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Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
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Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Mer 15 Déc - 17:30
Mon ami est un tsundere
Feat. Hiro Kano
Je n'aimes pas vraiment m'aventurer dans les Highlands, je ne sais pas ce que les gens trouvent de charmant dans les grandes villes. L'air y est pollué et il y a beaucoup trop de monde dans les rues. Vraiment, je n'ai aucune raison de m'y rendre.
Enfin, si.
Cette raison s'appelle Hirofumi Kano. Un ancien ranger et 'mon ami', en quelque sorte. De mon point de vue mais pas du sien.
C'est compliqué.
Lui rendre visite n'est pas une partie de plaisir, déjà parce que je n'aimes pas Bronswick, ensuite parce qu'il vit dans un quartier malfamé et puis enfin parce qu'il est toujours très courtois avec moi (non).
J'en ai un peu assez de devoir traverser des rues où des gens s'agglutinent dans les ruelles sombres pour faire je-ne-sais-quoi de pas vraiment légal. Et puis les regards que l'on me lance parfois... Heureusement qu'à présent, Basile est avec moi. Il a le mérite de se montrer intimidant si besoin.
Alors que Fuwa n'est qu'une petite boule de poils adorable qui ne fait pas peur à personne.
Je ne peux pas vraiment juger qui que ce soit quand je viens ici, parce que ce que je fais n'est pas tellement plus légal que leur petit business. C'est une fâcheuse affaire qui pourrait me coûter à la fois ma place de ranger et celle de médecin.
Je ne sais même pas si c'est en accords avec le serment d'Hippocrate.
Au diable tout cela, je ne peux pas laisser un homme souffrir sans rien faire. J'ai...Une dette envers lui, je n'ai pas réussi à sauver sa jambe, son visage et son pokémon partenaire.
Je savais dès le début en les voyant arriver qu'il n'y avait plus rien à faire et j'ai quand même tenter tout ce que je pouvais. Acharnement thérapeutique diraient certains. Idiotie désespérée diraient d'autres.
Maintenant, c'est un peu de ma faute si sa vie a dégringolé dans l'échec. Il fait semblant que tout va bien mais je ne suis pas aussi idiot qu'il le souhaiterais. Avec les traumas psychologiques et physiques qu'il a subit, il n'y a aucune chance pour que son sourire et sa bonne humeur soient 100% sincères.
Et on en vient au problème. Comme je ne suis pas un pigeon, il me 'déteste', en quelque sorte. En tout cas, mes visites ne lui plaise pas.
Et le fait que ma présence ne lui plaise pas ne me plaît pas. Parce que j'aime bien Kano, que je m'inquiète sincèrement pour lui au point de me mettre en danger et que j'aimerais des fois qu'il se mette à sourire sincèrement au lieu de faire semblant.
Son immeuble est miteux, les murs sont délavés et le crépit s'est décollé à certains endroits, pour le reste, les tagueurs en tout genre se sont fait plaisir. Du plus magnifique des dessins au simple « ma bite fait 25 centimètres » écrits en bas d'une fenêtre.
Je passe devant à chaque fois que je vais voir Kano et je me demandes comment il fait pour ne pas soupirer lourdement en regardant par la fenêtre quelqu'un préciser la taille de son sexe sur les murs d'un immeuble moisi.
Enfin, je suppose que ce ne sont pas mes affaires. Si je lui demandais, c'est sûrement ce qu'il me dirait. Il aime bien hausser le ton quand j'insiste un peu trop, comme un Snubbul qui se croirait intimidant.
Cette comparaison me fait sourire, il me tuerait sans doute si il pouvait lire dans mon esprit.
Heureusement, il s'est trouvé un 'appartement' au rez-de-chaussée. C'est bien pour son handicap mais on dirait que le rez-de-chaussée est l'endroit le plus pourris de l'immeuble. Quand j'entre, j'entends déjà les bruits d'une dispute de couple avec un son de bébé qui pleure en fond sonore.
Cela me désole. Mais qu'est-ce que je peux bien y faire ? Les autorités ont tout simplement décidé d'abandonner cet endroit à son triste sort.
Mais moi je n'abandonnerais pas Kano, peu importe à quel point il aimerait que je le fasse.
Je trouve sa porte. Pas belle à voir, comme le reste du paysage. Je frappe trois coups. Il sait déjà que c'est moi je crois.
Kano, c'est moi. Ouvre la porte s'il-te-plaît.
Pas de réponse, je soupire lourdement.
Je vais attendre ici comme un Chacripan qui attends sa pâté, tu sais ? Je ne bougerais pas, même si ça doit prendre une journée entière. Tu seras bien obligé de sortir à un moment donné de toute façon !
Je soupire et saisit la poignet de la porte. Constatant avec une surprise certaine qu'elle n'est pas verrouillée et que je peux entrer sans problème. Un jour, tu va te faire tuer dans ton sommeil à laisser ta porte ouverte comme ça, tu le sais au moins ?
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Pas de rubans
Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Jeu 16 Déc - 20:42
Mon ami est un tsundere
ft. Misao
Toc toc toc
On frappe trois fois à la porte.
Hiro est réveillé en sursaut. Il ne devrait pas avoir le droit de s'en plaindre - qui dort à cette heure de la journée ? - mais ça ne l'empêche pas de le faire. Et puis, qui viendrait le voir sans prévenir ? Même ces enflures de Sealg préviennent avant de déposer leur "marchandise". La dernière fois qu'on était passé à l'improviste, c'était un criminel en pleine course-poursuite qui s'était invité pour son plus grand déplaisir. Alors entendre trois simples "toc" n'avait rien d'un bon présage.
Une voix se fait entendre.
Définitivement pas un bon présage. C'est encore Cornwall. Ce médecin aux airs de vampire qui refuse de lui lâcher la grappe depuis... depuis un certain incident. D'abord, son attention était touchante : il voulait faire de son mieux pour l'accommoder à défaut d'avoir pu le sauver. Puis il a commencé à s'immiscer dans la vie personnelle de l'ex-ranger et il a soudain commencé à sonner moins sympathique.
"Kano, je ne suis pas stupide." "Kano, les séquelles psychologiques ne sont pas à prendre à la légère." "Kano, je suis le roi des emmerdeurs."
Bon, la dernière n'est peut-être pas une vraie citation, mais s'il était plus honnête, Misao l'aurait dit, plutôt que de trouver des excuses à son acharnement. D'ailleurs, il continue de monologuer devant la porte. Hiro n'a aucune intention de la lui ouvrir, ni de se lever d'ailleurs. Il s'enfouit encore plus dans ses draps et utilise son oreiller pour masquer les bruits alentours. Autant les cris des jeunes dans la rue que ceux du couple dysfonctionnel de l'étage du dessus et de leur bébé ou que la voix irritante du docteur.
Puis, un petit son semble noyer tous les autres. Le bruit d'une clef tournée dans une serrure.
Passe-Partout bordel de merde !
L'oreiller du jeune homme est envoyé à vitesse foudroyante sur le Trousselin qui esquive avec facilité. Le projectile qui lui était destiné semble désormais fuser vers le pauvre fou qui est entré sans son accord. Le son sourd de l'impact est terriblement satisfaisant. Bien fait pour sa gueule.
Ooh, Cornwall, ce n'est que toi, chantonne-t-il d'un air innocent, tout en se redressant de son lit, désolé, je croyais à un voleur !
Il se lève et clopine vers la table de la "salle à manger".
Ne reste pas debout, tu vas finir comme moi ! Assieds-toi, fais comme chez toi !
La chaise qu'il lui montre est bancale. Avec sa taille et son poids, il ne s'étonnera pas qu'elle cède sous le géant. Eh, il aura peut-être une bonne excuse pour en avoir une nouvelle. Les coutumes sont les mêmes dans tout l'archipel : à Kanto comme à Hoenn, quand on casse quelque chose chez quelqu'un, on s'excuse à genoux et on le rembourse. Moche comme est cette chaise, il y a même une chance pour qu'il puisse la faire passer pour une antiquité et gratter quelques Pokédollars.
Arrivant timidement derrière son dresseur, Milk observe avec curiosité le Kantonien. Ca agace énormément Hiro, mais la Békaglaçon apprécie beaucoup Misao. Peut-être justement parce qu'il s'acharne autant à vouloir le soulager, comme elle le fait elle-même. Elle va le saluer d'un petit coup de nageoire avant d'être appelée par son maître.
Dis-donc, Milk, qu'est-ce que tu dirais d'aller nous servir quelque chose à boire ma belle ?
L'oiselle est facile à convaincre avec quelques politesses. Elle se désintéresse vite de son invité pour filer remplir quelques verres d'eau (il n'y a pas grand chose d'autre). Pendant qu'elle s'affaire à tenter d'utiliser le robinet avec ses petites ailes, Hiro s'assoit face à son "ami".
Qu'est-ce qui me vaut ta visite, Cornwall ? demande-t-il, soudain bien plus sec bien qu'il reste poli, j'ose espérer que ce n'est pas encore une séance de psychanalyse, ça ne m'intéresse pas.
Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Ven 17 Déc - 1:04
Mon ami est un tsundere
Feat. Hiro Kano
Être accueilli par un oreiller dans la tronche n'est pas vraiment agréable. Mais ce n'est pas la pire façon dont Kano m'ait accueilli. Il a fait bien pire par le passé. Je ramasse donc calmement ledit oreiller et le balance dans un coin de la pièce qui...N'est sûrement pas fait pour accueillir un oreiller.
C'est sois ça, sois l'étrangler avec.
Enfin, je ne m'en soucie pas vraiment, je regarde plutôt Kano, surtout sa jambe, histoire de déceler si son état s'est amélioré ou empiré. Le reste -sa politesse déplorable- n'a que peu d'importance à mes yeux. Puis quand il me parle de chaise.
Et que je vois la chaise.
Je soupire et lève les yeux au ciel. Ce n'est pas une chaise, par Arkée, c'est un piège à con. Il connaît la coutume, ce bougre. Si c'est de l'argent qu'il attends, soit, il en aura. Mais qu'il ne s'attende pas à ce que je joue les clowns pour le distraire.
Je salue Milk avec le sourire, je suis reconnaissant d'une certaine façon. Elle est mon alliée dans le combat constant que je mène contre cet acharné et sa bêtise. Mais Kano trouve rapidement un gentil moyen de 'l'envoyer paître' et commence à me parler comme si j'étais un de ses voisins atrocement pénibles.
Je suis pénible, soit.
Mais pas atrocement.
Bon, réglons d'abord cette histoire de chaise, je fait le détour jusqu'à elle et donne un grand coup de pied dedans. Cela suffit à lui casser un pied et elle se disloque par terre. Je soupire et jette un œil à Kano, il me ferait presque rire si ce n'était pas aussi pénible de sa part.
Bon, on connaît la coutume, hein. Je sors quelque billets de mon portefeuille, m'agenouille et m’excuse sobrement avant de me relever et faire comme si de rien était. C'est bon, ça va, il a eut son petit quart d'heure de gloire, j'espère qu'il est content.
De toute façon, c'est aussi une façon indirect de 'l'entretenir' en quelque sorte, ça ne peut pas lui faire de mal. Je peux ensuite répondre à sa question idiote.
Je n'ai aucune compétence en psychanalyse, Kano. Ça s'appelle 's'inquiéter pour ses proches', même un inapte social comme moi peut le comprendre. Je m'adosse au mur, vu qu'il n'y a plus qu'une chaise et qu'elle est occupée par celui qui en a le plus besoin dans cette histoire. Aucun signe de manque ? Je suppose que non, vu le coup de la chaise. C'est bon signe, pas de dépendance. Juste en cas de crise, hein ? Comme toujours.
Je lui jette la boite de comprimés sur la table. Quand j'ai dis que j'y jouais ma carrière de médecin, ce n'est pas pour plaisanter. Je détourne le regard, je ne sais pas si c'est par honte ou par agacement, sans doute les deux. Je n'aime pas faire ça mais je refuse de rester les bras ballants pendant qu'il souffre.
C'est la seule solution que j'ai trouvé, pour l'instant. Si seulement il me laissait l'aider d'avantage, peut-être que...Enfin, avec des peut-être, on ira pas loin. Je sais déjà ce qu'il me dira. 'Misao Cornwall, roi des emmerdeurs.' et l'affaire en restera là.
Milk a enfin réussi a préparer les 'boissons', une pour son maître et une pour moi. Je lui souris et lui caresse le bloc qui lui serre de tête. C'est amusant au touché.
Merci, Milk, tu es adorable.
Je me redresse, prends une gorgée de l'eau infâme du robinet et fait semblant d'apprécier pour elle. Cette petite Békaglaçon est adorable.
Je te demanderais bien si ça va mais tu va me sortir ton baratin habituel, je n'y croirais pas et tu t’énervera. Je vais donc partir du principe que ça ne va pas. Pas de douleurs inhabituelles ? Pas d'aggravation ? Si ce n'est pas physique, c'est psychologique. Et là, en effet, je ne peux rien y faire.
Je soupire et secoue la tête. Cet échange n'est même pas commencé qu'il m'épuise déjà.
Je ne peux rien y faire parce que de toute façon, Misao Cornwall, le roi des emmerdeurs, n'est pas digne de confiance et est sans doute trop con pour remarquer que quelque chose cloche. Alors autant lui envoyer un oreiller en pleine figure et le faire s'asseoir sur une chaise qui va lâcher sous son poids, c'est toujours très amusant, hein ? Je ricane, plus à cause de l'amertume qu'autre chose. Alors vu l'état de la situation actuelle, je me sens obligé de te le demander. Peut-on discuter commes des adultes matures et non comme des adolescents retardés ? Parce que là, j'ai un doute.
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Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Dim 19 Déc - 18:16
Mon ami est un tsundere
ft. Misao
Déception.
C'était prévisible, Cornwall est médecin, il a fait de longues études, il est malin - assez pour se rendre compte du piège a con que lui a tendu Hiro, mais ça n'empêche pas ce dernier de lever les yeux au ciel quand sa non-victime préfère démonter la chaise à coup de pied et payer directement plutôt que de se risquer à s'assoir dessus. Bon, au moins, le Hoennien peut récupérer sa prime, avec ou sans accident (c'est juste dommage, il aurait aimé bien rigoler).
Misao, lui, ne rigole pas du tout. Il a toujours cet air renfrogné qui lui sied si bien. Et après, il s'étonne que son ancien collègue ne puisse pas le blairer. Souris un peu, Cornwall, merde ! Hiro n'aime pas qu'on le regarde avec ces yeux fatigués. Ils sont censés montrer quelle émotion ? De la fatigue ? De la pitié ? De l'agacement, peut-être. Ça ne l'empêche pas de rester, d'insister et de lui faire la morale. Il jette une boîte de médocs sur la table avec nonchalance, les mêmes que d'habitude. Kano soupire, il a envie de balancer un "j'en ai pas besoin" mais ils savent tout deux que c'est faux. Les pilules ne disparaissent pas comme par magie, après tout. Quand l'Anneau Hydro de Milk ne suffit plus, il n'y a généralement que ça pour calmer la douleur. Et si un jour ils ne font plus effet, l'ex-ranger ne sait pas trop ce qu'il fera. La tentation de s'arracher la peau est tentante, parfois, comme si sa cher n'était pas brûlée jusqu'à l'os.
L'échange pourrait s'arrêter là. Hiro récupère ses médicaments, en guise de remerciements, il n'insulte pas son invité, et ce dernier repart sans demander son reste. Non, il reste dans cet appartement miteux, adossé à un mur à défaut d'avoir un siège confortable (le seul restant est désormais en pièces détachées sur le sol et y restera tant que Hiro ne se sera pas motivé à ranger) et il continue de déblatérer avec son verre d'eau dégueulasse. Le voir simuler en en buvant une gorgée amuse le Hoennien, qui s'est habitué à l'eau calcaire, depuis le temps. Ça fait deux heureux dans cette pièce, avec la Békaglaçon ravie de se rendre utile. Brave fifille. Hiro l'aime sincèrement, mais il n'aime pas cette complicité qu'elle a avec le docteur.
Écoute, tu as des yeux, tu t'en sers. Je ne me suis pas vautré en allant m'assoir, je ne hurle pas de douleur et sans vouloir me vanter, je vise très bien avec un oreiller, nargue-t-il avec un ton pourtant bien plat, avant de prendre une mince gorgée d'eau amère, alors ne t'inquiète pas, le jour où quelque chose changera dans ma vie, tu en seras le premier informé.
La langue de l'archipel est vague et permet les double-sens. C'est à Cornwall de décider du sens de sa promesse. Le connaissant, il serait plutôt pessimiste. C'est agaçant cette façon de voir à travers son masque. En temps normal, Hiro aurait tenté de garder son attitude souriante et joviale, mais avec Misao, ça ne vaut pas la peine de rester cordial. Ce n'est pas comme si lui-même était particulièrement sympathique. Kano fronce les sourcils quand son invité se permet de l'insulter. Bravo, la fameuse politesse des Kantoniens ! Il a au moins raison sur une chose : il est vraiment le roi des emmerdeurs.
Primum non nocere, murmure Hiro d'un ton morne, tu dois connaître, non ? L'important est de ne pas nuire et pourtant tu reviens toujours m'emmerder, peu importe combien de fois je t'envoie balader. il boit un petit peu plus, ça l'aide à cacher sa nervosité, D'accord, parlons comme des adultes si tu veux. Il fait froid, pour un mois de décembre, non ? Ça va, la santé ? Comment va ta femme, Cornwall ? Ce genre de discussions entre adultes ? Désolé, je ne m'y connais pas trop, je ne suis qu'un adolescent retardé, après tout.
Il pose son verre, désormais vide sur la table, plus fort qu'il ne l'aurait souhaité. C'est que sa main tremble.
Je crois qu'on a déjà abordé tous les sujets, Cornwall. Je n'ai rien de plus à te dire parce que rien ne change, ici. Alors si ça t'amuse, parle-moi te toi, de tes aventures, des nouvelles recrues, ce que deviennent les collègues. Vas-y, ça ne me dérange pas, ça fera passer le temps.
Son amertume est à peine dissimulée. Pas la peine de faire des minauderies si Cornwall le lit comme un livre ouvert.
Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Dim 19 Déc - 20:02
Mon ami est un tsundere
Feat. Hiro Kano
Je m'y attendais et pourtant ça fait toujours mal. C'est toujours usant. C'est toujours inquiétant, tellement inquiétant que s'en est fatiguant. J'ai l'impression de devoir garder un gamin de quatre ans qui court avec un couteau dans les mains.
Et ce gamin, je sais qu'il finira par tomber un jour. Et ça, j'ai l'impression de ne rien pouvoir y faire, même si j’essaye de toute mes forces.
Ça me rappelle qu'il n'y a rien à réparer du tout. Ni Hiro, ni les crimes de mon père. Alors pourquoi j’essaye ?
Primum non nocere, hein ? Je manque d'éclater de rire, concernant le serment d’Hippocrate, on est plus à ça prêt. Je crois que c'est nerveux. Mais je ne dis rien, je le laisse parler. C'est important qu'il parle, ça me permets tout de même d'évaluer son état psychologique.
Alors même si ça me donne envie de me pendre, je l'écoute en silence. Puis il termine son monologue sur une touche stupide en croyant que je vais vraiment lui parler des collègues et de la vie des rangers alors que lui-même n'en est plus un contre sa volonté. Et qu'il a tout perdu au passage.
À cause de moi -bon pas vraiment, mais je n'ai pas réussi à le sauver donc c'est tout comme.
Je me pince l'arrête du nez, les yeux mi-clos et garde le silence un bon moment avant de reprendre la parole.
Je... Il faut prendre une grande inspiration, les mots les plus importants son parfois durs à prononcer. Je suis désolé.
J'articule péniblement. Ça me peine de l'admettre mais je suis franc, oui, ça me fait chier de devoir le faire chier mais je n'y peux rien.
Je prends une seconde inspiration avant de reprendre la parole. J'en profite pour poser mon verre sur la table, délicatement contrairement à Kano qui extériorise sa frustration.
Je n'ai pas de femme, pas d'enfants et la seule personne que je considère comme un ami me considère comme un sac à merde. En somme, rien d'intéressant à te raconter de mon coté.
Je reviens m'adosser au mur, croise les bras et plante mon regard sur lui. J'espère qu'il sens mon inquiétude mais avec mes expressions faciales digne d'un Barpau, j'en doute vraiment. Puis il faut aussi que je me rende à l'évidence, quelque soit le sentiment que je lui montre, il le rejettera. Parce qu'il n'en veut pas.
Mon but n'était pas de venir ici pour une énième dispute avec toi mais il semblerait que ce soit inévitable. Chaque fois que je te vois, j'ai la sensation de te voir creuser ta propre tombe, chaque jour un peu plus profondément. Et ça, tu vois, ça me fait chier.
Je hausse les épaules en levant les yeux au ciel.
Je suppose que ma connerie est à blâmer. Ou bien c'est ce qu'une personne est censée faire quand elle tient à quelqu'un. Je ne sais pas, je n'ai jamais été un génie dans le social. Mais voilà, à chaque fois que je viens, j'ai envie de te faire la conversation. Juste pour savoir si la vie t'intéresse enc...
Pas le temps de finir que Kano se prends un oreiller dans la figure. Le même oreiller que je me suis pris en arrivant ici, je tourne rapidement la tête, surpris. Basile me regarde avec un air fier de lui. Je ne sais pas quoi faire sur le coup, mes lèvres frémissent, je serre les dents, je me crispe et...J'éclate de rire. Basile, putain ! C'est tout ce que j’arrive à dire avant de partir dans un fou-rire des plus inhabituels. C'est nerveux mais c'est franc, c'est soulageant quelque part. Ça brise l'ambiance lourde. Ça ne doit pas plaire à Kano mais je ne sais pas ce qui lui plaît quand je suis là, honnêtement.
J’essaye de reprendre mon calme, je respire un grand coup, essuie mes larmes de rire. Puis je me reprends.
Non, sérieusement, Basile, c'était mal. Je lui pincerait bien les oreilles...Si il en avait. Je me tournes vers Kano et m'excuse platement, comme le veut la tradition. Navré, vraiment navré. Basile est encore...Problématique. Je suis à blâmer, j'aurais dû le rappeler dans sa pokéball en entrant.
Je pourrais le faire maintenant, mais je n'en ai pas vraiment envie, au lieu de ça, j'adresse un sourire -enfin, un 'sourire'- à Kano et lui murmure d'un air narquois. Retour de Karma.
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Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Mer 22 Déc - 20:52
Mon ami est un tsundere
ft. Misao
Les mots de Hiro laissent derrière eux un silence pesant. Il ne s'attendait pas à grand chose d'autre, d'ailleurs. Que lui répondre d'autre ? Cornwall n'est pas très doué pour lire les émotions ou pour partager les siennes, mais il n'est pas assez con pour prendre son offre au premier degré et commencer à lui raconter sa petite vie. S'il a un semblant d'esprit de survie, il va juste s'en aller en claquant la porte, sans un mot, et ne plus jamais visiter son patient. Il n'en vaut pas la peine.
Des excuses.
Hiro relève la tête, une expression de confusion parfaitement lisible sur la face. Le médecin n'est pas du genre à abandonner facilement, et si leur culture est très à cheval sur le pardon, elle l'est encore plus sur la fierté. Un vrai Kantonien serait sorti la tête haute de ce taudis parce qu'il a mieux à faire que de supporter la présence de l'ex-ranger. Peut-être que si Kano est si pris au dépourvu par les excuses de son ancien collègue, c'est avant tout parce qu'il est conscient d'être celui qui a merdé.
Ça ne l'amuse pas, de gueuler sur Misao, de le rejeter continuellement alors qu'il adore avoir de la compagnie, de tout nier en bloc alors qu'il a tellement envie de pleurer. Ça ne l'amuse pas mais il n'a pas vraiment le choix, parce qu'il préfère passer pour un connard que pour un faible. Ce n'est pas agréable, pourtant. Il est Hirofumi, le fils prodige, l'enfant surdoué, l'élève populaire... enfin, il était. Maintenant, il est Kano, le patient le plus casse-couille de Cornwall.
La suite des propos du médecin l'étonne. Pas de femme, pas d'enfants, à son âge ? Il a quoi, quarante ans ? Hiro se garde de commenter ce fait, le pauvre type doit déjà assez le détester comme ça... sauf qu'il dit le considérer comme un ami, alors le cœur du Hoennien se contracte. Il a honte, terriblement honte, mais il ne peut pas l'admettre, n'est-ce pas ? Il doit sauver la face. Il se contente de grimacer et de laisser le docteur terminer son monologue. Son inquiétude semble sincère et l'espace d'un instant, Hiro se demande s'il n'a pas vu clair dans son jeu. Non, impossible, en tant que ranger, il l'aurait déjà arrêté à la moindre suspicion d'activité illicite. En tout cas, il l'aurait fait à sa place. Aurait-il dénoncé un ami ? Non, il préfère ne pas y penser. De toute façon, avec sa jambe, il ne pourra plus jamais courir après les criminels, alors à quoi bon se torturer l'esprit.
Hiro soupire. Il suppose que c'est à son tour de parler.
Éc-
Mais un projectile lancé à vive allure depuis l'autre bout de la pièce l'interrompt. Il ne connait que trop la texture de son oreiller trop mou contre son visage, il vient de passer douze heures avec. Le coussin retombe, et les yeux d'ambre du jeune homme brûlent de rage. Mais ce n'est pas Cornwall qui le lui a lancé, malgré sa très mauvaise tentative de se retenir de rire. C'est un Massko qui se tient dans un coin avec un air satisfait. La colère de Hiro retombe. Il n'arrive pas à en vouloir à un Pokémon, d'autant plus qu'il doute que son dresseur lui ait donné l'ordre de le venger (même si de toute évidence, ça l'amuse beaucoup, malgré ses excuses peu convaincantes). S'il ne rigole pas comme son ancien collègue, Kano esquisse un petit sourire. Il se souvient comme il aimait jouer avec Yuki auparavant, comme elle débordait d'énergie sous forme de Tiplouf. Désormais, il n'avait plus que Milk, qui, aussi adorable était-elle, était trop sage pour faire la folle. D'ailleurs, elle trottina aux côtés de son maître pour inspecter ses blessures après "l'attaque" du reptile. Il la laissa faire - il savait comme elle pouvait se faire un sang d'encre pour rien, puis la tapota doucement sur la tête. "Je n'ai rien".
C'est cruel, Cornwall, de dresser un Pokémon contre moi, nargue-t-il, faisant mine de ne pas avoir entendu les excuses, je ne m'attendais pas à ça de ta part.
Il confie l'oreiller à Milk, qui va sagement le reposer à sa juste place et en profite pour refaire le lit comme elle le peut avec ses petites nageoires.
Tu pourrais au moins pu lui apprendre les bonnes manières. Salut, Basile, c'est un plaisir de te rencontrer.
Il ne manque pas de se lever pour adresser une courbette au Massko, avant de se rassoir tout aussi vite dans un sifflement de douleur. Malgré sa politesse, il garde un sourire en coin. Il se doute bien que le lézard ne compte pas s'arrêter en si bon chemin, même après que son dresseur l'a disputé. Il ferait bien de l'occuper.
Passe-Partout ? appelle le jeune homme. Le Trousselin "accourt", curieux de ce que son dresseur veut de lui, attaque.
Le terrifiant porte-clef s'exécute et file vers son adversaire en agitant fièrement sa collection de clefs. Pas certain que Basile ait vraiment peur de ça (personne n'en a peur à part les Rattata), mais ça devrait l'occuper.
Bon, Cornwall... Hiro grimace, il n'en a pas envie mais il doit bien le dire, c'est moi qui suis... désolé.
"Ça fait peur de s'excuser mais ça fait toujours du bien une fois que c'est fait !". Conneries, Hiro a plus que jamais envie de s'éclipser.
Je sais que je suis chiant, et ça ne me fait pas plaisir de t'envoyer paitre à chaque fois. J'ai juste... il cherche ses mots, j'ai besoin d'être seul et d'intimité de temps en temps, maintenant qu'il ne dit, ça sonne plus sale que prévu. Bah, il vaut mieux que Cornwall le prenne pour un pervers que pour ce qu'il est vraiment. Il est moins honteux de cacher ses besoins primaires que des activités criminelles, paraît-il.
Aussi, je ne comprends pas vraiment que tu me considères comme un ami. Ne te méprends pas, je suis très touché, mais je ne me souviens pas avoir jamais été complice avec toi.
Il réfléchit un instant et ricane, un sourire amusé sur les lèvres :
Ce n'est quand même pas juste parce qu'on parle la même langue ? Si tu veux je t'en présenterai des compatriotes plus sympathiques que moi.
Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Ven 7 Jan - 1:41
Mon ami est un tsundere
Feat. Hiro Kano
Il me faut un petit effort pour reprendre mon calme. Cela ne me ressemble pas de rire mais je crois que ça évacue la tension accumulée jusqu'à là. Entre deux rires, je réussit tout de même à répondre à la sombre accusation de mon interlocuteur. Et bien, tu penses bien que si j'avais dressé un pokémon pour t'attaquer, j'aurais choisi un Tadmorv. Ce qui ferais de moi une horrible personne.
Puis je regarde, toujours autant amusé, Kano envoyer son Trousselin à l'attaque de cet idiot de Basile. Bonne idée, très bonne idée, maintenant, Basile est occupé à essayer d'éloigner le bestiau plutôt qu'à chercher quelque chose d'autre à jeter sur nous, c'est déjà ça.
J'allais répliqué à Kano que j'ai passé mon temps à essayé d'inculquer les bonnes manières à ce Massko rebelle et que ça n'a fait qu'empirer les choses quand il décide de revenir à une conversation sérieuse.
Hum, dommage.
Je commençais à me détendre un peu. Espérons que Basile me jette Passe-Partout dessus, ce serait douloureux mais ça me donnerait une autre excuse pour rigoler.
Il me dit que c'est à lui d'être désolé. Si une partie de moi a envie de lui dire 'bravo, mon petit, il était temps de t'en rendre compte', l'autre partie, sans doute plus mature, me fait sentir...Triste, simplement triste.
Je me pince les lèvres quand il dit avoir besoin d'intimité. Je...Crois comprendre ce qu'il veut dire par là. Je ne peux que m'imaginer ce que fait Kano pour survivre dans ce trou à rat. J'ai peur d'imaginer jusqu'où il s'est 'enfoncé' et j'ai également peur que ce soit trop tard pour le sortir de là.
Sois ça, sois je psychote tout simplement et il me dit sans aucune douceur que je ne lui laisse pas le temps de se toucher sous sa couverture. Cette idée me fait lever les yeux au ciel et soupirer lourdement. Cornwall, qu'est-ce que tu va t'imaginer, bon sang...
Choisissons entre l'hypothèse de la mafia et celle de la branlette, laquelle est la meilleure ?
Non, je n'ai pas le droit de rire maintenant. Certainement pas. Mes mâchoires sont serrées et je suis crispé dans une expression des plus sérieuses tout en continuant de l'écouter. La suite ne m'étonne franchement pas du tout.
Même si sa conclusion finit par me faire craquer. J'éclate à nouveau de rire. Pour la seconde fois. C'est assez rare pour être mentionné je penses. Je reprends mon souffle un bon moment, tout en me pinçant l'arrête du nez. Je crois que j'ai les larmes aux yeux. Ça ne m'étais pas arrivé depuis longtemps.
Bon, écoutes... Je finis par dire après un bon moment. Je ne m'attendais à ce que tu me dises autre chose, pour être franc. Je sais que vu notre relation, je n'ai vraiment aucune raison de te considérer comme autre chose qu'un ex-collègue et ancien patient mais...Je ne sais pas, je suis sans doute quelqu'un de très étrange, mais je t'apprécie comme un ami. Vraiment.
C'est ce moment que choisit Basile pour me balancer Passe-Partout. Je rattrape le Trousselin avec le plus de douceur possible et le laisse reprendre sa lévitation hésitante - il est encore un peu secoué. Je me retient d'éclater une troisième fois de rire et je décide de réprimander Basile un peu plus sérieusement cet fois.
Jeune homme, que l'on se comprenne bien ! Si tu recommences avec tes âneries, je te renvoie directement dans ta pokéball ! Kano est assez généreux pour te laisser jouer avec son Trousselin au lieu d'essayer de t'arracher la feuille qui te sert de couvre-chef. À ta place, j'en serais honoré. Et j'éviterais toute tentative de meurtre envers son pokémon.
Le lézard siffle, penaud et décide d'aller aider Milk à faire un peu de ménage. Drôle de duo, un peu chaotique. Du moment qu'il ne l'embête pas trop dans sa tâche, ça devrait aller. Mon attention revient rapidement sur Kano. Ce que je te disais, donc. C'est que je te considère comme un ami. J'entends par cela qu'il m'arrive fréquemment de m'inquiéter pour toi, de vouloir te venir en aide et de vouloir te voir dans une autre humeur que celle qui te pousse à vouloir m'étrangler à chaque fois que tu me vois. Je...J'ignore si je suis clair mais, ce que je veux vraiment dire. C'est qu'au delà du serment d'Hippocrate, rien ne me lie avec mes patients habituels. Mais toi...
Je me grattes le cuir chevelu, un peu confus. Comment expliquer ça sans être trop brouillon ? Même moi, je peine à comprendre, c'est pour dire ! Bon, autant jouer la carte de la franchise.
Je crois que tu es une bonne personne, voilà tout. Peut-être bien que tu parles la même langue que moi et que Kanto me manque, c'est fort possible. Peut-être que ça m'a aidé à te considérer comme un ami, sans doute. Mais je penses avant tout que tu es quelqu'un de bien, peu importe ce que tu...Enfin, peu importe tout ça. Je penses que tu ne mérites pas d'être seul. Surtout pas à l'heure actuelle, surtout pas dans ton état.
Je recroise les bras, m'appuyant à nouveau contre le mur et soupirant lourdement. Je ne pouvais pas mieux m'expliquer et ça ne ressembles toujours à rien. Et en plus de ça, je commence à avoir les jambes qui fatiguent, le cadavre de chaise n'était clairement pas une option mais je regrette tout de même de l'avoir envoyé valsé à coup de pied. Traites-moi de con si tu veux. J'ai dis ce que j'avais à dire. Alea jacta est, comme on dit.
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Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Ven 11 Fév - 1:53
Mon ami est un tsundere
ft. Misao
Et voilà que Misao se remet à rire. Malgré l'air malicieux avec lequel il l'a nargué, Hiro ne s'attendait pas à le voir se marrer de la sorte. C'est que le docteur est plutôt connu chez les rangers pour sa tronche de déterré et son sérieux. Alors, le voir rire comme un Grimalin à tout va ? C'est sûrement les nerfs, pense Hiro, qui a au moins à moitié raison. Il ne peut s'empêcher un petit sourire en coin, bien que, comme les éclats de Cornwall, il ne soit qu'à moitié sincère.
Voilà d'ailleurs qu'il reprend son fameux air sombre. Il essaie de s'expliquer, d'avouer que lui-même ne sait pas trop pourquoi il le voit comme son ami, admettant qu'à part le passé de ranger de Hiro et leur relation médecin-patient, il n'y a strictement rien qui les lie. Comme il le dit lui-même, il est "très étrange", mais le Hoennien se garde de lui faire remarquer... pour le moment. Il continue de l'écouter, les bras croisés et les lèvres tordues dans un demi-sourire qui s'estompe peu à peu.
Même l'interruption de Basile ne suffit pas à le dérider. Il aurait bien ri de voir Passe-Partout heurter Misao plus tôt, pourtant. Peut-être le sujet est-il trop sérieux pour que le burlesque d'un lézard lanceur de Trousselin ne l'amuse. Heureusement pour le petit projectile, la cible le rattrape et l'aide à se remettre en vol. Hiro ne s'inquiète pas pour la Fée, il sait qu'il est plus résistant qu'il n'en ai l'air. Si le Massko l'agace vraiment trop, il lui fera vite comprendre. Finalement, son maître réussit tout de même à se faire obéir et voilà que Basile, tout penaud, décide d'aller prêter main-forte à Milk. Eh. Ça ne finira sûrement pas bien mais pour le moment, retour à Cornwall et ses explications maladroites.
Et voilà ce que Hiro redoutait. "Le souci", comme l'appelle Cornwall, ou plutôt de la pitié. Il n'en veut pas, de la pitié. Personne ne s'inquiète pour Hirofumi Kano. Hirofumi est un jeune homme fort et compétent, même avec une jambe en moins, il sait se démerder tout seul et tout le monde aime sa façade amicale. Misao, lui, a déjà fait tomber cette façade et il continue à donner des petits coups dans le mur derrière en espérant l'ébranler. Tout ça parce qu'il se fait du souci. Hiro fronce les sourcils, mais il le laisse au moins terminer. Il s'énervera plus tard.
Cornwall essaie de l'amadouer, sans doute, avec ses mots doux. "Une bonne personne", dit-il, et ça manque de faire éclater de rire le jeune homme déjà bien sur les nerfs. Et c'est ça son excuse pour qu'il refuse de lui foutre la paix ? Il est trop gentil pour être laissé seul ?
Ce n'est pas une question de mérite, Cornwall, grommelle-t-il, avec un ton presque triste. Oh, il aimerait en avoir, du mérite, et qu'en sais-tu, exactement, du mérite ? Tu n'es pas le grand Arceus, que je sache ! s'il voulait le dire de façon légère, sa voix le trahit. Je ne te traiterai pas de con, mais tu te soucies trop des problèmes des autres. Occupe-toi plutôt des tiens. Tu n'as pas dormi depuis combien de temps, tiens ? demande Hiro sans attendre de réponse.
C'est dommage, il commençait à apprécier la présence du Kantonien. Mais il a bien fait de lui rappeler qu'il ne pouvait pas baisser sa garde. C'est bien malheureux pour Misao, il a l'air d'un bon gars, vraiment, il ne mérite sûrement pas d'être traité comme de la merde, mais ironiquement, Hiro préfère largement passer pour un connard que pour un petit être fragile. Il soupire lourdement, pose sa tête dans sa main, coude sur la table. Si seulement Cornwall pouvait être plus méchant, il aurait une bonne excuse pour le foutre dehors d'un coup de son pied fonctionnel au cul. Ça serait plus facile comme ça...
Oublie-moi, Cornwall, marmonne-t-il, ça vaut mieux pour nous deux.
Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Sam 12 Mar - 11:36
Mon ami est un tsundere
Feat. Hiro Kano
Je ne m'attendais pas vraiment à une réaction particulière de la part de Kano. Mais je ne peux cacher ma déception en constatant que le peu de bonne humeur que nous avons partagé s'envole comme des Granivol emportés par une bourrasque.
J'ai grandement sous-estimé un détail particulier de notre culture orientale : la fierté mal-placée. Peut-être est-ce parce que mon père absent me laissait souvent dans les pattes d'une mère à la culture bien trop occidentale pour ce genre de situation.
Je me pince l'arrête du nez, soupire et...Je me laisse glisser contre le mur et je m'assis à même le sol, en tailleur, les bras croisés avec un air désabusé. 'Oublie-moi, ça vaut mieux pour nous deux', tu sais où j'ai entendu ça pour la première fois ? Dans un épisode des Feux de la Passion. On ne peut pas se quitter sur une phrase aussi clichée et ridicule, Kano. Je ne suis pas une amante éprise de toi au mépris du danger que cela représente pour moi.
Milk se précipite vers moi, suivie de prêt par Basile. Comme si elle croyait que j'étais en train de faire un malaise, je lui caresse l'échine avec un petit sourire triste.
Tout va bien, ma belle, ne t'inquiètes pas pour moi. Mon attention revient sur son maître et je penches la tête sur le coté. Je le dévisage un instant avant de reprendre d'une voix tout aussi bougonne que la sienne. Je me fout bien de ce que penses le Graaaaaand Arceus. JE penses que tu vaut mieux que ça. Puis...Oh, et puis merde ! Je me fout bien de savoir pour qui tu bosse, les Sealg, les Rocket, la mafia kerosienne, les témoins d'Arkée ou même pour le gouvernement stranaïte.
Je me relève d'un coup sec et frappe du poing sur la table, un peu plus fort que je n'aurais voulu, celle-ci n'a pas apprécié le choc et commence à se dépiauter. Je lève les yeux au ciel.
Ne t'en fais pas, tu aura l'argent pour t'en acheter une autre. Mais tu attendras pour la courbette, je ne suis pas d'humeur. Je reprends mon souffle. Je ne dois pas crier, je ne dois pas lui hurler dessus, je ne dois pas m'énerver. Tu veux savoir l'état de mes nuits ? Je dors peu, j'ai des cernes, j'ai l'air d'un pokémon spectre errant dans la forêt Eagal, je suis au courant, merci. Mais je m'en fout, tu vois, j'ai choisi de faire passer la santé des autres avant la mienne au moment même où j'ai prêté le serment d'Hippocrate.
Nouveau coup de poing sur la table, elle s'ébranle un peu plus. C'est trop compliqué pour ton cerveau d'admettre que quelqu'un tienne à toi ?! J'ai crié. Je n'aurais pas dû. J'entends un grand coup dans le mur. Vous allez vous la fermer, les Niakoués ! Le voisin est fort peu aimable.
Je n'ai même pas le temps de réfléchir à ce qui sort de ma bouche, je me retrouve déjà à hurler. TA GUEULE ! Et ce dans un kerosien parfaitement parfait.
Silence.
Je reprends mon souffle, me couvre le visage avec mes mains. Il faut que je me calme. Il est rare que j'ai de tels emportements. Mais je crois que tout mon ressentiment envers Kano s'est déversé d'un coup. Je reste comme ça un moment, la tête entre les mains, muet, les pensées fulminant dans ma tête sans prendre de formes concrètes. Puis Milk me ramène à la réalité, je sens son étreinte.
Je soupire lourdement, je l'écarte un peu. Le temps de sortir l'argent pour la table et de m'agenouiller comme le veut la tradition puis j'appelle Basile d'une voix vide de toute émotions.
La prochaine fois, je déposerais les antalgiques dans ta boite au lettre.
Ma voix est monotone, je ne sais plus comment m'exprimer ni comment faire. Je ne suis peut-être juste pas fait pour me faire d'amis. Peut-être qu'en effet, c'est mieux pour nous deux. Je n'en sais rien, tout est brouillon dans ma tête.
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Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Dim 27 Mar - 0:32
Mon ami est un tsundere
ft. Misao
S'attendait-il vraiment à réussir à faire fuir Cornwall si facilement ? Pourtant, c'est bien lui qui reproche souvent au médecin d'être trop collant. Alors tout ce qu'il récolte après ses petits aboiements, c'est un air désapprobateur de parent fatigué, un de ces regards qui semble dire "je ne suis pas fâché, mais...". Et Franchement, Hiro aurait préféré se prendre une claque. Il l'aurait bien cherchée. Pour quelle raison ? Un peu toutes.
Il manque de sourire, la comparaison de Misao et d'une amante écervelée l'amuse, mais il serait bien sourd de le montrer. L'heure des rires est passée, et c'est de sa faute. C'est bien lui qui a ruiné l'ambiance avec sa fierté. Il ne s'en veut pas vraiment, il savait que ça arriverait à un moment ou à un autre. Il a toujours été vite rattrapé par son orgueil. D'aucuns diraient que c'est un défaut, lui dirait qu'il a juste été élevé comme ça.
Milk fait de son mieux pour apaiser les tensions. Elle va inspecter la santé de Cornwall, qui s'est laissé tomber au sol en signe d'agacement, trop habituée à ce que la jambe de son maître croule sous la douleur. Quand Hiro tombait, c'était rarement pour faire son intéressant comme Cornwall. Les inquiétudes de l'oiselle sont bien fondées. Son "patient" la rassure néanmoins avec une voix soudain si douce, avant de retrouver son amertume fragrance café noir. Ses yeux sont plus sombres que Hiro ne les a jamais vus. Mais il ne flanchera pas devant quelques sourcils froncés, aussi froncés soient-ils. Le docteur a beau faire une tête de plus que lui et avoir plus de trois membres fonctionnels, il ne l'intimidait pas. Certains appelleraient ça de la confiance, peut-être. Et étrangement, malgré le fait que le Hoennien aurait préféré se taire à jamais plutôt que de l'appeler un ami, c'était le cas. Il voyait mal Misao extérioriser sa colère, du moins, pas sur un être vivant. Cette pauvre table en revanche... bah, de toute façon, elle était complètement bancale.
Enfin... aussi inflexible Hiro se voulait-il, il avait bien des faiblesses. Et Cornwall s'avère avoir touché là où ça fait mal. Oh, ce n'était sûrement qu'une plaisanterie, une figure de style tout au plus. Mais en l'entendant mentionner les Sealgs, sont cœur s'est arrêté pendant un instant, sombrant dans les profondeurs de ses intestins. Il a continué son monologue, comme si de rien était, permettant au jeune homme de reprendre ses esprits, d'essuyer la goutte de sueur qui s'était formée sous son front, et de se retenir de tout avouer sous le choc comme la pire des balances. Il se rassure comme il le peut : si le ranger ne l'a pas encore dénoncé, c'est qu'il ne sait pas. Il ne se doute de rien. Il ne doit se douter de rien, autrement, les deux se verraient en danger. Cornwall n'est pas un ami, mais c'est un bon gars, Hiro ne souhaiterait jamais son malheur. À la rigueur, qu'il se torde la cheville sur le pas de la porte en sortant, pour rire un peu à ses dépens, sans plus.
Après un coup de poing final, la table finit par céder. C'était inévitable et pourtant, Hiro a sursauté. C'est plus la rage montante en Cornwall qui l'inquiète que l'état de son mobilier. Il se demande s'il a pu se tromper, si avec ses airs de vampires, il n'en serait pas un, au final. Et alors, Hiro aurait déclenché le courroux du Comte Nosferalto. Les paroles "rassurantes" de Misao qui lui promet une nouvelle table, étrangement, ne suffisent pas à le rassurer. Même dans ses excuses, son ton est acerbe. L'ancien ranger a eu le malheur de se laisser désarçonner une fois par les fausses accusations du médecin, et maintenant, il se sent vulnérable comme un enfant. Il déteste ça. Il n'en a pas l'habitude. Mais il se retient de dire quoi que ce soit, de peur que ses émotions ne prennent le dessus. Il a appris à ne pas les montrer et comptait bien ne pas faire faux-pas à son éducation.
Pourtant, sa gorge se noue quand Cornwall parle de ses insomnies. Il tremble quand il explique vouloir le bonheur d'autrui avant le sien. Les larmes se bouscules aux portes de ses yeux quand il avoue à demi-mot qu'il tient à lui. Il ouvre la bouche, s'apprête à dire quelque chose qu'il regrettera sûrement...
C'est un cri qui l'interrompt. Des insultes en Kerosien, provenant de l'appartement d'à côté. Alors, la tension retombe. Misao contre-attaque, mais Hiro n'y prête aucune attention. Il remercie silencieusement ce connard de voisin raciste d'être intervenu tel un ange d'Arkée pour le sauver in-extremis d'une humiliation certaine. Ou pire : d'aveux. Qui sait ce qu'il aurait pu dévoiler en s'ouvrant après plus de vingt ans de secrets ?
Les deux hommes, après cet éclat, restent muets. Le silence est pesant, les Pokémon les dévisagent, conscients des tensions mais incapable d'en comprendre l'origine. Milk finit par approcher Cornwall, à l'enlacer entre ses nageoires pour le ramener sur Terre. La Békaglaçon est maligne, elle a bien vu qui il était urgent de calmer, même si la détresse de son maître devait être évidente pour elle, qui était aux petits soins avec lui tous les jours. Un long soupir lui confirme que l'invité a repris ses esprits, et elle se dandine jusqu'à son humain pour lui offrir le même traitement. Quelques caresses sur sa tête de glace, et la voilà heureuse.
Le Kantonien a visiblement fini de discuter. Il s'incline, tend quelques billets de la manière la plus impersonnelle qu'il soit et appelle son assistant. Hiro a beau accepter le paiement - après tout, c'est la tradition, il est déjà fatigué à la seule idée d'aller au magasin acheter de quoi la remplacer. Il mangera au lit en attendant d'avoir l'énergie. Ça ne serait pas la première fois qu'il le ferait. Ça ne plaisait pas à Milk, mais s'il n'y avait pas de table, elle ne pourrait pas le lui reprocher. Il se contente d'empocher les sous sans grande fierté et clopine jusqu'à la porte. Quitte à s'être levé, autant se rendre utile. Et puis, plus vite il aura montré la sortie à Cornwall, plus vite il en sera débarrassé, de lui comme de sa fâcheuse manie à se mêler de tout. Il lui offre de lui laisser son traitement dans la boîte aux lettres la prochaine fois et il soupire presque de soulagement. Voilà qui devrait éviter de répéter des scènes comme celle-là. Il approuve d'un mouvement de tête.
Enfin, le médecin passe le cadre de la porte. Ils se retrouvent face à face, dans un silence de mort - malgré les bruits assourdissants de la rue. Hiro ouvre la bouche, s'apprête à dire quelque chose, mais s'arrête. Il ne voit rien de pertinent ou de sincère à dire. Après avoir sondé tout son esprit, il parvient à articuler un unique mot...
Merci.
... avant de fermer la porte. C'était déjà beaucoup d'efforts, alors Cornwall a intérêt à apprécier. Sinon, tant pis pour lui.
Il a déjà oublié ses conseils, ne verrouille pas la porte derrière lui. Il est trop pressé de retourner au lit, de dormir encore. Personne ne passera dans la journée et il a déjà nourri la "marchandise" avant d'aller se coucher la nuit dernière. Alors il peut bien se permettre une petite sieste. Ce n'est pas du goût de Milk, mais elle n'a jamais le dernier mot. Alors elle se contente de l'observer se mettre sous la couette, cacher son visage et se mettre à trembler. Même seul avec son Pokémon, il n'ose pas pleurer ouvertement.
Dernière édition par Hiro Kano le Dim 27 Mar - 0:33, édité 1 fois
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Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Dim 27 Mar - 0:32
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Re: Mon ami est un tsundere [ft. Hiro Kano] Dim 27 Mar - 13:29
Mon ami est un tsundere
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Un 'Merci'.
Un simple 'Merci' qui a dû lui coûter un bras. Je me contente de soupirer et de lancer rapidement un 'prends soin de toi !', même si je sais que je parles à un mur. Même pas de bruit de cliquetis de serrure.
Il m'exaspère.
J'allais partir lorsque le fameux voisin xénophobe sort en furie de son appartement et me fait face, il veut clairement en venir aux mains, Basile s'interpose. Mais ça n'a pas l'air de le calmer. Face de sitrus d'merde ! Tu va voir si ton tas d'foutre il m'attaque, j'appelle les flics.
Ne rigole pas, Misao, ça ne ferait qu'envenimer la situation... Yeux dilatés, air d'enterrement, spasmes faciaux, dents pourries, présences de lésions multiples sur le visage. Vous tapez dans la meth, n'est-ce pas ?
Il me regarda avec un instant de surprise. Il ne s'attendait pas à celle-là. Je lui adresse un sourire cordial, tout le monde sait que mon sourire cordial ne ressemble à rien. Il est intimidé mais ne recule pas pour autant. Pas étonnant, vu l'effet que cause cette drogue, il doit être convaincu de pouvoir finir Basile avec une prise de catch. Vous voulez vraiment appeler les flics ? Et bien, je peux le faire pour vous. J'espère que vous êtes clean.
Il lâche un 'Bordel' nerveux avant de reculer de quelques pas en arrière. L'idée de faire un suplex à un pokémon lui paraît moins enchanteresse qu'avant. Comme si son cerveau arrivait enfin à faire deux plus deux. Cependant, il n'est toujours pas prêt de foutre la paix à Hiro. Je m'approches donc calmement de lui et lui murmure tranquillement. Je travaille pour des gens hauts placés vous savez ? Si jamais je devais apprendre que vous avez ne serait-ce que toucher un cheveux du jeune homme qui vit ici, il se pourrait qu'il vous arrive des choses...Regrettables. Nous n'apprécions pas particulièrement que des junkies dans votre genre s'en prennent à nos sbires.
Je me tournes vers Basile et lui ordonne d'une voix vide de toute émotions. Taillade !
Cette fois, le voisin indésirable recule à toute allure, me regarde avec des yeux ronds de type défoncé et se mets à gémir comme un lamentable pochtron.
T'es un malade, mec, un vrai malade !
Il court à toute jambe et s'enferme chez lui, je peux clairement entendre le bruit du loquet de sa porte se fermer à double tours. Je réprime un fou-rire et me tourne vers Basile avec un petit sourire en coin.
Allez viens, mon grand. Murmurais-je. Tu as bien joué la comédie, c'était parfait.