Les réceptions, il pouvait s'en passer. "C'est pour les orphelins, Chiel. C'est pour une bonne cause." qu'il ne cessait de se dire à lui-même, chaque fois qu'il lui venait l'envie de couper court à la conversation pour se défénestrer ou quelque chose dans le style. L'homme se sentait déjà à bout, et ça faisait quoi, coup d'oeil à la montre, une demi-heure que l'évènement avait commencé? Il avait bien essayer de trouver des visages sympathiques, mais la plupart préférait l'éviter, et dire qu'il a fait l'effort de sortir sa tenue la plus sobre et moche. Bon, habits noirs, c'est quelque chose d'excessivement laid et terne pour lui, il faut relativiser. L'excentrique jetait parfois des coups d'oeil à sa cravate rose comme pour se consoler, mais c'est bien maigre quand on se sent à bout.
Il pensait qu'ignorer les lettres d'invitations feraient passer le message, mais non, il fallait que son père viennent le voir en personne pour le remonter. "Faut cultiver son carnet d'adresse" lui avait-il dit, entre-autre, trop occupé se marmonner à lui-même pour vraiment écouter. Chiel était convaincu que ce n'était qu'une pauvre excuse de la part de son paternel pour le faire participer à sa place. Personnellement, il préfère resté à l'écart, faire des dons anonymes, ou voir juste travailler bénévolement. Les grandes réceptions comme ça le mettent mal à l'aise. Surtout qu'il doit côtoyer des centaines de snob qui se pensent tous meilleurs qu'un autre. Plus riche qu'un autre. Puis, certains l'ont déjà vue avec ses tenues habituels. Il sait pertinemment que ces types aiment parler des autres dans leur dos. Il a déjà surpris des conversations critiquant son allure, ses cheveux en bataille, -le gel n'avait pas tenu-, mais surtout sa réputation de- . Non, il ne préférait pas répéter les nombreuses injures voulant décrire son mode de vie, ses choix.
Heureusement qu'il avait Tiara. La petite keunotor ne comprennait pas du tout la situation, mais faisait de son mieux pour ne pas perdre de vue son dresseur. Ça faisait une certaine distraction à Chiel, de la voir se dandiner vers sa direction, tentant tant bien que mal de rester coller aux jambes de son dresseur qui devait sans cesse se déplacer d'un coin à un autre. C'est bien grâce à elle qu'il n'avait pas encore éclaté quelque chose, ou quelqu'un. Tous ces commentaires passif-agressif, pas toujours le concernant, mais qui ne le déreangait pas moins. Chiel considérait voir le pire des humains. Il s'en voudrait presque d'en être un lui-même. Il prit sa keunotor dans ses bras. "C'est pour les orphelins, Chiel. Reste calme." qu'il se répète une nouvelle fois. Avant de voir du coin de l'oeil qu'une autre personne avait l'air dans la même situation que lui, pas à sa place. On pouvait sentir ce genre de chose, surtout lorsqu'on est aussi empathique que peut l'être Chiel. Peut-être devait-il essayer de lui faire la conversation? C'est que cette personne avait presque l'air de faire aussi tache dans le décor que lui. Ses pas se dirige vers celle-ci, Tiara toujours dans les bras. Il devrait essayer la conversation une toute dernière fois.
C'était une catastrophe. Toi qui avait cru que les sujets de conversations de cette réception tenue en l'honneur des généreux donateurs des « Orphelins de Mineurs de Doon » parlerait de cette même association caritative. Mais non, c'était comme les autres stupides événements de la haute société. A croire que certains ne donnaient leur précieux argent à la cause que par désir de se faire bien voir. En réalité, c'était le cas. Tu le savais bien, c'était une des rares choses que ton père t'avais apprise même. Bien paraître. Faire la publicité de l'entreprise familiale d'import-export de charbon à une ère où le prix et l'utilité de celui-ci tombait en miette. Si une petite voix dans ta tête avait envie d'éclater d'un rire amer, la seconde était plongée dans un état que l'on pourrait presque qualifier de tétanie.
Quelle drôle de grimace crispée ornait ton visage. Les lèvre serrés, l’œil plissé, au regard fixé dans le vide et les pommettes tournant « légèrement » au rouge pivoine. Bon, ce dernier point, tu penses, c'est le champagne. Tu en as bu trois flûtes entières, toi qui ne tiens pas l'alcool. Et puis tu détestes le champagne d'ailleurs. Délice de Kalos, mes fesses oui ! C'était amer comme tout. Pourquoi fallait-il toujours que la haute société sente le besoin de se distinguer des autres en accomplissant ce genre de rituel stupide ? Tu avais bien tenter de chercher quelques conversations tournant autour de l'art et de la culture de Keros, mais tu ne tombais que sur des discours politiques des plus fumeux. Semblait-il que le parti Arkéen tout entier s'était donner rendez-vous sous le même toit.
On chuchotait en te regardant passer, solitaire. Tu étais la cible de quelques ragots, écoutés furtivement. La gueule-cassé, la brûlée, elle était enfin sortie de son trou à rats ? Pour s'afficher comme ça ? Elle n'avait pas toute sa tête, clamaient certains. Qu'elle était laide, clamaient d'autres. Était-ce vraiment ce que tes oreilles percevaient ou était-ce le fruit de ton imagination ? Tu ne saurais dire. Heureusement, comme d'habitude, Nanny et Bambina étaient à tes cotés. Cette dernière aurait bien jeter Malédiction sur cette grosse dame qui dissimulait son rictus méprisant sous son éventail inutile. Percevant ta détresse, Nanny avait fini par t'escorter à l'écart. Il t'aidait maintenant à te maintenir debout discrètement. La tétanie qui te paralysait t'aurait bien fait tomber par terre comme un arbre.
Puis quelqu'un s'était dirigé vers toi. Il se tenait maintenant devant toi, à bonne distance. Tu n'avais osé lever l’œil vers son visage pour l'identifier mais les voix basses marmonnaient quelque chose comme « LeCreuset ». Ce nom te disait vaguement quelque chose. Une broutille en lien avec un comportement débauché et une honte familiale. Pour ce dernier point, tu ne pouvais que compatir. Mais ce qui te décida à lever le regard, ce fut la petite Keunotor qui se tenait dans les bras de ton futur interlocuteur. Étrange couleur que celle-ci. Tu avais déjà entendu parler de ces pokémons au pelage inhabituel mais c'était la première fois que tu en voyais un en chair et en os. Un sourire éclaira ton visage lorsque la petite se mit à minauder, suivie peu après dans sa choral par la voix de Bambina qui semblait apprécier cette inconnue.
De son coté, Nanny se préparait à s'interposer entre toi et le grand homme, guettant ta réaction ou la sienne. N'importe quoi qui indiquerait un danger pour toi. Mais c'est un sourire qui vient enfin délier tes lèvres, ton unique œil rivé sur cette boule de poil qu'il tenait affectueusement dans ses bras.
« Oh ! » t'exclame-tu d'une voix attendrie « Quelle adorable petite boule de poil ! »
Tu te redresse, l'homme était blond, son visage semblait aussi crispé que le tiens mais, détail important pour toi, il portait des lunettes de soleil. Bien, très bien. Cela t'épargnerait ta fuite du regard habituelle. Tu enchaîne d'une voix un peu tremblante mais toujours douce.
« Comment s'appelle-t-elle ? Je lui demanderais bien mais je doutes fort de comprendre sa réponse. »
Tu conclus ta phrase par un petit rire mi-nerveux mi-enfantin. Quelle drôle de chose venait de sortir de ta bouche. Sous ses lunettes de soleil, il te regardait sans doute bizarrement à présent.
Plus Chiel se rapprochait, mieux il pouvait voir distinctement le visage de sa future interlocutrice. S'il eut un bref instant de regret en se rendant compte qu'il ne s'agissait pas d'artifices étranges, mais bien d'une cicatrice, il enterre bien vite cette pensée. On ne choisis pas toujours ses blessures, il le sait bien. Alors, il n'allait pas se baser sur son apparence.
Son regard se détourne sur la gardevoir de la femme, pokemon qu'il pense femelle, puis sur son mimiqui. Elle était bien entouré. Tout comme la plupart des aristo' d'ailleurs qui s'en servaient sans doute de leur pokemon comme d'un accessoire, pour faire valoir leur prestance. Si une gardevoir n'était pas inhabituelle pour des personnes de leur rang, mimiqui était une autre histoire. Ces petites bêtes au costume adorable reste des pokémons spectre après tout, et ont de bien sordide histoire à leur sujet. Mais Chiel n'était pas du genre à se fier qu'à des oui-dire. Cette mimiqui restait adorable.
La femme sourit, Chiel y trouvait une certaine grâce. On ne souriait pas à lui, mais visiblement à Tiara. Il eut un visible rictus amusé, attendrit.
"Tiara, c'est ma petite princesse ~" l'avait-il présenter avec douceur. C'est qu'il aimait cette attendrissante boule de fourrure. "C'est pourquoi les pokémons ont des humains, pour qu'ils parlent à leur place." ajoute-t-il, sur le ton de l'humour.
Chiel donne une petite gratouille sur le sommet de la tête de sa petite princesse. Elle ne manque pas de fermer les yeux en gargouillant son contentement, des sons pas des plus gracieux, mais qui ne manquait jamais de faire fondre son petit coeur sensible. C'est qu'il ne l'échangerait pas pour rien au monde.
"J'oublais les présentations, je m'appelle Chiel. Chiel LeCreuset. Et vous?"
Le visage de l'inconnu quittait enfin sa crispation pour arborer une mine attendrie. Tu rougis un peu plus que tu ne l'étais déjà. Tu avais l'impression d'être une petite fille à présent. Tu t'éclaircit donc la gorge, te redressant du mieux que tu pouvais. Bambina s'agitait dans tes bras, elle voulait rejoindre la dénommée Tiara à présent, sans doute pour jouer un peu. Tu balaya la pièce du regard, ce n'était ni le bon moment, ni le bon endroit.
« Tiara est un nom bien élégant. Vous avez du goût, Monsieur LeCreuset. » Te retournant vers ton parent-pokémon, tu fis les présentations. « Voici Nanny ! » puis tu baisse les yeux sur ta petite choupinette « Et cette petite s'appelle Bambina. Et elle semble déjà bien s'entendre avec Tiara. »
Tu releva la tête vers l'inconnu et fit une petite courbette de présentation comme l'avait apprit ton père. Geste un peu kitch mais ce genre de rituel-là aidait à apaiser ton anxiété face aux inconnus de haute naissance t'abordant ainsi.
« Charlotte Nightingale de Doon, ravie de vous rencontrer. J'ai déjà entendu parler de vous il me sembles, vous gérez le casino de la ville, non ? » Tu te mordit les lèvres. Évidemment que tu avais entendu parler de lui, scandale sur scandale même. Tu s’empressait donc d'ajouter. « Je ne me soucie guère des ragots à votre sujet. »
C'est l'alcool qui dicta les paroles qui suivirent.
« Vous, qui porte une grande estime pour un pokémon aussi tristement méprisé, vous ne pouvez être qu'une bonne personne. J'ai vu tant de gens renier leurs pokémons à la recherche du plus raffiné, du plus rare, comme si il s'agissait d'une sorte de trophée pour s’exhiber dans des lieux tel qu'ici. Vous n'êtes pas de ceux-là et c'est très bien ainsi. »
Un petit silence embarrassé succède ton discours. Tu te reprends vite.
« Veillez me pardonner, moi et mes drôles d'élucubrations, c'est... »
C'est l'alcool. Oui, mais il serait fort peu correct de l'affirmer tout haut.
« J-je suis confuse, c'est tout, j'ai la tête ailleurs. On me disais souvent que j'étais une rêveuse, cela doit être vrai. »
Ce n'est pas tellement mieux, mais c'est mieux que de passer pour une alcoolique, tu ne penses pas ? Tu tentes de détourner la conversation.
« Ne trouvez-vous pas cette réception mortellement ennuyeuse ? »
Tu ne sais pas si tu t'enfonces mais au moins, c'est un bon début de conversation!
Chiel garde son sourire habituel, ravi de pouvoir mettre un nom sur les pokemons. Bambina était la petite Mimiqui donc? Il était sur que celle-ci allait particulièrement s'entendre avec Tiara. Apparemment, cette opinion était partager avec Charlotte. L'excentrique est loin d'être insensible aux compliments, alors il se dresse fièrement. Bien sûr qu'il savait bien choisir ses surnoms! Puis, c'était facile, il n'a qu'à regarder son monstre de poche dans les yeux pour lui trouver la dénomination parfaite.
Tant qu'à la mention qu'elle ne se souciait pas des ragots, Chiel manque d'éclater de rire. Un petit son néanmoins assez vocal parvint néanmoins à s'échapper de ses lèvres. S'en suit un gloussement à peine dissimuler. Chiel n'a pas l'habitude de rire, mais il ne s'y attendait tellement pas qu'il ne pouvait réagir autrement. Ce commentaire lui aillant malgré tout fait assez plaisir. L'excentrique eut bien l'envie de préciser que certains de ces ragots sont en réalité des faits, mais il ne voulait pas lui couper la parole.
Ça. Pour une réception ennuyeuse, ça l'était effectivement. Il serait bête de le nier. Ceci dit, Chiel ne su pas trop quoi y répondre. Serais-ce déplacé de lui proposer de partir de l'endroit? Bien qu'il puisse habituellement faire preuve de très peu de retenu, il trouvait son interlocutrice charmante, – bon, surtout si on ne fait pas attention à la vilaine cicatrice –, et ne voudrait pas ruiner ses chances en se précipitant. Le blondinet glousse à nouveau avant de souffler.
"J'aurais voulu être poli, mais effectivement c'est le mot. C'est d'un mortel ennuie. Si ce n'était pas de ma petite princesse, je serais déjà mort au moins une bonne trentaine de fois. Et vous, comment aviez-vous tenu le coup jusqu'ici?"
Chiel a longtemps préféré oublié la maniètre correcte de vivre en société. Pour une fois, il aurait envie de se souvenir des cours qu'on avaient voulu lui marteler à la tête. Ça lui serait bien utile, comme en ce moment, il a l'impression d'être en face d'une personne beaucoup, beaucoup plus sophistiquée que lui. Ce n'était certainement pas qu'une impression d'ailleurs.
"Pour être honnête, j'essayais de penser à une bonne excuse pour m'éclipser d'ici. Au moins, avec vous, je me sens tout de suite moins seul."
LeCreuset joint son petit rire discret au tiens. Semblerait-il que tu ais dis quelque chose d'hilarant. Après trois flûtes de champagnes, ça ne t'étonnait pas vraiment. Sans doute était-ce ton petit commentaire sur les ragots de la haute société à son égard qui lui avait arraché un petit ricanement. L'idée que certains étaient vrais t’effleura l'esprit lorsque ton regard s'égara sur sa cravate d'un rose criard. Tu émis un nouveau petit rire.
« Votre cravate vous va à merveille, Monsieur LeCreuset. Je supposes que le reste de votre panoplie est restée chez vous. » Murmures-tu à voix basse, seulement à son intention. « Cela est fort dommage, vous auriez égaillé un peu la fête. Tout le monde ici ne semble parler que de politique rétrograde. »
Rétrograde, c'était bien le mot. Surtout que le vieux duc de je-ne-sais-plus-quoi commençait à reprendre son discours sur l'importance de la famille et de la sacro-sainte autorité paternelle. Les Legatiens étaient pourtant censés être ouverts à l'avancée du féminisme, mais les vielles têtes semblaient plongés dans l'ancien monde. Et pas une seule jeune tête pour le contredire, à part vous...
Oh non, voilà qu'il venait vers vous maintenant... « Mademoiselle Nightingale ! » S'exclame-t-il avec un grand sourire qui s'évanouit aussitôt que son regard croise celui de ton interlocuteur. « Lecreuset » Lâches-t-il avec une imperceptible pointe de dédain. Tu le regardes, ne sachant trop quoi dire, ni quoi faire, la panique te reprenais peu à peu. Il ne sembla pas remarquer ton malaise et enchaîna aussitôt : « Cela me fait plaisir de vous voir ici! Comment se porte le marché du charbon ? »
Oh non, tout mais pas ça, pas ENCORE ces histoires de commerce auquel tu ne comprenais rien. Puis tu ne connaissais même pas son nom. Était-ce là encore un piège mesquin pour te rendre ridicule aux yeux de tes pairs ?
« L-Le charbon ? Comme vous le savez, la situation n'est pas très bonne...Je craint que cela n'aille qu'en s'empirant... »
Encore un silence. Le vieux barbu reprends donc. « Hélas, c'était à prévoir. Mais vos fiançailles avec Braveheart devraient stabiliser votre situation. » Il poursuivit d'une voix plus basse et plus sévère. « Alors dites-moi, que faites vous en si... » Il jette un regard vers LeCreuset. « ...Discutable compagnie ? »
Avais-tu mal entendu ? Ton œil s’écarquilla. Nanny se préparait déjà à répliquer mais ce qui t'inquiétait le plus, c'était la réaction de ton camarade. Comment allait-il le prendre ?
La conversation allait de bon train avec madame Nightingale. Chiel était d'autant plus ravi que l'on complimente sa cravate. Lui-même regrette d'avoir cédé aux caprices de son père. Il aurait apporté de bien belles couleurs à cette soirée en ton de gris avec ses couleurs crillardes habituelles.
De loin, il reconnu la voix du Duc Blanchard, l'organisateur de cette évènement à mourir debout. Ah, son discours habituel, il le connaissait du bout des doigts à force. Ça pourrait être drôle de finir ses phrases. Malheureusement, Chiel savait se tenir en soirée. Apparemment, celui-ci avait décider de les rejoindre une fois terminé. Saluant l'interlocutrice, puis plus froidement Chiel. Un petit sourire narquois se glisse sur ses lèvres.
Il les laisse converser entre eux, non pas sans une pointe d'empathie pour madame qui n'avait pas l'air d'être sur son terrain habituel de conversation. Il aurait bien aimé intervenir, mais pour ceci faudrait-il avoir le bon timing. Ah, en parlant de ça, le regard lancé lui servira de signal.
Chiel attrape l'une des mains du duc dans une poignée de main ferme, l'autre main aussi posée sur la sienne dans un grand sourire.
"Ah, Monsieur Duc Blanchar, alors, comment vont les affaires? Vous pensez pouvoir régler votre dette de jeu? Commence-t-il, un sourire se voulant bienveillant sur les lèvres. "Et qu'en est-il de votre femme? Je ne l'ai pas vu à votre bras de toute la soirée, pourtant une aussi belle blonde aux yeux noisettes, ça se remarque! termine-t-il en lui lâchant la main.
L'homme prit de court ne put cacher son dédain cette fois, il eut même l'audace de s'essuyer sur son veston comme s'il avait été toucher par un membre de la plèbe. Ce que savait Chiel, c'était que la femme décrite n'était pas celle qu'avait mariée le duc. Et le blondinet fit exprès de parler bien fort pour être sur qu'une certaine concernée n'intervienne, visiblement rouge. Leur conversation ne manque pas d'aller dans les aigus et Chiel profite de cette distraction pour faire signe à Charlotte de le suivre, autant faire faux bon à cette soirée qui lui avait manquer de respect une fois de trop.
Tu fais l’œil rond devant tant de révélations en quelques phrases. Si tu n'arrivais pas à remettre un nom sur le visage de monsieur moustachu, tu savais en revanche que sa femme, tout aussi vielle que lui, n'était pas du tout une blonde aux yeux noisettes. Tu étouffe un petit rire tandis que Bambina se tortille dans tes bras en piaffant, comme si cette situation saugrenue l'amusait. Nanny, quand à lui, était toujours sur le point de filer une baffe au Duc. Tu le calmais d'un regard doux et de quelques paroles murmurées.
« Tout va bien, Nanny, ne t'en fais pas. »
Il était en effet préférable que le Gardevoir garde son sang froid. Il était inutile de vous attirer des ennuis juste parce qu'un vieux prétentieux se croyait supérieur à tout le monde. Traiter LeCreuset de relation discutable quand lui-même était endetté au casino ? Et trompait allégrement sa femme ? C'était lui la relation discutable, oui ! Il ne lui manquait plus qu'une alliance secrète avec la team Sealg pour compléter son palmarès...
En le voyant essuyer sa main contre sa veste, c'est toi qui manques de lui filer une baffe. N'avait-il donc pas une once de savoir-vivre ? Tu lances un regard à LeCreuset, il te fait signe de le suivre. Mais tu ne pouvais partir en douce, cela était indigne d'une Nightingale. Droite comme un piquet, tu toise Blanchar de la tête au pieds, puis tu déclare froidement.
« Pour une soirée dédiée à la cause des orphelins de Doon, je constates que nous discutons ici de tout sauf de leur cause. Vous m'en voyez navrée, Monsieur le Duc mais je n'ai guère de temps à perdre ici. Les mineurs de Doon attendes de la famille Nightingale un soutien sans faille et non pas des noces aristocratiques hypothétiques. »
Sur ce, tu tournes les talons et suis LeCreuset et sa petite Tiara. Nanny t’emboîte le pas en lançant un regard noir à Blanchar. Il n'avait pas intérêt à répliquer. Et de toute façon, une voix féminine éclate dans l'assemblée. « Sombre porc ! »
Suivit d'un bruit de claque. Tu manques d'éclater de rire, pauvre Duchesse Blanchar, son nom ainsi traîné dans la boue. Mais ce n'était pas tes affaires. Tu n'étais que trop heureuse d'avoir un prétexte pour t’éclipser. Tu ne serais plus la bête de foire que l'on exhibe parmi les riches. Ton attitude ferait sans doute scandale, certes. Les Braveheart reconsidéreraient leur alliance avec ta famille mais peu importait. Si Bartholomew t'aimait vraiment comme il le prétendait, et bien il passerait outre.
Tu remercie tout de même ton compagnon de soirée.
« Merci, sans vous, je n'aurais sans doute pas osé lui tenir tête. »
Si Chiel ne se permet pas de rire, c'est bien parce qu'il le sait des plus ridicule. On pourrait-il qu'il en a honte. Chiel LeCreuset, le même qui ne montre aucune gêne, lui qui n'a pas peur de faire ce qu'il veut sans se soucier du regard de la société, est embarassé par son propre rire. Pourtant, il ne pouvait pas faire autrement, mais rire suite à l'entende de cette claque si bien sentit qu'elle a résonner dans ses oreilles même après avoir mit pied hors de la pièce. Si le blondinet aurait eu tendance à poser une main sur la bouche pour au moins faire preuvent d'un semblant de retenu, c'est sur le ventre qu'il pose ses mains. Il est tordu de rire, un rire incontrolable.
Une fois calmé, l'exentrique essuie une larme qui avait perler sur le coin de son oeil. Ah. C'est que ça faisait si longtemps qu'il ne s'était pas amusé comme ça. Il pouvait remercier Charlotte Nightingale de Doon.
"Je devrais vous remercier aussi, je n'avais jamais autant rit! " pouffe encore une fois LeCreuset, peut-être pas encore tout à fait remis. "Puis, il le méritait, il a voulu vous rabaisser pour se donner une impression de grandeur." Et aussi, il n'arrête jamais de critiquer son style vestimentaire, ce n'était que l'occasion rêvé de se venger.
Chiel jette un coup d'oeil derrière son épaule, puis s'arrête pour laisser le temps à Tiara de les rejoindre. Puis il tend les bras vers son adorable rongeur qui y saute volontier. Cela lui faisait penser qu'un autre de ses pokémons aurait probablement envie de sortir. Si seulement les pokéballs n'avait pas ce bouton à dévisser, ça serait beaucoup plus simple de relâcher son pokemon d'une seule main! Chiel ne pouvait pas se résoudre à redéposer la petite boule de poil et n'osait pas demander à Charlotte si elle voulait la tenir. Il finit néanmoins par y parvenir, puis donne des petits becs sur le sommet de la tête du keunotor pour s'excuser du léger remu-ménage.
"Je vous présente Aders! Il se tient très mal en soirée, alors je suis contrain de l'enfermer." Dit-il à l'intention de Charlotte.
Le plumeline était bien content de pouvoir s'étirer les pattes. Il lance un regard quelque peu déconfit en remarquant que son dresseur était accompagner. Puis, voyant le sourire de son dresseur, fit une légère courbette en sifflotant un petit air. Chiel en était légèrement surpris. Il était rare que son plumeline accepte aussi vite la présence d'inconnu. D'un côté, ça le rassurait aussi, il n'avait pas particulièrement envie que la gardevoir ne l'attaque. Il le valait mieux, pour eux deux.
Voilà que LeCreuset te remerciait à son tour, tu le regarde avec un œil rond. Et bien, tu n'avais pas fais grand chose à part attirer ce vieux schnock. Tu soupires tristement à la dernière remarque, ah ça, pour te rabaisser...
« J'ai l'habitude de ce genre de mesquinerie malheureusement. Certains acceptent mal qu'une femme soit à la tête d'une société d'import-export de charbon. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais déjà lâché l'affaire mais je ne peux pas simplement abandonner les mineurs de Doon à leur sort. »
Tu émis un petit rire triste. En effet, tu t'étais coincée dans une drôle de situation. Tu estimais que c'était une histoire d'honneur, ou quelque chose du genre. Tu te demandais si les autres nobles s'encombraient de tels principes. Tu fus sortie de tes pensées par l'entrée en scène d'un nouveau pokémon, un plumeline, une race que tu n'aurais su nommé car tu ne la connaissais tout simplement pas. Tu l'observe d'un œil curieux puis finit par répondre à sa courbette par une autre courbette.
« Votre petit Aders est très poli!» Fais-tu remarquer avec un petit rire.
Nanny, de son coté, émets une sorte de grognement, enfin, quelque chose s'y rapprochant. Pas vraiment content de l'entrée dans la danse d'un pokémon de plus. Tu le réprimande aussitôt.
« Nanny, voyons ! Veuillez l'excuser Monsieur LeCreuset. Il est très protecteur envers moi et n'a pas vraiment apprécier les stratagèmes de Blanchar. Il est un peu sur les nerfs. » Le pokémon baisse la tête, un peu honteux de son comportement. Pour lui remonter le moral, tu pose ta tête contre son épaule et murmure. « Ça va, je ne t'en veux pas. »
Tu ne pouvais lui en vouloir. Il s'en voulait lui-même déjà bien assez comme ça de n'avoir pu te protéger de cet affreux Reptincel. C'était pourtant entièrement ta faute. Tu lui avais faussé compagnie par la ruse à l'époque. Mais le Gardevoir avait depuis prit son rôle de gardien très à cœur et avait la mauvaise habitude de te désobéir pour te tirer de situations qu'il considérait comme trop dangereuses pour toi. Sauf que tu n'étais plus une enfant et tu aurais aimé qu'il le comprenne.
Ton attention revenait alors à LeCreuset, tu te redressais et lui adressait un nouveau sourire.
« Je ne connais pas vraiment Pryderi mais je sais qu'il y a un café pokémon à quelques pas d'ici. Nous pourrions discuter un peu plus tout en laissant nos petites bêtes se divertir. Bambina et Tiara rêvent de jouer depuis tout à l'heure, il serait cruel de ne pas leur accorder un moment de détente après cette horrible soirée. Qu'en pensez-vous ? »
Ah! Chiel ne peut que compatir. Il lui arrive aussi de regretter son travail au casino. Même si leur situation n'est clairement pas comparable, il pouvait tout de même comprendre l'idée de ne pas abandonner par honneur ou principe. Lui-même lui arrivait d'abandonner son poste, confiant son rôle à l'un de ses employés pour la soirée. Ainsi il pouvait librement partir une femme au bras... ou juste pour rentrer plus tôt auprès de ses pokémons.
À la mention du gardevoir étant en réalité un mâle, ce fût au tour de Chiel d'avoir une petite mine défonfite. Il y avait encore des dresseurs en aillant à leur possession? N'avait-elle pas trouver de pierre aube à offrir à cette pauvre bête? Il secoue doucement la tête, il était mal placé pour juger. Les gardevoir mâles ont... leur charme après tout. Apparemment el- enfin il est très protecteur envers sa dresseuse. Une autre chose dans lequel pourrait se reconnaitre Chiel au vue du comportement d'Aders. Pour le moment, il se tenait curieusement bien, mais il lui arrivait de jouer un peu au papa poule. Surtout lorsqu'il sent son dresseur prit de malaise ou qu'il le voit avoir besoin d'une épaule sur laquelle pleurer.
Le plumeline avait cependant aussi un certain côté provocateur, Chiel lui fit signe en décellant forme de défi dans le regard de son oiseau. Probablement addressé au gardevoir. Ce n'est pas le moment de faire une scène, encore moins envers un adversaire contre lequel il allait perdre. Chiel avait loin d'avoir envie d'en subir les conséquences, d'autant plus que son oiseau est d'un naturel mauvais perdant.
"Effectivement, il s'agit d'une excellente idée ma b- madame." se coupe Chiel, il savait que ce n'était pas opportun d'assigner ce genre sobriquet. Surtout envers une femme qu'il avait rencontrer le soir même. Enfin, en particulier dans ce genre de soirée. "Pour être honnête, c'est la première fois qu'une femme m'invite à sortir. J'en suis tout guilleret!" ajoute l'exentrique sur un ton amusé.
Il laisse sortir un léger gloussement. Cette Charlotte était décidemment remplie de surprise. Chiel ne pouvait qu'être impatient de voir ce que le reste de la soirée lui réserve. Ce qu'il sait, c'est qu'il souhaite pouvoir garder le contact. Ne pas le faire ne serait que des plus dommages.
Ma b...Ma belle ? Tu fronce le sourcil. Ma belle, drôle de surnom. D'aucun se serait sentis offusqués mais tu avais plus envie d'éclater de rire. Sans doute à cause du champagne. Tu te dis un instant que tu goûterait bien un alcool plus sucré mais tu te ravisa aussitôt, se retrouver saoule dans les bras d'un quasi-inconnu n'était pas forcement exemplaire pour une demoiselle de ta prestance. En réalité, être saoule tout court était fort peu correct. Un bon café ou un jus de baie suffirait à étancher ta soif.
Lorsque LeCreuset t'avoue que c'est la première fois qu'une femme l'invite, tu ne peux t'empêcher de pouffer de rire. Puis tu réponds le plus simplement du monde, comme si c'était une évidence pour toi :
« Que voulez-vous, les mœurs changent ! Avez-vous entendu parler du féminisme ? » Une pointe de malice dans ta voix à cette dernière mention.
Vous arpentez tranquillement les rues, tu ne craignais pas vraiment de danger malgré l'heure tardive. Nanny était avec toi de toute façon, il ne possédait peut-être qu'une seule attaque offensive mais il avait le mérite de l'utiliser au bon moment. Pour ta part, tu préférerais qu'il lance hypnose sur vos potentiels assaillants pour pouvoir vous éclipser discrètement. Inutile de dire que tu n'aimais pas la violence.
Le café pokémon que tu connaissait était, bien sur, un établissement de luxe. Cependant, tu constatais avec un certain bonheur qu'il n'y avait parmi les clients aucune tête connue. Ton attention se détourna rapidement vers les petits pokémons qui gambadaient tranquillement de ça de là. Un petit Evoli au pelage d'argent se prit entre tes pieds, s'emmêlant dans le bas de ta robe. Tu te baisses et émets un petit rire.
« Ce sera la deuxième fois de ma vie que je croise un pokémon chromatique. » Et tu en étais très heureuse. Tellement distraite par ses petites bêtes que lorsqu'un serveur vint vous aborder, tu fus prise de court.
« Bonjour, Mademoiselle, Monsieur, suivez-moi. »
« B-bonjour... » Murmures-tu d'une voix à peine audible.
Il vous désigne une table et vous vous y installez tranquillement. Enfin, LeCreuset a l'air tranquille, toi, tu es tendue. L'intervention du serveur t'ayant un peu troublée. Sa voix si solennelle t'avais mise mal à l'aise. Lorsqu'il vous demande votre commande, ta voix se fait précipitée, tremblante et transpirant la timidité.
« Euh, u-un parfait Pêcha et un jus de baie Mago ! »
Il incline respectueusement la tête et se tourne vers LeCreuset.
Si Charlotte comptait ne pas prendre d'alcool, c'était tout le contraire pour Chiel. Il n'en avait pas pris de la soirée et vue qu'il n'avait plus d'apparence à sauver, autant se laisser aller quelque peu. L'événement lui avait drainer une bonne partie de ses forces, une partie de lui avait hâte de retrouver un lit bien chaud et moelleux.
La mention de féministe le fit plus sourire qu'il ne l'aurait cru, l'excentrique avait lu plusieurs essaies à ce propos. Il est même particulièrement fan d'une certaine "Murkrow" dont il rêverait d'avoir l'autographe un jour.Une fois leurs places désignées, Plumeline s'installe au côté de son dresseur. Nous sommes tous humains après tout. Il ne se considère pas particulièrement supérieur, 'fin, pas spécifiquement aux femmes. Il sait que son argent et sa stature lui confère un certain pouvoir, mais il ne considère pas que cela lui accorde plus de droit qu'un autre. Tout en aillant, malgré tout, conscience que la société puisse le mettre sur un piédestal uniquement pour le milieu dans lequel il a grandit. Et ce, malgré toutes les manières que l'excentrique utilise pour se sortir du lot.
Entré dans le café, Chiel y retrouve une certaine familiarité. Il se souvient y être déjà aller, bien qu'il ne sache plus dans quel contexte. Repas de famille peut-être? Ou simplement pour y rencontrer un ami? Enfin, cela n'importait peu, il pouvait apprécier le décor ainsi que le fait que les pokémons puisse s'y déplacer librement. Tiara se donne d'ailleurs à cœur joie d'aller rejoindre Bambina pour jouer un peu. Elle en avait bien besoin, Aders n'était pas des plus joueurs. Un véritable grincheux quand il le voulait.
Une fois leurs places désignées, Plumeline s'installe au côté de son dresseur. Bien que Chiel puisse avoir l'air calme, il s'agissait d'une façade. Il vient de reconnaître le serveur, disons qu'il l'a déjà rencontrer au Draining Kiss et qu'ils ont bien bu ensemble... Et que le serveur est l'une des raisons pourquoi Chiel calme désormais grandement sa consommation. Disons qu'il ait fait quelque chose qu'il considère de quelque peu cocasse et que Ulrich, le barman, aime le charier à ce sujet. Mh, Chiel ne préférait pas parler des détails. À en croire le regard du serveur, il l'avait reconnu aussi. Sans doute, ne voulait-il pas que l'on mentionne à propos de leur "rencontre".
Avec une pointe de fausse assurance qu'il espérait crédible, Chiel commande un cocktail sucré à la baie mago, ainsi qu'un tiramisu. Il demande aussi, au passage, un dessert acide et peu sucré pour Anders. Une fois le serveur parti, l'excentrique se passe une main sur son visage comme si cela pouvait dissiper plus efficacement la gêne. De tous les cafés, il fallait que ça tombe sur celui où il a passé une nuit un peu trop arrosé avec un vioc.
"Hum..." Chiel se râcle légèrement la gorge et tourne son attention de nouveau vers son interlocutrice. "Dites moi, Charlotte. Êtes-vous venue à Pryderie uniquement pour cette affreuse réception, ou avez-vous donc d'autres projets en tête?"
Il décide de laisser tomber les formalités, les madames ou les monsieurs l'ennuie facilement. Par politesse, il continuera le vouvoiement néanmoins. Il est peut-être trop tôt pour commencer directement au tutoiement. Après tout, Charlotte Nightingale n'est pas une femme comme les autres. Elle est de la noblesse, ou du moins en quelque sorte. Alors il sait les familiarités peu apprécier. L'appeler par son prénom est donc une manière indirecte de voir sa réaction. S'il doit reprendre les formalités pour lui correspondre.
Ce n'est que lorsque LeCreuset se passe la main sur le visage que tu constate que toute l'assurance qu'il avait montré jusqu'à la était factice. Quelque chose le gênait profondément et ça avait l'air d'être un sujet délicat. Toutes les questions qui trottaient dans ta tête furent balayées par le simple constat qu'il s'était mis à pleuvoir. Le bruit de la pluie était si relaxant, tu fermait l’œil un instant, te concentrant sur ce son.
« Nous sommes entrés juste à temps, on dirait. » Murmures-tu avec un petit rire.
Encore plongée dans tes rêveries, tu sursaute un peu lorsque ton compagnon te pose une question. Ce que tu étais venue faire ici ? Oh, c'était simple à résumer.
« Il y avait cette réception, bien sur. Mais il y en a beaucoup d'autres. » Tu termines ta phrase dans un soupir lourd. « Je déteste ce genre de soirée, mais je dois m'y rendre, y faire la bête de foire avec cette fichue cicatrice. » Tu te rends compte de l'énervement présent dans ta voix et te calmes aussitôt pour continuer sur un ton plus posé. « Je resterais encore quelque jours à Pryderi, mon fiancé souhaite que nous ayons une petite entrevue. Ça semblait si important pour lui, je ne pouvais pas lui refuser. »
Tu es interrompue par l'arrivée du serveur et de votre commande, il pose devant toi ta coupe de parfait pêcha et tu te surprends déjà à saliver. Le goût sucré, tu adorait ça. Et semblait-il que tes goûts soient partagés par ton interlocuteur. Tu esquisses un petit sourire. Puis tu remarques que Nanny est toujours debout, à tes cotés.
« Voyons, Nanny, tu ne veux pas jouer ? » Il fait non de la tête. Tu soupires. Il prenait son rôle de papa poule un peu trop au sérieux, mais il était de nature prudente, tu ne pouvais lui en vouloir. « Viens donc t'asseoir avec nous. » Tu te tournes vers le serveur, qui finit de servir LeCreuset-Enfin, Chiel, puisque vous en étiez rendus à vous appeler par vos prénoms- et lui demande d'une voix douce. « Monsieur, pouvez-vous nous apporter quelques chose à base de baie Gowav ? Rien de très sophistiqué, des tranches suffiraient. »
Le serveur réponds sobrement : « Nous avons des poffins, si vous le désirez, Madame. ». Tu jette un œil vers Nanny qui paraît soudain très intéressé. Des poffins ? Celà te rappelait le vieux livre de recette que ton frère Ethan t'avais envoyé de Sinnoh, son dernier cadeau... Tu soupires, ce n'était pas le moment de faire la triste. Nanny paraissait alléché par l'idée de croquer ce genre de petit gâteau alors pourquoi pas ? « C'est parfait, je vous en prendrais trois...Non, quatre. Merci beaucoup. » C'est sur ces mots que le serveur repart, sa présence ne semblait pas mettre Chiel à l'aise, c'était sans doute mieux comme ça.
Tu plonge ta cuillère dans le délice de crème chantilly et de fruits et lance un regard amusé à Chiel.
« Vous, vous avez un secret. Vous n'êtes pas à l'aise. Pour quelqu'un comme vous, ça cache forcement quelque chose. » Puis tu passes du coq à l'âne en enchaînant directement sur une question hors de propos. « Connaissez vous Bartholomew Braveheart ? C'est un excentrique, un peu comme vous. Un gallien jusqu'au bout des ongles. Si vous ne le connaissez pas déjà, je suis sure qu'il vous plairait. »
Tu levait la main pour montrer à Chiel ta bague de fiançailles, finement ouvragée, sertie d'un petit petit diamant rose. Comment Braveheart avait-il su que c'était ta couleur préférée, tu l'ignorais. Tu savais en tout cas qu'il n'était pas du genre à offrir du rose aux demoiselles juste parce que c'était la règle. Donc sois il savait, sois c'était une histoire de symbolique. Sans doute un peu des deux.
« Bartholomew a le grand honneur d'être mon fiancé. » Dis-tu avec ironie. « Il ne lésine pas sur ses cadeaux à mon égard. Selon lui, je suis le grand amour de sa vie. »
Le son de la pluie l'avait quelque peu pris au dépourvu. Ce qui ne change pas de l'habitude, lui qui porte très peu attention à la météo. Chiel ne comptait plus les fois où il a dut se réfugier le temps que la pluie ne s'arrête. S'il avait de la chance, il pouvait trouver une âme charitable qui lui ouvre sa porte pour lui permettre d'appeler quelqu'un. Bien souvent, on lui a dit de toujours apporter un parapluie avec lui, mais l'excentrique est d'un naturel borné.
Chiel contemple la pluie tout en écoutant la réponse de Nightintale, semble-t-elle que son séjour à Pryderi se compte en jours. Tant mieux, cela voulait dire que ceci ne sera pas leur seule rencontre. Il lui avait adressé un regard désolé à la mention de la cicatrice, mais difficile de le remarquer sous ses lunettes à reflets roses. Chiel aurait sans doute dit quelques choses pour la rassurer, mais la suite de sa réponse le laisse bouche-bée. F-fiancé? Oh, Chiel et sa manie de se concentrer que sur le sourire de son interlocuteur, il n'avait jamais porté attention à ses mains. Il n'avait donc jamais remarqué la présence de la bague. Quel dommage!
À la mention de poffin, Chiel profite de l'occasion pour en demander à son tour. Quatre lui semblaient être tout aussi un bon nombre. Il en profiterait pour savoir quel saveur plaît le plus à sa petite princesse. Elle mange de tout, mais elle doit bien avoir malgré tout ses préférences. Une fois la commande passée, Chiel met la cuillère dans son dessert puis la porte à sa bouche. Il manque de s'étouffer par la suite, prit de court par la réaction de son interlocutrice. Lui, cacher quelque chose? Jamais! ... Enfin, dans cette situation, peut-être bien. Heureusement, madame était vite à changer de sujet, elle qui disait être rêveur. En voilà une preuve de plus. Bartholomew Braveheart... Avec un nom pareil, difficile que cela ne lui dise pas vaguement quelque chose. Chiel porte son regard sur le bijou rose, il ne pouvait deviner qu'il s'agissait aussi de la couleur préféré de Charlotte au vue de sa tenue actuelle.
"Ah! Et moi qui comptais vous demander votre main." Dit-il, le plus simplement du monde avec un sourire amusé. Évidemment, il ne le pensait pas sérieusement. "Est-ce le grand amour entre vous? Je vous souhaite d'ailleurs tout mes voeux de bonheur."
Il écoute par la suite la réponse de Charlotte que d'une oreille. Distrait par ce qu'elle avait dit plus tôt. Cacher quelque chose... Ce n'était pas quelque chose qu'il aimait faire. Mais d'un côté, il sait qu'il le fait malgré tout inconsciemment. Son sourire, ses moqueries, ça n'était pas toujours quelque chose de sincère. Comme tout le monde, Chiel peut ne pas avoir le goût de rire. Son éducation l'avait néanmoins empêché d'apprendre à démontrer sa tristesse à autrui. S'il n'était pas heureux, il était en colère. Les crises de larmes ne venant ensuite qu'une fois de nouveau dans sa solitude. Arrivera-t-il, un jour, de pouvoir montrer cette vulnérabilité à une autre personne?
"Charlotte." Commence-t-il, se redressant pour croiser son regard, bien qu'avec ses lunettes, ça ne pouvait pas forcément être réciproque. "Je tenais à vous dire... Que tout le monde cache quelque chose. Une cicatrice. Nous en avons tous une. Ce n'est pas parce que la vôtre est physique que cela vous rend différente des autres. D'ailleurs, bien qu'elle m'ait pris par surprise... Je la trouve belle... C'est une marque de votre courage. Une preuve que vous avez surmonté une épreuve. Et franchement... que ceux qui la regardent avec dédain aillent tous se faire foutre."
Bon, la dernière phrase était sortie par elle-même. Il l'aurait bien gardé pour lui. Ce qui est dit est dit. Chiel récupère son verre et le boit jusqu'à la moitié. Au moins, comme ça, il pouvait imaginer que la chaleur de ses joues n'était qu'un effet de l'alcool.
Te demander ta main ? Tu cligne de l’œil un instant, stupéfaite avant de...D'éclater de rire, tout simplement. Tu ne savais nullement si il était sincère dans ces paroles mais c'était une façon tellement saugrenue de l'annoncer que tu ne pouvais qu'en rire. Tu t'arrêtes, reprenant un peu ton souffle et remarquant sans trop de gravité que certains s'étaient tournés vers vous pour vous faire de gros yeux. Tu avais presque envie de leur tirer la langue tant tu étais de bonne humeur. Cependant, la question de Chiel t'as prise au dépourvu quelque part. Le grand amour ? Tu n'en savais rien. C'est d'ailleurs plus ou moins comme ça que tu l'exprime :
« Oh, je ne saurais dire. Ce n'est peut-être qu'un caprice de sa part et me concernant, et bien... Disons que c'est plus une histoire d'argent que d'amour pour l'instant. Les Braveheart sont si riches que s'en est indécent. Cette fortune me permettrait de remettre Doon sur pieds et... »
Tu te stoppe dans ton discours, remarquant que Chiel ne t'écoutait pas vraiment. Tu allais lui demander ce qui n'allait pas, croyant l'avoir vexé en riant à sa demande saugrenue mais voilà qu'il te déballe tout ces mots. Tu l'écoute, muette.
Que ceux qui la regardent avec dédain aillent tous se faire foutre
Tu ne sais pas si tu as envie de rire à nouveau ou de pleurer. Mais tu relève simplement la tête, lui rends son regard dissimulé sous ses lunettes roses. Tu réponds d'une voix étonnement solennelle.
« Oui, je suis forte. » Ce n'est pas Charlotte, c'est Murkrow qui parle à présent. Cette part de toi qui hurlait d'envie de sortir remonte enfin à la surface. « Je vous remercie pour votre soutient, Chiel. Vous m'avez rappelé que je ne dois jamais m'abaisser à me soucier de ce que les autres pensent de ma cicatrice. Alors oui, en effet, qu'ils aillent se faire foutre. »
Un silence s'instaure entre vous. Un silence coupé par le cri de bonheur de Nanny lorsqu'il voit ses bon petits poffins venir vers lui dans une assiette des plus raffinées. Tu ne peux t'empêcher de rire et de lui tapoter la tête. Lui qui jouait tout le temps au parent protecteur, il avait maintenant l'air d'un gamin fêtant son anniversaire. Il engouffre trois poffins à la vitesse de l'éclair avant de regarder le quatrième d'un air hésitant. Il finit par le tendre vers le Plumeline de Chiel.
« Oh, on dirait que Nanny veut se faire pardonner pour son attitude agressive de tout à l'heure. » Dis-tu, toi-même surprise. Tu ne l'avais jamais vu faire ça.
Chiel soupire de soulagement que sa dernière phrase n'ait pas été prise dans le mauvais sens. Il gloussera même du changement d'attitude. Cette Charlotte était décidément pleine de surprise. Puis, la commande des poffins arrive. Chiel siffle Tiara et, en attendant qu'elle n'arrive, offre le poffin qui est destiner au plumeline. Il eut un regard amusé au Gardevoir qui engouffre ses poffins, mais Anders, lui allait se contenter de un. Ou du moins, c'est ce qu'il pensait jusqu'à ce que Nanny ne veulent offrir le dernier qu'il lui reste à l'oiseau jaune. Celui-ci penche la tête de côté, comme pour lui demander si c'était vraiment pour lui. Puis, il y goûte. L'appréciant, il récupère le poffin entre son bec et tente de l'avaler goulûment.
"Anders, tu vas t'étouffer, cervelle d'oiseau!" S'inquiète Chiel en tentant de lui reprendre le poffin, pour se prendre quelques coups d'ailes en retour.
Le dresseur dut bien rapidement lâcher l'affaire, sauf s'il voulait un supplément de plumes sur son dessert. Il secoue la tête d'un air moralisateur. Puis il décide de séparer l'un des poffins pour Tiara et Bambina, toutes les deux de retour.
"Tu as des pokémons bien élevé, Charlotte... Si je peux me permettre de te tutoyer. Le vouvoiement me passe par-dessus la tête... " Il force un petit sourire. "Je veux bien que ça soit de la politesse, mais moi, je ne l'entends que de ces aristo' et de leur égo surdimensionné. Très peu pour moi!" Il pouffe légèrement avant de reprendre. "As-tu l'intention d'agrandir ta petite famille? Je suis sûr qu'ils seront tous tout aussi adorable." Son sourire s'agrandit. "Pour ma part, la demeure dans laquelle je vis me parait trop grande, alors je suppose que c'est ma manière de compenser, j'en aie assez de m'y sentir seul." Une pointe très légère de mélancolie se glisse malgré lui dans ses dernières paroles. Il force un rire pour la dissimuler. "D'ailleurs, mon frère a apparemment reçu un œuf de pokémon et il veut m'en confier la charge. Je devrais l'obtenir dans les prochains jours."
Il te tutoie à présent. Cela ne te génait pas vraiment mais c'était tout de même un peu bizarre pour toi. Il faut dire qu'à part ton excentrique de fiancé, personne ne te tutoyait ainsi. Tu haussait les épaules et répondit tranquillement.
« Les aristocrates inventent des protocoles des plus stupides uniquement dans le but de paraître mieux que ce qu'ils nomment le bas-peuple. » Tu soupires d'une exaspération qui n'était nullement destiné à Chiel. « Le Champagne, par exemple, c'est dégouttant et ils boivent tous ça comme de l'eau. Je ne comprends pas, c'est au dessus de mes forces. »
Tu souris intérieurement, Murkrow, à de nombreuses reprises, s'en était en effet prise à l'ancienne noblesse, l'accusant d'hypocrisie et la comparant à un vieux croûton refusant de lâcher sa canne. Des mots bien incisifs pour une personne telle que toi. Personne ne pensait d'ailleurs une seconde que Murkrow et toi n'étiez qu'une seule et même personne. Cette imbécile et naïve de Charlotte était pour tout le monde (ou presque) une fille discrète, laide et un peu bête. Tu ne t’apitoya pas sur ton sort en pensant cela, tu t'en réjouis même. C'était une couverture parfaite.
Chiel te questionne à présent sur tes projets prochains concernant ta petite « famille ».
« Oh et bien, j'ai fait la promesse à la SPP de Doon d'adopter l'un de leur protégés donc je suppose que la prochaine fois que nous nous verrons, je serais accompagnée d'une nouvelle petite bête. » Tu lui adresse un petit sourire avant d'ajouter : « Parce que nous nous reverrons, n'est-ce pas ? »
Chiel décrivait tes pokémons comme ta famille. Cela ne pouvait être plus exact, Nanny t'avait élevé lui-même après tout. Il avait été à la fois le père et la mère que tu aurais du avoir. Et Bambina, elle était un peu comme ta petite sœur, ton amie la plus proche. Oui, tes pokémons étaient bel et bien ta famille.
« Et bien...Le manoir Nightingale est également bien trop grand pour moi. Et comme je n'ai aucune intention d'y préparer quelque festivité que ce soit, je penses que...Et bien je penses qu'Aders et Tiara y seront les bienvenus. V...Toi aussi par la même occasion bien-sur. » Tu lui adresses un sourire des plus sincères « Pour te remercier de m'avoir épargné cette soirée mortellement ennuyeuse. Si seulement j'avais toujours une personne comme toi sous la main pour faire diversion à chaque réceptions, je penses que je remercierais grassement Arceus pour sa clémence. »
Le denier commentaire de Chiel te rappelle un petit détails anodin, que tu t'empresse de partager comme si tu étais devenue un genre de commère.
« En parlant d'oeuf, mon adorable fiancé a parlé de m'en offrir un. Dès qu'il a apprit que j'étais une grande appréciatrice du type spectre, il a juré de me trouver un pokémon à ma convenance. Il est vraiment...Etrange. » Lâches-tu en riant.
Ton regard vient croiser le noir de la nuit. Il pleuvait toujours malheureusement mais il était bientôt l'heure de rentrer à l’hôtel. Tu rentrerais mouillée sans doute, mais cela s'oublierait après un bon bain.
« Pardonnes-moi, mais je vais devoir retourner à mon hôtel, il se fait tard pour une jeune femme bien élevée comme moi ! » Dis-tu avec un petit sourire plein de malice, tout en déposant l'argent pour régler l'addition au complet. « Nanny, Bambina, nous y allons ! »
Cette dernière rouspète un peu, n'ayant pas envie de se séparer de Tiara, mais elle finit par obtempérer en te voyant t'éloigner. Tu te retournes vers Chiel et exécute à nouveau ta petit courbette.
« Je vous remercie à nouveau pour cette formidable soirée, Monsieur LeCreuset. A bientôt j'espère. »
Le commentaire de son interlocutrice à propos des protocoles aristocratique n'était sans lui rappeler les écrits de sa Murkrow bien-aimée. Peut-être que la femme derrière ces écrits était libre? Lorsque la dame parle ensuite de la SPP, Chiel se rappelle qu'il avait prévu lui-même y travailler et qu'un certains type sol lui donnait du fil à retordre.
"J'espère bien que nous nous reverrons, peut-être même que je te rendrais directement visite à Doon." dit-il, tout sourire.
L'idée de revoir Charlotte et ses pokémons lui plaisait grandement. Ça lui donnerait aussi l'occasion de faire connaissance avec son fiancé, tient! Ou peut-être même... son rival? Bon, en toute honnêteté, Chiel ne cherche pas l'amour. Encore moins le mariage. Alors, il ne voudrait pas briser le couple d'autrui que pour un plaisir égoïste. Il était loin d'être ce genre de personnage.
Alors comme ça, Charlotte aimait les type spectre? Chiel compte essayer de se rappeler ce détail, peut-être qu'un jour, il trouvera un petit spectre à lui offrir? Son regard suivra celui de Charlotte. Oh, il pleuvait toujours. Pour une fois, Chiel regrettait de ne pas avoir apporté son parapluie, il aurait pu l'offrir à sa nouvelle amie. Voyant celle-ci s'éloigner, puis regardant à nouveau la fenêtre, l'excentrique fronce les sourcils.
"Je vous accompagne."
Hors de question de la laisser entrer chez elle toute seule. C'est ce que ferait un vrai gentleman après tout. Alors, une fois dehors, il retire son veston s'en servant comme parapluie de fortune pour les cheveux de la Doon.
"Je m'en voudrais si vous attrapiez un rhume." Ajoute le blondinet avec un rire à moitié étouffé.
Bien qu'un veston ne soit pas le parapluie des plus adapté, au vu de leur différence de taille, cela fera sans doute l'affaire. La nuit, de nombreux dangers se fondent dans le décor. Chiel n'aura pas l'esprit tranquille s'il laisse Charlotte rentrer seule. "Sur ce," Chiel fit une légère courbette pour l'imiter ironiquement. "Je te souhaite une excellente nuit, et que nos chemins se recroisent à nouveau."
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'Dé de Fouille' :
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Jeu 22 Juil - 1:30
Party Pooper
feat. Chiel LeCreuset
Un petit soupir exaspéré s'échappe de tes lèvres, malgré toi. Voilà qu'il jouait les gentlemen, ça avait le don de te faire grincer des dents. Comme si tu ne pouvais te défendre toute seule avec tes pokémons. Mais bon, c'était empli de bonnes intentions, tu ne pouvais le bouder. Décidément, il te rappelait bien trop Bartholomew.
Lui et sa mauvaise manie de prendre la défense du « sexe faible ».
« Et moi, je m'en voudrais d'avantage si c'était VOUS qui attrapiez un rhume, mon cher monsieur ! » Fait-tu remarquer en claquant de la langue d'agacement. Mais tu te laisses faire, Chiel avait bon cœur. Tu ramassais Bambina pour lui éviter de se retrouver trempée. Tu aurais voulu en faire autant pour Tiara mais tu n'avais pas assez de place dans tes bras pour elle, aussi tenta-tu de la garder aussi proche de toi que possible. Nanny, quand à lui, n'en avait que faire de la pluie. Et Aders...
Toujours sur la tête de son dresseur, il semblait réprimer des envies de meurtre, tu te sentais franchement désolée pour lui.
Fort heureusement, votre périple fut moins long qu'escompté. Une fois devant les luxueuses portes de l’hôtel qui t’accueillait pour la nuit, tu te retournes une dernière fois vers Chiel et lui adresse ton plus beau sourire.
« J'attendrais notre prochaine rencontre avec grand plaisir, Monsieur LeCreuset. » Bambina se secoue un peu dans tes bras et pousse un petit cri. « Je penses également que ma petite Bambina sera ravie de revoir Tiara ! Et qui sais, Aders et Nanny deviendront peut-être amis. »
Tu te retournes et part pour de bon. Lançant un « Au revoir... » plein de malice. Décidément, tu étais tombé sur un bonhomme bien intéressant. Bartholomew le connaîtrait sans doute de réputation et tu te préparais à lui faire passer un véritable questionnaire sur le sujet. Quitte à le rendre un peu jaloux.
Ce serait sans doute très amusant et tu aurais des informations croustillantes à te mettre sous la dent...
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