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Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
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Le banquet est dressé, tous les orphelins dégustent leur repas dans le plus grand des calmes et Oliver semble être le seul horrifié. Quelque chose ne tourne pas rond. Ce dîner n'est pas normal. Cette nourriture est... rien qu'à la regarder, il a envie de vomir.
Pourtant, Charlotte elle-même est végétarienne. Beaucoup d'autres invités le sont... alors pourquoi cette table n'est-elle couverte que de viande crue ? Ils arrachent des bouts de carcasse à main nues, laissent couler le sang sur leurs doigts et sur leurs joues sans s'en soucier. Ils mangent comme des bêtes, s'en mettent plein la panse et leurs expression sont juste... si calmes.
Pourquoi ? Pourquoi Oliver est le seul à trouver ça répugnant ?
Quand le regard de madame Nightingale se pose sur lui, il pense trouver une alliée. Ses yeux sont plein de détresse, ils posent mille questions. Aucune ne sera répondue, puisque la jeune femme se contente de sourire innocemment, avant de lui demander d'une voix douce.
Qu'est-ce qui ne va pas, Oliver, tu n'as pas faim ?
Avant de croquer comme un Dogrino féroce dans un gigot bien saignant. Il retient la bile qui essaie de remonter. Son corps entier tremble. Sa tête tourne. Il vaut mieux qu'il sorte de table avant de tomber dans les pommes.
Mais une main le retient. Puis deux. Puis trois. Plusieurs convives se sont levé à la vitesse de l'éclair pour l'attraper et le clouer à sa chaise. Charlotte lui adresse de nouveau la parole, avec ce même sourire malsain.
Tu ne vas pas partir avant de manger, si ? Finis au moins ton assiette.
L'assiette en question ? Un tas de chair dégoulinant. Certains appelleraient ça un steak, lui ne vois qu'un morceau de cadavre. La simple odeur lui donne envie de pleurer, en pensant à la créature que ce bout de viande avait pu être. Il reste silencieux, mal à l'aise, terrifié. Il ne veut pas y toucher, pas même le regarder. Pas question de le manger.
Oliver. Mange.
Le ton de la directrice est soudain plus sombre et plus sec. Elle le regarde avec des yeux de Gueriaigle, perçants, brillants, il croit les voir virer au rouge. Elle claque des doigts, et le voilà maintenu dans sa chaise contre son gré. On lui tient les bras, on lui tient les pieds, et il ne peut pas lutter alors qu'une main approche un bout de chair de son visage. Il tourne la tête, refuse d'ouvrir la bouche et des larmes coulent quand il sent sa joue se couvrir de sang. Il sent sa peau brûler, il a envie de se l'arracher par dégoût mais ses mains sont toujours fermement retenues.
Sa tentative de se débattre ne plaît pas. Il sent une main griffue lui attraper le visage. Charlotte lui tient le menton avec ses ongles de sorcière, lui appuie sur les joues pour le forcer à ouvrir la bouche. Il se fait gaver comme un Canarticho, on lui enfonce la viande dans le gosier et il n'arrive pas à vomir, quand bien même il en a envie, quand bien même il en a besoin. On le force à mastiquer, on le force à avaler, et il ne peut que pleurer alors que sans répit, on continue de lui faire manger de la chair fraîche.
Et alors qu'il croit que la situation ne peut pas être pire, arrive le plat principal. Un grand plateau de viande rouge. La tête de la bête est fièrement posée dessus. Il reconnaît les cheveux blonds et l’œil bleu saphir.
***
Il se réveille dans un cri, paniqué, désorienté. Il transpire à grosses gouttes, son front brûlant et sa tête prête à exploser. Impossible de se lever avec ce poids sur la poitrine. Il est essoufflé, tente de se débattre jusqu'à ce qu'une main attrape doucement la sienne.
Il lève son regard et croise un œil bleu plein de tristesse. Oh. Ilya est là. Bien vivant. En un seul morceau. Il aimerait sourire, mais la peur lui ronge encore le ventre.
Ilya... j-je... t-tu es... Je suis là, oui, lui répond-il avec un sourire sincère, mais mélancolique.
Oliver finit par réaliser où il est. Encore un cauchemar. Ils ne s'arrêtent pas et ils ont toujours l'air si vrai... Son regard se perd avant de se poser sur le plafond.
Ilya, t-tu les v-vois aussi ? L-les yeux... Les... yeux ? Quels y-
Mais Oliver s'est déjà rendormi comme une pierre. Gémit et gesticule dans un sommeil que l'on devine agité.