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[Flashback] Dans la mondanité je t'ai rencontré, dans la mondanité je te retrouverai (ft. Reginald)
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Mer 25 Nov - 8:57   
Dans la mondanité je t'ai rencontré, dans la mondanité je te retrouverai
Flashback, ft. Reginald
1960. Quelle année pleine de changement ce fut. Ton regard était plongé dans cette boîte, garnie de lettres et de photographies en noir et blanc. Beaucoup de souvenirs étaient stockés-là. Assise sur ton lit, tu les saisis, unes à unes, et tu les regardas attentivement. Chacune possédait un élément qui te renvoyait cinq ans en arrière… Ta rencontre avec les Galliens… Les Sealg… Tes premières entourloupes, tes premières photos en temps que mannequin… Tout y était. Et surtout…

Ton regard fut attiré par une photo en particulier. Vêtue d’une de ces lourdes et précieuses robes de soir, les cheveux relevées dans une coiffure moderne et noble, tu étais là, sur cette photo, accompagnée de Lydia, ta petite sœur, et de tes parents. Cette photo, tu t’en souvenais bien…


...

C’était une de ces soirées d’hiver, alors que la température flirtait avec le négatif. Une de ces soirées mondaines, que tu aimais autant que tu t’y ennuyais depuis quelques années, où tu n’étais qu’un emblème, un symbole… Un objet de grande valeur à exposer au monde. Vêtue d’une longue robe en soie blanche, qui mettait tes formes en valeur, détaillée de dorures, et agrémenté de gants, tu n’étais plus qu’un magnifique objet. Tu étais magnifique, le mot était juste, certes, et les bijoux dorés qui ornaient ton cou et tes cheveux n’étaient là que pour attirer l’œil sur ton si joli minois, alors que tu venais de commencer la carrière de ta vie : le mannequinat.

Cela faisait cinq ans que ces soirées ne t’amusaient plus. La raison ? Ton seul et unique ami d’enfance, Reginald, avait quitté le confort des nobles pour rejoindre l’école de Rangers de Keros. En d’autres temps, tu en aurais été fière, toi aussi, mais la réalité était tout autre… Tu avais déjà rejoint les Sealg, tu avais complètement omis cette information de ton esprit, lorsque tu avais décidé de suivre Steves dans cette team de malfrats. Eh, tu aurais dû le savoir, qu’un jour ou l’autre, vous seriez face l’un à l’autre, à vous fixer dans le blanc des yeux, opposés et ennemis. Un seul serait surpris ce jour-là, Rachel, et ce ne serait pas toi. Un seul serait bafoué, trahi et se sentirait manipulé, et encore une fois, cela ne sera pas toi. Tu seras la méchante, celle qui a trompé, celle qui a menti, celle qui a caché sa véritable nature. Et tu sais ce qui arrivera ce jour-là… N’est-ce pas… ?

Perdue dans tes pensées, tu manquas de le louper. Une fois la photo de famille prise, tu fus libérée, avec Lydia, et tu déambulais, pensive, dans cette soirée. Danser n’était pas pour toi, autant que le restes des futiles activités proposées. Marcher en était une bonne, d’activité… Mais moins lorsqu’on ne fait pas attention où l’on va, et qu’on manque de percuter quelqu’un.

Tu fixas l’individu qui avait eu, par chance, manqué de peu une collision. Tu le toisas, de bas en haut. Des vêtements, raffinés, quoi de plus normal, une peau bronzée… Que tu n’avais jamais vu… De longs cheveu bleutés, un cache-œil et un unique œil d’améthyste. Tu fis un pas en arrière, tu étais prête à t’excuser dans une légère courbure, lorsqu’une image te revint. Il ressemblait bien à celui que tu avais perdu, mais il était plus âgé, plus grand… Son teint avait changé, son allure aussi… Devais-tu te risquer à le nommer… ? Tu hésitas un instant. Tu avais la gorge serrée, et tu n’osais pas. Quoi de plus normal, ton éducation n’était pas très compréhensive d’une femme qui aborde un homme. Mais là… N’était-ce pas différent… ?

Tu replaças délicatement une mèche qui s’était échappée lorsque tu t’étais excusée, avant de croiser à nouveau son regard. Se lancer, Rachel, c’était la seule chose à faire. Tu pris une grande inspiration, autant que ta robe te le permis, et tu te risquas…

« Reginald… ? »
(c) Apomenon
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Mer 25 Nov - 11:25   


Soirée mondaine

Ft. Rara

Chapitre 1

- C’est avec plaisir que nous pourrons en discuter. Pour l’heure, permettez-moi de m’éclipser goûter à ces succulents petits fours qui attendent au buffet.

- Je vous en prie.

Avec un geste de remerciement, Reginald se retira de cette conversation sur la fourniture de matériel agricole qui n’avait que trop durée. Un agacement commençait à naître en lui de toutes ces discussions à but purement commercial. Il soupira. Autrefois, ces soirées entre riches de ce monde étaient beaucoup plus intéressantes. Personne ne s’intéressait à lui lorsqu’il était enfant et il n’avait qu’à profiter du buffet, du pianiste et de la salle de bal avec ses amis. Le temps avait fini par le faire mûrir en un homme dont on convoitait les affaires commerciales sur ses futures possessions. Le fait que ces gens s’intéressent plus à ce qu’il n’avait pas encore qu’à ce qu’il était devenu, autrement dit un Ranger, en disait long sur les mentalités de cette population égoïste et cupide. Mais Reginald, dans son costume trois pièces sur des tons marins, une touffe de fourrure d’Arcanin sur le col de sa veste, une broche sur celui de sa chemise, chaîne de montre à gousset s’échappant de sa poche intérieure et une boucle d’oreille ornée d’un cristal venu tout droit d’Alola, ne détenait plus l’allure du petit garçon engoncé dans des habits choisis selon les usages par ses parents. A ce titre, comment pouvait-il prétendre ne pas appartenir à cette société d’exubérance et de dépravation économique ?

Reggie jeta un œil aux personnes présentes dans la foule. Il cherchait Aisling qui l’avait abandonnée pour de vieux amis une demi heure auparavant. Depuis, il ne l’avait plus revue. Avec elle à ses côtés, ces gens auraient plus de difficulté à l’aborder pour des mondanités auxquelles le garçon témoignait peu d’attrait. Cependant, elle était aux abonnés absents et Reggie poursuivit son chemin au travers des pièces de l’immense demeure traditionnelle mise à la disposition des convives. Il était aisé de se perdre dans ce labyrinthe de pièces et de gens. Reggie plaignait les domestiques qui devaient jongler entre les invités avec des plateaux, aussi décida-t-il de vider l’une des flûtes que l’un d’eux tenait avant de grimacer. Avoir désormais l’autorisation légale de boire de l’alcool ne rendait pas cette boisson pour autant meilleure que lorsqu’il l’avait goûté enfant. L’agitation lui montait à la tête et un bol d’air frais s’imposait. Ses talons firent volte-face afin de prendre la direction de l’un des balcons. Il se trouvait qu’une femme avançait justement vers lui et il dut pivoter de trois quart en effectuant un pas de côté pour ne pas la percuter. Aussitôt, respectant les usages, le blue se pencha en avant, une main devant, une main derrière pour s’excuser.

- Pardonnez ma maladresse, damoiselle, je ne vous avais pas vu.

En se redressant, son regard détailla en douceur la jeune femme en question. A l’image des dames présentes, elle portait une longue robe de belle manufacture, cachant des formes généreuses, agrémentée de bijoux hors de prix. Un maquillage délicat et une coiffure soignée venaient parfaire son visage de porcelaine. Bien que le temps avaient réalisé son travail sur elle, il n’existait pas des dizaines de femmes au regard de braise comme le sien. En réalité, il n’en existait qu’une et celle-ci venait de prononcer le nom de Reginald comme l’on prononcerait le nom d’un fantôme.

- Rachel.

La surprise ressentie était réelle. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’était pas venu à l’une de ces soirées, qu’il en avait oublié ses amis d’enfance. Un sourire emplit de sincérité s’esquissa. Rachel n’était pas n’importe laquelle de ses amies d’enfance, mais celle avec qui il était le plus proche. De cinq son aîné, il avait un peu veillé sur elle quand ils étaient au milieu des autres enfants et une certaine tendresse l’habitait de la revoir. Il tendit les bras et s’approcha pour l’enserrer.

- Ça fait si longtemps.

L’étreinte fut brève mais suffisante pour manifester sa joie de la retrouver. Elle n’avait plus grand-chose à voir avec la gamine qu’il avait autrefois abandonné et s’apparentait à une véritable femme de goût à présent. Elle avait désormais l’âge qu’il avait lorsqu’il était parti pour l’académie des Rangers. Il la dévisagea une nouvelle fois, moins inquiet du regard de son amie à son égard, sachant qu’il n’y avait aucune ambiguïté entre eux.

- Le bourgeon a fleuri depuis notre dernière soirée, tu es magnifique.

Il zieuta les alentour et s’approcha un peu plus pour parler à demi-voix.

- Es-tu occupée ? Cette soirée m’ennuie et je m’apprêtais à m’éclipser à l’air libre. Souhaites-tu m’accompagner ?


(c) Apomenon
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Mer 25 Nov - 14:57   
Dans la mondanité je t'ai rencontré, dans la mondanité je te retrouverai
Flashback, ft. Reginald
Vous étiez semblable en tous points sur votre éducation. Tu t’étais excusée d’une courbette, il en avait fait autant. La question n’était pas de savoir qui de vous était fautif, votre éducation ne servait pas à cela, elle ne voua avait jamais appris ce genre de dispute futile. Vous vous excusiez, simplement.

Tu ne t’étais pas trompée. Le jeune homme présent devant toi était bien l’enfant qui t’avait quitté, bien qu’à l’époque, il avait déjà bien grandi et arborait déjà les traits d’un homme adulte… En quelques sortes. Toi en revanche, tu avais onze ans à l’époque, soit cinq de moins que maintenant. La différence devait être flagrante. Vous étiez bien beaux, ainsi, surpris de vous retrouver l’un l’autre. Tu savais que le jeune homme s’était absenté pour ses études de Ranger, mais tu ne t’attendais pas à le revoir de sitôt, ni même le retrouver un jour.

Tu arboras un léger sourire lorsqu’il prononça ton prénom. Les codes t’interdisaient de montrer ta joie trop intensément, alors tu ne lui répondis que par un hochement de tête, avant d’adresser un regard à ta petite sœur. Sans un mot, tu lui intimas de te laisser, et de retrouver la jeunesse dans une des salles de jeux de la demeure. Tu étais désormais au calme pour tes retrouvailles.

L’idée de l’étreinte ne te déplut pas, bien que tu fus un peu gênée d’une telle action, tu n’en avais plus l’habitude depuis longtemps. Tu la lui rendis, délicatement, et timidement, alors que quelques regards se tournaient vers vous. A sa nouvelle remarque, tu eux un nouveau mouvement de tête d’acquiescement. Tu étais devenue bien silencieuse, depuis tes onze ans. Vous aviez tant de chose à rattraper, ta vie avait tant changé depuis cette époque-là. Son compliment te fit légèrement rosir les joues, mais rien de bien indicateur : tu commençais à t’habituer à ces mots, mais cela faisait toujours plus d’effet lorsqu’une personne proche les prononçaient. Enfin, tu fis entendre ta voix.

« Je pourrais en dire autant. Tes études t’ont réussi, on dirait. Avec quelques… Aléas. »

Tu faisais là référence à son cache-œil, qu’il n’avait pas auparavant. Il allait certainement te parler de tout ceci, alors tu n’insistas pas. A sa proposition, tu levas légèrement les yeux au plafond avant de regarder autour de toi. Ce n’était probablement pas l’idée la plus juste et la plus maline que vous ayez eu, mais qu’importe, tu haussas lentement les épaules, tout en répondant :

« Eh bien… Si tu veux que ces regards ne soient plus interrogateurs, mais envenimés, c’est une proposition plus que propice. Je te suis. »

Tu adressas un hochement de tête à une personne plus loin, quelqu’un qui te surveillait depuis un moment déjà. « Tout va bien, ne vous inquiétez pas ». Voilà ce que ce simple geste affirmait. La vie avait changé, c’était certain. Et la tienne d’autant plus. Retrouver la présence de Reginald avait quelque chose de rassurant, « enfin quelque chose de constant et d’habituel dans cet océan de changements ». C’était ce que tu pensais.

Tout en te dirigeant vers l’un des balcons ouverts malgré cet hiver arrivant, tu entrepris d’entamer une discussion : le Ranger devait avoir quelques questions.

« Beaucoup de choses ont changé en cinq ans. Entre autres, mon statut d’héritière s’est affirmé alors… Il faudra que tu fasses plus attention à ce que tu dis, ou fait, me concernant. Des regards peu attentionnés pourraient te voir d’un mauvais œil. Et j’en suis désolée. »

Rachel, la pièce rare, convoité, par des jeunes et des moins jeunes. Sur ton front, sur ton visage, et sur chaque millimètre de ton corps, était gravé la richesse des Hirschwald. Te posséder toi, c’était récupérer le pactole que même des nobles désiraient. Reprendre les entreprises Hirschwald, les actions, l’argent, les possessions. Tu possédais tout, autant que tu ne pouvais les effleurer. Ils étaient tous à toi, mais hors de portée, tant qu’un homme ne se présentait pas en tant que clé. Tu serais alors dépossédée, volée et impuissante. Tu étais l’objet qui donnait accès, rien de plus. Un soupir s’échappa de tes lèvres, alors que tu atteignais la fraicheur de l’automne.
(c) Apomenon
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Mer 25 Nov - 15:40   


Soirée mondaine

Ft. Rara

Chapitre 1

Reggie ne dissimulait pas sa joie. A quoi bon ? Ces retrouvailles imprévues lui mettaient du baume au cœur. Ces dernières heures avaient été si pénibles, qu’il était chaleureux de croiser un visage amical. Un visage qu’il n’avait pas vu depuis bien trop longtemps. Si de prime abord, il avait oublié Rachel, être à son contact lui rappelait des souvenirs d’enfance et combien elle pouvait lui avoir manqué. A tel point, qu’il en oublia les bonnes manières et ne remarqua la présence de la petite sœur de Rachel uniquement lorsque celle-ci fut congédiée de rejoindre les autres gamins. Et dire qu’à une époque, c’étaient eux que l’on éloignait de la sorte.

La voix de Rachel se fit de nouveau entendre. La première fois, son esprit avait été trop embrumé par la vue de cette charmante albinos et l’entente de son prénom pour remarquer combien elle aussi avait changé. Une éternité de plus venait de passer aux yeux du jeune homme et le rappel à ses propres changements physiques n’y aida pas. Il se gratta doucement la joue en détournant le regard. Il avait eu le temps de s’accommoder à ce cache-oeil, mais c’était toujours un peu déstabilisant qu’une connaissance lui fasse remarquer sa présence, car cela lui remémorait d’autres souvenirs douloureux. Celui de parents, dont il n’avait plus eu de nouvelles depuis sa mise en fonction à Eideann. Est-ce qu’ils retrouveraient sa trace ? Est-ce qu’il leur était arrivé quelque chose ? Reggie n’en savait rien et en apparence, il s’en moquait. Dans le fond, il avait le maigre espoir de les revoir pour s’expliquer avec eux.

Cependant, l’heure était aux retrouvailles et non à la mélancolie. Rachel avait un comportement quelque peu étrange. Elle donnait l’impression d’être constamment sur ses gardes, mais Reggie feignait ne pas s’en apercevoir, trop pris dans ses propres pensées. Sans une once de gêne, il l’invita sur un balcon où, pendant leur balade vers ledit balcon, la demoiselle naissante corrigea avec bienveillance le blue. Celui-ci écarquilla les yeux de stupéfaction, puis laissa dériver son regard sur les hommes plus ou moins âgés qui les épiaient. Des femmes aussi, commères  avérées, prenaient un malin plaisir de les dévisager. Au lieu de s’en inquiéter, Reggie se mit à rire à gorge déployée avant de poser un bras autour des épaules de Rachel avec un poil de provocation.

- Leurs regards ne m’effrayent pas. S’ils n’ont rien d’autres à se mettre sous la dent, libre à eux de perdre leur temps à reluquer ceux qui bientôt leur feront sauter la tête.

Tout en discutant, ils atteignirent le balcon où Reggie reprit ses distances avec Rachel, la comédie ayant assez durée. Avec un brin de sérieux, il alla s’adosser à la rambarde, son regard divaguant sur la salle qu’ils venaient de quitter.

- Tu vas donc hériter… Dit-il sobrement. Ma grand-mère se fait vieille elle aussi. Je sens peser le poids de ces vautours autour de moi de plus en plus à mesure que je me rapproche de la succession. Je ne sais pas toi, mais je préférerais parfois revenir en enfance à une époque où nous n’étions digne d’intérêt pour personne de ce monde-là.

Il ne les portait clairement pas dans son cœur. Certains d’entre eux étaient des gens bien. Aisling ou Rachel en étaient la preuve et elles n’étaient pas les seules évidemment. Mais une majorité de chiens cherchaient matière à se ronger l’os. L’argent avait toujours un lien avec ces querelles silencieuses. Les hommes étaient des proies d’affaires et pouvaient être balayés si trop gênants, les femmes étaient bonnes à marier pour agrandir l’héritage et enfanter. En tout cela, Reggie ne se retrouvait nulle part. D’un mouvement de tête vers Rachel, le jeune homme recentra la conversation sur elle.

- Mais parle-moi de toi… Il n’y a pas que tes formes et ton héritage qui ont changé pendant ces cinq longues années. Je suis sûr que tu as des tas de choses intéressantes à me raconter. Par exemple… Il mit une seconde pour réfléchir, les yeux tournés vers le ciel. Les concours ! Tu étais très douée que je m’en souvienne.


(c) Apomenon
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Mer 25 Nov - 17:21   
Dans la mondanité je t'ai rencontré, dans la mondanité je te retrouverai
Flashback, ft. Reginald
Tu retrouvas rapidement le Reginald que tu avais quitté. Si tu manquas de peu de sursauter lorsqu’il imposa un nouveau contact, tu n’en fus pas moins réjouie. Tu posas délicatement ta main gantée sur la sienne, tout en lâchant un soupir amusé.

« Tu ne crains plus rien, dis donc. »

Reginald avait probablement sauvé ta soirée, que tu aurais passé, encore et toujours, à hocher la tête en silence, à rire discrètement, cachée derrière tes manières, et à te conduire en femme objet. Plus le temps passait, et plus la part de Gallienne en toi s’éveillait. Plus tu voyais les problèmes de la société.

Arrivés au balcon, la distance entre vous revint naturellement. Une plaisanterie n’est agréable que lorsqu’elle a une fin. Ironique, quand on y pense, n’est-ce pas ? L’acte du jeune homme t’avait quelques peu embarrassée, tu ne pouvais le nier. Tu t’approchas de la rambarde, et tu profitas de cette discrétion bien méritée pour retirer tes gants, que tu passas au ruban qui te servait de ceinture, pour ne pas être embêtée. Tu te sentais encombrée par tant d’attirails, bien plus que ce qu’il ne te fallait.

Adossé à la rambarde, Reginald répéta ce que tu avais quelques peu dit, sur le trajet. Il semblait étonné, ou plutôt… Tu n’arrivais plus à voir ce qu’il pensait. Il devait en être d’autant pour toi, après tout, tu avais tant appris à te cacher… Tu affichas un léger sourire, quelques peu tristes, tout en posant tes mains sur la rambarde, et le regard se perdant dans la nuit.

« Il semblerait. Je suis née pour cela. »

Ton regard se perdit au contact de la lune. « Il semblerait ». Tu le savais depuis ton plus jeune âge, bien que le sujet n’ait jamais été abordé. Tu pensas à Lydia, aux différences dans votre éducation, à la peine qu’elle devait ressentir d’être aussi lin de toi, si souvent, si longtemps. Tu venais de la congédier sans lui adresser un mot, comme à ton habitude. Une lady ne devait pas faire plus que nécessaire. Cette simple pensée te fit serrer les poings et la mâchoire. Tu aurais aimé tout jeter, laisser tomber et partir, mais tu savais qu’avec les inégalités, tu n’aurais pas eu cette chance de pouvoir vivre comme tu l’entendais… Un minimum. Il valait mieux ça. Tu haussas les épaules.

« Nous…? Tu l’as peut-être été, Reginald, mais moi, j’ai toujours vécu dans le monde des grands, malheureusement. Tu inspiras longuement, avant de terminer. Les seuls moments de répits que j’avais étaient bien les nôtres. »

Tu dévisageas le jeune Ranger, esquissant un léger sourire. Tu clignas plusieurs fois des yeux, avant de retrouver l’obscurité de la nuit. Tu n’arrivais plus à voir l’enfant qu’il avait été, malheureusement. Ce temps semblait bien loin, et il avait changé, probablement plus que toi.

A la demande du récit de ta propre vie, tu n’eus qu’un réflexe : un long soupir, et lever les yeux au ciel. Ta vie, hein… ? Tu ne savais pas par où commencer. Vraiment. Il y avait bien des choses dont tu ne pouvais parler, ton aspiration à rejoindre les malfrats pour changer le monde, celle à te peindre des couleurs des Galliens… Tu te retournas finalement pour faire face à Reginald. L’annonce des concours t’avait quelques peu froissée, mais tu ne l’exprimais que par l’inexpression la plus totale.

« Passer des juniors aux seniors est un peu plus… Compliqué que prévu. L’échec est devenu monnaie courante, maintenant. Enfin… En partie aussi à cause de ma carrière de mannequinat. Mes parents m’ont inscrit à un concours, j’ai été disqualifiée pour… Quelque chose comme « Anomalie physique », pour ne pas dire handicap, et une boîte m’a repéré. Du coup voilà, size ans, et je travaille déjà. De quoi garnir un héritage déjà bien lourd. Enfin… Ca reste mon argent, pour le coup. »

Tu adressas un regard vers la salle, où la foule s’agitait comme à son habitude. Tu vis Lydia passer, courir, jouer et rire avec d’autres jeunes enfants. Un sourire s’esquissa doucement sur tes lèvres. Elle avait au moins la chance d’avoir une enfance normale, elle. Tu aurais pu lui ressembler, si tu n’avais pas eu cette chevelure de neige, et ces pupilles de feu. Mais étrangement, tu n’avais jamais maudit ta maladie. On ne t’en avait jamais laissé l’occasion. Tu regardas Reginald, une seconde, puis trois, puis dix, en silence. Tu détournas le regard brusquement, avec un léger sourire. Il n’y avait pas à dire, cette soirée était à la nostalgie.

« Et toi, les Rangers ? Ça t’a réussi, à ce que je vois. »

Tu cherchais à meubler le silence et le malaise qui commençait à s’installer. Au fond de toi, tu commençais à avoir la crainte qu’il aborde l’un des sujets tabou : la politique. Tu aurais bien du mal à lui cacher ton affiliation avec les Galliens, autant que ton attirance pour les Sealg. Tu ne lui avais jamais menti. Tu aurais pu lui en parler, s’il n’avait pas choisi ce bord-là. Tout aurait été plus simple. Tu avais fait ton choix, et lui le sien, sans parler l’un à l’autre, sans le considérer. Votre amitié serait compromise un jour, tu le savais, mais lui non. Tu te souviendrais probablement de cette soirée dans quelques années. « Eh Reginald, retiens-moi, je vais me donner corps et âme à un homme qu’on n’approuve pas, à une team illégale et mafieuse qui a pour seul but de faire le mal autour de soi, qu’importe si des gens ne souffrent ni même meurent. » Tu ne pouvais décemment pas lui dire ça. Tu ne pouvais ni ne pourrais jamais. Tu aurais dû, pourtant, mais tu ne pouvais pas te tirer une balle dans le pied face à la première part de liberté à laquelle tu avais pu toucher.
(c) Apomenon
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Jeu 26 Nov - 16:44   


Soirée mondaine

Ft. Rara

Chapitre 1

« Je suis née pour cela. » Les mots raisonnaient dans la tête du blue. Étaient-ils nés pour vivre précisément cette vie mondaine ? La question avait le mérite de se poser. Dans son ton, Reggie lisait que Rachel s’était résignée à cette idée. Lui n’en était pas encore là. Sa grand-mère ne l’avait pas élevé en le restreignant sur ses choix. Il avait de lui-même accepté de reprendre un jour l’héritage qui était sien mais avant tout celui de sa famille. Jamais, il n’obligerait ses propres enfants lorsqu’il en aurait de reprendre cette affaire. Ils feraient en temps voulu ce choix et assumeraient les conséquences que cela impliquait en adultes. En revanche, lorsqu’il écoutait Rachel, Reggie percevait la frustration de la demoiselle. Cette vie de luxure, elle ne l’avait pas choisie. Elle s’était imposée à elle dès l’enfance et il ne pouvait imaginer les chaînes qui entravaient son amie au point qu’elle ne pense pas à s’enfuir.

Oui. Fuir comme ses parents l’avaient fait. Tout ça pour quoi ? Devenir des sbires d’une organisation criminelle ? A l’époque, les choses n’étaient pas aussi simples qu’elles l’étaient pour Reggie actuellement. Cependant, le garçon était certain que d’autres solutions auraient pu être trouvées. De fait, il était déçu mais n’en voulait pas à ses parents. Les années avaient mûri l’espoir dans son esprit. L’espoir de pouvoir reformer une famille unie lorsque la Team Sealg aurait été démantelée et que les barreaux de la cage dans laquelle ils s’étaient enfermés se brisent à leur tour. Tout comme il devait exister ce même espoir pour Rachel de trouver le bonheur malgré les regards animaliers des nobles à son égard. Aisling avait su s’élever dans un monde régit par des hommes, pourquoi Rachel ne serait pas capable d’en faire autant ? Cela ne dépendait que d’elle.

« Les seuls moments de répits que j’avais étaient les nôtres. » Il sourit amèrement. Lointaine était l’enfance à présent. Et cette conversation prenait un tournant beaucoup trop mélancolique pour être une escapade joyeuse à cette soirée de festivités. Il en était terminé de la petite Rachel et du petit Reggie discutant de jouets, de voyages imaginaires, de Pokémon ou de domestiques en courant entre les jambes des invités. Cherchant à ramener un peu de gaieté, Reggie avait interrogé son amie sur l’un des sujets qui devait le plus lui tenir à cœur : les concours. Il ne connaissait que trop bien sa passion pour ces spectacles Pokémon dans lesquels elle se livrait corps et âme. Une fois encore, il avait tout faux. Même cette partie de sa vie avait été souillée pour des raisons qui dépassaient Reggie.

- Anomalie physique… Souffla-t-il, éberlué. Qu’est-ce qu’il ne faut entendre comme conneries ?!

Ces termes étaient peu nobles de sa part, toutefois ils étaient accompagnés de sa franchise et d’un ton plus que naturel lié à sa surprise. Comment des juges avaient pu disqualifier une personne sur son physique ? Le Ranger ne partageait en rien ce postulat qui entrait en contradiction avec ses propres convictions. Quitte à l’empêcher de concourir, ils auraient dû le faire dès le début et le spécifier dans leur règlement… Il n’y avait aucun sens si ce n’est de la discrimination à cette décision. Aussi aurait-il bien demandé à Rachel si elle avait fondé une procédure à l’encontre de ce jury pour rétablir l’équité à laquelle elle avait droit, sauf que la jeune femme était déjà passée à autre chose. Son « mal » s’était mué en « bien ». Des gens plus malins que d’autres avaient su faire une force de cette différence et Reggie ne pouvait qu’approuver leur choix en matière de mannequin.

- Ne les laisse pas diriger ton alimentation, il serait dommage que cette silhouette gracile se brise à notre prochaine étreinte.

Pas évident il était de ramener de la joie après cette discussion lourde mais nécessaire au garçon afin qu’il comprenne qui était devenu la femme florissante devant lui. Cette dernière planta son regard sur lui. Des flammes dansantes autour de la prunelle de ses yeux. Captivantes. Hypnotisantes. Déroutantes. Il aurait pu l’empêcher d’entrer dans le sien. Il aurait pu mais il la laissa faire jusqu’à ce que le contact se rompt, devenu insoutenable pour la jeune femme. Lui, l’observait encore en silence. Elle n’avait pu cacher son sourire passager et même si elle l’interrogeait, il ne la quittait pas de son unique œil inquisiteur. Finalement, avant qu’un silence trop pesant ne se réinstalle, il quitta la rambarde pour prendre place au centre du balcon. Il écarta en grand les bras, se donnant ainsi en spectacle.

- Tu n’as pas idée ! Je me sens un homme nouveau. Ponctua-t-il d’une démonstration manlyesque de sa musculature. Il se prit à en rire et pointa l’objet sur son visage qui trahissait aussi de ses échecs. Premier jour chez les Rangers. Expliqua-t-il. Les autres apprentis n’en ont jamais vu la couleur. Tu pourras te vanter auprès de ces braves Rangers que tu as connu Reggie « le borgne » avant qu’il ne perde sa face et leur dire que j’étais déjà un phénomène avant cela. Marquant une courte pause, il fit claquer sa botte pour reprendre. Il y a eu des hauts et des bas. Être loin de mes proches n’a pas été facile tous les jours. On finit par s’y faire et ne se concentrer que sur l’essentiel, autrement dit étudier encore et encore pour être capable d’affronter le terrain. Puis le premier jour de terrain arrive et on a beau être théoriquement prêt, on se confronte à de nombreuses difficultés. Un Pokémon partenaire, un tuteur, des Pokémon sauvages, un environnement parfois hostile, les capacités de notre propre corps qui ne suivent pas toujours. Mais la dynamique dans laquelle on est nous fait vite oublier toute notion du temps et on finit par obtenir son diplôme, alors que la veille nous étions encore ce gamin qui rêvait simplement d’être Ranger.

Le passage de son diplôme s’était tellement inscrit dans la continuité de ses activités, qu’il avait encore du mal à réaliser qu’il était officiellement un Ranger à part entière. Même ce retour à la vie qu’il menait auparavant avait quelque chose d’irréaliste à son œil. C’était peut-être pour ça qu’il se sentait tant en décalage avec les autres nobles. Rachel était le lien entre le passé et ce présent. Elle lui faisait sentir combien l’eau avait pu couler sous le pont Leviator. Incapable de tenir en place, il fonça sur la rambarde, la grimpant en une seconde pour capter l’air frais de la nuit et s’en emplir pleinement les poumons. Le précipice à un pas donnait sur un jardin traditionnel une poignée de mètres plus bas. Il fit pivoter ses talons de la même façon qu’il les avait tournés lorsqu’il avait failli percuter Rachel, mais cette fois-ci il lui tendait une main.

- Je t’aide à monter ?


(c) Apomenon
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Invité
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Jeu 26 Nov - 18:03   
Dans la mondanité je t'ai rencontré, dans la mondanité je te retrouverai
Flashback, ft. Reginald
La discussion avec Reginald était légèrement à sens unique. Tu ne parlais que de toi, comme il te l’avait demandé. C’était là des choses à rattraper, n’est-ce pas ? Chacun son tour, exprimer la vie de ces cinq dernières années. Il n’avait pas pensé en mal de te questionner dessus, mais il s’avérait que ta vie n’avait pas été si calme et si joyeuse en cinq ans, malheureusement. Quant à l’évocation du mannequinat, Reginald fit une remarque qui te fit sourire. Tu haussas légèrement les épaules avant de lui répondre :

« Avant d’être leur chose, je suis celle de ma famille. Ils ne laisseront pas faire. »

Il en vint au tour de Reginald de s’exprimer sur ces quelques années passées loin de toi. Il se donna en spectacle, tel un orateur à une foule, un politique face à ses électeurs. Reginald avait toujours eu ce charisme qui te laissait croire qu’il deviendrait un homme bien plus grand que tous les nobles par ici. Bien plus que toi tu n’aurais pu l’être… Si tu avais été un homme… Cette pensée t’arracha une légère grimace. Putain de monde sexiste.

Ainsi, Reginald commença par raconter son aventure qui lui valu son œil… Enfin… Il indiqua juste que c’était là le souvenir de son premier jour. Une entrée en scène fracassante, mais qui ne t’étonna pas de lui. Il avait l’air passionné par ses propres paroles… Et dire que tu avais songé un jour, de rejoindre les Rangers… Si tu n’avais pas eu cette obligation familiale, et si tu n’étais pas l’héritière. Abîmer ton si joli minois aurait été la pire des choses… Mais c’était ce que tu faisais maintenant, secrètement.

Ton ami d’enfance était encore débordant d’énergie. Cela se voyait vraiment. Tel un oiseau de proie, il passa du sol à la rambade avec une aisance que tu aurais voulu acquérir, si tu avais pu. Il te tendait la main, alors que tu avais du mal à réaliser combien le temps avait passé. Tu adressas un bref regard à l’intérieur, avant de décliner respectueusement d’un geste de la tête.

« Sans façon, merci. »

Par principe, et peut-être par instinct, tu te mis à marcher lentement en longeant la rambarde. Tu avais déjà fait assez d’écart pour la soirée, et celle-ci serait perçue de trop. Tu laissas quelques secondes de silence.

« J’avais songé, il y a longtemps, à en faire de même, tu sais. Rejoindre les Rangers, voyager… Tout ça… Mais mes parents ont toujours refusé. Et … Tu connais la suite. La coordination, le concours de beauté… Le mannequinat... »

Tu t’arrêtas un instant. Quoi ? Les Galliens ? Les Sealg ? Tu avais failli en parler, à l’instant, tu le savais. Tu faisais trop confiance à Reginald. Tu devais te méfier, et plus encore, tu devrais le signaler à Steves, tout simplement. Savoir qu’un Ranger traînait à Pryderi n’était pas anodin. Il te remercierait certainement. Tu esquissas un léger sourire.

« Lors d’une sortie à Pryderi, j’ai fait la rencontre d’un jeune homme… Mes parents ne l’approuveront jamais, j’en suis certaine… Mais je l’apprécie beaucoup… Il est Gallien… Alors y’a vraiment aucune chance mais… ‘Fin voilà. Je l’aime, c’est tout. Mais y’aucune chance. Ni de mon côté, ni du sien… Il est… Très occupé… ? »

Ta voix était emprunt à la peine qui t’habitait. La situation était assez complexe à gérer, et tu étais certaine que ton amour était à sens unique. Quoi de plus normal, tu étais une jeune femme qui découvrait le monde extérieur, qui avait fait des rencontres, qui était mise face à des sentiments d’adolescents, et qui en plus, découvrait que le monde dans lequel elle avait été élevée n’était pas le vrai monde, et qu’une autre manière de penser était possible.

En l’absence de Reginald, Steves avait été un peu son remplaçant. Tu avais fait toutes les conneries du monde avec lui, de fumer et boire à toucher à l’illégalité, à la débauche et la violence et étrangement, tu avais apprécié. Le facteur amour, certainement, mais tu avais apprécié, c’était la vérité. Tu étais loin d’être l’enfant sage que tu avais été, et tu étais certaine qu’avec Reginald, rien de tout cela ne se serait passé. Tu serai restée ignorante et une simple femme objet… Alors, d’un côté, heureusement qu’il était parti, même s’il avait l’air de s’être lui aussi éloigné de la part Légatienne qui résidait en lui.
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Jeu 26 Nov - 19:40   


Soirée mondaine

Ft. Rara

Chapitre 1

Reginald aurait dû voir venir que Rachel déclinerait poliment son invitation. Il ne s’en offusqua pas et sourit tout en la suivant le long du balcon depuis son perchoir. Elle était devenue une femme convoitée donc importante en un sens. Les pitreries du garçon n’avaient plus les mêmes effets qu’enfant, bien qu’autrefois il ne se serait risqué à grimper de la sorte. Il aurait été repris par Aisling s’il n’était pas tombé avant. L’entraînement Ranger avait cela de bon qu’il ne se sentait plus en terrain hostile qu’entourés de Pokémon qui l’étaient. Autrement, les environnements étaient ses alliés. Cela faisait partie de son travail de pouvoir se mouvoir le plus rapidement possible dans un lieu quel qu’il soit.

Parler de sa vocation réveille de nouveaux souvenirs douloureux à Rachel. Reggie n’avait jamais eu vent de ses intentions de rejoindre les Rangers lorsqu’ils étaient enfants. Il se sentit coupable de lui avoir rabâché sans cesse qu’il en deviendrait un, alors qu’elle aurait aimé aussi entreprendre ce voyage mais était bridée par sa famille. C’était vraiment injuste… mais il n’était ni trop tôt ni trop tard pour rattraper ça.

- Ta famille n’a aucun droit sur ta vie. La formation des Rangers démarre à seize ans et devines quoi ? Tu as seize ans ! Il suffirait que tu me suives dès ce soir pour que je te conduise demain à l’ambassade du Trident de Mhairi.

Pour cette formation, elle n’avait besoin de rien de plus que sa tête et sa volonté. Au centre, ils lui fourniraient des vêtements, une chambre et le nécessaire de vie quotidienne. Le problème serait plutôt d’expliquer à ses parents pourquoi elle était partie. Ils seraient capables de revenir la chercher, mais les Rangers ne se laisseraient pas faire et si elle souhaitait vraiment rester, elle resterait.

- A aucun moment, tu n’es forcée de vivre cette vie-là Ajouta-t-il sans une once de plaisanterie dans la voix.

Mais les choses étaient peut-être plus complexes qu’elles n’y paraissaient. Rachel aborda le sujet d’un homme qu’elle avait rencontré et qui lui plaisait. Quoi de plus noble que l’amour ? Son appartenance au nouveau groupe en vogue, les galliens, rendait le sujet épineux. Reggie voyait déjà se profiler un remake de « Rodriguo et Huguette » où notre pauvre Rachel serait contrainte de choisir entre amour et devoir. Il fallait être idiot pour ne pas comprendre que la fille de porcelaine n’était pas heureuse dans cette vie. L’argent ne faisait pas le bonheur, le mannequinat non plus. Les concours étaient truqués par des personnes scrupuleuses et la société imposait son mode de vie à Rachel.

- Tu n’es pas heureuse Rachel… Conclue oralement Reggie. Si tu aimes ce garçon, qu’il soit gallien ou pas importe peu. Tu devrais être libre de tes choix et non accepter d’être le pantin des Hirschwald. Il sauta de son promontoire et lui prit une main entre les siennes. Pardonne mon insolence. Je préfère qu’il n’y ait pas de mensonges entre nous et te dire ce que je pense, même si cela doit t’éloigner de moi. Si je me trompe et que ce rôle de femme objet qui t’ait imposé te plaît, dis-le moi et je n’essaierais pas plus longtemps de te convaincre de le quitter.

Reggie n’avait rien à y gagner de voir Rachel accepter son aide. Il la lui offrait par amitié afin de la voir sourire et vivre pleinement sans qu’il ait besoin d’être présent pour casser des codes auxquels tout le monde se pliait sans discuter. Elle avait là l’occasion de choisir une vie différente.

- Si tu t’inquiètes des personnes qui pourraient tenter de te rattraper, crois-moi qu’il existe toujours un moyen de leur échapper.


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Jeu 26 Nov - 21:26   
Dans la mondanité je t'ai rencontré, dans la mondanité je te retrouverai
Flashback, ft. Reginald
Face à tes paroles, la seule réaction de Reginald fut de raviver ses souvenirs. Certes, il te tendit une main probablement bienveillante, mais tu le repris d’un simple regard indifférent. Tu continuas sur ta lancée sans même ne lui apporter une réponse : tu ne pouvais pas, tout simplement. Et même si tu en avais la possibilité maintenant, c’était trop tard, tu avais fait ton choix, et décider de rejoindre les ennemis de ton amour n’était pas une possibilité.

Mais Reginald profita de ton sujet pour revenir à la charge, chose que tu n’acceptas pas cette fois. Lorsqu’il te prit la main, tu te dégageas délicatement, sans trop le brusquer. Vous n’étiez pas dans le même monde. Tu adressas un regard vers la salle, avant de lui répondre :

« Je laisse cette chance à Lydia. J’ai choisi ma voie. La coordination. Il n’y a pas de place pour moi chez les Rangers. Du moins, il n’y en a plus. Ce n’était qu’un rêve d’enfant. »

Tu dépassas Reginald pour continuer à marcher un peu. Tu réfléchissais, certes, mais ce n’était pas tout. Tu tenais beaucoup à l’amitié de Reginald, et tu avais tes raisons de refuser une telle offre, mais la plus importante ne pouvait être révélée.

« Personne n’a de droit sur ma vie, effectivement. Et ce n’est pas ce que les Légatiens nous apprennent, Reginald. Tu as changé. Ils t’ont changé. Et tu ferais bien de modérer tes propos si tu ne veux pas qu’ils te tournent le dos. »

Tu t’arrêtas, avant de te retourner lentement, tu fixas le sol, puis les yeux de Reginald. Tu étais sérieuse. Et même si tu hésitais sur la manière dont tu voulais aborder le sujet, tu devais le faire, quelqu’un devait être au courant.

« Je ne suis pas heureuse, je te l’accorde. Mais j’ai choisi ma manière de l’être. En gardant ma famille auprès de moi. Reginald… »

Tu inspiras longuement, tu baissas les yeux, tout en massant lentement tes phalanges. Avouer ce genre de chose à quelqu’un qui pense nous connaître n’était pas chose aisée. Il serait le premier, et certainement le dernier à le savoir. Lorsque ton regard se releva vers lui, tu terminas :

« … J’ai rejoint le parti Gallien. Personne ne le sait… Pas même Père, ni Mère… Ni Lydia. Personne. Et personne ne doit jamais savoir. »

Tu affichas un léger sourire triste. La tristesse de devoir mentir à ta propre famille pour gagner un peu de mou et de liberté. Ils te croyaient toujours Légatienne pure, une femme modérée avec quelques droits, quelques libertés, mais qui jamais ne s’adonnerait à la débauche comme un simple Gallien extrémiste. Ils ne comprendraient jamais, de toute façon.

« Je te fais confiance, Reginald... Ce sera notre secret. D’accord ? »
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Jeu 26 Nov - 23:41   


Soirée mondaine

Ft. Rara

Chapitre 1

Rachel s’extirpa, aussi bien des mains de Reggie que de sa proposition. Le garçon restait pantois devant la réaction inattendue de la demoiselle. Il ne la comprenait pas, tout simplement. Comment pouvait-elle reléguer ses rêves de liberté à sa sœur ? Cela n’avait pas de sens pour lui. Cela en avait encore moins lorsqu’il entendait Rachel se dévaloriser, car c’était ainsi qu’il interprétait son refus de penser avoir une place chez les Rangers. La coordination et le secourisme n’avaient rien de contradictoire, une pratique pouvait très bien se réaliser en parallèle de l’autre. Et d’une certaine façon, Reggie voyait encore en Rachel une enfant incapable de saisir l’opportunité qui se présentait à elle.

Il la laissa continuer, peu aguiché par le premier volet de ce qu’il avait entendu. La seconde partie ne l’enchanta pas non plus. Pris à partie, il se sentait insulté par la manière dont Rachel lui parlait. Virulente, elle lui assénait des coups sans se rendre compte qu’elle continuait de dévaler la mauvaise pente. Aucun de ses amis ne l’appelait Reginald en dehors de Rachel. Pourtant, même en sachant cela, le garçon avait du mal à ne pas entendre son prénom comme une lame qu’elle essayait de retourner contre lui. Lui… Son ami qui avait voulu l’aider.

Heureusement qu’elle se ravisa de poursuivre sur cette lancée. Reggie avait arrêté depuis un moment de parler, gardant silencieusement ses remarques pour plus tard. En attendant, il était posté bras croisés devant elle et ne la quittait sous aucun prétexte des yeux, examinant chacune de ses paroles minutieusement. Ce n’était pas tant de la colère qui le parcourait que de la pitié. Une pitié pour cette fille qui s’était égarée en chemin, préférant une famille pour laquelle elle ne représentait rien de plus qu’un trophée plutôt que de choisir son bien-être. Alors oui, elle avait peut-être décidé de son sort. Mais ce sort était d’une tristesse blafarde à l’image de sa détentrice.

Elle en vint finalement à ce qu’elle avait sur le cœur, ce qu’elle gardait pour elle depuis trop longtemps et qui devait ressurgir. Ce ne fut à l’œil de Reggie que la suite logique des paroles qu’elle avait eu précédemment au sujet de ce garçon gallien. Nullement choqué, il l’écouta terminer alors qu’elle lui paraissait paniquée par une situation qui la dépassait.

- Rachel… Il n’y a pas besoin que ce soit un secret pour que je le garde pour moi. Je suis ton ami, en aucun cas je ne chercherais à te faire du mal.

Il décroisa lentement les bras pour passer une main dans ses cheveux, creusant les mots qui seraient les plus appropriés et les moins à même de blesser la jeune femme.

- Les Rangers ne sont en rien incompatibles avec ta vocation de coordinatrice ou même de mannequin. Nombre d’entre eux cumulent les travaux et ça ne les rend pas pour autant moins efficaces. Il leva une main comme pour la stopper si elle souhaitait intervenir. Je sais, ce n’était qu’un rêve d’enfant.

Son regard avec cette pointe de bienveillance à l’égard de Rachel, malgré la peine qu’elle lui avait infligé.

- Ne grandis pas trop vite, Rachel.

Il laissa un blanc, incapable de trouver des mots appropriés pour exprimer ce qu’il ressentait. C’est en lui tournant le dos, yeux rivés vers le ciel qu’il trouva les mots.

- J’ai la chance d’être un homme. J’en ai conscience. Et c’est ce qui me permet d’être aussi effronté selon les normes légatiennes. Aucun noble n’oserait me froisser pour ce que représente mon héritage et les marchés commerciaux qui l’accompagnent. A dire vrai, je n’ai que faire de ce qu’ils pensent et je te l’ai déjà dit, il me semble. La noblesse n’a rien de mal dans son fond, c’est ce que les gens qui nous entourent en font qui la pervertie et il nous appartient de la faire évoluer. En ce sens, j’entends que tu puisses te tourner vers ce parti novateur et… j’approuve certaines de leurs idées. J’aurais néanmoins apprécié que cette nouvelle façon de penser t’ouvre les yeux sur ta condition et t’aide à t’en défaire. Le jardin sous le clair de lune n’était pas une vision si terrible en comparaison des étoiles froides et lointaines. Je suis… Mon cœur se meurt de te voir ainsi. J’aurais aimé que cela se déroule en de meilleures conditions. Tu es encore jeune, la vie est devant toi alors j’ose espérer que tu ne la gâcheras pas pour une histoire de traditions familiales.

Il se tourna vers elle, prit sa main pour la ixième fois de la soirée et se pencha pour y déposer un doux baiser.

- Je n’ai malheureusement rien de plus à t’offrir. Si tu me le permets, je retourne auprès de ces exécrables convives. A moins… que tu ne daignes m’accorder une danse en souvenir du bon vieux temps ?


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Ven 27 Nov - 11:58   
Dans la mondanité je t'ai rencontré, dans la mondanité je te retrouverai
Flashback, ft. Reginald
A ton soulagement, Reginald affirma qu’il ne dirait rien. Qu’il n’y avait pas besoin que ce soit un secret pour qu’il n’en parle pas, mais tu ne savais pas à qui te fier, même concernant les personnes les plus proches de toi. Mais aussitôt fus-tu plus détendue, qu’il revint sur ce que tu venais de dire. Mais avant que tu ne puisses lui rétorquer quoi que ce soit, il rectifia le tir en affirmant qu’il savait que ce n’était qu’un rêve d’enfant.

« Alors n’en parle pas. »

Tu croisas les bras avant de faire quelques pas de plus. La discussion devenait lentement agaçante. A sa remarque, tu ne lui adressas qu’un regard, avant de continuer à faire les cents pas. Il disgressa sur sa condition et ses avis. Alors qu’il avait les yeux rivés sur les étoiles, tu revins lentement dans ta marche répétitive. Tu sentais que la discussion touchait à sa fin, et tu avais raison.

Reginald te prit la main, et avant que tu ne puisses réagir, il y déposa un baiser. Voilà chose faite, il signait la fin de cette conversation. Et alors qu’il ajouta des mots à ses gestes, tu lui soufflas :

« Je n’ai plus le temps pour ces futilités. Je dois saluer quelques personnes importantes. »

Sur ces mots amers, tu le dépassas lentement. Tu t’arrêtas un court instant, le temps de glisser :

« Tu aurais certainement que je tombe amoureuse de toi. Tout aurait été plus simple. Tu aurais été approuvé, j'aurais rejoint les Rangers et j'aurai eu l'égard que je mérite en tant que femme. Mais ce n'est pas ce qui est arrivé... Tu te doutes certainement de pourquoi... »

Sur tes derniers mots, tu repris ta marche, vers l’intérieur cette fois. Rejoindre la foule, la richesse et des visages sans expression. Tu remis tes gants pour correspondre aux normes sociales qui t’étaient assignées. Tu savais pertinemment que ce moment de retrouvailles n’avait pas été une bonne idée, autant que la suite ne serait pas aussi délicieuse. Bien au contraire.

Alors que tu rejoignais la salle, tu te mis à penser. Ton introduction à la jeunesse noble, comme tu t’étais si rapidement lié à Reginald, si naturellement, délicatement poussée par des mains adultes… Ce n’était pas un hasard. Mais rien n’était arrivé. Tu ajustas tes gants, et tu repris le léger sourire de façade que tu arborais tant. Tu commenças lentement à te présenter aux têtes nobles importantes, t’excusant de cette absence trop longue. Lydia tenta bien de capter ton attention, mais tu l’ignoras simplement, comme si elle n’existait juste… Pas. Et face à tes parents, ce fut le même résultat : ils te rejoignirent et sommèrent l’enfant d’aller jouer ailleurs. Une famille bien hypocrite envers son enfant, l’ombre cachée derrière un projet qui la dépassait. Et pourtant, personne ne voulait que Lydia ne disparaisse : tu l’aimais, et tes parents aussi. Vous n’aviez juste ni le temps, ni le guide, pour lui montrer. Tu plaçais des espoirs en elle. Tout simplement.

Finalement, après quelques longues minutes à saluer ceux que tu n'avais pas eu le temps de croiser, tu fus amenée à rejoindre les musiciens. Arceus seul savait combien tu détestais cela, mais qu'importe, il fallait le faire, alors tu le faisais. La musique s'arrêta ainsi naturellement, pour laisser les musiciens entamer un tout autre morceau, plus calme, plus mélodieux. Ils n'étaient là que pour t'accompagner... Prenant une grande inspiration, tu entamas la chanson en même temps que les premières notes tombèrent sur le silence.

Et pendant pratiquement trois minutes, tu monopolisas la soirée, la musique, et l'attention. Beaucoup écoutaient comme si leurs oreilles entendaient le doux son de la mélodie d'une sirène. Et trois minutes plus tard, lorsque le silence retomba, ils n'étaient plus qu'une foule à tes yeux, qui applaudirent en choeur pour féliciter une telle prouesse... Qui n'était que le quotidien pour toi, tant aux concours qu'en privé. Tu étais l'apogée de la jeune femme, encore pure, qui se présentait au monde.

HRP :
Lien vers la musique, juste ici.
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Ven 27 Nov - 12:41   


Soirée mondaine

Ft. Rara

Chapitre 1

Reggie avait fait son possible pour se montrer bon et compréhensif envers Rachel malgré leurs désaccords. La demoiselle le remercia avec condescendance. Une manière honnête de lui dire qu’elle n’avait plus rien à traiter avec lui. Celui qui aurait dû être son rayon de soleil dans cette soirée terne était devenu l’équivalent d’un de ces prétendants arrogants et non dignes d’intérêts présent dans la pièce juxtaposée. Reggie n’en revenait pas de la façon dont Rachel avait changé… et pas en bien. Elle était devenue à peu près tout ce qu’ils détestaient dans la noblesse. L’une des leurs, se dit-il intérieurement avec tristesse en se remémorant la gamine qu’il avait connu.

La demoiselle de porcelaine n’en avait pas fini de remettre les pendules à l’heure. Elle le convia à se questionner en lui lâchant quelques paroles déroutantes sur l’évolution de sa condition si Reggie ne s’en était pas allé chez les Rangers. Ces remarques le blessèrent. Non pas parce qu’elles étaient empreintes de vérité, mais parce qu’il n’y avait rien de vrai là-dedans. Désormais, elle le voyait comme l’un des rapaces qui lui tournait autour pour son héritage, alors que lui n’en avait que faire. Il était même hésitant à renoncer au sien pour se consacrer uniquement à ce qu’il appréciait dans la vie, autrement dit les Pokémon. Son héritage représentait juste ce que sa famille avait accumulé et il l’entretiendrait par principe si cela ne devait pas le contraindre et devenir trop pesant sur le reste de la charge qu’il avait sur les épaules.

Ensuite, faire le lien entre son départ et l’évolution de Rachel n’avait pas de sens à ses yeux. Il le lui avait déjà répété, rien ne l’empêchait de partir aujourd’hui pour entamer cette nouvelle vie dont elle rêvait. Qu’elle s’obstine sur la voie obscure de sa famille était une source d’incompréhension du garçon. Elle pouvait se définir en tant que gallienne, Reggie voyait en elle la légatienne convaincue qu’elle était devenue.

Il n’essaya pas de la retenir ni ne lui répondit. Il se contenta d’attendre, cloîtré dans le silence, sur le balcon qu’elle s’en aille. Les mots avaient une portée plus grande que les actes. Les blessures qu’ils infligeaient étaient plus profondes et complexes à refermer. Le temps de digérer ces informations absurdes, elle était partie. Dans un réflexe soudain, il se retourna et pénétra la salle par laquelle elle s’était éclipsée.

- Rach…

- Ah ! Reginald, nous te cherchions.

- Grand-mère ? De quoi s’agit-il ?

Son regard parcourut la pièce mais son amie avait déjà disparu depuis longtemps. Il se reconcentra sur Aisling et les personnes qui venaient dans sa direction.

- Nous échangions à ton propos et je disais à ces messieurs tes talents de dresseur.

- Oui, nous apprécierions une démonstration de ces « talents », si vous le permettez.

- A moins que vous ne soyez trop occupé ? Ajouta l’un d’eux qui avait remarqué sa distraction.

Reggie sourit en redressant son dos droit.

- Bien sûr que non. Je vous suis.


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Sam 28 Nov - 0:26   
Dans la mondanité je t'ai rencontré, dans la mondanité je te retrouverai
Flashback, ft. Reginald
Au terme de ta petite intervention musicale, tu retournas rejoindre la foule et y passer le reste de ta soirée. Tu ne croisas pas Reginald du reste de la soirée, et c'était probablement pour le mieux. Tu parlas longuement avec certaines personnes, tu fis façade une bonne centaine de fois et tu laissas couler le reste de la soirée.

...

Tu reposas lentement la photo dans la boîte à laquelle elle appartenait. Cela faisait déjà cinq longues années. Tu avais l'impression que cela faisait une éternité. Certes, tu avais vu et croisé Reginald aux soirées suivantes, mais vous vous étiez simplement ignoré, ou échangé quelques mots polis. Vous ne parliez plus de tout ceci ensemble.

Et le temps avait passé... Ce que tu pensais à cette époque s'était renforcé, et ton amitié avec Reginald semblait compromise, bien qu'en bon état pour le moment. Il saurait certainement la vérité un jour.

Tu reposas ta boîte sur ton étagère, et tu laissas tes mains parcourir les gravures de sa surface. Le sentiment que tu ressentait était étrange. La présence de Reginald te manquait. C'était certain. Et tes parents n'avaient pas arrangés les choses, ils avaient envenimé votre relation en implicitant que leur but premier était de vous rapprocher pour unir les richesses de deux grandes familles nobles. Encore aujourd'hui, ils te le répétaient un peu, mais qu'importe. Qu'ils te cherchent un parti pendant que tu vivais ta vie. D'ici là, le monde aurait changé, et tu en serais l'impératrice ultime. Ou du moins... De ton organisation. Tu avais désormais un but, Reginald t'avait ouvert les yeux, probablement dans le mauvais sens. Tu voulais être à la tête des Sealg, mener tes opérations, posséder les richesses des Hischwald et l'entreprise de mannequinat. Ainsi tu t'imposerai au monde comme une femme forte, sûre et puissante. Personne n'oserait plus t'affronter.


RP terminé pour Rachel ~
(c) Apomenon
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Sam 28 Nov - 0:32   
RP terminé pour Reggie. J'ai oublié de lancer mon dé de fouilles ! (Merci Rara de me le rappeler et désolé le staff love u heart 2 red heart pink heart golden heart )
Professeur Chardon
Professeur Chardon
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Sam 28 Nov - 0:32   
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Sam 28 Nov - 0:34   
Haha, same, j'ai oublié (comme d'hab quoi mdrrrr)
Désolé ~ :c
Professeur Chardon
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Professeur Chardon
Highlands
Sam 28 Nov - 0:34   
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