Malédiction familiale || Hunter

Cela faisait quelques jours que cette entrevue était prévue et Hunter appréhendait beaucoup l'évènement. Après le septisime de William Northwood et d'Hilda Rosebery devant la malédiction des Hiiragi, elle se pensait de moins en moins en mesure de convaincre les siens. Les ancêtres crieraient toujours à l'agonie, incapables de reposer en paix.

La jeune femme qu'elle allait voir, Kagome Ueda. Une « fausse » Hiiragi. Hunter voyait ce signe comme si elle avait été épargnée par la malédiction. Pourquoi venir lui parler donc ? Premièrement, pour l'aider à protéger ses filles qui elles, avaient hérité des cheveux d'argent et des yeux bleus de leur dynastie. Ensuite, pour lui demander de l'aide pour convaincre Aaron Claymore car plus elle en apprenait sur lui, moins elle se voyait capable de convaincre cet homme de quoique ce soit.

Quand elle arrive sur place, elle se voit traitée comme une préstigieuse invitée, ce qui la gène énormement malgré tout. Elle ne devrait pas devoir profiter de Kagome, sachant que la jeune femme a tant souffert à cause de sa différence. Elle imagine sans doute qu'Hunter lui est supérieure. Pourtant, Hunter n'a pas encore reçu de « mission » de la part des Hiiragi, comme si ils avaient oublié son existence, sans doute à cause de sa nature transgenre.

Kagome, pour sa part...

Quand elle aperçoit le mari de Kagome, elle le dévisage un instant en silence avant de se rendre compte de son manque de politesse et de baisser les yeux. C'est donc lui qui doit mourir, n'est-ce pas ? Pourtant, il n'a pas l'air d'un méchant homme.

Les Hiiragi sont bien cruels, la malédiction est méritée. Mais il ne tient qu'à Hunter de sauver les nouvelles générations, en tout cas, elle imagine que c'est son rôle. Son seul et unique rôle.

Bonjour, Madame Ueda, je suis ravie de vous revoir. Déclare-t-elle doucement avec un semblant de sourire. Je suis honorée de recevoir un tel accueil et je vous en remercie chaleureusement.

Elle lui dirait bien, comme elle a dit à Northwood, qu'elle ne supporte pas le tutoiement mais elle n'en dit rien, trop préoccupée par le fait que Kagome pourrait avoir honte de son acte et qu'elles soient dans de mauvaises dispositions pour écouter son discours.

Cette préoccupation est un instant détournée par les deux pokémons trainants à ses pieds, un Aquali et un Mentali chromatique. Elle les trouve mignon, même si une partie d'elle se dit qu'elle n'a pas encore de squelette de ces pokémons dans sa collection. Un crâne de Mentali doit être si beau et si finement ciselé...

Cette pensée la distrait un instant et quand Kagome reprends parole, elle sursaute un peu.

Oh, ne vous inquiétez pas, je viens de Galar, aimer le thé fait parti de ma nature. Dit-elle avec son demi-sourire. Et je suis convaincue que vos petits-fours seront délicieux.

Elle remarque que Kagome l'attends pour s'asseoir et s'empresse de s'installer pour ne pas faire attendre sa cousine trop longtemps.

Ce jardin est vraiment très beau. Fait-elle remarquer en observant autour d'elle avant de plonger dans un long silence, se demandant comment aborder le sujet qui fâche. C-comment se porte vos filles... et votre mari ?

« Et votre mari » est ajouté à la va-vite, elle sait que c'est censé ne pas avoir d'importance pour les Hiiragi mais se force à faire preuve de respect envers cet homme. Après avoir écouté le « compte-rendu » de Kagome sur sa situation familliale, et se racle la gorge. Il faut aborder le sujet le plus vite possible...

Madame Ueda... Je... J'ai quelque chose à vous dire, vous allez sans doute trouver ça absurde mais... Cette histoire vous concerne vous comme moi, vos filles aussi, tous les Hiiragi en réalité. Je ne sais pas comment expliquer cela sans paraître ridicule... Il s'agit d'une malédiction. Notre famille est maudite et j'ai besoin de votre aide pour la sauver.

Elle soupire et secoue la tête.

Je sais qu'il est difficile de me croire mais notre famille est entourée par le malheur et la mort à cause de cette même malédiction. Les actes cruels de nos paires nous ont condamnés en quelque sorte. Elle inspire un grand coup et expire avec difficulté. Je requière votre aide pour intervenir auprès de l'un des notre, un homme très têtu. Vous... Vous n'êtes pas obligée d'accepter et je comprendrais votre scepticisme.

Elle bois un gorgée de thé, regret immédiat, il est brulant.

Vos filles aussi sont concernées par la malédiction et je refuse qu'elle paye le prix des erreurs de leur aïeuls, je suis prête à me sacrifier pour leur offrir un futur digne de ce nom. C'est une promesse.