NOM Byron PRÉNOM Gaylord ÂGE 18 ans ORIENTATION SEXUELLE [Insérer ici une intervention de Captain Obvious]
ORIGINES Galar VILLE NATALE Winscor DOMICILE ACTUEL Doon
ACTIVITÉ/MÉTIER Sans emploi VOTRE ALIGNEMENT Legatien CARTE DEMANDÉE -
CHOIX POUR VOTRE ÉQUIPE Mon choix
NOM DE L'AVATAR Sakuya Le Bel Shirogane – Hatoful Boyfriend
Leo
Niv.5 Mâle Chacripan
Il est impossible de mentir sur la question : Leo est issu du trafic des Sealg. Les maltraitance qu'il a subit le rend plutôt méfiant et désobéissant, sans cesse à tester les limites de son maître. Il fugue en permanence mais revient toujours car il sait une chose, l'amour de Gaylord envers son petit félin est inconditionnel. Le Chacripan se sait en sécurité auprès de son maître et sait que ce dernier le protégera toujours. On ne sait pas exactement ce qui a poussé Gaylord à insister pour adopter ce petit pokémon affamé, assoiffé et au bord de la mort mais c'est un engagement qu'il a prit très à cœur. Un engagement que son père trouve évidemment ridicule.
Petit détail embarrassant : Leo est un petit cleptomane et si on ne le surveille pas, il aura vite fait d'embarquer toute l'argenterie avec lui.
GriffeBluffBall'OmbreCâlinerie
Caractère
Arrogant, prétentieux, incorrect et immature.
C'est comme cela que beaucoup décrivent le garçon. Ils n'ont pas tout à fait tord. Il est vrai que Gaylord est un petit con en société. Il profite des gala et des réceptions pour s'afficher et frimer. Il est cousin proche de la reine Lisabelle après tout. Alors il se prends pour un prince, ordonne au lieu de demander et prends des initiatives qui vont au delà du manque de politesse. Quand on ne lui donne pas ce qu'il veut ? Il insulte, use d'un langage très peu lyrique, grinçant entre ses dents et murmuré assez fort pour être écouté.
Autocentré comme il est, Gaylord se rends rarement compte des conséquences de ses actions. Il ne se rends pas vraiment compte que son comportement est mal perçu, qu'il peut blesser les gens avec ses mots tranchants comme des rasoirs. Il a juste été élevé comme ça, à ne jamais se préoccuper des autres. Enfin, ça, c'est ce qu'il laisse paraître. Une carapace bien solide pour cacher le bordel qu'il y a en dessous. Un bordel qu'il ne sait pas gérer autrement que par le mépris et la méchanceté.
Il faut savoir que Gaylord adore dessiner. Il aime aussi la musique, sait jouer du violon et du piano. Il adore les histoires d'amour bien niaises digne des Feux de la Passion qui passe à la télé tout les weekends. Sa chambre est remplie de peluches au figures félines tel que des Flamiaou, des Skitty ou des Miaouss. Le commerce que son père entretient avec les Sealg le répugne au plus haut point et il fait de son mieux pour soigner les pauvres bêtes qui arrivent souvent en bien piètre état chez les Byron. C'est ainsi qu'il a acquit certaines bases de la médecine en autodidacte. Pas de quoi casser trois pattes à un Couaneton, mais c'est mieux que rien. Cela lui a permit de jouer le rôle de médecin de fortune auprès des enfants enlevés par Hoopa.
Dernier point et pas des moindres, Gaylord est terrorisé par son père. Ce dernier contrôle totalement sa vie et décide souvent de tout à sa place. Ce contrôle était tellement omniprésent dans la vie du jeune homme que quand il s'est fait chassé de la famille, il s'est retrouvé totalement perdu et désorienté. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, il regrette l'époque où son monstre de père menait sa vie à la baguette. Car il n'a jamais apprit à faire des choix pour lui-même.
Aujourd'hui, Gaylord est un bateau à la dérive, son caractère passant de l'arrogance aristocratique à la douceur authentique de façon totalement aléatoire. Il ne sait juste plus comment faire et il lui arrive souvent de chouiner comme un gamin, appelant son papa et sa maman lorsque personne n'est là pour le voir.
Physique
En ce qui concerne son physique, Gaylord est un jeune homme de tout ce qu'il y a des plus basiques. Il n'est pas particulièrement musclé mais il est svelte, plutôt agile même. Sa peau est couleur crème comme le veut la bienséance et ses cheveux sont d'un blanc Lakmécygne, toujours bien coiffés, bien entendu. Assortis à une belle paire d'yeux couleur aigue-marine. Cette 'beauté' est sa fierté.
Même si il n'est plus vraiment noble, il se pomponne quand même pour donner l'illusion de l'être encore un peu. Il y a quelque chose de féminin dans sa constante manie d'entretenir son apparence, c'est peut-être l'une des choses qui ont conduit son père à le foutre à la porte. De toute façon, Gaylord n'est pas viril, avec ses manières et ses protocoles de noblesses, on dirait presque qu'il répond parfaitement au cliché de la pédale tout droit sortie du Draining Kiss.
Son père s'était dit que cela s'arrangerait en grandissant, que le jeune Gaylord de 5 ans arrêterait de vouloir mettre le maquillage de sa mère et à câliner ses peluches de Flamiaou et de Skitty. Mais non, en dehors de la vie publique, il se comporte toujours comme une fille manquée. Une cause perdu pour le père Byron qui a décidé de lui épargner le service militaire de peur qu'il s'humilie tout seul. Ainsi, Gaylord n'aura jamais l'occasion de 'devenir un vrai bonhomme', d'être musclé et de faire honneur à la famille quasi-royale des Byron.
Mais à présent, ça n'a plus grande importance. Et maintenant que Gaylord s'en rends compte, il se dit que faire le service militaire aurait peut-être été une bonne idée. Même si c'est totalement faux.
Histoire
Le garçon est né en juin, en plein milieu d'un orage. Rien de bien particulier à son sujet mis à part son nom de famille et sa proximité avec la famille royale. Ce n'était pas le premier fils, pas d'héritage, pas de pression familiale, enfin, en théorie. Son père est du genre à aimer tout contrôler de A à Z. Et ce petit mioche, à peine formé dans le ventre de sa mère, avait un destin déjà tout tracé devant lui. Il devait être politicien ou un truc du genre. Des journées d'épuisement et de frustration à apprendre des choses sans queue ni tête, qui se déversait en venin et en haine lors des gala et des réceptions auquel son père le forçait à se rendre pour faire bonne figure.
Dans tout ce bordel, il n'avait qu'un éclat dans l'obscurité. Une seule amie, rencontrée par hasard lors d'une de ses nombreuses soirées. Cela avait mal commencé, cependant. Une dispute. À propos de quoi ? Il ne sait plus trop. Toujours est-il qu'il avait envoyé une lettre d'excuse et que c'est comme cela que leur correspondance avait débuté.
***
Très chère amie !
Je suis heureux de t'informer de la naissance de ma petite sœur. Nous l'avons appelé Lisabelle en l'honneur de sa cousine la Reine. Une réception sera sans-doute tenue en son honneur, je te tiendrais au courant ! Prépare ta plus belle robe et n'oublie pas d'amener Orphée avec toi, vous allez faire un malheur !
***
Ma douce Lumière, je tenais à te remercier chaleureusement pour ta lettre de soutient. La perte de Lisabelle a été si soudaine. J'étais tellement heureux de pouvoir enfin avoir une cadette, quelqu'un sur qui veiller. Mais je ne penses pas avoir le droit de me plaindre, Mère souffre plus que nous tous ici. Cela fait plusieurs semaines qu'elle est restée alitée. J'ai essayé tout ce que je pouvais, lui lire les histoires que nous dévorions quand j'étais enfant, lui jouer les airs de violon qu'elle m'avait apprit, lui montrer mes esquisses, mêmes les plus ratées dans l'espoir de la faire rire. Rien ne fonctionne. J'ai l'impression de la perdre un peu plus chaque jours et de ne rien pouvoir faire pour la retenir.
J'ai essayé d'en parler à Père mais il n'a pas l'air de s'en soucier. Et Isidore...Il agit comme si elle était déjà morte. On m'a laissé un peu de répit pour le deuil de ma cadette mais bientôt, je devrais reprendre mes cours d'économie et de science politique. J’imagine que le mieux que je puisse faire pour Mère à présent est de la rendre fière d'être son fils en faisant briller le renom de la famille Byron.
***
Cela fait...Un an ? Deux ans ? Je ne sais plus depuis combien de temps nous ne nous sommes plus écrits toi et moi. Le deuil nous a séparé l'un de l'autre. Je suis sincèrement désolé pour Orphée. Je ne suis pas le genre à croire à Arkée, mais l'idée que Mère et lui puissent vivre dans un monde plus paisible et plus clément m'aide à tenir, je crois. Père ne m'a pas laissé le temps de pleurer. Il ne me laisse plus le temps de rien. Je n'ai que quelque minutes pour écrire cette lettre avant de reprendre les cours d'escrime. Je ne progresse pas, je tourne en ronds mais je suis constamment obligé de tout recommencer pour lui faire plaisir. Pourtant ce n'est pas moi mais bien Isidore l'héritier, ne peut-il donc pas me laisser souffler un peu ?
Je commence à le haïr, je crois. Penses-tu que je suis un mauvais fils ?
***
(Cette lettre n'a jamais été envoyée)
Pourquoi ? Pourquoi tu m'as fais ça ! Je croyais que nous étions amis ! Tu savais à quel point je le souhaitais autant que toi ! J'aurais fais n'importe quoi pour partir avec toi ! Tu sais très bien que je ne peux pas le faire tout seul, je ne peux rien faire tout seul ! Maintenant je ne sais même pas où tu es, ni même si tu va bien ou même juste si tu es vivante ! C'est injuste, pourquoi notre amitié ne compte pas autant pour toi que pour moi ? C'est tout ce que je suis à tes yeux, un crétin bon à t'écrire des lettres ? Tu es ma seule ami, Lumière ! Je n'ai personne d'autre, tout le monde se fiche bien de moi, je ne suis personne et je n'hériterais de rien. Je pensais que tu étais une exception mais j'ai dû me tromper, visiblement. Au plaisir de ne jamais te revoir !
***
Ma très chère amie.
Je suis heureux de te savoir en sécurité. Ton 'départ inopiné' nous a tous beaucoup effrayé. Je t'imaginais sur les routes de Galar, en prise avec des manants et agressée pour avoir le malheur de leur être supérieure. Enfin, trêve de plaisanterie, je suis apaisé de constater que tu te portes pour le mieux. J'espère que tu t'es bien amusée pendant cette année folle et j'espère également que tu sois plus raisonnable à l'avenir. Tu me disais dans tes dernières lettres être écrasée par la surprotection de tes parents, je suis sûr qu'ils retiendront la leçon maintenant, tiens moi au courant !
De mon coté, beaucoup de choses ont changé également, pour le meilleur et pour le pire malheureusement. Père m'a enfin autorisé à reprendre les cours de violon. Je ne veux pas me vanter mais je me rattrape vite, je penses m'intéresser au piano également. Mais tu sais comment Père voit les choses, il est définitivement convaincu que je n'ai pas les épaules pour porter le nom des Byron. Il m'a informé que j'échapperais au service militaire, je devrais m'en satisfaire mais je ne peux m'empêcher de penser que je manque là une occasion de lui prouver ma valeur.
***
On m'a informé que tu irais séjourner à Keros, est-ce vrai ? N'as-tu pas peur de la sauvagerie de ces indépendantistes ? Je ne doute pas de tes choix mais prends soin de toi. Je penses également que la voie de la coordination est faites pour toi, tu as toujours eut l'élégance naturelle qui sied à notre rang. Je ne doute pas que tu remportera bien des rubans, impressionne ces indigènes et montre-leur la puissance de Galar. Fait-leur regretter la décision qu'ils ont prise en s'émancipant de notre guidance !
Je dois, pour ma part, t'informer d'une très bonne nouvelle. J'ai pris un Chacripan chromatique sous mon aile, mon premier pokémon, je l'ai nommé Leo ! Père me pense enfin digne de ce privilège, il a toutefois précisé 'si il survit'. Il est vrai que le petit félin nous est parvenu en piètre état mais j'ai réussi à lui faire reprendre du poil de la bête ! Il n'est pas encore très obéissant mais je suis sûr que nous deviendrons de très bons amis !
***
Père m'envoie à Keros pour une réception auprès des Drung, tu sais, cette famille du nord du pays qui ont la main mise sur le charbon. Je n'ai que faire de cette noblesse de pacotille, eux qui n'ont même pas été fichus de conserver leurs titres et leurs privilèges. Mais tu sais comment les choses se passent avec Père, je n'ai pas le choix. Je m'y rendrais donc. Je dois faire honneur à la famille Byron après tout. J'imagine que le très prestigieux Isidore Byron était trop occupé à s'enivrer d'alcool auprès de belles filles pour s'occuper d'une telle broutille. Il fera un parfait Duc ! Enfin bon, trêve d'amertume, je suis tout de même heureux d'enfin servir à quelque chose dans cette famille.
J'irais peut-être te rendre visite à l'occasion. Cela fait tellement longtemps que l'on ne s'est pas vu.
***
Encore une saloperie de Téraclope qui venait de s'en prendre à eux pour une simple histoire de nourriture. Gaylord pestait en installant l'attelle de fortune au bras fracturé d'Abel. Ce dernier le regardais d'un air idiot ou plutôt, d'un air fier de la connerie qu'il venait de faire.
On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir d'avoir risqué sa peau pour ramener toute cette bouffe, on commençait vraiment à crever la faim dans cette fosse de malheur. Pas de sorties et des pokémons agressifs partout qui ramenait de la nourriture et des richesses à cette horreur gigantesque qui terrifiait toute la team quand elle se réveillait.
Enfin, tout le monde sauf Monsieur Abel Cunnigham.
Ah ça pour être un con, il l'était. Et rare étaient ceux qui pouvaient rivaliser avec sa connerie. Ou son courage, dépendant des points de vue. Pour tous, Abel était courageux. Pour Gaylord, c'était un con qui s'était mis en danger de mort, une fois de plus.
Tu va finir par y passer un jour tu sais ? Grogna-t-il pendant qu'il ajustais les bandelettes de tissus déchirés autour du bras de son ami. Aïe ! Merde, Gaylord, c'est pas une raison pour te venger sur mon bras ! Tu sais tous qu'on en avait besoin de cette bouffe, fallait bien que quelqu'un le fasse et...
L'aristocrate posa son doigt sur les lèvres du roturier.
...Tu es le plus fort d'entre-nous, je sais, je sais...
Abel se contenta de sourire, saisissant de sa main valide celle de son ami de fortune pour y déposer un baiser. Inutile de dire que le plus jeune retira immédiatement sa main de l'emprise de son aîné avant de pester à voix basse.
Nous ne sommes pas seuls, Abel.
Le blond haussa des épaules avant de faire un mouvement de tête sur le coté. Là-bas, leur cachette, une cavité rocheuse à l'abri des regards. C'est Gaylord qui l'avait découvert en premier, son utilité d'origine était pour lui permettre de se cacher quand il pleurait. Puis il s'était fait surprendre dans le processus par Abel.
Et maintenant, cette cachette servait à des choses qu'Arkée aurait certainement désapprouvé. Mais comme disait Abel « Arkée c'est juste une sorte d'ami imaginaire pour les gens qui se sentent seuls. » Et la rencontre avec le terrible Hoopa n'avait pas remit en question son point de vue sur la religion arkéenne.
Gaylord, lui, acceptait de le suivre dans cette cachette parce que... Ça lui plaisait, tout simplement. Il ne savait pas trop pourquoi mais il aimait s'y retrouver avec son ami et y échanger quelques baisers, quelques étreintes, parfois plus.
Enfin, plus...Ce n'était arrivé qu'une fois. Et le jeune aristocrate en avait encore un peu honte. Abel plaisantais parfois sur ça à mot couvert et Gaylord n'osait pas lui dire que ça le blessait profondément qu'il puisse rire d'une telle chose.
Alors quand son comparse lui désigna leur cachette, il eut un rire nerveux.
Abel, c'est pas le moment...
Le blond eut un soupir amusé avant de tapoter le dos de son cadet de sa main valide. Allez, t'as l'air d'avoir besoin d'un bon gros câlin, là. Promis, ce sera pas long.
Gaylord se releva en soupirant et en époussetant ses vêtements de luxe maintenant miteux et décousus de partout qui faisaient pourtant encore sa fierté. Sale con. Cracha-t-il.
Ce qui voulait dire « je t'aime » dans son drôle de langage.
***
Je ne suis pas en très bonne santé mais je me dois de t'écrire. Mon absence a sans-doute fait parler d'elle dans tout Keros et peut-être même dans tout Galar. Enfin, notre absence. Je ne suis pas le seul à avoir disparu ces mois-ci après tout. Je suppose que tu as eu vent de l'affaire, je ne pensais rencontrer un jour dans ma vie un pokémon fabuleux de la sorte. Tu peux bien t'imaginer dans quel état j'étais.
Les Drung ont eut la gentillesse de s'occuper de Leo en mon absence. Je ne leur serait jamais assez reconnaissant. Nos retrouvailles m'ont bouleversé, je ne pensais pas être le genre de personne à s'attacher à un pokémon si facilement.
Cependant, j'ai fais la connaissance d'un certain Abel Cunnigham, un charmant garçon natif de Doon, fils de mineurs. Nous sommes très rapidement devenus amis. Je ne me doutais pas qu'un roturier pouvait être si passionnant. Il a tenu bon tout au long de l'épreuve qui nous a été imposée et m'a aidé à surmonter mes angoisses à de nombreuses reprises. J'ai un peu honte de l'admettre mais cette aventure m'a terrifié et sa présence était une bénédiction. Nous avons décidé de garder contact, je te le présenterais sans doute un jour.
***
Ma chère Lumière, je pense avoir commis une erreur. Une grave erreur. Si père l'apprends, il ne me le pardonnera jamais. Je n'aurais jamais dû écrire cette stupide lettre à Abel, cela fait plusieurs semaines qu'il ne m'a pas répondu. Je recevais ses lettres tout les lundi de la semaine et maintenant c'est silence radio. J'ai peur d'avoir brisé notre amitié. Non, j'en suis certain de l'avoir fait en réalité.
Qui voudrait rester ami avec un être aussi répugnant que moi ? J'aurais préféré vivre dans l'ignorance jusqu'à ma mort. J'aurais préféré ne jamais rencontrer Abel. Je ne peux t'avouer la nature de ma faute, j'ai peur de te perdre également en le faisant. Peut-être devrais-je faire comme toi et fuir loin de chez moi. Mais nous savons tout les deux que je suis trop lâche pour ça.
***
Winscor est prise en pleine tempête, le vent souffle, la pluie bat son plein et les rues sont inondées d'eau qui coulent tel de petites cascades dans les caniveaux. Son souffle est court, il a le nez à moitié bouché et les yeux rougis à force d'avoir pleurer. D'ailleurs, ses joues sont encore humides.
Enfermé dans la cabine téléphonique, il compose le numéro d'une main tremblante, reniflant bruyamment à de nombreuses reprises. Le téléphone sonne pendant un bon moment et l'instant où quelqu'un décroche le combiné à l'autre bout du fil est pour lui une véritable bénédiction.
L-lumière, c'est toi... ? Oh, Arkée soit loué ! J'ai besoin de toi, j'ai besoin de ton aide ! Père est tombé sur les lettres d'Abel...Il m'a prit pour un...Oh, Arkée, je ne sais pas quoi faire. Il m'a fichu à la porte et m'a donné juste assez d'argent pour partir. Mais je n'ai nulle part où aller ! Je t'en prie, dis-moi que tu as une idée, que tu connais quelqu'un, n'importe quoi ! Je t'en prie, tu es ma seule chance !
Difficile pour la pauvre Lumière de comprendre tout ce discours sanglotant. Mais la solution, elle l'a. Une femme s'occupe de ce genre d'affaire et offre l'asile à quiconque a eut ce genre de malchance.
Elle la connaît bien, puisqu'elle a été sa demoiselle d'honneur.
Lui aussi la connaît, sauf qu'il la traité de garce.
***
Juste assez d'argent pour le train pour Doon et pour acheter un petit poffin à grignoter sur le chemin. Pas assez pour lui remplir le ventre convenablement cependant, il meurt de faim. Le manoir Nightingale n'est plus très loin mais il tremble comme une feuille. Et si Lady Nightingale lui disait de foutre le camp ? Ça le gène de l'admettre mais elle serait dans son bon droit.
Alors quand il arrive devant le manoir, il reste devant la porte comme un abruti. Il n'ose pas frapper, ni même poser sa valise au sol. Il baisse les yeux. Il sait bien qu'il doit frapper à cette porte, il sait bien qu'il est une petite nature, pas du tout adapté à la vie de la rue.
Mais voilà. Cette potentielle bienfaitrice, il l'a traité comme de la merde.
D'après Lumière, elle ne devrait pas lui en tenir rigueur. Elle avait sorti un truc du style 'tu es jeune et un peu perdu, ne le nie pas. Je suis sure qu'elle est assez intelligente pour comprendre ça. Puis elle n'est pas suffisamment rancunière pour te laisser dehors, ça, je peux te l'assurer'.
Il sursaute lorsqu'une Wimessir ouvre la porte pour sortir les poubelles, il recule tellement vite qu'il trébuche et tombe sur les fesses. Le pokémon le regarde, intriguée, avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever.
Ceriz ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Demande une voix lointaine, suivi de pas qui se rapprochent de plus en plus. Byron ? Mais...Qu'est-ce que vous faites là ?
Elle est là, à la porte, à le regarder d'un air plus que surprit. Charlotte Nightingale et sa figure mutilée. Si il la trouvait laide avant, il trouve maintenant qu'elle a la beauté et la grâce d'un ange d'Arkée. Il aimerait lui dire pardon, lui demander de l'aide, ou même lui dire qu'il s'est trompé d'adresse et repartir mourir comme un vieux Rattata dans les caniveaux. Mais quand il ouvre la bouche, rien ne sort.
Et il finit par éclater en sanglots.
La jeune femme court vers lui et pose doucement une main sur ses épaules, l'invitant à entrer. Elle ne sait pas ce qu'il se passe mais elle devine la gravité des faits. Allons, allons, venez, je vais vous servir une boisson chaude et vous me raconterez ce qu'il vous arrive.
Le jeune homme murmure un 'merci' presque enfantin, noyé dans les larmes et dans la détresse. Il ne sait pas grand chose sur ce que va devenir sa vie à présent mais une chose est sure : il ne dormira pas dans la rue ce soir.
***
Soirée legatienne. Il s'est préparé comme d'habitude mais rien n'est comme d'habitude. Charlotte l'avait prévenu mais il a insisté pour venir. Grossière erreur. On le toise, on l'observe, le regarde de travers comme si il était une tâche de vin sur une superbe robe de satin.
Il n'a jamais aimé le champagne mais il en est à sa quatrième coupe. Le stress. L'anxiété qui le bouffe de l'intérieur réclame sa dose de tranquillisant. Mais Gaylord n'a jamais vraiment tenu l'alcool, les bouffées de chaleur, la somnolence et la perte progressive de l'équilibre se font sentir.
Il a l'alcool triste. Mais il ne veut pas non-plus éclater en sanglot devant tout le monde, alors il se mets légèrement à l'écart et attends que la crise passe.
Bonsoir, petit frère. Cette voix grave et suave, il la reconnaît immédiatement, c'est sous le coup de la peur qu'il fait volte-face. Je ne pensais pas te trouver ici ce soir, mais cela tombe bien, j'aimerais discuter avec toi, tu permets ?
Il cherche Charlotte du regard mais ne la trouve pas, il panique, secoue la tête. Non, il ne lui accordera pas de son temps. Parce qu'accorder du temps à Isidore, quand on s'appelle Gaylord, ça ne peut vouloir dire qu'une seule chose. Mais le destin est ce qu'il est, personne n'est là pour venir sauver l'adolescent de la poigne de son aîné qui l’entraîne vers l'extérieur.
La suite c'est une pluie de coups de pieds et de coups de poings sur le corps. Comme d'habitude avec Isidore, quand il a trop bu, il cherche la première chose plus faible que lui à frapper et c'est souvent Gaylord. Les injustes homophobes ne sont pas nouvelles mais elles blessent d'avantage que d'habitude.
La face ensanglanté contre le bitume, la joue enflée et le nez cassé, il ne peut s'empêcher de pleurer. Lui qui avait fait tant d'efforts pour se retenir toute la soirée, voilà que dans une petite ruelle crasseuse, il chouine en se faisant tabasser comme le dernières des racailles.
Isidore s'arrête, la respiration haletante et dévisage son petit frère avec un sourire mesquin.
C'était dans ton prénom pourtant, on aurait dû le griller depuis longtemps. Il rigole mais son rire sonne comme celui d'un homme qui fumé un paquet de blonde par jour. Tu sais ce que t'es, Gaaaaaylord ? Une blague ! Tu n'es qu'une blague !
Il serre les poings, il n'a jamais haussé le ton devant Isidore. Si il lui lançait son venin dans les lettres qu'il envoyait à Lumière, c'est justement parce qu'il avait trop peur de le faire en vrai. Mais il se surprends à se redresser du mieux qu'il peut, à ignorer la douleur et à rendre son sourire à son salopard de frère.
C'est la différence entre toi et moi, Isidore. Au moins, les gens aiment les blagues.
La trêve prends fin avec cette effronterie. Les coups sont plus violents, plus rageurs, on peut clairement sentir la colère qui se cache derrière. On ne réponds pas à Isidore Byron, on se tait et on courbe l'échine. Son petit frère vient de briser la règle, il doit en payer la note. Il attends qu'on s’excuse, qu'on lui dise pardon, qu'on le supplie d'arrêter. Mais Gaylord serre les dents.
Il a toujours été fier, arrogant même.
On le traite de pédale ? Soit, il sera fier de l'être, alors.
Il perds peu à peu connaissance mais un cri se fait entendre, il reconnaît la voix de Charlotte, perçoit l'aura menaçante de Nanny et d'Orion. La silhouette de Leo se rue sur lui et lui donne quelques coups de langues sur son visage meurtri. Il aimerait sourire et lui donner des caresses pour le rassurer mais tout est trop douloureux.
Alors qu'il sombre dans l'inconscience, la dernière chose qu'il entends, c'est la voix de Charlotte. Douce, toute douce. Comme si elle parlait à un enfant.
Tout va bien maintenant, je suis là.
***
Les jours ont passés et Charlotte s'est montré charmante malgré leurs vieilles querelles. Gaylord s'est vu attribué une chambre pour lui et Leo. Il se sent à l'aise entouré de tout ces pokémons. Comme les grosses peluches de son enfance. Il se remets peu à peu de son infortune. Il s'est juré de ne plus jamais remettre les pieds à une soirée legatienne. Pas pour l'instant, la dernière fois lui à servi de leçon.
Il s'est informé, Abel n'est plus là, parti au service militaire. D'ailleurs, il n'a jamais reçu sa fameuse lettre, le père Byron est sans doute tombé dessus avant. Gaylord se dit que c'est mieux ainsi.
Peut-être que les choses n'étaient pas destinées à aller plus loin, après tout.
Votre pseudo – Fromage Âge – Sénile Comment avez-vous trouvé le forum ? – ಠ_ಠ
Keldeo
Pas de cartes
Pokédollars : 2182
Pas de badges
Inventaire : //
Pas de rubans
Keldeo
Jeu 7 Avr - 13:27
Le membre 'Gaylord Byron' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé Shiny 1/10' :
Professeur Chardon
Pokédollars : 2037
Pas de badges
Inventaire : //
Pas de rubans
Professeur Chardon
Jeu 7 Avr - 13:35
Félicitations !
Tu es validé !
Adieu Bartho, bienvenue Gaylord !
T'as pas idée comme ça m'amuse autant que ça me fait plaisir de voir un PNJ à la con devenir un vrai perso travaillé. Surtout avec un nom pareil, il était pas aidé le Gaylord Toujours un plaisir de te lire, Gaylord me fait bien de la peine, et malgré son caractère de tsundere à la con, il est un peu touchant C'est un plaisir de rajouter un autre [redacted] à Doon, c'est qu'on commence à en faire la collection Je vais en avoir des RP à te proposer tiens