Nothing to regret [solo soraid]

sérénité

Kamui se réveilla ce matin là avec rien de plus qu'un calme serein tout autour de lui. On pourrait alors se dire que la matinée commençait bien et que la journée, bien que signifiant pour beaucoup d'humains une fête mortuaire, s'annonçait paisible et tranquille. Mais pour le kadabra il n'en fallut pas plus et il leva immédiatement les yeux pour observer la pièce qui se trouvait être la zone principal du bunker.
Azraël, silencieux et plongé dans son travail comme à son habitude, n'était pas une image étrange à trouver ici. Bien que sa présence signifiant qu'il n'avait rien à faire dans la sécurité du labo, pouvait amener à une escapade pour trouver un nouveau sujet à l'extérieur. Mais non, en soi la présence de son dresseur n'était une anomalie. Non, ce qui ÉTAIT anormale par contre, c'était l'absence d'agitation de la part de la femelle poichigeon qui faisait de leur quotidien depuis plus de quatre ans maintenant un véritable chaos.

Il choisit de faire lentement le tour de chaque pièce, sondant l'espace à la recherche du petit diable volant se prenant pour un postier de compétition. Mais au fond, Kamui tout comme Azraël avaient d'intense soupçons que la femelle ne faisait ça que parce qu'elle adorait les ragots. Ça et probablement ensevelir son dresseur sous un tas de papiers était une façon de prouver qu'elle était aussi endurante que forte, qu'importe à quel point cela pouvait paraître tordu. En tout cas elle n'avait pas volé son nom : Gossip, la poichigeon qui passait son temps à voler les lettres des gens. Kamui ne pouvait s'empêcher d'être curieux d'ailleurs, quel devait être la réaction des propriétaires/destinataires quand le courrier disparaissait. En tout cas une chose était sur, malgré tous les défauts du poichigeon kleptomane, certaines lettres les avaient bien fait rire pendant que d'autres avaient directement finit au feu.

Le tour du bunker finit, Kamui du bien se rendre à l'évidence, Gossip avait purement et simplement disparue. Il ne s'inquiétait pas réellement pour elle, elle avait tendance à le faire, mais jamais sans que Azraël ne lui ai demandé de porter une lettre à ses collègues, ce qu'il faisait aussi peu que possible. Le kadabra revint dans la pièce principal pour voir que son dresseur s'était éclipsé. Partant dans la direction de la sortie, il vit se dernier enfiler sa cape avant de lui sourire.

- Allons-y.

Kamui suivit tout naturellement le scientifique quand ils quittèrent la base pour se faire accueillirent par le froid extérieur. Ils avaient établis le bunker entre les terres fertiles et verdoyantes qui menaient au cœur de Keros et la frontière glacial de Couronneige, les exposants à un territoire à la végétation éparse et rase. Ça ne semblait pas déranger Azraël qui naviguait les lieux comme si il en était natif et lui et Kamui disparurent rapidement des environs.

Ils ne revinrent que tard en fin d'après-midi, Kamui faisant léviter un certains nombre d'objets envers lesquels Azraël avait montré un intérêt pour des expériences. C'est une fois entrer dans le bunker et s'être légèrement avancés dans le couloir menant à la salle principale qu'ils entendirent le bruit caractéristique d'un bruissement d'ailes suivit du cliquetis de serres sur le sol. Haussant un sourcil curieux, le scientifique s'aventura plus loin avec son kadabra à sa suite, se dernier plissant suspicieusement des yeux.
Ils arrivèrent ensemble dans la salle principale pour trouver Gossip les fixant avec ses grands yeux, une patte posée sur une pile précaire de papier qui faisait elle même pâle figure devant les autres piles déjà créées. Azraël pâli, Kamui soupira et Gossip roucoula joyeusement avant que d'un battement d'aile, ne déclenche tornade et ne fasse voler la multitude de lettres tout autour d'eux. La kadabra prit soin de les protéger de la tempête de papier et quand celle-ci s'apaisa pour laisser place à un tapis blanc, Kamui ne put s'empêcher de compatir pour son dresseur. Depuis l'arrivée de la petite poichigeon dans leur vie, recevoir du courrier était devenu un véritable cauchemar pour lui. C'était comme jouer au loto au final, sauf que perdre signifiait tomber sur quelque chose qu'on aurait jamais voir/savoir.

Gossip atterrit face à eux avec un papier dans le bec, exigeant que Azraël le lise, à voix haute bien sur, parce l'autoritaire petite poichigeon VOULAIT savoir ce qu'elle avait ramené.
Alors bien que ni Kamui ni Azraël n'ai de croyances particulières en ce jour qu'est Soraid, et ne fasse donc rien en particulier, Gossip elle, avait décidé d'organiser un véritable cauchemar éveillé en rassemblant un nombre incroyable de trucs. Aujourd'hui serait probablement une journée bien étrange pour certains habitants de Keros...