonds d'avant en arrière puis sur les côtés. Puis elle donne quelques coups de pattes dans le vide. L'air de dire "Approche si tu l'ose", que du bluff évidemment. Minou n'était pas là pour rire, loin d'être impressionné par le spectacle, elle lèche ses propres griffes d'un air provocateur. Puis, celles-ci se mettent à briller. Le mésaventureux n'aimait pas ça. Il se racle la gorge puis prend une grande respiration. Allons, un peu de courage. Toi seul peux empêcher la situation de s'empirer. Se dit-il. Essayant de se réconforter en disant qu'il n'était pas seul et qu'avec un peu de chance, le vagabond n'allait pas avoir à intervenir. Pourtant, les mots se bloquèrent lorsqu'il ouvrit la bouche. Il la referme donc. Observant avec impuissance le pauvre matou aux poils sale se prendre une griffe acier. Heureusement, ça n'avait pas l'air de lui faire bien mal. Bien qu'elle n'ait pas l'air non plus de savoir quoi répliquer. Alors que Minou enchaînait les attaques avec ses griffes, la miaouss tentait bien que mal de l'intimider à goût de rugissement et d'aiguisage. N'avait-elle donc aucune attaque offensive? Ou ne voulait-elle pas à ce point se battre? C'en était trop pour le mésaventureux qui arrive enfin à prendre la parole.
"Vilain Minou!" Qu'il lâche d'un ton sec. "Revient ici tout de suite!" qu'il continu en désignant le sol à ses côtés.
La mangriff ne s'y attendait pas. Si ce n'était pas la première fois que son dresseur lui adressait la parole ainsi, c'était la première fois qu'elle pouvait y déceler autre chose que de la crainte. Elle baisse les oreilles, avait-elle fait quelque chose de mal? Elle relève la tête vers lui des plus confuse.
"Tu m'as bien entendu! Par ta faute, j'ai gaspiller mes économies. Je n'ai plus que des miettes! Tu sais très bien que mon budget est très limité. Mais non! Il fallait que tu renverses mes achats et que tu partes à la poursuite de- de- de cette chose qui n'a rien mérité!" Qu'il ajoute, son regard montrant qu'il était déçu.
Minou baisse la tête et revient toute penaud vers le mésaventureux. Elle ne voulait rien faire de mal, elle pensait bien faire. Toute la colère qui pouvait résider en Bo' part bien vite en la voyant obéir. Il soupire lourdement, puis se met à sa hauteur. Avec hésitation, il lui dépose une main sur la tête.
"A-allons, ce n'est pas grave... Je demanderais juste u-un peu d'aide à mes amis... il ne faudrait pas que l'on meurt de faim, n'est-ce pas?" qu'il souffle, forçant un petit sourire "Il faut rentrer à la maison maintenant..."
Il hésite à sortir la pokéball du mangriff. Puis se dit qu'il ne devrait pas la punir. Il jette un regard au miaouss, toujours en train d'hérisser les poils et de chouiner comme si elle pensait que son manège fonctionnait et les intimidait vraiment. Au final, elle n'avait pas l'air blessé, juste décoiffé. Peut-être qu'elle possédait une fourrure si dense et dur que cela lui avait porter une certaine forme de protection? Bo' se sentait rassurer. Bien qu'il se sentait coupable de trouver la réaction du miaouss amusante, ces airs ne lui rappelait que le conte "Scaredy Skitty". L'histoire d'un skitty qui faisait de son mieux pour se faire paraître aussi féroce qu'un némélios, mais qui ne trompait personne.
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Camil
Mer 20 Oct - 23:18
words
notes
@Bonaventure
La scène qui suit n'a rien de surprenant, mais cela n'empêche pas Camil de grimacer. L'inconnu l'a dépassé et se tient penaud, incapable d'esquisser le moindre geste. Le vagabond roule des yeux, si rien n'est fait, les deux pokemons s'étriperont et il n'est pas certain d'avoir envie d'insister à ça. Ulysse, recroquevillé dans son cou, a déjà décidé qu'il ne voulait pas voir ça. D'une voix tremblante, il hulule à l'oreille de son humain ce qui s'apparente à une demande plaintive. 'Allons nous' semble-t-il lui réclamer. C'est ce que Camil compte faire si l'homme devant lui ne se décide pas à agir. Hors de question de risquer ses propres mains pour séparer les deux bêtes. Pourtant, alors qu'il observe la scène d'un œil critique et que l'envie de tourner les talons ne lui manque pas, quelque chose le retient.
Pinçant les lèvres, Camil peste contre lui même. Il ne veut pas risquer ses doigts, mais il ne veut pas non plus que l'inconnu risque les siens. Et puis, surtout, le Miaouss en mauvaise posture, il le reconnaît. Une sale bête pour sûre, de celle à l'avoir attendri pour ensuite lui voler sa nourriture. A plusieurs reprise. A ce stade, Camil n'est plus certain de ne pas simplement la laisser faire par pitié.
Malgré l'épaisse fourrure caractéristique de son espèce, le félin est en mauvais état. Maigre, fatiguée et terrifiée, ses miaulements serrent le cœur du vagabond. La loi de la rue est cruelle, elle n'a aucune chance face à un Mangriff incontrôlable et visiblement en bien meilleure forme qu'elle. Et quand elle reçoit le premier assaut – même si les griffes de son adversaire n'ont pas l'air d'avoir été capable de pénétrer efficacement son pelage – Camil grince des dents et tourne son attention vers son compagnon.
« Bon sang, faites quelque chose ! »
Sa voix n'est pas sortie bien forte, contrairement à l'intention qu'il avait, et il ignore si le bougre l'a entendu. Probablement que oui, car il ordonne enfin à sa bête de lui revenir. Camil est sceptique la Mangriff s'est arrêtée et la Miaouss derrière elle en a profité pour reculer un peu plus, mais la crise n'est pas entièrement évitée. Déglutissant, le vagabond pose un regard incrédule sur l'inconnu, attendant... Autre chose, n'importe quoi. Pourquoi ne la rappelait-il pas dans sa pokéball ?
L'idée qu'il n'en ait pas comme lui ne l'effleure que lorsqu'il entend la suite du discours.
Oh...
Se dandinant nerveusement sur ses pieds, Camil détourne le regard. L'inconnu n'a pas l'air dans une position aussi précaire que la sienne – après tout, il est dans la capacité de faire des courses, aussi minimes soient-elles – mais ça n'empêche pas le vagabond de sentir ses tripes se serrer. Dans son esprit, quelques questions se bousculent les unes à la suite des autres et un instant, un bref instant, il craint que le bougre n'ai vraiment plus rien à manger. Pourtant, il balaye vite ces inquiétudes en secouant la tête et se concentre sur un problème plus proche : l'autre félin.
Cette dernière a titubé contre un mur. Pauvre bête. Sa respiration est effrénée et son regard terrifié. Elle feule toujours pour se donner un air impressionnant, mais personne n'est dupe. Le jeune homme ne peut que comprendre l'effet que ce genre de course-poursuite et de combat peut avoir. Alors il s'approche d'elle, pas trop non plus, et s'accroupit. Ulysse pépie faiblement son désaccord mais n'ose pas se décoller de son humain : et si l'autre tigresse décidait de le manger ? On ne sait jamais !
D'une voix douce, Camil s'adresse à la minette, tente de la calmer et de lui rappeler que 'hé, c'est à moi que tu voles de la bouffe tous les mardis'. Mais ses paroles sont libres de tout reproche et prononcées sous le ton de la plaisanterie afin de ne pas plus l'affoler. Ceci dit, à sa grande surprise, il n'a pas besoin de faire de gros effort pour que la petite chatte ne lâche un miaulement à fendre l'âme avant de se propulser dans ses bras et de s'y lever. Le choc le fait retomber sur son derrière et le laisse quelques secondes hébété avant de reprendre ses esprits. Avec une tendresse qu'il ne réserve qu'à Ulysse en temps normal, il effleure gentiment le pelage de la Miaouss malgré ses griffes accrochées à sa manche, égratignant son bras. Il n'y connaît rien en pokémonologie – ou peu importe le nom – mais elle est maigre, trop pour un membre de son espèce. En revanche, il ne distingue aucune coupure ou plaie ouverte, c'est un bon signe.
Puis il se relève, la bête accrochée à lui dans l'espoir qu'il ne la laisse pas seule, qu'il ne l'abandonne pas, encore moins après ce qu'il s'est passé. Même s'il l'avait voulu, il n'aurait pas pu. C'est donc résigné qu'il se rend compte que le voilà désormais responsable d'un deuxième pokemon... Un peut être plus utile qu'Ulysse-... Mais il s'en veut déjà d'avoir pensé à ça, alors il se rapproche de l'inconnu d'un peu plus tôt, s'arrête lorsqu'il sent la Miaouss se tendre à la proximité de la Mangriff... Compréhensible.
« Monsieur- » débute-t-il pour attirer son attention. Il s'humecte rapidement les lèvres, peu certains de comment continuer sa phrase. Le prendrait-il mal s'il lui indiquait quelques endroits ? Le bougre n'en impose pas, mais Camil n'est pas certain de vouloir prendre un quelconque risque avec une Mangriff sauvage à ses côtés. Pourtant, il se décide à poursuivre. « Si vous avez des soucis pour vous nourrir, je sais où il y a une soupe populaire. » lui souffle-t-il.
Sa voix n'est pas très forte, mais maintenant que le silence est retombée dans la vieille usine, il ne devrait pas avoir de mal à se faire entendre.
Ouf ! Heureusement que Bo' a agi avant que le combat ne tourne au vinaigre. Miaouss a beau être protégée par son épaisse barbe, il n'en reste pas moins que les griffes de Minou sont particulièrement aiguisées... même si le combat a été vite interrompu, Minou retiendra que la prochaine fois, elle devra visier la jugulaire.
Mangriff a combattu un Pokémon de niveau égal et gagne donc 3 niveaux ! Pense à aller le déclarer dans les changements dans l'équipe et de l'ajouter à la t-card.
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