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Le passé ne peut plus revenir, et l'avenir est incertain. [solo]
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Jeu 30 Juin - 22:30   

Le passé ne peut plus revenir.

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notes
Une fois Doon quittée, la pression était retombée comme un soufflet. Avec l'aide de Madame Nightingale, il avait réussit à se trouver un appartement à louer pour l'été. Les propriétaires s'en allaient pour Lallands toute la durée des vacances, cela tombait bien. Très bien même.

Ilya avait essayé, vraiment. Plusieurs fois il avait tenté de s'aventurer à Doon, d'aller voir Ollie, mais la terreur que lui inspirait la petite ville était indescriptible. Il s'y sentait traqué comme un animal.

Tout les regards vers lui étaient des regards de prédateurs.

Mais à Bronswick, c'était différent, il avait reprit contact avec Allan Craig et lui avait demandé un peu d'aide pour « lui trouver des moyens d'aider les autres ». Pour l'instant, le Ranger l'avait redirigé vers la SPP locale mais c'était suffisant pour lui changer les idées.

Ilya s'occupait bien des pokémons, il venait tôt la matinée et repartait tard la nuit pour s'endormir directement sur son vieux lit grinçant, épuisé. Dire qu'il était zélé dans son travail était un euphémisme.

Il prenait le temps de s'occuper de chaque pokémons avec attention, il les réveillaient levaient avec la douceur d'Anastasia le matin, jouait avec eux tout au long de la journée et le soir venu, chantait des berceuses dans sa langue natale pour les endormir.

Il aimait ce rôle, il s'y sentait bien. Des fois, Zaria l'accompagnait pour chanter avec lui le soir venu.  Chacun leur tour, les pokémons du Stranaïte l'accompagnaient. Il était plaisant de voir Vodianoï commencer à sympathiser avec d'autres pokémons sans danger.

Tout semblait si calme, si loin de la tempête.

C'est comme si Johnson n'avait jamais existé. Et il venait parfois l'envie profondément égoïste à Ilya que ni Ollie, ni Finn, ni Genya n'existent. Qu'il soit seul et qu'il n'ait qu'à s'inquiéter de lui-même. Il avait beau balayer cette pensée quand elle faisait surface, elle restait terrée dans son subconscient. Cette histoire de disparition l'avait touché plus gravement qu'il n'aurait cru.

Alors voilà qu'il jouait le rôle d'un Sankta auprès de chaque pokémons abandonnés. Pour oublier qu'il abandonnait lui-même le reste de ses amis dans la tempête.

Anya avait changé son quotidien, l'avait rappelé un peu à cette douloureuse réalité. Anya ne 'parlait' pas, elle restait dans son coin, isolée. Elle ne semblait pas comprendre ce qu'on lui disait. Elle avait fait le tour des Highlands, disait-on. Impossible de savoir dans quelle langue s'adresser à elle.

Puis Victoria, un gentille petite dame qui aidait souvent Ilya, vint voir ce denier d'un air timide. Il s'agissait de la petite Riolu et les bénévoles voulaient tenter quelque chose. Bien sûr, ils savaient qu'Ilya avait un passé douloureux avec Strana et ne voulait pas lui imposer ça mais...

...Pouvait-il essayer de lui parler dans sa langue ?

Le blond n'y vit pas d’inconvénients.

Parce qu'il y avait de fortes chances pour que tout le monde se trompe et que ce pokémon ne parle pas un mot de Stranaïte.

En y repensant, il aurait dû s'en douter. Anya, même si ce n'était pas son prénom d'origine, restait un prénom à forte consonance stranaïte.  Peut-être une marque du destin. Puis Arkæ n'était pas très enclin à faire plaisir au jeune homme ces temps-ci.

Une fois entré dans l'enclos avec une douceur toute maternelle, le Stranaïte avait observé la petite bête. Toute renfrognée, roulée en boule, immobile, les yeux sombres fixés dans le vide. Son souffle se coupa un instant, il cru se voir lui-même dans un miroir. Puis après un temps infini, il réussit à articuler un simple.

Bonjour, Anya.

La Riolu sursauta et son compagnon humain en fit de même malgré lui. Elle semblait comprendre. Il n'en était pas encore tout à fait sûr mais elle avait réagit. Il continua donc dans sa lancée.

Tu...Tu me comprends quand je te parle ? Tu es Stranaïte ?


Il y eut un long moment de silence puis Anya décida de détourner le regard, elle tremblait à présent. Comme si cette langue familière lui rappelait de vilains souvenirs. Il déglutit. Ce n'était pas le moment de penser à lui-même. Ce pokémon avait besoin de son aide, pas l'inverse.

Tu...Tu as peur de moi ?
Demanda-t-il doucement. C'est à cause de ton ancien maître ?

Il lui fallut un peu de temps pour hocher la tête, dire oui, avouer qu'elle était dans ce piètre état à cause de l'humain qui l'avait sous sa garde avant qu'elle se retrouve là.

Mais cela n'avait rien d'étonnant, encore une fois.

Il ne savait pas grand-chose de ce dernier mais il le détestait déjà. La pauvre loupiote avait été retrouvée ruée de coups et en pleurs dans les ruelles de Doon. Ce qui signifiait qu'au mieux, il l'avait abandonné à son sort, au pire qu'il était coupable de cette maltraitance et qu'il était parti le cœur léger. Et à en voir la pauvre Anya, la maltraitance n'avait pas été que physique.

Il repensa un instant à Megara, à la terreur qu'il avait lu dans ses yeux quand il s'était adressé à elle pour la première fois en stranaïte.

Tu es... Une fugitive, toi aussi, pas vrai?
Demanda-t-il, hésitant sur ses mots. Pas de réponse. Il continua donc d'une voix plus tremblante, par peur de faire un faux pas mais par désir de montrer à la Riolu qu'ils n'étaient pas si différents l'un de l'autre. Je ne suis pas l'un d'eux, tu sais. Ils m'ont prit toute ma famille. Je suis un orphelin, un peu comme toi.

Il esquissa un petit sourire triste. Anya semblait enfin lui porter de l'attention. Elle n'était pas encore très sure d'elle et il ne pouvait que la comprendre. Elle était dans le genre de situation où le simple fait de faire confiance à quelqu'un était un pari extrêmement risqué.

Alors il décida de se confier à elle, en chuchotant.

Je ne l'ai dis à personne ici, mais à toi, je peux le dire. Je suis un fils de Tsar, un Rusalka.
Les yeux de la loupiote s’éclairèrent aussitôt d'une sorte...D'espoirs ? Tandis qu'elle le dévisageait comme pour vérifier ses dires.

Il y a bien longtemps, une jeune femme s'occupait d'Anya. Elle portait un autre nom à l'époque. Katya, si elle se souvient bien. Et cette jeune femme avait eut le malheur d'être une tsariste, amie d'une certaine Anastasia. Un jour, des hommes étaient venus les voir, elle et sa jolie dresseuse. Anya n'avait plus jamais revu son humaine et un homme horrible avait décidé de la garder comme trophée.

Alors si vraiment cet Ilya était un Rusalka, peut-être que... Peut-être qu'elle ferait honneur à sa chère maîtresse en le protégeant. Elle n'était pas très forte ni très téméraire, un peu trop gentille même mais si Ilya était vraiment le Rusalka qu'il prétendait être... Elle pourrait faire un effort.

Tout doux, tout doux...
Souffla le jeune homme tandis que les pattes de la Riolu lui étiraient les coins des joues. Tout va bien, Anya, je ne suis pas ici pour faire de toi une machine à tuer ni pour te faire du mal. On va te trouver un gentil dresseur, promis.

À ces mots, la petite Riolu se précipita dans les bras du Stranaïte et s'y roula en boule, tremblante. Le message parut clair à Ilya, Anya ne voulait pas d'un dresseur. Du moins, pas d'un autre dresseur que lui. Elle avait peur de retomber sur 'l'un d'entre eux'. Ou même sur 'lui'. Qu'il revienne la chercher pour la torturer cruellement à nouveau.

Je...Je comprends.
Finit par soupirer Ilya. Mais je ne suis pas une bonne personne, tu sais. J'ai...Fais de grosses, très grosses bêtises, moi aussi. Ton ancien maître a sans doute tué des gens, beaucoup de gens. Je ne veux te mentir en te disant que j'ai les mains propres de ce coté.

Anya grogna tout en resserrant son étreinte. Elle savait de quoi parlait le jeune homme, elle le sentait dans son aura, dans son cœur. Mais ça n'avait rien de comparable. Ilya était perdu, égaré, blessé aussi, mais il n'était pas 'mauvais'. La preuve, il s'en voulait pour ce qu'il avait fait ! Se rendait-il seulement compte de la différence que cela faisait entre lui et 'l'autre' ?

Après un long silence, Ilya finit par prendre doucement la Riolu dans ses bras et commença à la bercer. Puis il se mit à murmurer une petite berceuse. Un des berceuses qu'Anastasia lui chantait avant de dormir.

Dors, l’enfant, endors-toi, Fais venir à toi un doux rêve. J’ai invité pour te veiller, Le vent, le soleil et le Gueriaigle.
Commença-t-il et voyant que la petite Anya semblait comblée, il continua avec un doux sourire aux lèvres. Le Gueriaigle s’est envolé chez lui, Le soleil s’est caché sous l’eau; Le vent au bout de trois nuits, File lui aussi chez sa mère...

La Riolu se fait soudain lourde dans ses bras, elle qui est pourtant un poids-plume. C'est comme si pour la première fois depuis longtemps, elle pouvait dormir les deux yeux fermés.

La mère du vent lui demande : « Où étais-tu passé? Tu combattais les étoiles? Tu pourchassais les vagues? »
Continue le Stranaïte, manquant de bailler lui-aussi. « Je ne chassais pas les vagues de la mer, Je ne touchais pas les étoiles dorées, Je veillais sur l’enfant, Je balançais son berceau! »

Puis ses yeux papillonnent à lui-aussi. C'est que la journée a été tellement longue. Bah, personne ne remarquera si il fait une petite sieste. Alors il sert Anya bien fort contre lui et il s'endort tout en douceur. C'est ironique comment avec elle, il se sent lui-aussi en sécurité. Un si faible et si petit pokémon.

Mais il n'est plus seul.

Ilya. Ilya, réveilles-toi. Les locaux vont fermer. C'est la voix de la vieille Victoria, doucement, elle lui tapote l'épaule. Il sent Anya s'étirer dans ses bras et le bousculer un peu. Victoria est une gentille vieille dame, mais difficile pour la Riolu de lui faire confiance quand elle ne comprends pas ce qu'elle dit.

Je... Marmonne le jeune homme en se levant tout doucement. J'ai dormi si longtemps que ça ?

Oui, mon garçon, et tu en avais bien besoin ! Rétorque la vieille avec un petit sourire aux lèvres. Allez, rentres chez toi et reposes-toi. Anya semble aller mieux, tu as réussis à lui parler ?

Ilya hoche la tête, puis il pose son regard ensommeillé sur la petite Riolu chromatique qui le dévore des yeux.

Je...Je crois qu'elle va rentrer avec moi. C'est mieux comme ça.

Victoria sourit et hoche la tête, elle lui tapote l'épaule. Elle aurait bien mille et une questions à poser au grand blond mais si ces deux-là se sont trouvé malgré tout leurs malheurs, c'est bien comme ça. Puis elle se doute que tout ça n'est pas très propre, comme histoire, on raconte de vilaines choses sur Strana. Et ces deux petits êtres ont l'air d'avoir bien souffert.

Victoria est une astérienne fière, révolutionnaire et la première à clamer que le pouvoir est au peuple. Mais elle sait aussi reconnaître une révolution d'un fiasco.

C'est bien, elle sera mieux avec toi, j'en suis certaine. Ne t'en fais pas pour les papiers, je m'occupes de tout. On se revoit demain... À moins que tu aille célébrer la fête des étoiles ? Les orientaux organisent un grand festival demain-soir.

Ilya cligne des yeux un instant. La fête des étoiles, la célébration de Sankta Sieba et du don que Jirachi lui fit pour lui permettre de rejoindre son amoureux. C'est vrai qu'en y pensant... Mince, mais c'est qu'il y avait invité Megara en plus !

Cela faisait tellement longtemps !

Ah, Blyat ! Je...Je ne pourrais pas demain, une amie et moi...On va aller à la fête !

Victoria émets un petit rire et s'éloigne en faisant un signe de la main. Fin de journée, il est l'heure de rentrer. Anya toujours dans les bras, il part des locaux de la SPP et rentre chez lui d'un pas rapide, c'est qu'il a hâte de dormir. Mais au moment de se coucher, Anya attrape sa petite bible stranaïte sur sa lampe de chevet et commence à la feuilleter.

Des larmes apparaissent au coin de ses yeux. Ilya la prends une nouvelle fois dans ses bras et lui murmura à l'oreille.

Tu veux que je te lise l'histoire de Sankta Sieba ? Je pourrais t'emmener à la fête des étoiles aussi. Une amie m'y attends, elle aussi, elle a été...une de 'leurs' victimes.

Anya hoche la tête, pensive. Pour la fête, elle réfléchira, en attendant, elle veut bien l'histoire. Alors Ilya esquisse un sourire et commence à lire.

Il était une fois, le jeune prince des étoiles qui rêvait d'être amoureux, un jour, il rencontra un beau berger qui dormait au clair de lune, il en tomba follement amoureux. Mais son père le roi du ciel...

Ah, encore une fois, Anya s'était endormie dans ses bras.
Keldeo
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