Black Sheep ▬ Mission Sealg 2

Le verdict était tombé lors d’une reunion, il y a eu. Des rumeurs de taupe, des members surveillés, inquiets, ou traqués. Pryderi n’échappait pas à la règle, personne ne savait dans quelle planque il était. Alors voilà, vous étiez tous sur vos gardes.

Ce fut une lettre de Varyan, qui te confirma que quelque chose se préparait. Les Sealg avaient une réunion dans un chic hôtel, où chacun prétendait y être pour une autre raison. La porte de derrière permettait l’accès aux moins riches, pour que personne ne les voit. Même du personnel y était Sealg. Varyan suspectait lui aussi une taupe, et avait l’air de te faire confiance, ainsi qu’à Charle. Pour toi, entrer dans l’hôtel n’était qu’une routine.

Quelques heures avant la réunion, tu entras dans les locaux, habillée telle une femme de goût, robe et bijoux, comme pour ces soirées mondaines. Lorsque tu arrivas, tu étais probablement la première. Tu saluas les têtes connues, et les moins connues, dans ton monde professionnel. Pour les autres, tu les saluas tout simplement lorsque tu arrivas à l’abri des regards.

Après une petite heure, tu remarquas Varyan. Tu n’avais pas besoin de t’en méfier, et personne n’allait se méfier de ce que tu fis : tu allas le rejoindre, un verre à la main. Sans t’asseoir, tu lui lanças :

« Certains nuages noirs sont bien plus agréables à observer qu’un soleil radieux. Et il se rend bien utile, lorsque la canicule pointe le bout de son nez. »

Tu lui adressas un léger sourire. Cette fois, tu n’étais pas la dernière arrivée. Il ne manquait plus que Charle, si tu voyais juste. Tu observas autour de toi, avant d’ajouter :

« Charle sera-t-il des nôtres, ce soir ? »

Tu observais les personnes présentes. Tu ne savais pas de qui te méfier, tu ne savais pas en qui avoir confiance. Vous aviez peu de dossiers, et si les rumeurs étaient vraies, ce n’était pas un bleu, qui vous espionnait. Il fallait établir un plan, trouver une faille, rassurer les équipes : vous étiez à l’aube d’une rupture, cela se voyait sur les visage de chacun. Même sur le tien. Cette réunion donnerait un ton grave en cette soirée.

Tu ne dus pas attendre bien longtemps avant que Charle vous rejoigne. La soirée s'annonçait longue. Le silence qui s'installait doucement ne laissait rien présager de bon.

Les minutes passèrent bien rapidement, et de la simple soirée, une réunion se profila bel et bien. Invités, avec quelques VIP -Sealg, tairons-nous-, à rejoindre une salle isolée, vous vous éclipsiez de la fête principale. Postés un peu isolé, le but était de dénicher la taupe. Vous n'étiez pas seul. Tu avais pu récupérer quelques informations, comme tes collègues. Peu, certes, mais assez pour tenter quelque chose.

Ton Lixy se faufilait allègrement dans la foule à la recherche d'une odeur que tu lui avais présenté, ta Floramantis surveillait les alentours. Chacun de son côté, vous couvriez plus de terrain que nécessaire. Tu avais eu des informations, qui te permettait de pouvoir devancer les autres équipes, voir même les deux Sealgs avec toi. Mais en y réfléchissant, si c'était vrai, il serait compliqué de trouver le-dit espion, d'autant qu'il pouvait ne pas être présent, comme d'autres membres.

Quelques heures passèrent, et ton Lixy revenait bredouille. Tu rejoignis tes deux comparses pour leur annoncer, en silence, que ton renifleur n'avait rien trouvé. Il ne restait que ton plan B.

Tu sortis de ta poche une vieille lettre mal brûlée, et tu la donnas à ton Lixy. Ce dernier disparut dans la foule, alors que tu repris tes activités. Peu savaient que tu avais désormais un félin parmi tes compagnons. Autant en profiter.

Au bout d'une heure de plus, tu rappelas discrètement Lucifer, une fois qu'il eu accompli sa tâche. Et ensuite... Tu inspiras un bout coup, avant de capter l'attention :

« Excusez-moi, un instant. J'aimerai avoir votre attention. Je pense que c'est promordial pour nous. »

Tu regardas autour de toi. Ni Varyan, ni Charle, ne savaient ce que tu allais faire, et c'était tant mieux. Tu sortis un papier taché, malmené par les temps et le temps. Tu continuas :

« J'ai reçu une lettre de menace il n'y a pas longtemps. Ou de mise en garde, je ne sais pas trop. Elle informe qu'une taupe est parmi nous, travaillant pour le gouvernement de Galar. Je pense que tout le monde ici le sait... Ce n'est pas une grande nouvelle. Mais... Cette lettre n'était pas seule. Je suis venue ici avec pour exposer l'identité de ce traître, mais une de mes preuves, un témoignage décrivant cette taupe, m'a été volé, ce soir même... Dans cette pièce... Je tenais tout de même à vous faire savoir que nous aurions pu trouver... Quelque chose. »

Une petite mine dépitée, un soupir. L'assemblée ne savait pas quoi penser, et chacun regardait l'autre. Le coupable était forcément ici, entre les innocents. Tu cachais incroyablement bien ton soupir, et en quelques secondes, ce fut une fouille générale. Les minutes passaient, et tu fus volontiers la première à être scuptée, fouillée et questionnée : après tout, c'était bien normal, à lancer des rumeurs comme ça. Le document fut étudié, et des Lougarocs renifleurs parcoururent la salle. Aaah... Il y avait des puissants ici. Tu te contentas de t'asseoir, bouleversée, un peu en retrait, alors qu'on te parlait pour comprendre. Les larmes aux yeux, comédienne d'exception, nul ne pensait que tu avais monté cette histoire de toute pièce. Quand soudain...

« Là ! Dans ses poches ! »

Tu retins un sourire. Bingo. L'innocent piégé ne comprit pas et sa défense fut tout à son honneur, mais amplifiait les soupçons. La soirée conviviale devint un interrogatoire, et face au refus d'avouer, ils en vinrent au coups, avant de sortir par une porte de service pour "régler leurs affaires". Quand à ce qu'il avait dans les poches, une feuille gribouillée mal brûlée, les informations décrites parlaient bien d'un espion de Galar, d'un ordre de mission, et quelques détails illisibles, tous sortis de ton imagination, mais pour nourrir leur fierté.

Le reste de la soirée se passa... Plutôt bien, et à trois, vous eurent quelques éloges. Tu ne comptais pas te mettre seule dans la merde si cela devait arriver : tu impliquas tes deux collègues. Vous étiez une équipe, après tout.