Peridot n'est pas le genre d'endroit qui attire Charle en tant normal pour la simple raison qu'il trouve bien ce qu'il veut déjà dans les grandes villes. Pourquoi s'être donc donné la peine de se rendre jusqu'à ce hameau et sa rue commerçante ? À cause d'un idiot qui a penser qu'il suffisait de jouer un peu à la bourse pour devenir riche. Au lieu de cela, il s'était endetté et feignait l'ignorance ou l'absence pour éviter les problèmes. Charle n'aimait pas cela et s'il se déplaçait lui-même, ce fut pour donner une bonne leçon à celui-là et tout ceux qui essayeraient de faire de même.

Bien sûr, Monsieur de Montgommery n'était pas du genre à se salir les mains, ainsi, deux hommes de mains accompagnés de leurs Mackogneurs, venez lui prêter main forte. Après avoir montré le contrat qui l'autorisait à prélever immédiatement tout bien permettant le remboursement de la dette, l'endetté fini sur le sol, au milieu de la rue, dans la poussière devant le banquier eu regard de glace, droit, les mains poser sur sa canne. Sous le regard des passants interloqué, il mendiait, priait, pour qu'on lui laisse au moins de quoi vivre, mais Charle l'observait avec autant de pitié qu'une pierre, qu'un déchet. Il n'hésitait pas à le garder à distance de sa canne d'ailleurs, comme si le moindre contact avec lui pouvait le salir.

"Ne vous avais-je pas prévenu lors de notre premier entretient ? Un crédit s'engage à être remboursé. Votre demeure est désormais la mienne, comme tout ce qui se trouve dedans. Soyez encore heureux que je vous laisse les loques que vous avez sur le dos."

Alors que les Mackogneurs sortaient meubles, bibelots, vêtements, vaisselle, etc. de la demeure, l'un des hommes de mains les rejoignis avec un petit Etourmi qui piallait, surement le pokémon de cet homme. L'animal semblait pourtant son alimenté, chétif et apeuré, pas de quoi s'en faire une bonne rentrée d'argent et sous les yeux de son propriétaire, le dresseur du Mackogneur commença à s'amusait avec, le faisant piailler de peur et de douleur. Charle en resta de marbre bien qu'il se surpris de penser, intérieurement, de ne laisser jamais ces brutes s'approcher de ces pokémons. Ni de l'œuf, toujours à l'abri, qui restait au chaud dans le sac a bandoulière qu'il possédait.

De tous les passants, il fallut bien sûr qu'il y en ai un qui cherchait à être un héros. Enfin, presque. Ce n'était pas rare pour Charle de voir des personnes aidés ceux qu'il réduisait à rien, le traitant souvent de bien des mots dont le banquier n'avait que faire. Au contraire, s'intéresser plus de la santé de la boule de plume que de son -ancien- maître plutôt que celui-ci, c'était plus rare.

Bien entendu, suite à l'agression de son propriétaire qui en avait relâcher la boule de plume, le Mackogneur s'était rapproché, prêt à en découdre. Charle attirait alors son attention a tapé d'un coup de sa canne sur le pavé de la rue : ils étaient venu pour l'endêté, pas pour se bagarrer comme des ivrognes dans la rue avec n'importe qui. Certes, il n'avait pas de cœur pour celui laissé sans plus aucun bien, mais ce gamin qui s'était imposé pour l'Etourmi ne lui devait rien. Il n'avait donc, pour le moment, aucune querelle envers lui malgré son coups envers l'un de ces aides.

Sa cane claquant sur le sol en même temps que ces pas, il s'approche d'eux pour observer le Pokémon. Il ne paye pas de mine et semble surtout paniqué. Il n'en tirera rien et il le sait. Son regard se pose de nouveaux sur celui qui en à déjà deux : un futur éleveur peut-être ?

"Tu le souhaites ? Prends le petit. En espérant que tu sauras mieux t'en occuper que celui-là."

Le vieil homme aurait pu en rester là et faire demi-tour si son attention n'avait pas été attiré par une petit secousse dans son sac, puis une autre. L'ouvrant, il posa alors sa main sur l’œuf qui s'y trouvait en levant un sourcil. Etait-ce enfin le bon moment ? En effet : Un petit "crack" et une sorte de tige de métal fit un trou dans la coquille... puis deux... et enfin un troisième avant d'en briser un bout et s'élever dans les airs. Une sorte de fils de fer bizarre à tête de clé en sortie avec de drôle de bruits avant de s'agiter dans tout les sens. Charle en serra les dents : tout ce temps pour... "ça" ?! Il ne savait même pas quel Pokémon c'était ! Il faut dire qu'il n'y connaissait pas grands chose et n'avait jamais vue de Trousselin de sa vie.

L'animal continua a s'agiter avant de voir la clé restée sur la porte d'entrée de la demeure qui se faisait vider. Il se jeta aussitôt dessus, la prit dans ses drôles de pattes et enfin se fit plus calme, lévitant à une hauteur convenable du sol.

"Par Arcéus... Qu'est-ce donc que celui-là?"

Un... Stupide cadenas mi-animal. Étais-ce vraiment cela, son "précieux présent" qu'on lui avait offert ? Autant dire que la déception de Charle se montrait sur son visage avant qu'il ne lève la main pour attraper la clé qu'avait voler le Pokémon pour la reprendre. Celui-ci n'y répondit qu'avec un petit son outré, resserrant son étreinte sur l'objet. Il ne la rendrait pas, désormais, elle était A LUI ! Les deux se fixèrent du regard, sévèrement, sans lâcher leur gain avant qu'un bruit de déchirure n'attire leur attention à tous les deux. Un étrange écureuil avait planté ses crocs dans la longue veste de Mr de Montgommery avant d'en arracher une large bande de tissus.

"Les Pokémons de cet endroit sont-il aussi mal élevé que ça ?!"

Serrant les dents, il reposait son regard vers le Trousselin qui malgré toute l'incompréhension qui semblait se lire sur son étrange pseudo-visage ferrailleux, ne lâchait toujours pas son précieux trésor.

"Tu veux garder cette clé inutile ? Bâts-toi donc pour l'obtenir."

Autant faire d'une pierre deux coups : voir ce que vaut cette chose en attaque et se débarrasser de la bestiole qui l'attaquait si effrontément. Le Trousselin sembla bien intéressé du coup par cette proposition et s'approcha du Rongourmand, essayant de le... Surprendre ? L'attaquer ? Aucune idée de la capacité qu'il semblait tenter, encore et encore, mais cela ne sembla pas effrayer le moindre du monde le Rongourmand, ni lui causer le moindre dégât. Bien au contraire, celui-ci semblait s'en énerver davantage, répondant par autant de charges et de morsure qui, elles, ne manquaient pas leurs coups. Comment le pauvre nouveau-né, tout comme son maître dresseur depuis si peu de temps, pouvaient se douter que l'attaque "étonnement" n'avaient aucun effet sur ce genre de Pokémon? Charle en surveillait ce combat à sens unique, les mains serrées sur le pommeau de sa canne : quel Pokémon inutile ! Surtout quand celui-ci commença à fuir pour venir se cacher sous le manteau du banquier.

"Tsss... Quel cadeau..."

Laissant le bébé effrayé, blessé et possédant toujours sa clé à l'abri de sa veste, il porta la main à sa ceinture pour en sortir une Luxe-ball qu'il lançait alors vers le rongeur. Dans un cliqueti et une lumière, apparu alors le duvet rosé de Fraise, son Fluvetin, qui se mit à voleter, cherchant du regard son Maitre. Quand elle le vit, c'est très rapidement qu'elle s'en approchait, venant tâter de son drôle de bec les poches de ce dernier. Charle lâcha un grognement digne d'un Malosse en lui faisant signe de s'écarter.

"Pas maintenant Fraise. Tu veux une gourmandise ? Gagne là."

S'il n'avait aucune idée des attaques ni même du nom de l'espèce du Trousselin, en revanche depuis la capture de Fluvetin, il s'était renseigné sur cette dernière. Pointant le Rougourmand d'un air autoritaire, il lui lançait alors l'ordre d'attaquer.

"Voix enjôleuse, Maintenant!"

La petite boule de plume rosée pencha la tête vers son adversaire, hésita, puis se mit plutôt à chercher de nouveau dans le sac ou demeurait encore la coquine vide. Charle la rappelait alors à l'ordre en tapant de sa cane sur le sol, ignorant l'autre combat qui faisait rage un peu plus loin avec l'accroc aux Etourmi.

"Ne m'as-tu pas entendue?! Attaque!"

C'est un peu bon gré mal grès qu'elle finit par abandonner ses recherches, prenant un peu de hauteur pour lancer son attaque sur l'animal qui cette fois semblait enfin en subir les conséquences. Si Charle évitait d'utiliser l'attaque Echo et le Doux parfum qu'il trouvait pas adapter en ville, il abusait néanmoins de la Voix enjôleuse et du Vent féerique contre les attaques du Rougourmand. Il rappelait souvent à Fraise de rester à distance, mais celle-ci l'ignorait parfois, préférant rester proche comme pour être sur de bien viser. Il faut dire que l'un comme l'autre avaient encore des lacunes en combats. Si l'animal sauvage finit tout de même par abandonner et fuir le combat, la boule duveteuse rose n'en était pas indemne. Quand elle revient alors vers son Maitre, il la prit dans ses bras pour vérifier son état avant de fouiller dans son sac à la recherche d'une potion et lui asperger délicatement les parties touchées. Le Trousselin, curieux, eu aussi sa dose bien qu'il semblait ne plus vouloir quitter la poche intérieure du banquier.

"Si tu m'avais davantage écouté, sur la distance, tu aurais pu en éviter plus Fraise. Nous avons encore du travail."

Néanmoins, l'animal eue droit à sa friandise aussi rosé qu'elle avant qu'elle ne vienne se poser sur l'épaule du banquier. Les hommes aux Mackogneur s'étaient calé simplement pour observer les combats, tout comme quelques passants, et ce n'est qu'après avoir récompensé son Fluvetin que Charle se rendit compte de la grosse bête sombre qui remplaçait l'un des Etourmi, mais surtout de la fuite de son "client". Il en lâcha un long soupire avant d'observer le jeune homme sauveur de piaf en détresse.

"Et bien... Il semblerait que vous ne sauvez pas que les Etourmi en détresse."

Des êtres humains ? Parce qu'il se prenait pour quoi, ce gamin, un Pokémon ? Un dieu peut être ? Un sauveur d'espèce malheureuse ? Ah, la jeunesse, de nos jours.... Cela ce croit diffèrent, supérieur, alors que tous ferons les mêmes arreurs que leurs ainées qui pourtant tente de les aider au mieux.

" Ces "humains" de ce genre sont en effet plus brute qu'intelligent, mais pratique dans certaines situations."

Fraise suçote, dans son drôle de bec, son bonbon rosé en fixant la grosse bête noire. Pourquoi donc celle-ci les fixe de façon si mauvaise ? Elle veut lui voler sa sucrerie ?! La Fluvetin ne partagerait sa récompense pour rien au monde et semble gonfler son petit corps duveteux en signe de menace silencieuse alors que le Trousselin jetais juste un regard, à moitié cacher dans la veste, cherchant en silence tout objet ressemblant plus ou moins à une clé pour compléter sa maigre collection. C'est une bien étrange équipe colorée pour un homme vêtu de façon si sombre et aux pensées devenues si grisées par les années.

"Quoi qu'il en soit, gardez cette chose, elle ne nous rapportera rien et si jamais vous recroisez son Maitre, rappelez lui la politesse. C'est une honte de disparaître ainsi tel un voleur, bien qu'il en soit un."

Pas comme l'autre bête... Charle pourrait parier que l'espèce d'animal à illusion serait prisé par bien des clients. Il chargerait peut-être Rachel de le voler pour l'un d'eux si le prix se montrait convenable à ses yeux ? Ce gamin était facile à reconnaître d'ailleurs, que ce soit par sa façon de parler des "êtres humains", de défendre les pauvres bestioles martyrisées plutôt que leurs Maîtres ou encore par sa façon de tenir, loin d'être droit et fière comme un garçon de bonne famille. Certes, bien des gens du bas peuples agissaient comme des sauvages, mais n'a-t-on plus la moindre éducation minimale de nos jours ? Kéros sombrait au plus bas depuis qu'elle n'était plus rattachée à Galar et c'était, chaque jour, un peu plus flagrant. Flagrant et décevant....

Charle fit un signe à ses sous-fifres afin qu'ils embarquent le mobilier et tout le reste : ils patienteront dans l'un des entrepôts en attendant une mise aux enchères afin de renflouer l'argent qu'il avait laissé en crédit à ce vaurien. Charle prendrait exactement le compte et si surplus il y a, cela finira en don pour le temple, une façon de ne pas être, aussi, désigner comme un voleur bien que cela n'empêchait pas les gens de le trouver cruel quand il s'agissait d'affaire.

"Sur ceux, au revoir jeune homme."


Il aurait pu lui demander son nom, mais s'il envoyait quelqu'un récupérer le Zoroark mieux valait qu'on est l'impression qu'il connaissait le moins possible cet énergumène. On ne soupçonne pas quelqu'un qui semble n'avoir rien à faire de la victime... Jamais. Fraise, elle, se retournait sur l'épaule de son Maitre et comme provocation subtile, montrait bien qu'elle avait tout avalé ! Et toc !