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Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
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Ce n'est pas qu'il soit particulièrement plus fort que les autres jours, mais Teagan n'a particulièrement pas la patience de le supporter. Les chaises qui grincent contre le sol, les murmures qui se veulent discrets sans l'être, la voix de crécelle de la professeure qui leur enseigne l'Histoire... La roussotte se sent sur le point d'imploser. Ca bouillonne dans sa tête, incapable de se concentrer, que ce soit sur le cours, ses notes ou même ses rêveries.
Rien à faire, c'est insupportable.
Un instant, elle s'imagine se lever d'un bond, toiser une classe surprise et silencieuse de son geste avant de quitter la salle avec une détermination magistrale, l'autre, elle sursaute d'entendre un claque sur le rebord de son bureau. Mademoiselle O'brian est juste devant elle, la dévisage à travers les verres de ses petites lunettes. La vieille fille renifle avec dédain avant de la rappeler sèchement à l'ordre.
« Mademoiselle Potts, sa manière de cracher son nom de famille fait grimacer la concernée, Pouvez-vous me répéter ce que je viens de dire ? »
Autour d'elles, le silence se fait. Ou peut être est-ce simplement son esprit qui se fait vide sous la pression. Peu importe. Un instant, un bref instant, Teagan est muette, la gorge sèche sous la crainte de répondre. Bien sûr qu'elle ne peut pas répéter puisqu'elle n'a pas écouté, mais vraiment ? La vieille harpie n'avait-elle personne d'autre à réprimander qu'elle ?
« Non, mademoiselle O'brian... » marmonne-t-elle à contre-coeur. Inutile de faire durer le supplice ou d'essayer d'inventer quelque chose, elle échouerait. Autour, des gloussements stupides s'élèvent et au fond d'elle, la roussotte sent la rage monter.
Vraiment ? De toutes les filles présentes, il fallait qu'elle vienne claquer sa règle sur son bureau ? Teagan ne veut pas paraître parano, mais si elle s'écoutait, oh, elle se persuaderait que la O'brian la déteste.
« Silence ! Silence ! » la voix strident rappelle à l'ordre les jeunes filles, mais certaines ne perdent pas leur sourire. Même si elle a les yeux baissés, Teagan peut le sentir. « NoN mAdEmOiSeLlE o'BrIaN, imite-t-elle d'un ton désagréable. Apprenez à parler plus clairement, tenez vous droite et regardez moi quand je vous parle ! »
Sa voix crisse comme une craie sur un tableau et Teagan se mord la lèvre. Si elle garde la tête baissée, c'est bien parce qu'elle sait quelle sera la réaction de sa professeure lorsque celle-ci verra son regard. Mais puisqu'elle l'a demandé, et puisque feindre la soumission ne lui fera rien gagner, la roussotte se redresse. Relève les yeux vers la vieille femme. La défie sans honte ni remord.
« Petite insolente ! »
C'est une aiguille dans ses oreilles, et la grimace de colère qui déforme les traits de la O'brian fait craindre à Teagan une gifle. Pourtant, la vieille femme se contient, se contente de faire claquer sa règle sur le bureau de son élève une nouvelle fois.
La voilà alors écopant d'une punition, d'un devoir en plus comparée aux autres, à rendre d'ici la fin de la semaine. Il lui fait tout le contrôle du monde pour ne pas rouler des yeux et lorsque la pause sonne enfin, sa décision est prise.
Teagan réunit ses affaires, évite soigneusement ses camarades de classe et attends que la cours soit vidée des élèves pour mettre son plan à exécution. Elle longe alors le muret de l'enceinte, vérifie qu'il n'y a aucun surveillant sur ses traces et trouve le meilleur endroit – selon elle – pour escalader.
Même comme ça, ce n'est pas gagné. Après avoir fait passé son sac, Teagan grogne en essayant de se hisser. Ce n'est pas la première fois qu'elle fait ça, mais lorsqu'elle prévoit de ne pas assister aux cours, c'est généralement avant de pénétrer l'enceinte du lycée afin de ne pas avoir à escalader quoique ce soit.
Heureusement qu'elle est seule.
Elle ne peut pas se voir, mais elle sait qu'elle doit avoir l'air bien ridicule à s'agiter contre le mur pour s'y hisser. Du courage, se dit-elle une fois en haut, ce sera plus facile de redescendre.
Certes oui. D'aucun dirait même plus brutal également. Teagan n'a pas compris, mais elle a senti des mains au bas de son dos, une forte pression et enfin la perte de son équilibre. Le mur avait été escaladé, son cartable écrasé sous son poids, et sa fierté piétinée. Rouge d'effort et de honte, la roussotte ne se relève pas directement, trop occupée à pester et reprendre sa respiration. « Hé ! Ca va pas !? » gronde-t-elle à voix basse. Et jusqu'à ce qu'une jeune fille n'atterrisse à ses côtés, elle n'est pas certaine d'avoir été entendue.