Mais qu’est-ce qui m’a pris d’accepter ce maudit job….

La matinée était déjà bien entamée, mais le brouillard, lui, s’entêtait à ne pas vouloir s’en aller.  Les gents continuaient d‘affluer vers le cimetière de la ville pour rendre visite aux défunts. D’autres, plus lève-tôt, en repartaient déjà. Et moi dans tout cela? Je me retrouvait à quelques mètres de l’entrée du cimetière, en tain de distribuer des prospectus pour une agence de pompe funèbre.

« Nattendez pas que vos enfants s’occupent de vos obsèques »

C’était l‘en-tête que l’agence arrivant bientôt à Doon avait trouver pour leurs feuilles-volantes... Ça craint.. Ils avaient même une promotion pour les douze premiers clients.

Une vieille dame tendait la main afin de recevoir le bout de papier, pour ensuite me jeter un regard noir quelques instants après. Regard que je rétribuait, car il fallait bien que je gagne mon pain d‘une certaine façon. Le sol autour de moi se tapissait petit à petit de ces prospectus monochromes.

C’est que leur stratégie Marketing n’était pas très judicieuse. Distribuer ce truc le jour de Soraid.. Il me semble que les passants ont d’autres préoccupations aujourd’hui.  Mais c’était pas mon problème. Il fallait que j‘écoule le tas de feuilles que j’avais dans ma sacoche pour que mon taf soit enfin term-..

.. Quelqu’un s’était brusquement cogné contre mon dos, manquant pour peu de me renverser.

- Retourne chez toi, tête de Ronflex! - Avait pesté en partant, le Monsieur qui m’était rentré dedans.

Oooh.. le salaud!

- Hey!!! Fait gaffe! Quand on crache en l’air, il y a des chances que la merde nous tombe dessus! - Aboyais-je en retour, du tac-o-tac.

 »Shhhhh!! » Pouvait-on entendre en unisson, partout aux alentours. Le silence était de mise.

- Maiiiiiiis….

Putain! C’est lui qui a commencé!!!! Pfff….... Stupid Gaijin.

Et Merde! J’en avait marre! Je m’approchais de la boite à ordure la plus proche et jetais tout le contenu de ma sacoche. Voilà un boulot bien fait! Je n’avait plus qu’à me promener un moment avant de retourner ver mon employeur pour le reste de ma paye. Je m’engouffrait à mon tour à l’intérieur du cimetière et m’allumais une clope pour calmer un peu les nerfs.

Avec tout ce brouillard, j’avais l’impression de me retrouver dans un film Pokéwoodien.  Mon irritation laissait petit à petit la place à de la curiosité. Malgré la présence de quelques familles, couples et quelques solitaires par ci, par là, le silence régnait. Je m’attendrais pesque à ce que des zombies sortent tout d’un coup de leurs tombes, comme dans « NIGHT OF THE LIVING DEAD »!  Héhé! Blague à part, la façon comme les Kerosien pratiquaient leur culte m’intriguais. Les divinités n’étaient pas tellement différentes des nôtres, cependant je trouvais leur relation avec la religion plus… obsessionnelle, notamment avec leurs dogmes extrêmement strictes.

À part observer les passants et les tombes, je n’avait rien à faire ici.. juste fumer ma clope. Aors je divaguais sans bût dans ce labyrinthe de pierres tombales …. Je n’avait personne pour qui je voudrais laisser une petite prière. Ni ici, ni à Kanto.. Je pensais à la tombe de mon père qui ne devait pas recevoir des visites bien souvent... en tout cas ce ne serait pas les miennes. Si jétait dans le pétrin, c’était bien à cause de lui et de sa putain de dette. Puis, je pensais à ma mère. Elle, je ne la connaissait pas du tout, ni même si elle était encore en vie. Je n’avais jamais cherché à savoir qui c’était. Je savais juste qu’elle avait la même chevelure que moi... Il y avait bien quelques connaissances que j’avais fait quand je vivais dans la rue, que j’aurais bien voulu préter homage, leur laisser une petite bière sur leur tombe à Kanto, mais je ne savais même pas où ils avaient étés enterrés….

Hum.. bref….. Depuis un moment, je sentais que l’on m’observait.

Il me semblais avoir vu du mouvement du coin de l’œil vers ce tronc d’arbre tout biscornu, à coté du banc public.. C‘est le brouillard qui me joue des tours? Je continuais mon chemin, mais j’avais toujours l’impression d’être suivie. Je m’arrêtais encore une foi… Je suis sûre qu’il est là! derrière ce buisson. Je m’avançais, déterminée vers cette broussaille et jetais un oeil derrière.. à coté.. puis à l’intérieur.

Rien..

J‘haussais les épaules é m’apprêtais à parti, et POUF! Un Polichomère sauvage apparu juste devant moi, à quelques centimètres de mon visage.

- Qu‘est ce q tu me veux, toi? - Lançais-je, en fronçant les sourcils.

le Polichombr ne dit rien, mais il fronça également les sourcils… Intriguée, j’avais incliné ma tête sur le coté… et il en avait fait de même. Je gratais le monton de mes doigts, Il vin grater le sien avec la pointe de sa robe, toujours avec les councils froncés…

Et bin… il veut pas me lâcher le petit. Ces machins sont attirés par les pensées négatives, il parait.

Je pris une dernière bouffée de ma cigarette, et jetais toute la fumée sur la figure du spectre. On entendit un petit son aigüe de quinte de toux et il disparût d’un coup.

…

Mais quelle journée de merde…

Cet endroit me donne le blues. Je ferais mieux de rejoindre la sortie.