L'amour immatériel est éternel, parce que l'être qui l'éprouve ne peut mourir. Ce sont nos âmes qui s'aiment et non nos corps. -Victor Hugo
Les familles Braveheart et Nightingale vont invitent cordialement aux noces de
Bartholomew & Charlotte
Y sont conviés nobles comme gens du peuple, chers à leurs cœurs. Nous souhaitons inaugurer par ce mariage une Keros nouvelle et ouverte à tous. Bartholomew et Charlotte vous convient à une journée dédiée au bonheur et à la tendresse. C'est le 26 février 1967 qui verra les l'union de la damoiselle et de son damoiseau dans la promesse d'un amour véritable et d'une loyauté à toute épreuve. Cette journée conviera tout les invités à la Mairie de Bronswick à 14h pour célébrer l'union civile. Les festivités continuerons à 16h sous la forme d'une réception suivie d'un repas au restaurant du Rongourmet. Les réjouissances se poursuivront au Manoir secondaire Braveheart de 20h à minuit. Nous espérons que vous accepterez d’être les témoins de la concrétisation de leur amour, qui, nous l’espérons, promettra des jours meilleurs.
Voici ouverte la première partie de de ce RP ! Les invités arrivent et se saluent en se préparent en attendant la cérémonie à la mairie.
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Jeu 10 Fév - 12:45
Le Mariage
Feat. Du monde
C'est un honneur pour moi d'avoir été convié à cette fête. Braveheart est un collègue que j'apprécie plutôt bien mais je ne m'attendais pas à être invité à son mariage. De ce que j'ai compris, il a invité la plupart de ses collègues.
Il m'a glissé à l'oreille que ce serait pour moi l'occasion de me présenter ma 'petite femme'.
Peggy m'accompagne donc, nous sommes là, main dans la main. C'est plutôt étrange. Mais elle ne veut pas me lâcher, la foule semble lui faire peur.
Elle paraît encore plus petite qu'elle ne l'est déjà. Plus fragile encore.
Je choisis donc de nous placer à l'écart, de nous faire discret. Les interactions sociales ont l'air de faire paniquer la demoiselle et ne me plaisent pas vraiment. Je suis d'ailleurs assez anxieux moi-même et cela se manifeste sans-doute par une mine déconfite. Vous faites la gueule le jour de mon mariage, c'est inacceptable. Je manque de sursauter et Peggy se réfugie immédiatement derrière moi.
Braveheart me fait à présent face, je me rends compte de l'impolitesse dont je fais prendre et m'incline en conséquence.
Pardonnez-moi, Braveheart. Mon attitude est... Je n'ai pas le temps de continuer que je sens sa main sur mon épaule.
Du calme, je plaisantais. Quelque chose ne va pas ?
Il a l'air sincèrement inquiet, je suis un peu soulagé d'une part et un peu coupable de l'autre. Je vais devoir mentir, encore une fois. La foule me...Nous rends plutôt anxieux. Je tourne la tête vers Peggy, toujours réfugiée à l’abri de ma stature imposante. L'attention de Braveheart se tourne vers elle, à son plus grand désaroi. Elle est forcée de s'éloigner de moi pour exécuter une élégante courbette.
C'est au tour de Braveheart de s'incliner. Je me sens bien bête à observer ce spectacle.
Bartholomew Braveheart, ravi de vous rencontre, madame Cornwall. Et félicitation à vous deux pour votre propre mariage. Je pensais pas que vous y arriviez un jour, Doc.
Je laisse échapper un petit rire, je ne saurais décrire si c'est nerveux ou franc.
Enfin, je vous laisses, les amoureux. J'ai mes propres noces à orchestrer ! Vous pourrez vous détendre au manoir, je vous réserverez une chambre si vous voulez.
Je ne penses pas que... Ah, il est parti.
Peggy revient trouver refuge derrière moi, serrant une nouvelle fois ma main comme si sa vie en dépendait. J'ai envie du lui tapoter la tête pour lui dire que tout ira bien mais elle n'est pas un Snubbull, ce geste serait fort déplacé.
Dans la foule, j’aperçois de façon fugace une silhouette bien connue. Un peu trop connue d'ailleurs. Je soupire lourdement, me disant qu'il faut bien que je le fasse un jour.
Suivi de Peggy, je m'approches doucement et finit par intercepter l'andouille. Ikime, je... Il se tourne vers moi, clairement mal à l'aise. Je m'incline encore une fois. Je tenez à m'excuser pour l'attitude inacceptable dont j'ai fait preuve lors de notre dernière entrevue. Vous avez raison, je suis particulièrement stressé ces temps-ci mais cela n'excuse en rien mes écarts de conduites. Vous m'en voyez navré.
S'il y avait une chose à laquelle Aeos ne s'attendait pas, c'est d'être ici aujourd'hui, il faut dire qu'il n'est pas ranger à Keros depuis si longtemps, forcément, ça l'a surpris de recevoir une invitation d'un collègue, il faut dire que la plupart d'entre eux se payent sa tête en permanence.
Mais lui n'en faisait pas partit, et puis, il était sympathique, alors il n'allait pas refuser.
Il ne connait pas grand monde ici, quelques visages familiers ici et là, beaucoup de gens accompagnés.
Il se sentait un peu bête d'être venu tout seul, pas comme s’il avait eu quelqu'un à inviter.
Il pourrait peut-être trouver une personne qu'il connait bien dans la foule, ça lui éviterait de rester là comme un idiot, lui qui n'a pas l'habitude de ce genre de situation hors du travail, ça ne lui réussit pas vraiment, et la probabilité de trouver une bonne connaissance dans ce monde est faible.
Il ajuste son nœud papillon nerveusement quand il entend une voix familière derrière lui, évidemment, de toutes les personnes-
Il se retourne te se retrouve face à face avec Cornwall. Le jeune homme ne sait pas quoi dire, il faut dire que la dernière fois qu'ils se sont vus ne s'est pas forcément bien terminée, tout ce qu'il peut faire c'est afficher un sourire gêné, clairement mal à l'aise en écoutant l'autre ranger.
Ce n'est dire qu'il fut surpris de recevoir des excuses, surtout à un moment pareil, mais maintenant qu'il est là, il ne peut s'empêcher de se sentir un peu fautif après tout-
"Je- ce n'est pas la peine d'en faire toute une histoire-" c'est vraiment pas son fort ce genre de situations "Et puis- je n'aurais pas dû demander cela, ça ne me regarde pas après tout." il laisse échapper un rire nerveux avant de secouer la tête, aller, c'est pas censé être un jour triste. "Si on oubliait tout ça pour aujourd'hui? C'est un jour joyeux après tout." Le jeune homme sourit, reprenant son air gentil et innocent habituel, c'était pas plus mal de pardonner aussi facilement aux gens parfois. Enfin, c'est un mariage, il se dit que ce n'est pas le moment d'étaler ce genre problèmes.
Si ça ne tenait qu'à lui, ça ne serait jamais le moment.
Tu connaissais le marié, Bartholomew Braveheart. Tu n'irais pas jusqu'à dire que vous étiez d'excellents amis lui et toi, surtout que vous aviez fait connaissance au cours d'une manifestation... manifestation où tu n'avais aucunement hésité à frapper un policier s'étant permis une remarque de trop. Etait-ce le fait que tu manifestais pour plus de droits et d'égalité, ou ton tempérament assez impulsif qui l'avait amusé ? Tu ne savais plus, à vrai dire. Vous vous étiez recroisés quelques fois après cet "incident", et vous aviez fait un peu connaissance. Mais le point le plus important était que tu le connaissais un peu, assez pour dire que son nom t'était familier, mais pas assez pour t'estimer privilégié ou invité où que ce soit.
Autant dire que tu avais été passablement surpris de recevoir une invitation pour son mariage. Tu savais qu'il était amoureux - ça, il te l'avait dit - et tu te doutais bien qu'il finirait par se marier... mais t'inviter toi à son mariage ? Réellement, tu avais été plus qu'étonné. Tu avais néanmoins accepté l'invitation, te disant que ce serait une bonne occasion de finalement faire la rencontre de celle qui rendait Braveheart si heureux. Tu avais passé la matinée à te faire un peu plus présentable. Pas que tu ne l'étais pas de base, mais c'était tout de même un mariage, tu te devais d'être élégant !
Tu étais arrivé un peu avant l'heure, ayant profité de cette avance pour laisser ton Minisange se dégourdir les ailes un peu avant de le rappeler dans sa Pokéball. Tu l'aurais bien laissé être sur ton épaule, mais ne connaissant pas les invités, tu préférais le garder à l'abri. A l'inverse, tu sortis Bond, ton Chaglam s'étirant avant de regarder avec curiosité le bâtiment.
"Nous avons été invités à un évènement assez important. Il va donc falloir bien se comporter et surtout, rester poli et gracieux !"
Un miaulement compréhensif sortit d'entre ses crocs tandis qu'il entreprit de faire un bref brin de toilette. Tu le regardas avec amusement se faire "beau" avant qu'il ne te rejoigne, trottinant à tes côtés. Pour un peu, on aurait dit qu'il voulait prendre la place du marié. Tu entras dans la mairie, regardant l'intérieur du bâtiment. D'un côté, tu ne pus t'empêcher de songer que jamais tu n'aurais cette "chance". De l'autre, tu étais curieux de voir la demoiselle qui avait conquis Braveheart. Evidemment, sa venue se ferait plus tard.
Tandis que tu regardais les alentours, il te sembla apercevoir une silhouette étrange au loin. Du genre qui n'était pas tout à fait à sa place ici... En temps normal, tu aurais été confronter cette personne, mais il s'agissait d'un jour important, et tu n'allais pas le gâcher ainsi. Inutile de gâcher la bonne ambiance qui semblait régner. Tu remarquas d'autres personnes en pleine conversation, mais décidas de ne pas les importuner. Si quelqu'un avait envie de te parler, il le ferait bien. Surtout avec ton Chaglam à tes pieds qui semblait presque prendre la pose, sous ton regard amusé.
On ne peut pas dire qu'elle connaisse réellement les Braveheart ou les Nightingale. Des familles de la noblesse, familière de loin, déjà croisées à des soirées quelconques. Elle ne leur a jamais réellement prêté attention, la faute est sur elle de les avoir ainsi ignoré. Alors qu'elle sait l'importance d'entretenir de bonnes relations avec les bonnes famille.
-Vas-y, et sois présentable. Par Arkée tu as l'air d'une souillon !
Père commande, sa fille obéit. Elle se rendra au mariage prévu pour y représenter la famille Montgomery, en tant que son héritière. Ce genre de rassemblement la met mal à l'aise, surtout avec autant de monde inconnus. Il lui suffit de se fondre dans la masse, et tout ira bien. Qu'on remarque sa présence sans trop y prêter attention, c'est tout ce qu'elle demande. La robe n'est pas toute neuve, blanche et rose aux motifs fleuris. Anciennement à sa mère, elle tenait à la porter pour un événement joyeux comme celui-ci. Ses cheveux son arrangés en une queue de cheval, quelques mèches rebelles dépassant.
Nombres d'invités sont des têtes inconnus, probablement n'appartenant pas à la noblesse. Voilà qui plairait à son père tiens. Il y verrait la décadence de l'aristocratie, ouvrir ce mariage à tous. Emilico salue timidement quelques personnes. Seule Heidi l'accompagne, elle qui aime tant la compagnie. Kate aurait paniqué, alors Shawn et Ricky restent à ses côtés pour qu'elle ne soit pas livrée à elle-même. La polarhume ne cesse de s'agiter dans ses bras, désireuse d'offrir une étreinte à d'autres. Impossible de la retenir lorsqu'elle croise la mariée.
-Bonjour Charlotte, mes félicitations pour votre mariage.
Un sourire sincère éclaire ses lèvres. La pauvre femme mérite le bonheur, et elle semble l'avoir trouvé auprès de son damoiseau. Emilico ne la dérange pas plus longtemps, elle doit avoir de nombreux préparatifs à terminer. Heidi lui dit au revoir après son câlin, retrouvant les bras de sa maîtresse. Puis, c'est une autre figure familière qu'elle croise, une femme à son bras. Un instant d'hésitation, puis la jeune femme décide d'aller le saluer.
-Monsieur Cornwall, madame, c'est un plaisir de vous voir ici aujourd'hui. Comment allez vous ?
Simples politesses, tandis que Heidi se jette déjà sur eux en recherche d'affection.
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Jeu 17 Mar - 1:23
Mariage.
@tag
notes
Il est 'légèrement' nerveux. Il faut dire qu'il n'a pas vraiment l'habitude de recevoir l'aide d'un domestique pour s'habiller. Il se demande si Oliver se fait pomponner aussi de son coté.
Il aimerait bien voir ce que ça donne.
Mais l'idée de voir son ami torse-nu le laisse soudain confus. Un rire idiot lui échappe alors que le domestique s'acharne à boutonner sa belle tunique noire. Ses joues sont rouge Tamato et une sorte d’allégresse s'empare de lui.
Il est heureux, tellement heureux d'avoir pu emmener Ollie avec lui. Il imagine d'avance la tête de Charles Dixon, outré que son fils soit parti avec 'l'étranger'. Il en rit tellement qu'il doit s'excuser auprès du domestique bien embêté.
Pas votre faute. Je suis très heureux, c'est tout. Déclare-t-il avec un doux sourire aux lèvres.
On lui enfile sa cape bleue comme l'Artikodin impérial et une douce fourrure blanche vient couvrir ses épaules. Il se regarde dans le miroir, sous tout les angles.
Que pensera Oliver ? C'est...C'est un peu kitsch, non ?
Il se mord la lèvre inférieure, nerveux. Puis il remets ses gants en place, sans vraiment que le besoin de le faire soit présent. Il veut juste que l'on ne voit pas ses cicatrices aujourd'hui. C'est jour de fête, non ?
Inutile de rappeler les malheurs du monde.
Puis la présence de Lilyann l'a agréablement surpris. Enfin, surpris. Pas vraiment, elle a toute les raisons de se trouver là mais tout de même. La jeune fille et son Méli-Mélo de pokémons ont le mérite de bien le faire rire.
Enfin, le domestique s'éloigne de lui après avoir ajuster les boutonnières de ses manchettes. Le jeune homme lève le bras, exécute quelques mouvements, quelques courbettes sous les yeux du domestique dubitatif avant de se redresser et de souffler un bon coup.
C'est parfait, merci ! Conclut-il. L'homme s’éclipse alors comme seul les majordomes savent le faire. Ilya reste pourtant un bon moment, nerveux, devant ce miroir.
Tout ce qui occupe ses pensées, c'est ce que Ollie va penser de cet accoutrement rocambolesque. Il ne peut pas s'en empêcher. Il n'arrive pas à penser au bonheur des mariés, à Genya et Vassilisa qui l'attendent sûrement en bas ou même au discours qu'il est censé tenir.
Le petit blondinet occupe toutes ses pensées et il n'a qu'une hâte, le retrouver au plus vite. Mais tout d'abords, il secoue la tête, se masse les joues, étire ses mâchoires dans l'espoir ridicule de cacher ce rougissement embarrassant.
C'est peine perdue. Autant prétendre qu'il a trop chaud.
C'est d'un pas hésitant qu'il sort enfin de sa chambre et frappe trois coups timides à la porte de la jeune Hamilton.
Tu...Tu es prêt ? Articule-t-il dans le meilleur kerosien possible. Je suis prêt mais...Rigole pas. S'il-te-plaît. Costume bizarre, c'est pas ma faute.
Trois petits coups à la porte de la chambre firent sursauter Oliver. Dans sa joie quasi enfantine, il en avait presque oublié le monde extérieur. Il en avait presque oublié que s'il s'était ainsi vêtu, c'était avant tout pour se montrer en public. Il ne pouvait que prier que pour tout le monde le reçoive aussi bien que Lily, qui le regardait avec des paillettes dans les yeux. Oui, vraiment, elle était très satisfaite de sa jolie poupée grandeur nature.
La voix d'Ilya retourna l'estomac du jeune garçon. Il était déjà prêt ? Rien d'étonnant, il avait dû avoir moins de mal à enfiler un costume que miss Hamilton n'en avait eu à déguiser et pomponner son ami. Pour autant, Oliver ne se sentait pas prêt à le voir, mais surtout, à se faire voir par lui. Malgré les paroles rassurantes de sa sœur de cœur, son anxiété revint. Ilya parlait d'un "costume bizarre"... qu'allait-il penser de la tenue de son cadet, alors ? N'était-ce pas "bizarre", pour un garçon, de s'habiller en princesse ? C'était plus que bizarre, c'était mal. Il n'aimerait pas, il en était désormais certain. Il se moquerait, il le sommerait de retourner se changer et de porter quelque chose de plus correct. Il en aurait le droit !
Et sans s'en rendre compte, Oliver s'était retrouvé figé devant la porte, à mettre un vent sans le vouloir à son ami qui risquerait de s'inquiéter de son silence. Il fallait qu'il dise quelque chose. D'abord, il prit une grande inspiration. Dans son esprit, il chercha tous les moments heureux passés avec Ilya. Les sorties entre copains, les rires, les sourires timides, leurs mains serrées en signe d'amitié et de soutien. Si l'Ilya derrière la porte était le même avec lequel il avait passé les six meilleurs mois de sa vie, alors il pouvait lui faire confiance pour ne pas rompre leur amitié pour quelques jupons. Il expira, lança un regard à Lily, espérant un sourire pour lui donner de la force, puis il répondit, d'une voix tremblante :
O-oui ! J-je suis p-p-prêt !
Il s'approcha de la porte, en saisit la poignée et l'entrouvrit. Le stress revint, mais il essaya de l'étouffer. Il se permit quand même de demander :
Tu... tu p-promets d-de n-ne p-pas te m-moquer, hein ?
Puis, pour être sûr de ne pas hésiter plus longtemps, il poussa la porte, les yeux rivés vers le sol. Son courage l'avait soudain quitté, mais il avait duré assez longtemps pour le sortir de là, et c'était ce qui comptait. Le sort en était jeté, comme disaient les gens dans les films.
C-c'était l'idée d-de Lily, d-d'accord ?
Il n'était pas particulièrement fier de trahir ainsi son amie, mais si elle et Ilya se connaissaient, et à en croire les regards malicieux qu'ils avaient partagé, il ne lui en voudrait sûrement pas à elle. Ils rigoleraient peut-être ensemble. Oliver n'arrivait pas à être heureux pour eux s'ils se mettaient à rire à ses dépens. Ce n'était clairement pas le moment de se moquer de lui, alors qu'il tremblait dans ses jolis escarpins. Nerveux à l'idée de la réaction de son ami, il mit un moment à oser relever la tête. Il craignait tellement de voir sur son visage tout un tas d'émotions négatives. Mais il se retrouva bien incapable de regarder son charmant minois. À la vue du fameux "costume bizarre", il se figea comme une statue de glace. Pas parce qu'il était ridicule, comme l'avait promis Ilya. C'était tout l'inverse.
Sa tunique d'un noir profond évoquait l'habit d'un preux chevalier. La fourrure sur son dos avait l'air si douce à toucher, mais elle était surtout d'un blanc éclatant, qui rayonnait de noblesse. La baie Ceriz sur le gâteau était évidemment la superbe cape bleue posée sur ses épaules complétant l'attirail de la plus belle des façons.
Ainsi paré, il ressemblait à
... un p-prince ?
Aussitôt qu'il réalisa qu'il avait pensé tout haut, il porta ses mains à sa bouche, mais il était trop tard. Un regard frénétique tout autour de lui lui assura que seuls ses amis l'avaient entendu, mais ça ne l'empêcha pas de mourir de honte.
P-pardon, j-je n-ne v-voulais p-pas... soudain, ses chaussures lui semblaient particulièrement intéressantes, enfin... n-non, tu n'es p-pas b-bizarre ! Tu es très...
S'il dut s'arrêter, ce n'était pas parce que les mots lui manquaient. Au contraire, ils affluaient. Mais lesquels seraient appropriés ? Beau ? Charmant ? Magnifique ? Ça ne se dit pas d'un ami ! Certainement pas après qu'il lui ait un jour fait remarquer qu'appeler un autre garçon "beau" avait des connotations indésirables. La dernière chose dont il avait besoin, c'était bien de se faire démasquer. Il pourrait trouver un compliment plus neutre.
Élégant.
Il regrettait un peu de ne pas avoir pu faire de compliment à la hauteur d'Ilya. Il aurait vraiment mérité de véritables éloges. Oliver aurait aimé pouvoir ouvrir son cœur et déverser toutes les gentillesses qu'il avait à dire, mais pour le moment - et certainement pour toujours - il garderait ce petit cœur plein d'amour bien fermé à clef, tant pis s'il menaçait d'exploser.
En vérité, Ilya ne saisit pas un traître mot de ce que lui racontait Ollie. Il était...Émerveillé ! Il louait les talents de la jeune Hamilton. Elle était tel Sankta Zaria, révélant la beauté en chaque être et en chaque chose.
Je..Tu.. Bredouilla-t-il.
La première chose qu'il pu faire fut de saisir les mains de 'la jeune fille' avec un sourire idiot aux lèvres. Il se savait ridicule, complètement ridicule. Mais son cœur battait la chamade, il se serait écouté, il l'aurait embrassé. Il l'aurait serré contre lui, avoué tout ses sentiments et même, comble du ridicule, demandé en mariage.
Mais non, au lieu de ça, il restait là, immobile, à observer Ollie, des étoiles dans les yeux. Ollie...Olivia ? Oliva Hamilton ? Demanda-t-il d'une voix malicieuse. Très chic.
Il esquissa une noble courbette comme l'on se doit de faire devant les demoiselles de haute naissance. Surtout celles que l'on souhaite courtiser.
Et pour une fois, Ilya pouvait se permettre quelques écarts. Le temps d'une soirée. Comme dans le conte de Cendrillon.
Ilya Rusalka, Tsarévitch de la Strana impériale, pour vous servir, Lady Olivia.
Pour la première fois, cette phrase apprise par cœur était teintée d'une pointe de fierté. Il n'était plus honteux ou agacé d'être petit-fils de Tsar, il y trouvait un charme. C'était féerique. Et Finn lui avait apprit à aimer les histoires de fées et de spectres.
Tu pars à minuit ? Demanda-t-il, toujours aussi malicieux. Comme Cendrillon ? On peut danser pendant ça.
Encore une courbette princière.
Ce serait un honneur pour moi. Encore une phrase répétée par cœur qu'il était maintenant fier de connaître.
Il remarqua une bouclette blonde qui dépassait de la belle coiffure travaillée de son ami et ne put s'empêcher de la remettre en place. Il se rendit compte du coté saugrenu de son geste et émit un petit rire nerveux.
Puis il murmura à l'attention d'Ollie seulement :
Lady Lilyann a fait beau travail. Mais je ne dis rien. Promesse ! Fit-il en mimant le geste de sa bouche qui se bouclerait comme une fermeture éclaire.
Même si cela ne vous regardez pas, ma réaction était inadmissible. J'espère cependant que vous viendrez toujours me consulter en cas de besoin. J'émets un petit rire gêné en ajoutant. Pas trop souvent tout de même.
Mon attention est détournée par le cri surpris de Peggy qui se retrouve dans les bras d'une Polarhume un peu trop affectueuse. J'ai à peine le temps de réagir que je suis moi-même 'victime' de l'étreinte du pokémon.
Je manque d'éclater de rire.
La jeune femme qui se présente à nous est bien connue et sa présence me ferait presque sourire si je n'étais pas tenu de faire comme si elle n'était qu'une simple collègue. Mademoiselle De Montgomery. Saluais-je Emilico. Je mentirais si je disais être surpris de vous voir ici mais votre présence est toujours un plaisir.
Peggy, quand à elle, s’accroche un peu plus à mon bras et murmures timidement un petit : B-bonjour, Emilico. Suffisamment bas pour que personne ne l'entende à part nous.
Je marques une pause, me retourne brièvement vers Ikime et... Ah, il en a profité pour s'éclipser le bougre, je ne peux pas vraiment lui en vouloir. Notre entretient, bien que cordial, était assez embarrassant. Puis ce n'est pas forcement une mauvaise chose qu'Ikime ne fasse pas connaissance avec notre amie. Il s'agirait d'éviter de lui mettre trop de rangers dans son entourage.
Mon attention revient donc pleinement à Emilico.
Nous nous portons bien, comme d'habitude. Mots codés pour lui faire comprendre que nous sommes épuisés et que Peggy a dû user d'un peu de maquillage pour dissimuler ses cernes. Je vous retournes la question.
-Il s'agit d'un mariage important, Père tenait à ce que je sois présent. Et puis Charlotte est un peu une amie à mes yeux.
Pour le peur de fois où elles ont discuté, elle sait qu'elles s'entendraient bien. La jeune femme entend bien avoir l'occasion de se rapprocher de la mariée par la suite, mais là n'est pas le moment. Elle est assaillie de toutes parts, et doit se préparer pour la cérémonie.
-Bonjour Peggy.
Une salutation rendue à voix basse. Leur amitié reste encore un secret, malgré les quelques lettres envoyées. Peggy est presque une amies. Elle se cache, pour que son père ne puisse pas le savoir. Emilico ne veut prendre aucun risque, ne pas lui laisser cette occasion d'utiliser Peggy comme une faiblesse comme elle. Il en serait capable, en dépit de la puissance des Cornwall.
-Je me porte à merveille. J'espère que Heidi ne vous importune pas, elle adore les câlins.
La jeune femme a récupéré l'oursonne désormais collée à ses bras, pour l'empêcher d'embêter d'autres invités.
Oliver n'aimait pas le silence d'Ilya. Il était intimidant, remplissait le jeune garçon d'anticipation et de peur. Il n'arrivait pas à lire l'émotion dans ses yeux, qui le fixaient de la tête aux pieds. Il se recroquevilla sur lui même, joint ses mains, reporta son poids sur son autre pied, trop nerveux pour rester en place. Les yeux rivés au sol, il suppliait silencieusement son ami de dire quelque chose, n'importe quoi !
Toujours sans un mot, le Stranaïte vint attraper ses mains, lui faisant brusquement relever la tête, avec sur les joues un rougissement qui ne valait même pas la peine d'être dissimulé. Ce vilain visage trop expressif, toujours à virer au rouge Écrapince à la moindre émotion. Et ce monstre d'Ilya qui avait l'air de prendre un malin plaisir à jouer avec ! S'il ne le faisait pas exprès, alors c'était un don inné qu'il avait. Malgré sa nervosité, Oliver ne fit aucun effort pour se libérer.
Il sursauta à la mention de son nom et vit les lèvres d'Ilya se changer en un sourire espiègle. "Olivia Hamilton", suggéra-t-il. Oliver n'y avait pas réfléchi, mais il ne pouvait pas, en effet, se promener dans un tel accoutrement sous son vrai prénom. Les gens auraient compris. Le temps d'une nuit, il pourrait prétendre être quelqu'un d'autre. C'était une idée... amusante. Presque grisante. Cela lui redonna le sourire, malgré les mains d'Ilya, toujours posées sur les siennes, qui faisaient tourner son cerveau au ralenti.
L'adolescent crut que son cœur allait exploser à la vue d'une petite courbette de la part de son ami. C'était comme s'il savait (est-ce qu'il savait ?) quels boutons presser pour le faire fondre. Il n'avait jamais parlé de ses rêves de princes charmants pourtant, jamais il ne l'aurait fait. Et certainement pas ce rêve en particulier. Plus les secondes passaient, plus il avait l'air de se réaliser. À croire qu'Ilya avait lu ses pensées et le torturait jusqu'à ce qu'il avoue son plus terrible secret. Il ne cèderait pas. Ilya acceptait déjà son déguisement, mais il ne pourrait pas lui pardonner tous ses péchés.
Pour ce soir, Ilya serait Tsarévitch. Si Oliver se souvenait bien de son exposé sur Strana, c'était un genre de prince. Parfaitement adapté pour le beau blond et son superbe costume. Il aurait voulu lui répondre, jouer la comédie à son tour, imiter une demoiselle de la cour mais il avait été rendu muet par trop de beaux gestes. Cette invitation à danser n'était sûrement qu'une blague, de toute façon, de quoi aurait-il eu l'air, à l'accepter ? Il sourit, tout de même. Le doute était permis, et sinon, il ferait de beaux rêves cette nuit-là.
Oliver ne revint à lui qu'en sentant des doigts frôler son visage, juste le temps de replacer une mèche rebelle. Il aurait aimé qu'ils y restent. Que la paume de cette main lui permette de reposer sa tête, épousant parfaitement la forme de sa joue. Mais trop vite, Ilya recula dans un rire nerveux, réalisant sûrement que son geste avait été déplacé. Oliver, bien sûr, ne lui reprocherait rien. A la rigueur, il aurait voulu plus. Il masqua sa déception qui n'avait pas lui d'être et secoua la tête pour reprendre ses esprits. Il ne voudrait pas ruiner cette soirée magique pour ses amis. Il se retourna vers Lily, lui offrit sa main. Après tout, ils auraient l'air de sœurs ou de cousines, alors qui se soucierait de les voir de la sorte ?
On... on d-devrait y aller, affirma-t-il d'une petite voix, tentant tant bien que mal de cacher toutes ces émotions qui se bousculaient.
Il laissa son amie le guider : elle devait mieux connaître Bronswick que lui. Il se permit un énième regard vers Ilya, l'incitant à suivre, et ses yeux s'attardèrent peut-être un peu trop longtemps sur son visage, alors qu'un sourire niais se formait sur le sien. S'ils n'avaient pas été en public, il l'aurait bien pris par la main aussi... Oh et puis...
Il était déguisé pour une raison, non ? Oliver n'était pas une jeune fille de bonne famille à qui on interdirait de tenir la main d'un garçon avant le mariage. Personne ne connaissait Olivia, et ses parents imaginaires ne seraient pas là pour lui interdire de s'amuser. Alors, avec toute l'assurance qu'il put réunir, sa main libre vint chercher celle d'Ilya. Il devait avoir l'air bête avec son air béat, mais il était juste heureux de se sentir bien entouré.
Il est l'heure de se retrouver à la mairie ! Les fiancés vont pouvoir sceller leur amour devant tous les invités et commencer officiellement leur vie en tant que mari et femme. Ce n'est peut-être pas la partie la plus passionnante d'un mariage, mais faites un effort, souriez, ne serait-ce que pour nos deux tourtereaux !
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Ven 25 Mar - 14:14
Le Mariage
Voilà que cela fait maintenant une trentaine de minutes que le public attends le grand moment. Certains se sont réunis pour discuter de choses et d'autres tandis que d’autre restent à l'écart, observant juste autour d'eux. Une sorte de brouhaha règne dans la mairie mais celui-ci se stoppe immédiatement lorsque tu fais ton entrée sur le tapis rouge. Robe de mariée de soie sobre, marquées de quelques arabesques argentées, voile fin en tulle légère apposé sur un chignon garni de fleurs de lys. Pas de grande traîne, pas de froufrous de princesse. Le tout n'est pas aussi grandiose que l'on pourrait s'attendre d'une future duchesse, mais il y a dans cette sobriété une beauté non négligeable.
Une mariée est censée entrer à la mairie au bras de son père, le tiens n'étant plus de ce monde depuis quelques années déjà, tu as choisi de t'y rendre avec la figure parentale t'ayant le plus guidé le long de ta vie, Nanny est paré lui-aussi d'un costume soyeux et élégant digne d'un pokémon de coordination. Il prends son rôle très au sérieux et on pourrait même croire qu'il est sur le point de pleurer, comme un père qui guiderait son petit ange vers le plus beau jour de sa vie. Il y a bien sûr Lumière Solano qui t'accompagne d'un pas élégant, la seule demoiselle d'honneur que ai choisi. Tu avais voulu y inviter Bonnie mais celle-ci t'avais informé avec une pointe de regret que les dames n'étaient point de demoiselles.
Bartholomew se tourne un instant vers toi, tu devine rapidement les larmes dans ses yeux avant qu'il détourne le regard, visiblement embarrassé.
Bientôt, chacun trouve sa place sur les bancs de la mairie, le silence est mot d'ordre. Au premier rang, toi, Bartholomew, ton témoin Chiel LeCreuset et le témoin de ton fiancé, Allan Craig, qui semble faire semblant de ne pas être au bord des larmes. Pour sa part, heureusement que Chiel porte ses habituelles lunettes de soleil, il peut se permettre de sangloter si il en a envie sans trop s’embarrasser. En tout cas, son habituel sourire semble plus rayonnant que d'habitude. Son costard rose atypique semble cependant créer une légère tension avec Craig. Ce dernier pense sans doute que son comparse ne prends pas l’événement au sérieux à s'habiller comme un clown.
Le maire commence alors à énoncer les lois concernant le mariage et d'autres broutilles du code civil, ce qui te rends un peu impatiente, Bartholomew semble aussi avoir beaucoup de mal à tenir sur place. Le discours se conclut sur une note un peu poétique, louant l'amour et la fidélité conjugale. Alors, le maire appelle vos noms. Vous vous levez alors solennellement, il vous pose enfin LA question. Acceptez-vous cette union ? Acceptez-vous de prendre pour époux Bartholomew Braveheart ? La réponse est évidente et c'est un « oui » affirmé qui franchit tes lèvres. Le maire a à peine le temps de continuer son discours que Bartholomew réplique d'un « oui » charmeur. Le maire cligne des yeux, interrompu dans son discours mais pas vexé pour autant.
Il en rigole même, et le rire traverse également l'assistance. Vous vous échangez les alliances avec un grand sourire. Or blanc, nacre et motifs floraux. Puis il est temps de passer à la paperasse. Cela ne durera pas longtemps. Une signature de ta part, une de la part de Bartholomew. Deux autres pour Allan et Chiel. Vous voilà enfin mari et femme. Ton mari te sert dans les bras en te murmurant quelques mots adorables. Il est maintenant temps de quitter les lieux, de préparer le cortège et bien entendu, moment appréhendé par Lumière, le jeté de bouquet de fleurs.
Mais maintenant, il faut laisser le temps aux invités de s'organiser et bientôt, les klaxons résonneront dans ton Bronswick..
L'amour immatériel est éternel, parce que l'être qui l'éprouve ne peut mourir. Ce sont nos âmes qui s'aiment et non nos corps
Après avoir faussé compagnie à Cornwall et essayer de trouver un endroit à l'écart, ça ne fut plus très long jusqu'à ce que le silence tombe et que la mariée fasse son entrée. Le jeune homme suit la foule et prend place sur le banc, observant la scène avec un sourire, on dit que les mariages peuvent émouvoir n'importe qui, et Aeos ne fait pas exception à cette soit disant règle, il faut dire qu'il est trop émotif.
Il ne peut s'empêcher de lâcher un rire discret quand le discours du maire est interrompu, bien qu'il ai tenté de le retenir, comment rester impassible face à ça?
Il reste assis tranquillement, se retenant d'ajuster son nœud papillon pour la énième fois, il n'a pas l'habitude porter des vêtements aussi chic, mais il faut faire avec.
Vint enfin le lancé du bouquet, il voit les jeunes femmes s'impatienter à l'idée de l'attraper, certaines se lèvent pour essayer de mettre la main dessus, d'autres se bousculent. Le jeune ranger lève la tête et il eut à peine le temps de réagir en voyant le bouquet arriver dans sa direction, le rattrapant juste à temps avant qu'il ne finisse sur ses genoux...
Hein?
Hein???
Il regarde le bouquet dans ses mains et cligne des yeux, il relève la tête, regardant à droite, puis à gauche, il sent les regards sur lui, il voit certaines jeunes femmes le dévisager, il ne sait pas quoi faire, le relancer dans la foule? Non ça ne se fait pas-
Il affiche un sourire gêné en ne lâchant pas le bouquet.
Il sent que la base ranger va parler de cette histoire pendant longtemps, la plupart d'entre eux sont là aujourd'hui et les nouvelles vont vites.
Enfin une histoire de plus ou de moins pour Aeos, ça ne changera pas grand-chose.
Ce qui l'inquiète vraiment, c'est le regard de certaines demoiselles sur lui.
Shizu se cherche en #663399
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Dim 27 Mar - 14:09
Le Mariage
Feat. Du monde
Après avoir échanger quelques mots avec Emilico, nous prenons enfin nos place sur les bancs de la mairie. La mariée vient d'entrée, le silence se fait et je sens l'emprise de Peggy se raffermir un peu sur mon bras.
Je ne connais pas grand choses aux protocoles du mariage, qu'il soit oriental ou occidental. Je ne me suis pas penché sur la question et mon propre mariage fut simplement un échange de signatures. Là, c'est complètement différent.
Je ne juge que rarement les tenues d'autrui mais je dois avouer que la robe de la mariée est particulièrement élégante. Quand à Braveheart, si il croit que personne n'a remarqué qu'il pleurait, il se met le doigt dans l’œil.
Le discours du maire est d'abords très formel, je l'ai moi-même déjà entendu. Les énoncés rapides du code civile concernant les lois du mariage, je n'écoute pas vraiment. Je suis cependant surpris par la seconde partie de son discours. Une partie auquel Peggy et moi n'avons pas eut le droit.
Je sens la petite rousse se poser contre mon bras et se mettre à sangloter doucement. Je ne penses pas qu'elle pleure vraiment par l'émoi que pourrait lui causer le mariage. Je penses qu'elle pleure car, comme moi, elle aurait souhaité avoir ce même mariage.
Un mariage d'amour.
Nous nous levons pour préparer le cortège, il s'agira de lancer des confettis sur les mariés si j'ai bien compris. Rien de bien complexe. Puis sans que je comprenne pourquoi, la mariée jette son bouquet de fleurs par dessus son épaule.
Je suis l'objet des yeux et le voit atterrir entre les mains de...D'Ikime. Je ne sais pas trop ce que cela signifie alors je pose rapidement la question à Peggy. C-c'est pour di-dire que c-ce se-sera lui le p-prochain à se m-m-marier...
Je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire. Je jette un rapide coup d’œil à l'assemblée, beaucoup de jeunes femmes semblent furieuses. Je rompt la distance qui me sépare de mon collègue et lui pose doucement une main sur l'épaule. Félicitation, Ikime, j'espère que vous courrez vite.
Ils arrivèrent tous juste à temps pour la cérémonie. Merci Liliann et sa connaissance parfaite de Bronswick !
Ilya s'installa silencieusement aux cotés de Genya et de sa Limonde de grande-tante. Cette dernière le regarda d'un air surpris. Il tenait la main à une jeune fille qu'elle ne connaissait pas le moins du monde.
Qui est-ce ? Demanda-t-elle d'un ton inquisiteur en pointant Olivia du doigt.
Ilya s'empressa de répondre, un petit sourire aux lèvres tandis que Genya le regardait avec stupéfaction. Enfin, le regarde de la (vraie) jeune fille était plutôt adressé à Olivia, qu'elle questionnait presque des yeux à défaut de pouvoir le faire à haute voix. Olivia...Olivia Hamilton. Cousine Liliann Rosemary Hamilton. Bonne amie.
Si Vassilisa savait que l'identité d'Olivia était fictive, elle ne le fit pas savoir puisque la mariée entrait enfin en piste. Le stranaïte observa, émerveillé, la suite des événements. Le tout sans lâcher la main de son ami une seule seconde.
La voix grinçante de la vieille harpie se fit entendre en murmure. Et bien, si tu épousais cette fameuse Olivia, ça réglerait bien des choses.
Les joues d'Ilya se teintèrent couleur Tamato. Décidément, être amoureux d'une 'fille' était quelque chose auquel il n'était pas habitué. Mais si on lui en avait donné la possibilité, il se serait marié avec cette fameuse Olivia sans poser de question.
Genya, pour sa part, pouffa de rire.
Trop déconcentré pour écouter le discours du maire, Ilya profita du détournement de l'attention générale pour donner un rapide baiser sur le dos de la main de son ami. À défaut d'avoir le courage de lui faire sur la joue.
Très belle. Murmura-t-il d'un air sincèrement gêné et admiratif. Tu es vraiment très belle.
Puis ils se levèrent enfin, le cortège devait se former et on lancerait du riz, des confettis ou je-ne-sais-quoi sur les mariés. Le fut très amusant jusqu'à ce que Charlotte ne balance son bouquet de fleurs dans la foule.
Qui serait la prochaine à se marier.
Il souhaita un instant que le bouquet atterrisse entre les mains d'Olivia, condamnant tout le monde à attendre son tour jusqu'à ce que le monde daigne accepter une telle union entre deux hommes. L'idée le fit ricaner.
Mais le bouquet de fleurs atterrit entre les mains d'une figure familière. Un jeune ranger, vague souvenir. Toutes les demoiselles du cortège était mortifiée. Ilya pouffa de rire.
De son coté, Vassilisa marchait vers la sortie quand quelqu'un marcha par inadvertance sur sa longue robe et manqua de peu de la faire tomber. Furieuse, elle releva la tête vers le blond qui n'y était pas pour grand chose dans son manque de goût vestimentaire et elle commença à pester. Je vous assures que si ma robe est déchirée, vous entendrez parler de moi ! Cela aurait pu être suffisant, un simple avertissement, mais la vieille eut le malheur de conclure par un : Petite pédale !
Après un petit moment passé à observer les divers invités présents, sans franchement reconnaître de visage familier, tu pris la direction de la mairie, t'installant un peu au milieu des autres personnes. Tu observas l'entrée de la mariée, la trouvant charmante. Cette cicatrice n'ôtait rien à son charme, à tes yeux, ça lui en rajoutait presque. Tu étais heureux pour ce cher Bartholomew qu'il ait pu trouver une personne aussi élégante pour lui. Toi ? Pas que tu ne voulais pas te marier, mais... disons qu'avec tes préférences, il pourrait se passer des années avant que finalement tu ne sois marié. Et quand bien même tu ne l'étais pas, qu'est-ce que cela changerait ?
Sur tes genoux, Bond s'était installé pour regarder la cérémonie avec attention. L'émotion était présente, et plusieurs d'entre vous ne purent retenir un rire à l'interruption du discours du maire par le marié. Même toi, tu ris légèrement. Cela était typique de lui. Tu n'es pas du genre à pleurer facilement, mais tu peines à retenir une larme d'émotion devant l'accord parfait de ce couple. Tu es certain qu'ils seront heureux ensemble... même si, un peu égoïstement, tu espères que ton ami viendra toujours avec toi semer le chaos lors des manifestations. Cela serait dommage qu'il soit trop casanier.
Et puis, vint finalement le moment de lancer de bouquet. Tu t'écartas volontairement du groupe de femmes qui étaient à la limite de se battre pour saisir les fleurs. Tu comprenais la tradition... mais sincèrement, en venir à se tirer dans les pattes pour cela ? Bond, qui s'était levé en te sentant bouger, observait avec curiosité leur petit manège. Cela lui rappelait sans doute quelques souvenirs de sa vie de chat des rues. Jusqu'à ce que le fameux bouquet tombe entre les mains d'un jeune homme. Tu ne pus t'empêcher d'éclater de rire à l'expression de son visage. Il avait intérêt à commencer à courir...
Tu t'éloignas du groupe, suivi de près par ton Chaglam qui te suivait de près. Tu ignorais si tu allais rester jusqu'à la toute fin, mais tu avais bien l'intention de rester au moins le temps de pouvoir présenter tes vœux à Bartholomew. Tu ne te rendis pas compte que tu venais de marcher sur la robe de quelqu'un, et ce fut seulement lorsque la harpie propriétaire de la robe vint t'agresser verbalement que tu réalisas sa présence.
Je vous assure que si ma robe est déchirée, vous entendrez parler de moi !
Si ce n'était qu'une question d'argent, tu pouvais toujours demander à ton paternel de lui régler les frais de réparation de sa robe... jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole de nouveau.
Petite pédale !
Tu te figeas à ces mots, tandis que ton Chaglam se plaça devant toi en crachant et hérissant son poil. Personne n'avait droit de t'insulter sans subir les foudres de Bond. Et autant ces mots te rappelaient horriblement une certaine personne de ton travail, autant tu ne pouvais pas te jeter à corps perdu sur une vieille dame. A défaut de pouvoir lui régler son compte par les coups, tu pouvais toujours placer quelques remarques acides dont tu avais le secret.
"Oh, navré très chère, j'ignorais qu'il était coutume que les invitées portent une robe aussi longue que celle de la mariée... à moins que votre objectif n'ait été de ruiner ce jour merveilleux ?"
Tu souriais d'un air aimable, presque innocent, mais ce sourire cachait bien le venin que tu crachais.
"D'ailleurs, j'ignorais que ce genre de... tenues était encore à la mode. Je ne m'en servirais même pas pour laver le sol."
Le trio arriva juste à temps à la mairie. La cérémonie n'avait pas commencé, mais la plupart des invités étaient déjà sur place. Parmi eux, la figure familière de Genya, dont le regard confus lui inspira un sourire en coin un peu gêné, à côté de ce qu'Oliver supposa être la fameuse sorcière qui servait de grand-tante à son ami. Son regard de fer était aussi froid qu'il l'avait imaginé, et il ne doutait pas un instant qu'elle le maudissait déjà intérieurement. Et encore, il lui avait été présenté comme Olivia, lui épargnant quelques jugements sur sa tenue ou sur la main qui tenait fermement celle de son petit neveu, crispée par la peur. Oliver aurait juré qu'avec quelques secondes de plus à le disséquer de ses yeux, elle aurait découvert le pot aux Rosélia. Mais heureusement, son attention fut vite détournée.
La mariée venait d'entrer.
Tout le monde se tut, la plupart par simple respects, d'autres par pure admiration. Oliver était l'un d'eux. Dans sa robe, elle était rayonnante. Comment payer attention à sa cicatrice quand ses habits étaient si beaux, ses beaux cheveux de jais si brillants et son sourire si sincère ? Les yeux pleins d'étoiles, il la fixa dans sa marche pour aller rejoindre son futur époux, oubliant tout ce qu'il entourait. La salle qui riait de l'entrain du marié, les proches qui pleurnichaient d'émotion, la vieille Winters qui marmonnait... il ne les entendait même plus.
Ce n'était qu'un mariage civil. Charlotte le lui avait bien précisé. Pas d'église (alors qu'avec leurs fortunes, les deux familles auraient facilement pu demander la Cathédrale de Bronswick), pas de serment devant le grand Arkée, juste quelques promesses d'amour et deux signatures pour prouver leur union.
Oliver était admiratif. ... Oliver était jaloux.
Quel intérêt, n'est-ce pas, de jalouser la mariée ? Parce qu'elle était heureuse ? Parce que tout le monde l'aimait ? Parce qu'elle avait le droit d'épouser celui qu'elle aimait ? Pauvre Charlotte. Elle ne pouvait pas l'entendre broyer du noir mais il s'en voulait tout de même. L'envie était un péché, après tout. Un de plus à ajouter à la liste des autres, tiens.
Oliver avait toujours rêvé d'un mariage de conte de fée, où ses parents aimants l'auraient regardé danser dans une immense salle de bal. Il avait rêvé d'une personne à ses côtés, dans le lit, pour lui tenir chaud les nuits d'hiver et le réconforter quand il se réveillait d'un cauchemar. Il avait rêvé d'une maison pleine de vie, où il aurait élevé tous ses enfants avec tout l'amour qu'il avait à donner. Mais... en voyant mademoiselle Nightingale - enfin, Madame Braveheart, désormais - réaliser ce rêve avant lui, la soudaine réalisation qu'il ne pourrait jamais y toucher lui tomba sur les épaules. Il avait des doutes depuis longtemps et l'avait accepté à demi-mot, mais il lui restait un espoir. "Personne ne m'aime mais peut-être que ça changera". Maintenant qu'il savait... qu'il savait... enfin... ce doute était devenu une certitude. Une personne malaimée peut finir par trouver son âme sœur, mais un homme ne pourra jamais en épouser un autre.
Et à cette idée, sa joie s'était envolée. Heureusement, personne ne le verrait. Personne ne le regardait. Il ne ruinerait la journée de personne avec ses mauvaises ondes. Peut-être qu'une petite larme passerait inaperçue ?
Elle n'eut même pas le temps d'atteindre sa joue quand Oliver sursauta, sentant quelque chose effleurer sa main. Après un petit cri de surprise étouffé, il se retourna, tomba nez à nez avec Ilya, ses lèvres encore à quelques centimètres du gant qu'il venait d'embrasser. La teinte de rouge qu'il prit devait être un sacré faute de goût contre sa robe bleue, mais il n'y pouvait rien ! On lui aurait laissé quelques instants pour se préparer, il aurait pu souffler un coup, cacher son visage pour qu'on n'en soupçonne pas la rougeur. Ilya l'avait dit lui-même, il agissait sans réfléchir. Mais loin de s'en excuser, il pimenta son baise-main de compliments. Lui aussi avait la peau couleur Tamato, mais Oliver était persuadé que son embarras était inférieur au sien. Principalement parce qu'Ilya jouait la comédie. Et il la jouait bien, même si ses joues roses trahissaient sa nervosité.
Le jeune garçon ne savait même pas quelle émotion ressentir : il y en avait trop qui se battaient pour prendre le contrôle. De la tristesse, puisqu'Ilya avait complimenté "Olivia" plutôt que lui, mais qui savait se faire discrète. De la peur, ça, oui, il y en avait un peu. La peur d'être vu par autrui, la peur d'être découvert, pas d'autres invités ou par Ilya qui comprendrait pourquoi un pauvre bisou le mettait dans tous ses états. Un semblant de colère, peut-être, d'avoir été pris au dépourvu, de ne pas lui avoir demandé son avis avant de le mettre en danger et possiblement d'avoir fait ça uniquement pour voir sa réaction. Mais surtout, beaucoup, beaucoup de joie. Tellement de joie qu'il s'en voulait d'en ressentir. Se sentir aussi bien, c'était forcément interdit. Autrement, pourquoi est-ce qu'il ne l'était jamais autant ? Est-ce qu'il passait vraiment ses journées à déprimer pour rien ? Alors qu'il pourrait être toujours aussi joyeux ? Il ne savait pas comment la laisser sortir, cette joie. Son sourire avait toujours été cassé, il n'aimait pas crier (et n'aurait pas voulu davantage d'attention sur lui) et il ne voulait pas pleurer. Il sentait, pourtant, les larmes lui monter aux yeux, s'entasser et menacer de faire céder le barrage de ses émotions. Il tiendrait bon. Il tiendrait bon...
Il rit. Pas un gros éclat de rire, ç'aurait été étrange de sa part. Un tout petit rire, un peu ridicule, caché derrière sa main, pour cacher autant ces vilaines dents du bonheur qu'une partie de son visage cramoisi. Un rire de rien du tout, qui dura quelques secondes tout au plus. Il finit par se reprendre, se racler la gorge et lancer un regard en coin à Ilya.
H-hé, Ilya, c'est p-pas d-drôle ! chuchota-t-il avec un air amusé.
Pourtant, il disait vrai. Ce n'était pas drôle. Pour lui, c'était du sérieux. Mais Ilya ne pouvait pas le savoir. Il continuerait de jouer la comédie lui aussi. C'était peut-être mal de profiter de ce petit jeu pour en tirer son épingle, mais si Ilya aussi passait un bon moment, ça ne faisait de mal à personne, pas vrai ?
Uns à uns, les invités commencèrent à se lever, et Oliver réalisa qu'il avait manqué la fin de la cérémonie. Il s'en moquait. Il n'arrivait à penser à rien d'autre qu'au jeune homme qui lui tenait encore la main, si petite dans la sienne. Gant blanc contre gant noir, il y avait quelque chose de poétique...
On jeta du riz sur les mariés, on leur cria des vœux de bonheurs, Charlotte lança le bouquet, qu'Oliver aurait adoré attraper, mais qui atterrit ironiquement sur un autre invité masculin. Tout le monde riait aux dépens du malheureux, qui avait probablement une horde de demoiselles enragées par sa faute. Après réflexion, il n'était pas fâché de ne pas y avoir touché. Il se laissa même aller à imiter la foule dans un petit rire emprunt d'autant de moquerie que de pitié. C'était agréable de voir tant de monde heureux. Avec un peu de chance, ce pauvre gars s'en sortirait sans bobo et tout aussi souriant que les autres.
Un cri. Évidemment, s'il devait y avoir une personne pour tout fiche en l'air, ça serait Vassilisa. Oliver ne la connaissait qu'indirectement et n'avait aucune idée de qui étaient la plupart des invités, et pourtant il ne s'étonna pas de voir la harpie s'offusquer contre un inconnu. Il savait qu'il n'avait rien à voir là-dedans, et pourtant, il avait envie de s'excuser. Il avait baissé la tête, se cachait presque derrière Ilya dont il écrasait la main. Et encore, elle ne faisait qu'engueuler un étranger.
Si l'air de Vassilisa fut d'abord déformé par la colère et l'outrage, il reprit rapidement son air neutre, voir amusé. Elle tira le pan de sa robe décousue et y jeta un regard désintéressé. Puis d'une voix légèrement amusée, elle répondit à l'étranger. J'ai touché un point sensible, on dirait. Murmura-t-elle avec un sourire cordial. Les mâles de votre espèce s'imaginent toujours bien placés pour parler de mode. Comme si le fait de prendre son cul pour un vagin vous donnais le sens inné du goût et du sens artistique.
Ilya sentait que cette affaire allait tourner au vinaigre, aussi se surprit-il à faire volte-face et à déclarer d'une voix des plus froides et autoritaires :
Vassilisa Winters, montrez donc preuve d'un minimum de bienséance !
La colère réapparut sur le visage de la Limonde.
Tu oses... !
Ilya reprit rapidement, ignorant les sueurs froides qui lui coulait le long de la nuque.
Le Tsarévitch vous l'ordonne !
À contrecœur, la vieille harpie s'inclina comme le voulait la coutume stranaïte et repartit vers le cortège qui s'éloignait doucement, ayant tout simplement ignoré l'incident -encore heureux, Ilya se serait senti désolé d'être du même sang que la femme responsable d'un tel désastre.
Au moment où elle passa à ses cotés, elle murmura dans un kérosien glacial, comme si elle voulait qu'Olivia le comprenne aussi :
Nous en reparlerons en privé, Tsarévitch. Et nous verrons si l'Artikodin arbore toujours son plumage avec autant de fierté.
Ilya réprima un frisson mais ne put s'empêcher de resserrer sa main sur celle d'Olivia. Après le départ de la vieille, il se tourna vers 'sa compagne' et lui adressa un sourire nerveux. Un sourire désolé qui peinait à cacher l'anxiété qui l'envahissait. Tout va bien.
C'était un mensonge flagrant, mais que dire d'autre ? Enfin, l'histoire ne pouvait pas s'arrêter là, Ilya se présenta formellement en tant que Tsarévitch auprès de l'inconnu que sa grande-tante avait agressé.
Il articula dans un kerosien le plus parfait possible. Pardon pour ma tante, je suis désolé. Elle est sénile. Après un moment de silence, il reprit, incertain. Voulez-vous r...Répa...Réparation ? Il peinait à articuler.
Ses yeux d'un bleu glace osérent enfin croiser ceux rouge braise de l'inconnu. Il était tout crispé. C'était la première fois qu'il intervenait en tant que Tsarévitch sans avoir sa grande-tante sur les épaules. Non, pire, à l'encontre de sa grande-tante.
Il savait qu'il allait payer ça très cher mais ce n'était pas le moment d'y penser.
Voir la colère traverser le visage de cette vieille peau fut assez satisfaisant. Aurait-elle juste exprimé sa colère vis à vis de sa robe que tu aurais volontiers proposé de lui payer les frais. Mais puisqu'elle t'avait insulté, tu n'allais pas te montrer généreux. Pour quiconque te connaissait, voir ce sourire en totale contradiction avec ce que tu ressentais vraiment pouvait être terrifiant... surtout qu'en général, cela n'annonçait jamais rien de bon pour celui qui t'avait mis en colère. Plus d'un pouvait en témoigner.
J'ai touché un point sensible, on dirait. Les mâles de votre espèce s'imaginent toujours bien placés pour parler de mode. Comme si le fait de prendre son cul pour un vagin vous donnait le sens inné du goût et du sens artistique.
A tes pieds, Bond se mit à cracher de plus belle, son poil se hérissant. Il n'attendait plus qu'un ordre de ta part pour lui sauter au visage. Et tu devais avouer que l'idée était plus que tentante. Si tu n'étais pas à un mariage, tu aurais déjà laissé ton Chaglam lui infliger l'habituel traitement réservé à ceux qui t'insultaient. Qui plus est, elle semblait oublier où elle se trouvait - l'âge sans doute, ou bien le fait de ressembler à un Limonde lui causait des amnésies. Cependant, avant que tu n'aies le temps de lancer une nouvelle pique, un jeune homme intervint, prenant la parole dans une langue qui t'était inconnue. A l'inverse de la vieille harpie, qui semblait furieuse d'être ainsi interrompue.
Tout va bien.
Tu n'avais pas besoin d'être devin pour savoir qu'il était plus que nerveux. Cette mégère devait lui mener la vie dure... dommage que tu ne connaissais pas de personne assez influente pour lui permettre de se débarrasser d'elle. L'inconnu à la chevelure blonde finit par se présenter comme étant le Tsarévitch. Tu n'étais pas très au courant de ce qui se passait en dehors de Keros, mais cela devait être un titre de noblesse, non ? Tu eus une salutation respectueuse à sa présentation.
Pardon pour ma tante, je suis désolé. Elle est sénile. Voulez-vous r...Répa...Réparation ?
Sénile... le terme était faible. Sa place n'était pas à un évènement de ce genre. Heureusement qu'elle ne s'était pas permise de remarque sur le marié, ou tu n'aurais pas su te retenir. Ton regard rougeoyant croisa celui plus glacé de ton interlocuteur, et tu lui répondis avec un sourire plus sincère que celui que tu avais affiché juste avant.
"Ne vous en faites pas, cela ira. C'est juste dommage qu'elle ne sache pas être un peu moins... agressive, dirais-je. Si elle ne m'avait pas insulté, j'aurais volontiers proposé de payer la réparation de sa robe..."
Et tu en avais réellement eu l'intention, eut-elle retenu l'insulte. Tu avais bien assez entendu et subi de critiques et injures de la part de certaines personnes que tu avais décidé de ne pas te laisser marcher dessus sans riposter.
"Cependant... je ne peux m'empêcher de songer qu'elle devrait faire attention à ce qu'elle dit et à qui. D'autres personnes auraient pu réagir beaucoup plus mal. A moins que l'âge avançant, on devienne moins prudent ?"
Ton Chaglam s'était assis une fois la mégère éloignée, ayant retrouvé son flegme légendaire. Qui aurait pu croire en le voyant ainsi que quelques secondes plus tôt, il était sur le point d'attaquer ?
"Mais j'en oubliais les bonnes manières. Je me nomme William Northwood. Enchanté de faire votre connaissance."
Elle applaudit, comme tout le monde. Le sourire aux lèvres, ravie pour eux. Ravie pour ces deux tourtereaux dont l'amour transparaît à chaque regard qu'ils échangent. Oui, ils s'aiment. Ils se marient par amour. C'est vrai que Emilico est heureuse pour eux. Pourtant, au fond, il y a cette petite pointe de jalousie impossible à éliminer.
Moi, je n'aurais jamais ça.
Son propre mariage sera choisi par son père. Il organisera sûrement une grande cérémonie, pour montrer la puissance familiale. Mais il n'y aura pas de bonheur là-dedans. Pas de joie pour elle. Car ce sera un mariage arrangé, un mariage d'intérêt. Probablement avec un homme aussi odieux que son géniteur.
Alors oui, c'est mal, mais elle envie les mariés. Ses bras se resserrent sur Heidi, qui se colle à se maîtresse. L'oursonne ne comprend pas son mal-être, c'est une chose d'humains les mariages. Mais elle ne refuse jamais un câlin.
En attendant, vive les mariés. Soyez heureux.
Easter Morane
Pokédollars : 251
Pas de badges
Inventaire : - Gemme Sésame
- 1 Dé d'Or
- 1 Pokéball
- 1 Love Ball
- 1 Écaille d'or
Pas de rubans
Easter Morane
Ven 8 Avr - 20:03
Mariage
Event
Assister à un mariage était toujours un honneur. Quel bonheur de voir l'union magique entre un homme et une femme qui s'aiment ! Pour une personne aussi fleur bleue que Lumière, c'était un jour rêvé. Pas autant que le sien, bien sûr, qui ne saurait tarder (elle en était sûre), mais elle n'avait pas su s'empêcher d'enlacer Charlotte en entendant la bonne nouvelle.
Ce n'est peut-être pas tout à fait digne d'une jeune fille de bonne famille, mais cette pauvre Charlotte, après tous les malheurs qui lui étaient arrivés, avait bien mérité sa fin heureuse avec son prince charmant.
Et apprendre qu'elle serait demoiselle d'honneur ? Oh, la mariée lui avait demandé comme une question mais elle devait se douter comme la blonde en mourait d'envie ! Non contente d'avoir un siège au premier rang pour voir l'union de son amie et de son beau, elle pourrait se montrer. Il y aurait sans nul doute à la cérémonie de nombreux jeunes hommes légatiens à marier. Des qui la verraient dans sa superbe robe aux teintes pastels, aux voiles fins et scintillants, qui feraient la queue pour lui demander un rendez-vous galant. Qui sait, elle aurait pu rencontrer l'homme de sa vie ?
Mais rien ne s'était passé comme prévu. Certes, elle avait rejoint Charlotte, le sourire aux lèvres, heureuse pour elle et avait joyeusement accompagné la future épouse jusqu'à l'autel. Elle n'avait pas caché ses larmes de joie (ça montrait qu'elle était sensible et féminine) au moment des vœux. Jusque là tout allait bien. Le moment tant attendu arrivait.
Le lancer de bouquet.
Depuis toute petite, elle avait assisté à de nombreux mariages dans la grande famille qu'est la noblesse galarienne. Elle avait assisté au bain de sang qu'était le lancer de fleurs, où les jeunes femmes fiancées ou célibataires se battaient à mort pour s'assurer un mariage prochain. À l'époque, elle avait été trop jeune pour y participer, bien qu'elle avait promis à Orphée de l'attraper pour lui un jour.
Orphée n'était plus là, mais elle lui ferait honneur.
Telle une Némélios prête à attraper un Zéblitz, elle se prépara à bondir. Le mouvement de Charlotte se déroula presque au ralenti. D'abord, un léger élan, tout en légèreté comme la femme de bonne famille qu'elle était, un mouvement de balancier, puis enfin, la propulsion, observée de façon mathématique par toutes les rivales. Le bouquet était enfin en l'air, Lumière bondit. Dans une marée de mains, les siennes partirent en quête du bouquet tant convoité. Beaucoup de gants furent trouvé, aucun signe des fleurs.
Tous les regards féminins fusèrent vers une paire de genoux. Des genoux habillés d'un smoking. Habillant un jeune homme. Un homme. Qui avait volé leur mariage heureux.
En temps normal, Lumière aurait pu le trouver plutôt mignon. Peut-être même attirant. Mais ce jour-là, ce pauvre type avait eu le malheur de ruiner sa vie. Ce n'était pas souvent qu'elle se mettait en rogne pour si peu, mais c'était toujours pour une bonne raison. Et elle ne serait pas la seule à aller "s'expliquer" avec cet invité. A la fin de la journée, ce bouquet reviendrait, comme il se doit, à une demoiselle.
Le membre 'Lumière Solano' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Fouille St Val' :
Professeur Chardon
Pokédollars : 2037
Pas de badges
Inventaire : //
Pas de rubans
Professeur Chardon
Ven 8 Avr - 21:35
Mariage de Charlotte et Bartholomew
Réception & repas
Ils ont dit oui ! Vive les mariés !
Charlotte et Bartholomew sont sur leur petit nuage. Ils mènent la marche vers le Rongourmand, où les attendent un superbe gâteau, puis un bon repas où tout le monde saura trouver son compte, mangeur de viande ou végétarien, noble ou roturier. Régalez-vous, discutez entre amis, mais surtout, n'oubliez pas d'aller dire bonjour à la table des mariés !
Vassilisa n'avait vraiment rien de beau à dire. Son Kerosien, lui, était parfait. C'était juste dommage qu'elle s'en serve pour dire de si vilains mots. Des mots qui n’effleurèrent même pas le jeune homme sur lequel la harpie déversait sa haine. Il devait être fort, en avait entendu des pires. En revanche, Oliver n'avait pas son audace ou son flegme, alors chaque insulte transperçait son cœur comme un pic à glace, comme s'il en avait été la cible. La vieille peau ne le regardait même pas. Elle avait sûrement oublié "Olivia", trop prise dans son tourbillon d'injures. Elles étaient vulgaires. Dégoûtantes. Et le pire dans tout ça ? Elle avait raison. C'était bien pour ça que son venin rebondissait sur cet étranger pour ne lui faire de mal qu'à lui. Il se savait visé. Il savait que peu importe à quel point ces images le mettaient mal à l'aise, il était "comme ça".
Sa poigne se resserrait de plus en plus sur le bras de ce pauvre Ilya qui n'avait rien demandé à personne, comme pour le supplier de l'aider. Mais il ne pouvait rien y faire. Vassilisa était son tuteur, son seul parent vivant. Alors comme Oliver devait se contenter d'écouter les discours peu plaisants de son père sur "les pédés", Ilya ne pourrait qu'attendre que sa tante se calme par elle-même. Silencieusement, le jeune garçon priait. Si le bon Arkée voulait bien l'écouter, humble pécheur qu'il était, il ferait taire cette sorcière avant qu'il ne craque. Ses doigts étaient blancs à force d'être crispés, ses genoux jouaient des castagnettes et il retenait de justesse une boule dans sa gorge.
Faites-la taire ! Faites-la taire !
Arkée ne répondit pas à ses prières, mais quelqu'un d'autre s'en chargea. D'une voix haute et claire, Ilya prononça quelques mots en Stranaïte qui firent stopper net le flot interminable de son ancêtre. Elle se retourna, la rage aux yeux. Quoiqu'il venait de lui dire, il devait s'agir d'un défi, ou d'un ordre, à en juger par le ton acerbe de la vieille. Il redoubla dans une assurance qu'Oliver trouva parfaite, trop aveuglé par son admiration pour remarquer le front humide de son ami. Fulminante, elle fit demi-tour, fichant enfin la paix au pauvre inconnu, non sans maugréer sous sa barbe au moment de croiser son petit-neveu et sa "compagne". Les mots "nous en reparlerons en privé" n'avaient rien de bien rassurant. Connaissant le personnage, Oliver avait peur de ce que son neveu allait subir une fois les festivités finies.
Ce dernier se retourna vers son cadet, lui adressa un sourire qu'il voulut certainement plus sincère qu'il ne parut. Oliver n'était pas assez stupide pour croire en son mensonge. Même s'il aurait aimé pouvoir le faire. Oui, il aurait aimé que tout aille bien, qu'Ilya ne soit pas en danger chaque seconde qu'il passait en compagnie de la vipère. Le monde, malheureusement, ne tournait jamais dans son sens. Il tira sur la manche de son camarade avant qu'il n'ait pu s'avancer vers le victime de Vassilisa et lui murmura quelques mots d'une petite voix qui trahissait sa fragilité :
Ilya, s'il te p-plaît... f-fais attention à toi... et à elle.
C'aurait été mentir que de dire qu'il n'avait pas été impressionné par le courage d'Ilya. Dans son uniforme, il avait vraiment quelque chose de royal. Ses inquiétudes l'emportaient quand même. Ilya serait sûrement battu, et il ne pouvait rien y faire. Il se sentait purement impuissant. Dans un soupir, il se laissa guider quand son camarade alla présenter ses excuses à l'inconnu. Là, Oliver aurait presque pu se laisser bercer par la voix qu'il imaginait douce (bien qu'hésitante) de son ami et rêvasser le temps des formalités, si celui-ci ne s'était pas encore présenté comme Tsarévitch.
Auprès d'un étranger ? C'était un peu étrange, non ? Oliver se serait attendu à ce qu'il interrompe le jeu un instant. Peut-être qu'il prenait ça trop au sérieux. Une petite réflexion qui, au fil de la conversation qu'il n'écoutait que d'une oreille avec le dénommé William, l'adolescent finit par réaliser avec cinq mois de retard
Et... et si c'était vrai ?
C'était l'une des premières choses que lui avait dit Ilya après leur rencontre. Il serait le fils d'Anastasia, duchesse impériale stranaïte, disparue mystérieusement pendant la révolution. Sur le moment, il n'avait pas su quoi croire. Certes, le pauvre jeune homme en larmes devant lui était d'une sincérité poignante, et il voulait le croire de tout son coeur, mais d'un autre côté, ça restait une histoire plutôt grosse à avaler. Le dernier descendant d'une lignée royale serait ici ? À Doon ? À parler à Oliver Dixon de tous ses habitants ? Impossible. Il aurait bien mieux à faire.
Alors, avec le temps, il avait oublié les pleurs d'Ilya, sa détresse pure devant une photo de sa mère dans un livre d'histoire et dans son esprit, ce n'était resté qu'une blague, une plaisanterie. Et il avait arrêté d'y penser. Ils n'en avaient plus reparlé, en dehors de cette soirée, où le Stranaïte s'affichait sans retenue. Tout faisait sens. Tout avait toujours fait sens, Oliver était juste trop borné (ou trop stupide) pour s'en rendre compte. La richesse de son uniforme, sa façon de parler, la raison de son amitié avec Lily. La question lui pendait au bout des lèvres, mais il attendit tout de même que William s'en aille, une fois leurs affaires réglées.
Les joues d'Oliver étaient rouges de honte quand il osa ouvrir la bouche.
E-Eh, Ilya, commença-t-il, les yeux rivés vers le sol, s'accrochant à son bras pour attirer son attention, alors... cette histoire d-de p-prince, enf-enfin d-de tsarév-vitch... c'était v-vrai ? demanda-t-il avec un regard suppliant.
Il aurait largement le temps d'attendre sa réponse sur la route vers le restaurant.