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Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
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Forgetting pain is convenient, remembering it, agonizing. [solo Soraid]
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Forgetting pain is convenient, remembering it, agonizing. [solo Soraid] Dim 16 Oct - 5:14
Forgetting the pain...
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notes
Soraid, la fête des morts, hein ?
Finn lui en avait parlé, l'Halloween de l'année dernière. À ce moment-là, il s'était imaginé se recueillir avec Genya en la mémoire d'Anastasia et de leur père dont ils n'avaient jamais connus le nom.
Bien entendu, rien de tout cela n'allait avoir lieux.
Il avait décidé de ne pas bouger de sa chambre, même pour les repas. Il s'était terré dans son lit comme un Rattata et ne comptait pas en sortir de la journée. C'était ainsi qu'il vivrait son Soraid à lui.
Ilya avait commencé à oublier sa sœur, petits morceaux par petits morceaux. Grâce au Dévorêve délicat de Zaria. Il ne savait plus vraiment de quoi avait été constituée leur enfance commune, il y avait bien Masha et Misha mais elle, que venait-elle faire ici ? Puis, Anastasia parlait parfois dans le vide.
Ilya y décelait la présence de Genya effacée par la capacité Psy mais avec le temps, il était presque sûr qu'il se demanderait réellement si sa mère n'était pas folle.
Si seulement il avait une photo ou un portrait d'Anastasia...Il pourrait se remémorer son visage, sa voix, la douceur peut-être. Mais il n'y avait que ce fichu livre d'histoire où l'ancienne Tsarine n'avait que dix-huit ans.
L'âge qu'il avait aujourd'hui.
Elle posait avec ses frères et sœur, dont le Tsarévitch qui mourrait pendant l'enfance pour laisser place à sa sœur en plein temps de crise. Un peu comme...
Il ricana. Oui, c'est comme si il était mort en quelque sortes.
Anastasia avait toujours dit à ses enfants que leur père était mort pendant la guerre. Rien de plus. À l'époque, il avait su s'en contenter mais maintenant il ne pouvait s'empêcher de se poser des questions. N'était-il donc pas le fils de son époux légitime ?
Cet homme était mort bien avant la guerre.
Et ça n'avait jamais affecté la Grande-Duchesse plus que ça lorsqu'ils en parlaient. Comme si ce n'était...Pas lui. Quand elle parlait de leur 'vrai' père, elle avait les yeux humides et un doux sourire aux lèvres. Mais aucun nom pour franchir celles-ci.
Il soupira et jeta son livre d'histoire dans un coin de la chambre. Il s'écrasa contre un mur et se retrouva ouvert par terre, en plein sur la page consacrée à la révolution affichant le palais des Tsars en flammes.
Ce n'était plus son affaire de toute façon, il avait abdiqué. Le passé, le présent, le futur de Strana, il s'en foutait.
Même si il ne se sentait pas chez lui à Keros.
Ni nulle part ailleurs.
Si sa mère avait été là, elle aurait pu le conseiller sur bien des sujets. Elle aurait pu maintenir la relation d'Ilya et de sa sœur, elle aurait pu protéger ses enfants de Vassilisa, elle aurait pu... Mais elle était morte.
Et sa mort en elle-même était un autre mystère.
Le Sealg qui leur avait promit l'asile dans son bateau de contrebande l'avait-il tué ? Ou était-ce les forces communistes qui les avaient retrouvés ? Ou s'était-elle bêtement noyée ? Et si elle était encore vivante, quelque part à Strana ?
Malgré ce que les communistes pouvaient raconter ?
L’espoir fut bref et laissa rapidement place au sarcasme amer. Bien sûr, Ilya, racontes-toi des histoires...
Elle était aussi vivante que Masha et Misha, que Grisha, que toutes les victimes d'Ilya pouvaient l'être. Elle n'était qu'un dégât collatéral qui avait plus d'importance que les autres parce qu'il portait le nom de Rusalka.
Bientôt, il ne se souviendrait même plus de ses traits ou de sa voix. Il aurait juste cette maudite photo d'Histoire pour se souvenir qu'elle avait existé. C'est tout...
Il n'y aurait pas de réponses aux mystères, pas de solutions miracles aux problèmes, pas de douceur dans cette lente descente aux enfers.
Il s'enroula dans sa couverture et ferma l’œil, laissant les larmes couler. En dormant, la journée passerait plus vite.