LeCreuset Chiel

Histoire

Dans son enfance, Chiel était un enfant tout à fait respectable. Obéissant, silencieux, discipliné, le petit garçon rêvé d'une famille stricte. Il admirait son père plus que tout, cet homme droit, fort et charismatique. Alors, il faisait tout son possible pour lui plaire. On était très fier de lui, qui ne le serait pas d'un enfant aussi sage?

Bien entendu, le petit garçon aimait sa mère aussi. Si douce, si gentille et si belle. Il la regardait souvent se maquiller et parfois, il se disait qu'en grandissant, il voudrait être aussi belle. C'est pourquoi, il lui arrivait parfois, en secret, de fouiller les tiroirs de sa mère pour jouer à se déguiser. C'était son jeu préféré, bien entendu, il savait qu'il n'avait pas le droit d'être dans la chambre de ses parents. Alors il s'assurait toujours d'être seul à la maison. Ce qui n'était pas bien dur puisque ses parents étaient rarement à la maison en soirée. Parfois, son petit frère le rejoignait, ensemble ils jouaient à la papa et la maman, les peluches servant d'enfants. Pour jeune Chiel, c'était tout à fait innocent, alors même s'il savait qu'être dans la chambre était interdit, il ne pensait pas que ça pouvait être si grave.

Pourtant, vint ensuite l'un de ses plus grands traumatise d'enfance. Une nuit fatidique où ses parents sont rentrer beaucoup plus tôt qu'il ne l'avait prévu. Chiel n'avait pas eut le temps d'enlever complètement le maquillage lorsque son père mit les pieds dans la chambre. Il n'oubliera jamais ce regard froid et impitoyable. Ces hurlements de rage et ces insultes. Chiel ne comprit pas. Pourtant, il voulait obéir à cette voix autoritaire qui lui demandait de retirer ce qu'il portait. Il ne comprenait pas qu'on ne l'ait pas laisser le temps de le faire de lui-même. Chiel s'est fait déshabiller de force, brusquement, il a crier en retour, il ne voulait pas que son père n'abîme la robe de sa chère et si belle mère. Son père le lui reprocha. Il n'avait pas le droit de le répondre sur ce ton. Chiel s'est replié sur lui-même, bras sur son torse nu, alors que son père s'est diriger d'un pas lourd vers sa chambre. Il voulut lui crier d'arrêter, mais sa gorge se noua. Alors, il dût se contenter d'observer son père avec effrois, mettre la chambre sens dessus dessous, détruire ses jouets, vider ses commodes et jeter ses vêtements négligemment au sol. Après tout, sa perversion devait venir de quelque part, non? Pourtant, il n'avait rien à cacher. La dernière chose qu'il se souvint, avant de renfermer ce souvenir à jamais, est la main de sa mère qui s'est poser délicatement sur son épaule. De ses larmes qui se sont faites essuyer, pour finir sur un "Voyons, Chiel. Les hommes ne pleurent pas".

Après cet épisode, l'ambiance de la maison ne fut plus jamais la même. Le père ne lui adressait plus le moindre regard. La mère lui adressait un sourire constamment désolé. Son frère? Ils n'osaient plus parler l'un à l'autre. Dans sa petite tête, Chiel s'est dit qu'il devait avoir fait quelque chose d'extrêmement mal. Qu'il devait se racheter. Alors, il a redoublé d'efforts pour gagner les faveurs de son père. Il surveillait d'autant plus sa posture, le choix de ses mots, ses habits. Il prit un masque de maturité, quitte à se priver d'être enfant. Il ne se fie plus d'amis à l'école, se consacrant totalement à ses études. Son père ne daignait même pas de jeter un oeil à ses notes. Sa seule consolation fut les félicitations de sa mère.

Ses parents, chaque année, pour célébrer leur mariage, voyage. Chiel eut toujours rêvé de sortir du pays lui aussi. Il s'est privé cette pensée, au vue de cette tension constante avec son père. Jamais il n'oserait lui demander de pouvoir venir lui aussi. C'est à ses quatorze ans qu'il fit la rencontre du plumeline qui deviendra son plus fidèle confident. La forme pom-pom est après tout connue pour sentir lorsqu'une personne n'a pas le moral. La cervelle d'oiseau s'est rapidement mis en tête qu'il était important que l'enfant de sa maîtresse retrouve le sourire. Si Chiel au départ voulait le repousser pour se donner cette image de jeune homme qui n'a besoin de personne, il dût bien rapidement admettre que ça lui faisait du bien de regarder ses danses ridicules.

Si tout ce temps, depuis ses 8 ans, il avait tenté de devenir le meilleur fils qu'il le pouvait. Cela n'avait apparemment pas été assez aux yeux de son géniteur. Lui qui voyait son père comme son héros. Comme l'homme à qui il voulait ressembler lorsqu'il serait grand. Le patron auquel il voulait succéder à la tête de sa compagnie. À ses 16 ans, il sut que tous ses efforts avaient été en vain. Les paroles qu'il entendit de la bouche de son père, alors qu'il surprit une conversation, le marqueront pour toujours: "Je ne laisserais jamais une petite pédale comme lui n'y mette les pieds". Une boule de haine grandissait en lui. Une frustration énorme lui brûlait les lèvres. Et pourtant, il l'eut ravalé. Peut-être par fierté, peut-être pour se préserver. Pour autant, il laissera cette frustration s'échapé peu à peu dans ses gestes catharsis. L'image de son père s'était définitivement brisé. Lui qui voulait devenir comme lui, maintenant il voulait l'éviter à tout prix. Son père critiquait sa féminité? Alors, il l'embrassera. Au Darkrai les couleurs ternes. Dorénavant, il portera les vêtements les plus criards. Quitte à aller dans la section pour femme s'il ne trouvait pas ce dont il avait besoin. On critiquait son père pour laisser son propre fils agir de la sorte, mais il ne laisserait plus quiconque dicter de ce qu'il doit être.

L'atmosphère se fit d'autant plus lourde dans la demeure. Chiel s'en moquait totalement. Il esquivait son père dans un rire chaque fois qu'il le provoquait de trop. Il savait que son père cherchait à garder bonne figure, ça avait fait toute une histoire dans le quartier lorsqu'il avait hurlé il y a de cela déjà 10 ans. Puis, son père savait très bien que Chiel était une balance. Qu'au moindre coup, Chiel le rapporterait. Trainerait son nom dans la boue. Il n'attendait que ça. Provocation, sarcasme, impudence, Chiel eut tout essayé. Il était ravi de voir son père autant bouillonner de rage. Dans cette histoire cependant, Chiel avait totalement mis de côté son propre frère. Qui devait sans cesse subir leur dispute, leur tension, l'atmosphère pénible de la maison. Malgré cela, il respectait son grand frère. Voir, l'admirait de le voir aussi brave. Stupide dans ses actions, mais brave au vu de son assurance lorsqu'il les entreprenait.

C'est dans ses actions irréfléchies dans le seul but de narguer son père qu'il y perdra sa virginité, avec un homme. Cela ne faisait pas partie de l'équation. Ils étaient tous les deux sous l'emprise de l'alcool et une chose en avait entraîné une autre. Chiel eut peur. Les mots de son père eut-il un fond de vérité? Ses aventures par la suite avec des femmes le rassureront quelque peu. En plus de lui faire se rendre compte qu'en soit, les coucheries avec les femmes tout comme avec les hommes étaient tout aussi agréable.

pour son petit frère, ça avait finit par être de trop. Il déménagera la veille de sa majorité. Il le fit en cachette, bien que Chiel en ait eu vent par mégarde. Il l'y aidait. Le jeune homme n'avait que bien comprirent qu'il avait fait preuve d'égoïsme. Il s'est laissé aveugler par sa frustration et en est venu à oublier la souffrance qu'il a fait subir à d'autres. Son frère, sa mère. Il s'en est voulu. De les avoir fait assister à cet élan d'immaturité.

En l'absence de son frère, son père perdit son seul digne successeur. Sa femme le convainquit de donner une chance à leur fils aîné. Seulement, le père refusait de revenir sur ses paroles. Alors, une idée brillante lui vint à l'esprit. Il lui offrirait les clés d'une succursale d'une ville voisine. Plus important encore, il le mettra à la porte pour ne plus l'avoir dans les pattes. Ce que Chiel ignorait, et qu'il ignorera toujours, est que le casino principal est aussi le QG d'un trafic de pokémon. Le père n'était pas bête, il voulait éviter que son fils ne finisse par le découvrir. Alors, ce ne fut que plus pratique de faire partir son fils.

Chiel parvint à garder contact avec son petit frère, ce dernier aurait pris sous son aile une enfant orpheline. Il lui arrivera de jouer les babysitters, si au début ça lui plaisait d'avoir une personne avec qui il partageait un intérêt commun pour le rose et les ponytas, elle finira par se mettre aux couleurs de Doon. Chiel comprend bien le concept de 'crise d'adolescence', mais cela ne l'empêche pas de se sentir complètement désorienté. Qui pouvait maintenant lui donner une excuse pour se trouver des pokemons roses? Il dût mettre ça de coté bon gré mal gré, puisqu'il veut tant bien que mal garder sa relation avec sa nièce sur de bonnes bases, même s'il ne sait pas la marche à suivre.

Heureusement, il avait toujours son plumeline pour le réconforter dans ses périodes troubles. Sa mère lui en ayant officiellement confié la garde avant son grand départ. C'était bien la seule chose qu'elle puisse faire pour se faire pardonner de ne pas avoir pu être d'une grande aide. Chiel ne lui en tenait pas rigueur, il pouvait comprendre qu'elle tenait à son mariage plus que tout. C'était garantir une vie de confort. Et aussi un moyen de pouvoir continuer à soutenir ses fils financièrement, même  contre le gré du père. Au final, le cadeau du plumeline était bien la meilleure chose qui lui soit arrivée. Pour lui, il serait prêt à bien des sacrifices. C'est pourquoi, pour satisfaire le besoin constant de son oiseau à se dépenser, il s'inscrira en tant que dresseur. Il ne comprenait pas grand-chose à l'intérêt des combats, comme pour bien des choses, mais si c'était quelque chose qui plaisait à son pokémon, il pouvait bien faire un effort.