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Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
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Once upon a December [Flashback] Mar 7 Déc - 21:52
Once upon a December.
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notes
La période de Breith était arrivée tranquillement avec le mois de décembre. Le paysage était déjà entièrement enneigé. Heureusement que le feu crépitait dans la cheminée de la petite maisonnette. L'ambiance était douce et chaleureuse.
Anastasia n'avait pas vraiment de quoi fêter Breith dignement, mais au moins, elle pouvait se permettre quelques luxes. Pour le repas, ils avaient de l'Embrochet fumé et du pain de seigle. Des petits biscuits aux baies et du thé noir pour le dessert.
Ce n'était rien comparé aux montagnes de richesse culinaires que pouvait étaler les tables du Tsar mais cela suffisait à rendre ses enfants heureux, c'était l'essentiel.
Contrairement à beaucoup de monde, les jumeaux adoraient l'Embrochet fumé quand même leur mère avait du mal à l'avaler. Le pain de seigle frais allait merveilleusement bien avec l'ensemble selon eux, elle les croyaient sur parole.
Mais elle n'essayerait pas.
Elle se contentait de manger le pain seul, ainsi que quelques biscuits pour se remplir le ventre. De toute façon, elle estimait que Breith était leur fête à eux, pas sa fête à elle. Ce qui lui faisait chaud au cœur, c'était de les voir rire et s'amuser.
Eux qui étaient si tristes depuis qu'ils avaient dû fuir de leur premier refuge, laissant Masha et Misha à la merci de leurs ennemis. Anastasia ne savait pas ce qu'il était advenu exactement des enfants, mais elle espérait que leur mort ait été rapide et sans douleur. Elle se sentait déjà assez monstrueuse comme ça.
Mais elle était prête à tout pour protéger ses enfants. Comme une Némélios acculée face à une troupe de Grahyèna. Elle n'abandonnerait pas.
Ilya et Genya savaient-ils ce qui s'était réellement passé ? Difficile à dire, ils avaient été d'humeur bien mornes ces derniers mois et voilà qu'ils jouaient et s'amusaient comme si rien de tout cela ne s'était déroulé.
Comme à son habitude, Genya était le chevalier et Ilya la princesse à sauver. Anastasia les regardaient faire en riant, l'idée lui vint qu'elle devrait un jour leur expliquer qu'ils ne pourraient bientôt plus inverser les rôles. Mais elle balaya cette pensée avec dédain, l'important était qu'ils s'amusent.
Au diable l'étiquette. Il n'y avait plus de nobles pour la respecter en ces terres de toute façon. Et leur condition les poussaient à vivre comme des parias, alors franchement, qui s'en souciait qu'un garçon joue une princesse et une fille un chevalier ?
Anastasia avait même aidé Ilya à tresser se tresser des nattes. Elle y avait mêlé quelques fleurs en papiers bricolées pour l'occasion. À défaut d'en avoir des vraies.
Pour Genya, elle avait confectionné une épée en bois et elle s'amusait à jouer le dragon qu'il fallait abattre pour sauver la princesse Ilya. Tout cela était vraiment très amusant, bien que très énergivore. C'est qu'Anastasia n'avait plus l'âge de gambader partout en courant et en criant. Et l'inanition n'arrangeait rien.
Cependant, la meilleure partie de la soirée allait bientôt arrivé. Sa fidèle Zaria sur son épaule, la jeune femme interpella les enfants encore plongés dans leurs jeux. Ils s’arrêtèrent immédiatement et observèrent leur mère avec des yeux ronds comme des billes.
Vous avez été très sage cette année, alors Monsieur Breith vous a fait un gros cadeau.
Le visage d'Ilya s'éclaira un instant. Il sautillait sur place.
Des bonbons ?
Anastasia émit un petit rire. Elle hocha la tête, oui, il y avait des bonbons.
Mais ce n'est pas tout !
Elle apporta un petit coffret en bois usé. Enfin, coffret était un bien grand mot, on aurait plus dit une cagette maintenant. Mais c'était le meilleur paquet cadeau qu'elle ait pu trouver. Il fallait faire avec les moyens du bord.
Impatients, les enfants vinrent s'asseoir à coté de leur mère. Elle ouvrit la boite avec délicatesse. Deux œufs s'y trouvaient, protégés du froids et des chocs potentiels par de la paille.
Un pour Ilya, un pour Genya.
Vous êtes assez grands pour avoir vos propres pokémons maintenant. Dit-elle en souriant.
Muets, les deux bambins caressaient les œufs du regards et finirent rapidement par le faire avec leurs petites mains. Avec un délicatesse rare chez les enfants, ils avaient sans doute peur de briser la petite coquille.
Leur premier pokémon.
Anastasia se souvenait de la joie qu'elle avait ressenti en recevant Zaria. Elle ne pouvait que se souvenir de ce que ses enfants devaient éprouver en ce moment.
Ilya se saisit du sien avec une douceur admirable et décida de le serrer contre son ventre. Il plissa les yeux, soudain tourmenté par une question qu'il ne tarda pas à poser.
Maman, pourquoi les pokémons grandissent dans des œufs et pas nous ?
La jeune femme esquissa un sourire et haussa les épaules.
Je ne sais pas, Ilyusha, peut-être parce que nous ne sommes pas des pokémons. Mais qui sait, Arkæ a ses secrets.
Le garçon hocha la tête, pensif avant d'ajouter d'une voix pleine d'entrain.
Et bien si c'est un garçon, je l'appellerait Misha et si c'est une fille, Masha. Comme ça, c'est comme si ils étaient venus avec nous !
Anastasia sentit une boule dans sa gorge et ses yeux picotèrent un peu, devenant rapidement humides. Elle continua de sourire malgré tout. Ils comprendraient bien assez tôt, inutile de briser leur enfance bien assez malmenée comme ça.
Oui, Ilyusha. Ce sont de très beau prénoms. Elle lui caressa doucement les cheveux. Ne t'inquiètes pas, quoi qu'il arrives, ils seront toujours avec nous.