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Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
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Des papillons dans le ventre [solo flashback] Lun 27 Déc - 23:05
Des papillons dans le ventre.
La salle de bal étincelait de lumières, les murs dorés et les cristaux des lustres reflétaient tant d'éclats que l'on se serait dit dans un véritable conte de fée. Un immense sapin trônait au centre de la grande salle. On lui avait choisi comme ornements le blanc et le doré. Les buffets étaient couverts de différents mets illustrant la richesse de Keros ainsi que de boissons toutes aussi variées. Tout était fait pour faire rêver ou plutôt, selon toi, d'étaler le luxe de la famille Braveheart devant vos invités. Décidément, ton père ne manquait pas une occasion d'en faire trop. C'était kitsch à souhait, on se serait cru dans une réception du dix-neuvième siècle.
Pour ta part, tu restais en retrait, observant les nouveaux arrivants se mêler à la foule, discuter entre connaissances et déblatérer des trucs de legatiens sans grand intérêt. Depuis que tu t'étais proclamé gallien, beaucoup semblaient avoir oublié ton existence, te donnant l'impression d'être devenu un Fantominus. Tu t'en moquais bien, les côtoyer ne t'enchantais pas vraiment, même à tes heures legatiennes, tu les trouvaient ennuyeux, voir insupportables. Alors quand l'un d'eux attardait involontairement son regard vers toi, tu lui adressais un sourire mesquin. Appuyé contre le mur, les bras croisés, tu avais l'air d'un petit voyou de banlieue. Inacceptable chez les aristocrates.
En réalité, tu attendais quelqu'un. Tu ne savais pas trop si c'était du trac ou de l'impatience mais tu étais assez nerveux. Depuis que ton père te l'avais présenté en t'annonçant avec un sourire forcé qu'elle serait ta promise, elle t'intriguait fortement. Outre son visage défiguré, elle paraissait douce, charmante mais surtout cultivée. Vos discutions avaient été jusqu'à là très formelles mais elle avait réussi à y glisser quelques pics habiles digne de Meredith Smith. Une féministe donc. De quoi faire grincer des dents le paternel.
La famille Nightingale n'était pas spécialement riche ou puissante, juste une famille noble de Doon assez discrète touchée par de récentes tragédies. Forcement, Nathaniel Braveheart aurait aimé avoir un meilleur choix, mais caser un fils d'Alola tel que toi était loin d'être facile. Surtout avec tes engagements politiques un peu trop prononcés. Il avait donc fait avec les moyens du bord. Et cette idée te remplissait d'une joie sarcastique. Plus ça l'emmerdait, plus ça te convenait. D'un autre coté, si il n'avait pas été ton père, tu l'aurais bien giflé pour le regard dégoutté qu'il avait osé adressé à ta fiancée lors de votre première rencontre.
D'ailleurs, en parlant de Monsieur le Duc, il était en train de parler affaire avec le père Byron. Il se tournait de temps en temps vers toi pour te lancer des regards des plus insistants. Des regards du style « mêle-toi un peu à la foule ! » mais tu te contentait de hausser les épaules. Pas envie. Tu savais que tu le décevais une fois de plus et cela te faisait bien rire. Ne pas remplir ses attentes était devenu ton passe-temps favori. Si seulement il savait que tu avais arrêté tes études de commerce dans son dos pour entreprendre ta formation de ranger, il en serait malade. L'idée te plaît, peut-être lui avouera-tu toi-même tes nouveaux projets au cours de la soirée, histoire de le voir perdre son sang-froid devant tout ses invités. Tu es vraiment un fils indigne. Mais pour un père indigne, donc ça compense.
Mademoiselle Nightingale arrive finalement, toujours dans sa robe tristement noir, un châle de laine pourpre et or sur les épaules, toujours accompagnée de son fidèle Gardevoir et de sa petite Mimiqui espiègle. Elle donne rapidement l'impression d'être perdu dans toute cette foule et tu quittes immédiatement ton 'abri' pour venir à sa rencontre. Tu la salue d'une élégante courbette qu'elle te rends avec bien plus d'élégance encore. Tu lui esquisses un sourire et lui prends doucement la main.
« Mademoiselle Nightingale, c'est un plaisir de vous recevoir. » Tu viens poser un baiser délicat sur sa main, comme le veux l'ancienne, très ancienne tradition. Ce qui te fait rire, c'est qu'elle manque de lever l’œil au ciel. Ton coté vieux-jeu l'agace un peu mais tu aimes bien agacer les gens. C'est toujours un peu drôle.
« Voyons, Braveheart. Nous ne sommes plus dans les années folles, inutile de faire votre petit numéro de gentleman. » Sa voix te paraît plus amusée qu'irritée. Tu ne te prends pas au sérieux, et ça, elle le sait.
Vous êtes interrompu dans votre début de conversation par la musique d'un orchestre. Tu as dû manquer un épisode. Ton paternel avait décidé de commencer la valse. Sans doute t'avait-il vu avec ta chère et tendre. Décidément, il ne perds pas de temps, le daron, vraiment désireux de te caser apparemment. Bon, autant lui faire plaisir, juste pour cette fois. Tu lève le regard vers Nightingale et t'apprête à lui faire ta demande quand elle coupe l'herbe sous le pied.
« M'accordez-vous cette danse, Damoiseau Braveheart ? » Dit-elle d'une petite voix moqueuse.
Cette femme t'épate par son culot. Tu manques d'éclater de rire avant de saisir sa main avec toute la délicatesse qu'implique le fait d'être un Damoiseau. La valse peut commencer et si la demande était peu conventionnel, la danse l'est un peu plus. Cela t’ennuie un peu de faire comme les autres, c'est mignon tout ça, mais ça manque de piquant. Nightingale semble deviner ton embarras et l'interprète d'une toute autre manière -ou alors elle se moque encore de toi.
« Et bien, Braveheart ? Vous n'arrivez pas à suivre le rythme ? »
Tu la regardes d'un air faussement vexé.
« Vous vous trompez ma chère, je suis très à l'aise avec ce rythme. Je le trouve d'ailleurs beaucoup trop lent. »
Une étincelle malicieuse traverse son iris unique.
« Que diriez-vous d'accélérer un peu le pas, alors ? »
Un large sourire se dessine sur tes lèvres, c'est tout ce que tu voulais entendre. Vous commencez donc à redoubler de vitesse, drôle de spectacle parmi les danseurs et danseuses. Certains s'arrêtent pour vous regarder avec curiosité. Les pommettes de ta demoiselle se teignent de rosée. Tu émets un petit rire.
« Si leurs regard vous gène, concentrez-vous donc uniquement sur le mien. »
Elle fait la moue.
« Si vous croyez que c'est moins embarrassant... » Siffle-t-elle en détournant l’œil.
Tu ne peux t'empêcher de rire. Votre rythme accélère encore et encore jusqu'à ce que la musique s'arrête. Vous vous stoppez brutalement, Nightingale manques de tomber mais tu la rattrape par la taille, réduisant à zéro l'écart entre vos corps. C'est...Plaisant ? Embarrassant ? Amusant ? Tout en même temps sans doute mais tu la laisses s'éloigner avec une pointe de regret.
« Désolée... » Murmure-t-elle, un peu essoufflée.
Tu t’apprête à lui répondre qu'il n'y a aucune raison de l'être quand un son de clochette se fait entendre. Tu soupires lourdement, encore des discours pour ne rien dire de la part de ton père. Tu entraînes discrètement ta promise par la main, la menant vers l'un des boudoirs destinés aux invités. Fort heureusement, il est vide. Vous vous regardez un instant avant de pouffer de rire comme deux adolescents faisant l'école buissonnière. Toujours dans tes bras, Nightingale te murmure à l'oreille.
« Et bien, peut-être devrions nous nous séparer maintenant. Les gens pourraient se faire des idées. »
Vos regards se croisent, tu la serre un peu plus contre toi. Souriant toujours d'un air moqueur.
« Voyons, pourquoi se ferait-on ce genre d'idée sur nous ? Je suis un gentleman, je ne ferais jamais ce genre e chose. Vous, en revanche, vous êtes très peu conventionnelle et.. »
Elle pouffe de rire.
« ...Et tout peut arriver avec moi ? Est-ce là une forme de défi ? »
Tu hausses les épaules.
« Peut-être. »
Tu as à peine le temps de voir son œil pétillant d'effronterie que tu la sens déjà poser ses lèvres sur les tiennes. Ton cœur s'arrête de battre un instant. Tu ne t'attendais pas vraiment à ça. Pas vraiment ? Pas du tout même ! Votre baiser ne dure que quelques secondes, voir moins. Mais quand elle s'éloigne de toi, tu l'observe d'un air complètement penaud. Tu venais de recevoir ton premier baiser, tu étais encore sous le choc. Tu ne t'étais jamais imaginé être passif dans la situation mais Nightingale était définitivement des plus surprenantes. Cependant, en observant ton visage décontenancé, sa nature timide reprit le dessus sur sa complicité avec toi.
« Ah...Et bien, j'imagine que j'ai...Remporté le défi en quelque sorte ? J-je...Enfin, c'est vous qui... » Elle reste un instant muette avant de virer au rouge Tamato et de s'éloigner brusquement de toi. « Par Arkée, je suis désolée ! »
Sans plus de mot, elle se précipita en dehors de la pièce, te laissant seul comme un idiot. Tu clignait des yeux, effleurant tes lèvres, comme si il n'avait s'agit là que d'un rêve. Tu restes là, debout quelques instants avant de t'affaler dans l'un des sièges.
« Bordel... » Souffles-tu d'une voix fébrile.
Dans tout ce fourbi d'émotions que tu ressentais, tu ne pouvais être sûr que d'une chose en réalité.
Tu venais de tomber amoureux de Charlotte Nightingale.