Rachel A. Hischwald

Histoire

L’ancestralité des Hirschwald réside à Galar. Toute cette immense famille noble s’y est installée il y a des décennies, voire des siècles, et y est restée pour son plus grand bonheur. Mais une partie de la branche principale a migré à Keros, il y a de ça un sacré bout de temps, amenant les traditions et les visions de cette famille avec elle…

Les parents de Rachel étaient Hischwald tous les deux. Sa mère, Mary, était issue de la branche principale, et son père, Eliott, d’une branche bien éloignée, mais dont l’association avec Mary était souhaitée et désirée. Mariés un an avant la naissance de Rachel, le couple a mis au monde un miracle pour les Hirschwald. Du symbole d’un Haydaim blanc et doré, la famille cherchait désespérément depuis sa création, la réincarnation de cet animal fantastique. Et la voilà, des prunelles rougeoyantes, une chevelure à peine visible, immaculée, Rachel étaient pour eux celle qui était la réincarnation. Et c'est ainsi qu’à sa naissance, l’enfant fut désignée héritière, une chose qui n’aurait jamais dû arriver : sa mère n’était pas l’aînée mais la seconde de sa fratrie de cinq, et n’aurait dû, normalement, jamais accéder à la succession. Mais grâce à ce miracle tombé du ciel, à cette beauté immaculée qui venait de naître, tout changea.

En raison de sa naissance dans une famille noble, Rachel en reçut l’éducation depuis sa naissance, et d’autant plus qu’elle devait être parfaite pour le mariage arrangé dès qu’il serait possible de la marier, pour perpétuer son héritage magnifique. L’éducation de l’enfant passa aussi par l’intégration des principes et valeurs Légatiennes.

Au cours de son cinquième anniversaire, Rachel se vit recevoir une Otaquin, en guise de cadeau. Un premier pokémon, un peu timide, mais très joueur, qui fit la joie de l’enfant. Mais le but n’était pas la détente : afin de pouvoir la présenter au monde et trouver un bon parti, Rachel apprit à faire des concours de coordination pour se faire remarquer. Et cela passa par l’entraînement journalier avec la petite Otaquin, Pearl. Apprendre à écouter, à comprendre, et à agir en conséquence, ce n’était pas facile pour le Pokémon d’apprendre tout ça, et ce ne fut pas facile non plus pour Rachel d’écouter les besoins de son Pokémon. Les crises de nerf étaient fréquentes au début, mais s'atténuèrent avec le temps et l’expérience. Plus le temps passait, et plus une relation de confiance s’installait : s’entraîner, s’amuser et se détendre étaient la recette parfaite pour s’améliorer. Et tous l’avaient compris, Rachel la première, qui défendit son programme devant ses parents.

Lors de ta sixième année, Rachel eut une petite soeur. Elle suivait elle aussi l'éducation stricte des Hirschwald, mais avait plus de liberté que l'aînée... De ce fait, Rachel ne s'est jamais rapprochée de Lydia, sa propre petite soeur.

La première évolution de l’Otaquin datait des huit ans de Rachel. A force d’entraînement seule et avec les pokémons familiaux, la petite otarie avait fini par évoluer. Il s’agissait d’une soirée pluvieuse, au cours d’un entraînement de stratégie avec le Cerfrousse de sa mère. Pearl s’immobilisa soudainement et se mit à briller après un cri. En quelques secondes, son corps changea, et elle se libéra de la lumière aveuglante pour révéler sa forme d’Otarlette. Une véritable révélation pour Rachel dans son désir d’en voir plus. L’adrénaline de ce moment fut telle que Rachel ne put jamais l’oublier.
Pour féliciter cette réussite incroyable, les parents de Rachel offrirent à leur enfant un second Pokémon : une Mimantis, que la petite surnomma Morgana. Un type plant, qui serait complémentaire de sa type eau, et qui lui permettait de pouvoir s’entraîner en face à face, ou en duo. Cette acquisition demanda bien plus d'entraînement que le premier Pokémon, car il fallait apprivoiser la nouvelle autant que s’entraîner en duo… Et au terme d’une longue année dédiée à ses pokémons autant qu’à son éducation, Rachel put participer à son premier concours.

La route fut difficile et laborieuse. Les échecs furent multiples, et la frustration immesurable. Mais la persévérance gagna. A douze ans, Rachel se rendit à un de ses concours favoris : le spectacle. La Mimantis avait tout retenu, elle tenait parfaitement son rôle, et avec une grâce sans précédent. L’Otarlette incarnait la perfection, et il n’y avait que l’enfant, qui semblait un peu stressée. Mais ce stress disparut lorsque l’Ortarlette se figea sous tous les regards. Il y eut un commentaire, puis un suspens. L’Otarlette se mit à briller de mille feux, sans crier gare, et évolua en une magnifique Oratoria, sous les yeux des spectateurs et des juges. Cette évolution tout en grâce et intégrée involontairement dans le spectacle, entraîna la victoire de Rachel, d’autant plus qu’armée de nouvelles capacités et d’une grâce encore plus imposante, l’Oratoria avait littéralement subjugué l’assemblée.

La soirée fut à la fête. Désormais petite championne d’un concours, la vie de Rachel s’annonçait plus glorieuse que les années précédentes. Et cette victoire, cette adrénaline, provoqua chez Rachel une réelle addiction pour les concours et la victoire. Rachel enchaîna les compétitions comme on enchaîne des petits boulots, et commença à se faire connaître localement. Mais ce n’était pas suffisant : personne ne la voyait.

La crise d’adolescence de Rachel commença à 14 ans, lorsqu’elle refusa de concourir, car l’une des juges était celle qui l’avait enfoncé plusieurs fois. Elle commença à contredire ses parents sur plusieurs points, autant qu’elle découvrait le monde et ceux qui le peuplaient. Elle avait découvert les différentes visions du monde, et se rendit compte que l’éducation Légatienne qu’elle avait reçue n’était pas juste : Rachel pouvait et voulait être libre, pouvoir déployer des ailes et faire ce qu’elle voulait. Elle ne comprenait pas pourquoi “être une femme” lui imposait certaines choses. C’était inacceptable.

Enfin, après un an à débattre avec qui le voulut, Rachel rejoignit le parti Gallien lentement, mais sûrement. Sans que ses parents ne le sachent, elle s’y intéressa, et rencontra ces personnes qui avaient la même idéologie qu’elle. Elle s’y plaisait, et choisit ce parti, plutôt que celui de sa famille. Rachel faisait doucement sa vie, en dehors de sa famille.

Vers ses 15 ans, après avoir repris les concours de coordination, Rachel apprit que ses parents l'avaient inscrite à un concours de beauté. Hélas disqualifiée pour “Hors critères” à cause de son albinisme, elle fut néanmoins repérée par une entreprise de mannequinat, qui voulait absolument cette femme exotique et unique. Ainsi, Rachel commença à toucher de l’argent, ou plutôt son père toucha cet argent, qui fut mis de côté pour plus tard.

Tout en se rapprochant du parti Gallien, Rachel fit la connaissance d’un jeune homme qui avait son âge. A force de discussion et de temps passé ensemble, Rachel tomba amoureuse de celui qui lui ressemblait tant, et dont les mots étaient comme des charmes à ses yeux. Elle apprit plus tard qu’il faisait partie de la team Sealg, qui prônait des actions violentes et décalées, voire illégales, à la fois pour s’affirmer, mais qui correspondait au parti Gallien. Surprise et confiante, Rachel rejoignit ainsi la team Sealg en secret à 17 ans. Si au début, elle se rendit compte que certains actes étaient condamnables aux yeux de la loi, on lui répéta qu’il fallait parfois “un mal pour un bien” et à force d’arguments, Rachel finit par se dire que le vol, le pillage, la violence, le braconnage et la contrebande étaient des bien nécessaires pour changer le monde… Et commença à se plaire dans cette ambiance si opposée à son contexte familial.

Les concours étaient mitigés malgré l’entraînement quotidien et assidu de Rachel, tantôt elle gagnait, tantôt elle échouait : sa carrière stagnait, et cela n’avait pas que du bon. Au cours d’une soirée d’entraînement dans une salle privée, Rachel poussa ses pokémons à bout avant de fondre en larmes : elle était divisée par ses propres pensées. La journée suivante, elle reprit l’entraînement malgré une certaine lassitude. C’est ce jour-là que sa Mimantis, Morgana, évolua en Floramantis. Cette nouvelle évolution rappela à Rachel pourquoi elle faisait tout ça, et un vent de renouveau souffla dans son esprit. Rachel prit quelques jours pour se reprendre, et entama une nouvelle aventure de coordination, et ajouta à la liste des concours tous les autres, et plus seulement les spectacles.

A 19 ans, Rachel apprit qu’elle devait déménager pour suivre son agence, et se couper du contexte familial, à la demande de son agence, qui avait plus ou moins le contrôle de sa vie. Même si cela l’arrangeait grandement de se délier de sa famille, cette opportunité ne lui plaisait qu’à moitié. Ce ne fut qu’avec le temps qu’elle comprit qu’elle avait la “rare occasion” de pouvoir vivre loin du joug paternel, et avec une certaine liberté que peu de femmes possédaient. Elle touchait régulièrement une pension alimentaire de sa famille pour subvenir à ses besoins, envoyée par son père et gérée en partie par son agence, qui lui fournissait le nécessaire pour vivre, et de l’argent de poche. Une certaine liberté limitée, mais appréciée.

Moins d’un an après s’être mise en couple, Rachel apprit que sa moitié le trompait avec quelques femmes qui traînaient près des quartiers Sealg de la zone. D’une rage intense et incontrôlable, Rachel se mit en tête de détruire à la fois l’homme qui l’avait trahie et celles qui l’avaient tenté. Elle coupa les ponts avec lui, et menaça les femmes, avant de se rendre compte qu'elles avaient été manipulées, chacune, par cet homme. A l’inverse de simplement se venger, Rachel monta en grades chez les Sealg et provoqua la déchéance de son ancien amour par un complot, monté de toutes pièces. Il en résultat qu’à ses 20 ans, Rachel avait une vie plus ou moins idéale à ses yeux, alternant entre les Sealg, la coordination et le mannequinat.

A l’aube de ses 21 ans, Rachel apprit par un des Sealg, que son ancien amour s’était donné la mort. Si beaucoup étaient mitigé sur “meurtre ou suicide”, pour Rachel, s’était un soulagement : cet homme ne causerait plus jamais de tort. Et face à cette pensée, la jeune femme se rendit compte qu’elle était capable d’une certaine cruauté, déjà soulevée l’année d’avant.

Aujourd’hui, âgée de 21 ans, Rachel est désormais majeure, et a obtenu légèrement plus de liberté qu’avant, elle a désormais accès à son propre compte bancaire et son argent durement gagné. Mais cela ne changea rien pour elle : avant, elle enchaînait les concours quand elle y était inscrite, travaillait comme tout Kerosien qui se respecte, et vivait dans la norme sociale, sans faire trop noble ou riche. Moyennement connue par le mannequinat, mais plus que par les concours, qu'elle a décidé de mettre temporairement en pause à cause de cette perpétuelle stagnation, il lui arrive d’être parfois interpellée dans la rue, reconnue par quelques fans ou connaisseurs. Chez les Sealg, elle est devenue assez influente pour proposer des idées, et parmi l’une d’elle : la contrebande maritime et la piraterie. En attendant de pouvoir mener ce projet à bien, elle réalise bien des actes illégaux ou peu recommandables pour les Sealg… Et ses parents ne savent toujours rien de son alignement Gallien ni de son affiliation avec les Sealg.