Tartan est une jolie ville. Elle l'a pensé dès son arrivée. La plus belle de Keros, oui, c'est exact. Ian l'a dit avec tellement de fierté, qu'elle n'a pas pu s'empêcher de sourire. Puis frôler la crise cardiaque lorsque Coton s'est posé sur son épaule. Coton, c'est la doudouver aux jolies couleurs printanières. Beaucoup lui disent qu'elle est très belle, Sarah aimerait juste qu'elle s'en aille. On lui a dit que c'est la coutume de nommer ses pokemon, mais ce n'est pas son pokemon, si ? Malgré tout, la jeune femme l'appelle Coton. Un souvenir de son lit recouvert à chaque mécontentement du doudouvet. Coton est gentille, pas agressive, mais ça ne la rassure pas. Mais Ian lui a dit, c'est l'occasion, garde la, elle te protègera quand je ne serais pas là. Sarah n'imagine pas une si petite chose la défendre. Néanmoins elle a confiance en son fiancé. Surmonter sa peur, ça ne peut être qu'une bonne chose.
Un bras possessif posé autour de ses épaules, Ian la serre contre elle alors qu'il se promène dans les rues. Il serre, un peu trop d'ailleurs, au point de la faire grimacer. Les bleus laissés la veille sont encore douloureux. Oh, c'est de sa faute, c'est elle qui a fait une bêtise. Alors elle encaisse sans se plaindre.
-Reste là un instant ma chérie.
Surprise hors de ses pensées, la jeune femme le voit s'éloigner. Se retrouve seule avec Coton, mal à l'aise. Décide de s'asseoir sur un banc non loin. Et elle masse doucement ses épaules endolories, songe qu'il faudrait peut-être y mettre quelque chose. La douleur la fait à nouveau grimacer. C'est qu'il a frappé fort hier.
-Toi au moins tu es sage, et puis tu es trop mignonne pour être punie.
Coton la regarde sans trop comprendre, sans trop oser s'approcher. Elle sait que ça l'effraie. Mais, ce qu'elle comprend, c'est que sa dresseuse souffre. Et son regard cherche timidement de l'aide aux alentours.
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Dim 6 Mar - 19:34
je suis tombée...
Feat. Sarah Edmund
Je n'aime pas spécialement me rendre à Tartan. Ou à Duill d'ailleurs. Les Innerlands en général me sont devenus répulsifs. J'ai l'impression de sentir l'hémoglobine lorsque j'y suis. Le moindre contact visuel avec mes collègues rangers me mets à présent mal à l'aise.
Pour l'instant, je n'en montre rien, mais cela pourrait ne pas durer, je le crains.
Aujourd'hui j'y était pour intervenir, une fois de plus, dans un démantèlement de cartel de drogues et de combats illégaux. Je deviens peut-être paranoïaque, mais je suis presque certain que cette drogue sentait exactement que celle de Peggy.
Je travaille à présent la peur au ventre. Et couvert de honte. À quoi bon avoir fui mon père si c'est pour suivre ses traces ici-même ? L'envie me prends parfois de rentrer au pays, mais ce ne sont que de courtes fantaisies stupides de ma part.
J'ai pris une autre route que celle que j'emprunte habituellement pour me rendre à la gare. Je préfère errer dans la villes quelques instants, loin du manoir Cornwall. Mon esprit divague, je crois que j'ai perdu mon chemin.
Je suis certain d'avoir vu cet arbre trois fois.
Bah, cela importe peu.
Je décide de tourner à gauche au lieu de tourner à droite cette fois-ci. Le Grand Arceus nous mènera où il le souhaites. Pourquoi pas se faire heurter par un camion en plein milieu de la route ? Ce ne serait que justice.
Enfin...
Je regarde un instant Capsule qui me suis en claudiquant. Un rictus qui doit être un mélange entre sourire et assombrissement se grave sur mon visage.
Tu es trop généreuse pour subir ce genre de sort, Capsule. Tu devrais me laisser, te trouver un nouveau maître, je suis sûr que ton vagabond était une meilleure personne que moi.
Elle me regarde un instant, elle ne sait pas trop de quoi je parle mais elle fronce les sourcils. J'ai à peine le temps d'essayer de comprendre son langage corporel qu'elle me file un coup de patte dans la jambe gauche.
Je grimace de douleur.
C'est bon, c'est bon...J'ai compris.
Je soupire et reprends mon chemin, j'avais oublié qu'elle peut lire en moi comme dans un livre ouvert. Et dire que je l'avais 'engagé' pour être l'aide psychologique de mon équipe. Je n'aurais jamais cru être celui qui ai besoin de son aide.
L'envie me prends soudain de sortir une cigarette. Nous entrons dans un parc. C'est drôle, je n'avais jamais vu ce parc avant. Tartan est vraiment plus grande que je ne l'imaginais. Je crache quelques bouffées de fumées. Ça me calme un peu.
Je m'arrête pour regarder le ciel, fin d'après-midi, le ciel prends une couleur rosée. J'ai envie de pleurer sans savoir pourquoi. Mais fidèle à mes origines, je n'en fais rien.
Je me retournes pour appeler Capsule mais elle n'est plus là. Merde. Je la cherches du regard un peu partout et m'aperçoit qu'elle boîte vers une inconnue accompagnée d'un Doudouvet aux couleurs inhabituelles.
La jeune femme semble sur le point de paniquer, je craint la réaction de son pokémon. Je ne cherches en rien le conflit et appelle Capsule d'une voix strict. À quoi pense-t-elle au juste ? Puis une sombre idée me vient en tête.
Capsule perçoit l'aura des gens, elle peut percevoir ma détresse, pourquoi ne pourrait-elle pas percevoir celle de cette inconnue ?
C'est saugrenu mais je ne peux m'en empêcher. Je demandes à la Riolu de rester à distance tandis que j'interpelle la jeune femme. Ne vous inquiétez pas. Ma Riolu n'est pas agressive, je penses même qu'elle s'inquiète pour vous. Pardonnez mon comportement intrusif mais...Est-ce que tout va bien ?
Je tentes maladroitement de justifier ma question
Capsule...Enfin, ma Riolu détecte l'aura et les émotions des gens autour d'elle, il se peut qu'elle...Enfin, c'est ma partenaire, je suis médecin. Si...Si vous avez besoin d'aide...
Plus la situation avance, plus je me sens ridicule. ...Enfin, n'hésitez pas solliciter mon aide en cas de besoin. Vous pouvez aussi me demander de partir, je comprendrais parfaitement.
Un pokemon s'approche. Ils sont partout, et elle ne s'y habitue pas. Mais, désormais, elle est capable de garder son calme. Pas camoufler sa terreur en revanche. Doudou prépare déjà du coton, prêt à l'envoyer sur cet indésirable. Heureusement le dresseur de celui-ci intervient assez tôt pour empêcher la catastrophe. Le doudouvet se calme, reprend place aux côtés de sa dresseuse. Jamais elle n'aurait osé l'arrêter, bien trop effrayée encore pour la toucher. Surtout en cas de situation d'urgence. Pour oublier ses craintes, elle se concentre sur l'homme, mal à l'aise devant son air un peu effrayant.
Mal à l'aise de mal comprendre la langue également. Ian lui donne des cours, bien sûr, il l'aide quotidiennement à s'améliorer. Mais, sans lui pour traduire, c'est dur. Elle ne saisi que la moitié des mots, la moitié de ce qu'il dit. Riolu, elle capte le non du pokemon. Il essaie de la rassurer ? Lui dire qu'il n'y a aucun risque ? Sûrement ça, c'est à peu près ce que semble indiquer les mots. Oui, riolu, elle connait. C'est un pokemon de chez elle. Un pokemon très sensible aux autres. Oh non, a-t-il senti sa douleur ? Sarah s'en veut d'avoir attiré l'attention, surtout alors que son fiancé n'est pas là.
-Vous... Médecin ?
C'est ce qu'elle a cru comprendre. Il pourrait l'aider oui. Il pourrait. Mais ce serait le déranger pour rien, pour une chose normal. Ian l'a frappée, comme à chaque fois qu'elle est une mauvaise fiancée. Pourquoi demander de l'aide pour une futilité pareille ?
-Je... Vais bien. Juste, un bleu. Là. Rien de grave.
Sarah parle en petites phrases, pour être certaine de se faire comprendre. Désigne rapidement la zone sans y toucher. C'est juste un petit bleu de rien de du tout, ça passera. Comme tous les autres.
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Mar 15 Mar - 12:58
je suis tombée...
Feat. Sarah Edmund
Son langage est approximatif, cet accent me donne le mal du pays. L'accent des pays orientaux. Je l'observe d'un peu plus prêt. C'est vrai qu'elle n'a pas 'l'air d'ici'. Sa voix est hésitante et elle peine à expliquer que 'tout va bien', elle me montre son épaule enflée sans pour autant bouger le bras blessé ou toucher l’œdème, ce qui n'est pas fait pour me rassurer.
Je jette un coup d’œil interrogatif à Capsule, elle fait non de la tête. Quelque chose ne va vraiment pas. J’ignore si la jeune femme est elle-même convaincue de ses mensonges, mais je me dois d'insister, dans une langue qu'elle peut comprendre, cette fois.
Pardonnez-moi d'insister mais...Votre bras me semble vraiment dans un état préoccupant. Arrivez-vous à le bouger sans douleur ? Je la regarde un instant de la tête aux pieds, c'est qu'elle à l'air frêle, peut-être que... Vous avez été victime d'une agression ? Peut-être que vous ne connaissez pas la ville, voulez-vous que je vous emmène au commissariat le plus proche ?
J'aimerais vraiment m'asseoir à ses cotés pour pouvoir ausculter son épaule et poser un diagnostic mais même dans mon ignorance de la plupart des normes sociales, je suis en mesure de comprendre que j'aurais plus l'air d'un inconnu effrayant que d'un médecin inquiet.
Je...Je peux également vous mener à l'hôpital le plus proche. Je garde un instant le silence avant de reprendre d'une voix un peu hésitante. Prenez tout de même rendez-vous avec votre médecin traitant, j'insiste. Votre épaule n'a pas l'air en bon état.
Elle s'inquiète de ce qu'il pense. Elle s'inquiète de ce qu'il dit. Coton se rapproche, comme pour la protéger, mais elle sait. Elle sait que cet homme veut l'aider, pas l'inverse. Alors pas d'agressivité de sa part. Sarah comprend, difficilement. Tente de traduire dans sa propre langue mentalement. Bouger le bras. Elle le fait, grimace de douleur, secoue la tête. Mais ce n'est rien. Rien de grave, elle insiste. Agression ? Non, punition. La jeune femme secoue vivement la tête.
-Pas police !
Sinon ils vont menacer Ian, peut-être l'embarquer. Et elle ne veut pas ça, parce qu'elle aime Ian. Elle l'aime, n'est-ce pas ? Le voilà justement qui revient, avant même qu'elle ne puisse dire un mot de plus. Ian est là, Sarah se tait. Il tient quelque chose dans les mains : un œuf.
-Tiens ma chérie, cadeau ! J'ai pensé que t'occuper d'un bébé te ferait du bien pour ta phobie. Ce sera un pokemon très rare apparemment.
-Merci, Ian.
La jeune femme attrape l'oeuf, grimace à nouveau de bouger le bras. Sincèrement reconnaissante. L'idée est bonne, prendre soin d'un bébé pokemon. Son regard désigne enfin Misao, et Ian fronce les sourcils. Il attrape aussitôt la main de sa fiancée, geste plus possessif que protecteur.
-Un problème, monsieur ?
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Mer 16 Mar - 12:18
je suis tombée...
Feat. Sarah Edmund
Je ne sais pas vraiment comment faire. J'ai testé le kantonien et elle n'a pas l'air de comprendre plus que ça. Sans doute est-elle d'une autre région après tout. L'accent est similaire mais il ne faut pas s'y tromper, l'orient est bien vaste.
Je reprends donc en kerosien.
Calmez-vous, je ne vais pas...
Pas le temps de terminer ma phrase qu'un jeune homme débarque pour lui déposer un œuf entre les mains. J'ai envie de lui crier de faire attention à ne pas bouger son bras mais je reste muet pour l'instant. Je me tourne brièvement vers Capsule et je sursaute presque en la voyant si tendue, elle fixe le nouveau venu avec une intensité dans les yeux que je ne lui avais jamais connu auparavant.
Si le regard pouvait tuer, cet homme serait à terre depuis un bon moment.
Ah, voilà qu'il remarque ma présence. Je m'incline respectueusement comme le veux la tradition. Inutile de raconter n'importe quoi, la vérité dissipera tout les doutes. Même si je ne suis pas très à l'aise avec lui concernant l'attitude de Capsule.
Qu’a-t-elle senti de si alarmant chez cet homme ?
Bonsoir, monsieur. Commençais-je tranquillement. Je suis médecin et ma Riolu ici présente est formée pour repérer les personnes en détresse ou en souffrance. Votre amie...Enfin, compagne sans doute, a attiré son attention. En effet, l'épaule de celle-ci demande des soins de toute évidence. Le plus tôt sera le mieux pour éviter toutes séquelles.
Je croise les bras et attends sa réponse. Je ne suis pas tranquille de laisser ces deux-là ensemble, j'ignore pourquoi. Sans doute parce que Capsule semble furieuse de ne pas pouvoir intervenir. Parce qu'elle est plus à même que moi pour comprendre la situation et que celle-ci ne lui plaît pas du tout.
Sarah s'est tue. Dès l'instant où Ian est apparut. Car seul lui peut lui donner le droit de parole. Seul lui décide quand elle répond ou non. C'est à lui de parler à l'inconnu. Surtout qu'ils se comprendront plus facilement qu'elle qui ne parle pas la langue. Elle qui ne comprend rien. Stupide, inutile. Son fiancé a raison de la traiter ainsi parfois, car elle l'est. Incapable de gérer une simple conversation avec un inconnu, sans qu'il ne doive intervenir. Elle mérite sa souffrance. Elle mérite ses insultes. Et puis, il le fait par amour, pour qu'elle comprenne et corrige son comportement. Sarah promet déjà, elle ne recommencera pas.
Ian fronce les sourcils, prend un air faussement surprise. Fait tourner la rouquine d'un geste brusque, et mime d'en découvrir l’hématome.
-Par Arkée ma chérie ! Il fallait me le dire si tu es blessée ! Bon sang, et moi qui ne fait pas attention...
Pas un instant il ne la lâche. Comme si elle risquait de s'échapper. Mais elle en sécurité avec lui, pourquoi voudrait-elle fuir ? Sarah prend un air peiné, secoue la tête sans répondre. Ses yeux vaquent de Ian à l'inconnu. A deux doigts de fondre en larmes, tant la situation l'angoisse. Ian le comprend, voit que, si il ne fait rien, ça empirera. Alors il tente de couper court à tout ça. Mettre un terme à cette discussion, sans heurt, sans soucis.
-Merci de m'avoir notifié sa blessure monsieur, je vais la conduire de suite chez un médecin. Elle est assez stressée comme vous pouvez le voir. Il vaut mieux que nous rentrions au plus vite pour qu'elle se calme. Elle a un traitement vous savez ? Contre l'angoisse.
Mensonge. Mais tout pour se sortir de là. Dommage pour lui, le médecin, il l'a sous ses yeux. Et ce médecin n'est pas décidé à laisser partir une patiente dans cet état, blessée et paniquée.
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Mer 16 Mar - 19:37
je suis tombée...
Feat. Sarah Edmund
La tension est dans l'air. L'inconnu le comprend-t-il seulement ? Son air surpris à quelque chose d'étrange, je ne saurais pas vraiment dire quoi mais...
Il me rappelle une mère, surprise lorsque les cadeaux de Breith apparaissent comme par magie le lendemain d'une nuit interminable.
La feinte est grossière.
Je jette encore un regard à Capsule, la supplie silencieusement de ne pas intervenir. Elle en rage, tourne en ronds et finit par s'asseoir sur un banc, nous observant toujours de ses yeux perçants. Quand je la quitte des yeux, j’aperçois l'emprise brusque du jeune homme sur sa compagne.
Attention ! Je ne peux m'empêcher de m'exclamer. Ménagez-là un peu ! Il se peut que ce soit plus grave qu'il n'y paraisse ! Je comprends votre hâte mais soyez plus délicat.
Voilà qu'il me surprends à parler de traitement contre l'angoisse. Il est rare que ceux-ci soient administrés sans raison 'valable', les recherches sur la psychiatrie sont encore loin d'être parfaites et les dosages des médicaments sont encore aléatoires. Une jeune femme sous anxiolytique ne devrait pas être si vive.
Ni si stressée d'ailleurs.
Un traitement ? Je fronce les sourcils. Quel genre de traitement ? Il me paraît fortement inadapté à sa condition vu son état actuel.
Je suis frustré de ne pas pouvoir parler la même langue que la jeune femme, c'est à ELLE que j'ai besoin de parler et pas à lui. Tout ça me rends de plus en plus mal à l'aise. Capsule a raison, quelque chose ne va pas, mais alors vraiment pas du tout. Écoutez, voici ce que je vous propose. Une auscultation rapide, une ordonnance pour les soins et tout sera réglé. J'ai peur qu'un délai supplémentaire n'aggrave la blessure.
Mes mains se serrent nerveusement l'une contre l'autre. Je me mords la lèvre inférieure. Une angoisse se terre au fond de moi. Je ne dois pas laisser cette femme seule avec lui.
Plus le temps passe, plus la situation s'empêtre pour lui. Ian le sent bien. Tout ce qu'il veut, c’est rentrer avec a fiancé, et l’œuf nouvellement acheté. Mais de médecin est insistant, il refuse de le laisser partir. Il faut dire, son mensonge est plutôt bancal, surtout devant un professionnel de santé. Et puis il y a la tension de la riolu, du doudouvet, que le jeune homme ne semble pas ressentir. Car les deux pokemon se sont mit d'accord sur une chose : Sarah est en sécurité avec Misao. Plus il restera, mieux ce sera. Coton a même réussi à faire lâcher l'emprise de Ian, en emplissant sa main d'un coton moelleux. Puis il accapare le bras libre de sa dresseur, l'autre tenant le précieux futur bébé.
-Je sais pas moi ! Un traitement quoi !
Il se mort la lèvre, tourne un peu un rond. Il ne lâchera vraiment pas l'affaire ? il jette un œil autour. Pas de policier ou rangers, personne à alerter. Sinon, il aurait fait croire à une agression. Sa jolie fiancée en danger. Le pire, c'est qu'elle l'est, mais avec lui, pas avec cet inconnu. Heureusement que des pokemon ont compris que c'était le cas, et peuvent faire signe à l'humain. Sarah a besoin d'aide, besoin de soutien. Mais la langue est une barrière. Ian souffle finalement, frustré.
-Bon. D'accord. Une consultation, là, ici, sous mes yeux. Juste un truc médical, rien de bizarre. On se comprend ?
Comme si un médecin allait faire du mal à Sarah. Comme si c'était ce médecin le danger. La rouquine n'a pas tout compris, mais son regard embué de larmes remercie l'homme. Le remercie d'avoir insisté. Elle essuie rapidement son regard, dépose l’œuf, et se tourne vers l'homme. Elle a compris de quoi il retourne. Alors elle récite.
-Gros bleu à l'épaule. Douleur à bouger le bras.
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Jeu 17 Mar - 7:11
je suis tombée...
Feat. Sarah Edmund
L'idée d'avoir dû attendre la permission de ce type pour prendre soin de la jeune inconnue me dégoûte sans que je ne saches trop pourquoi. J'ai l'impression d'avoir déjà vu ce genre de scène quelque part.
Ah, oui...
Jasmin, une petite Goupix d'Alola. Retirée des trafics illégaux, libérée d'un maître tortionnaire et cruel. Mon amertume quand les bénévoles de la SPP m'expliquaient qu'elle gémissait chaque jours comme pour appeler son maître. Son bourreau qui lui manquait tant.
Pour elle, il était tout. Pour lui, juste une breloque quelconque.
Je lèves les yeux vers la jeune femme aux cheveux rouges. Comme ceux de Peggy, tiens, je n'avais pas remarqué avec toute cette angoisse. Puis mon regard part vers l'homme qui vient de me crier dessus, m'avouant sans vraiment le dire ou le vouloir que cette histoire d’anxiolytique n'était qu'un tissus de mensonge.
Oui, ce 'couple' ressemble bien à ce dresseur et cette fameuse Goupix. Je commence à comprendre la dynamique des choses, à contempler le désastre et surtout, pourquoi Capsule était si tendue. Je ne l'ai pas remarqué immédiatement mais le Doudouvet a réussi à débarrasser sa maîtresse d'une emprise bien trop forte pour son état physique.
Je lui adresses un sourire furtif. Un 'merci' silencieux. L'homme cède enfin par dépit et par manque d'alternative. Je hoche la tête et lui adresse un sobre remerciement.
L'image de la jeune fille fait peine à voir. Pourquoi panique-t-elle ? Des mots plein d'aigreur qui ne franchissent pas mes lèvres. Je connais déjà la réponse de toute façon. Mes sentiments son confus, mon irritation se mêle dans des souvenirs différents mais semblables.
Je me rappelle la petite bouille de Jasmin, ses jappements désespérés pour revoir son ordure de maître. Je me rappelle Peggy, toute souriante, parlant du comportement infâme de sa famille à son égard. Et je me souviens de lui avoir crié dessus, contrarié par cette affection à sens unique. Alors tout ce qu'il faut, c'est juste dire 'je t'aime' entre deux flopées d'insultes ? Peggy, ce n'est pas de l'amour, c'est... Je n'avais pu finir ma phrase, concluant juste par un bête : L'amour, ce n'est pas ça.
Je crois lui avoir brisé le cœur ce jour-là.
Je secoue la tête comme pour me faire sortir de l'esprit ce souvenirs trop lourd à porter à l'instant présent. Cette jeune fille n'est ni Jasmin ni Peggy, je ne connais même pas son nom d'ailleurs. Je demandes donc innocemment.
Je manques de politesse, avec toute cette hâte, j'ai oublié de me présenter, je suis le Docteur Misao Cornwall. Et vous, comment vous appelez-vous ? Je me justifie immédiatement pour ne pas éveiller les soupçons de son 'compagnon'. C'est pour l'ordonnance, la paperasse. Enfin, vous savez, la part la moins 'amusante' de mon métier. J'émets un rire nerveux.
Je m'installe prudemment sur le banc et fait signe à la jeune fille de revenir s'asseoir. Après quoi je lui tâte l'épaule aussi délicatement que possible et affiche un grimace sans retenue. C'est bien ce que je craignait.
Luxation de l'épaule. Dis-je calmement, avec le plus d'assurance possible dans ma voix. Vous voyez ? J'indique la zone concerné au jeune homme. L'épaule est légèrement déformée. C'est très douloureux en général, je suis surpris que votre compagne ai enduré ça en silence. Je tourne la tête vers la concernée et lui adresse un sourire amical. Vous êtes très courageuse, mademoiselle.
Mon regard revient sur le jeune homme, puis passe au Doudouvet et enfin à capsule. Je soupire et me relève. Une luxation se passe généralement lorsque l'articulation reçoit un choc violent. Inutile de chercher la cause de ce choc plus loin, je suis en train de lui parler ici-même.
La situation est urgente, Monsieur. Votre compagne ne peut rester dans cet état, remettre son épaule en place est un processus très douloureux qui demande une anesthésie ou l’usage de sédatifs. En d'autres termes, l'hôpital est la seule solution. Je le regarde calmement et pèse chacune de mes paroles. La convalescence implique l'immobilisation de l'articulation à l'aide d'une écharpe et ce pendant trois à six semaine dépendant de la gravité du cas. Cependant, l'activité physiques ou intenses devront être évitées pendant les trois mois qui suivent.
Je me lèves rapidement et Capsule fait de même, droite comme un I, comme si elle était au garde-à-vous. Laissez-mois vous accompagner à l’hôpital, je m'arrangerais avec mes collègues pour vous faire passer au plus vite. Je me tourne vers le jeune homme et lui adresse un sourire cordial. J'imagine qu'attendre quelques heures aux urgences n'était pas dans votre programme de toute façon.
Il voit que quelque chose ne va pas. Il sait que quelque chose ne va pas. Que cette relation n'est pas normale. Mais que peut-il y faire ? Rien. Ce n'est pas sa place, il ne peut rien faire. Hormis aider ponctuellement l'inconnue de ce couple bien mal assorti. Ce couple qui ne devrait pas en être un. Pourtant, ils s'aiment tous les deux. De façon différentes. De mauvaises façons. Ian le sait. Sarah ne s'en rend pas compte. Son nom, elle a compris qu'elle doit le donner. Alors elle le donne en entier. Qui sait, un jour peut-être, ça l'aidera qu'on sache qui elle est.
-Sarah. Sarah Edmund.
Son fiancé préfère se taire, même si elle a prononcé son prénom tout à l'heure. Ian. Pas son nom au moins. En douceur, le docteur examine, fronce les sourcils. Pas qu'un simple bleu, c'est plus grave. Sarah le comprend, même si elle ne saisit pas tout. le mot hôpital ressort. A ce point ? Ce n'était pourtant qu'un seul coup... Mais bon, si il le faut. A court d'idée pour se soutirer à tout ça, le jeune homme cède. Ce médecin ne la laissera pas partir. Pas dans cet état.
-D'accord, je vous fait confiance docteur Cornwall, si vous dites que c'est urgent. Conduisez nous à l'hôpital.
Nous, car il s'est déjà rapproché de Sarah, comme un petit ami protecteur. Possessif. Sans la toucher cette fois, il ne veut pas provoquer de réaction du médecin. C'est également lui qui porte l’œuf, tandis que Coton envoie un remerciement à la riolu. Merci à elle d'avoir alerté son dresseur. Merci à elle d'être restée.
-Merci, docteur.
Sarah aussi remercie. On va la soigner, ça elle a compris. Et l'hôpital, elle y sera bien en sécurité, elle le sait.
Keldeo
Pas de cartes
Pokédollars : 2182
Pas de badges
Inventaire : //
Pas de rubans
Keldeo
Jeu 17 Mar - 9:27
Le membre 'Sarah Edmund' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de Fouille' :
Invité
Invité
Jeu 17 Mar - 9:58
je suis tombée...
Feat. Sarah Edmund
Edith Pinkerton. Une collègue médecin, mais aussi un collègue Sealg. Elle n'est pas méchante mais elle manque cruellement d'empathie envers les pokémons.
En revanche, les humains, c'est une autre histoire. Gros avantage, elle est trilingue et connais les bases du langage de Sinnoh, ce qui devrait nous être utile.
Alors elle écoute calmement ce que je lui raconte tandis que les soignants s'occupent de Sarah Edmund. Je lui fais part de tout ce que j'ai vu, entendu et cru comprendre. À chacun de mes mots, Capsule hoche vivement la tête. Battue par son petit-ami, donc ? Répète-t-elle, pensive.
Edith est une gallienne pure et dure, sa place de doctoresse, elle a due se battre pour l'avoir. Alors l'égalité homme-femme est plus importante pour elle que le Saint Arkée en personne. La situation ne lui plaît donc pas.
Je hausse les épaules, impuissant. Frustré. En colère contre moi-même. En colère de ne pouvoir faire plus pour cette inconnue. Malheureusement, si elle ne porte pas plainte... Soupirais-je en baissant les yeux. Même si elle le ferait, ça ne la mènerait nulle part, beaucoup de gens pensent encore que c'est normal, vous savez.
Je déteste son bon sens, je déteste qu'elle ai raison. Mes poings se serrent, je sens Capsule se coller contre moi comme pour me consoler. Même quand je veux faire le bien, je ne sers à rien. Leon Cornwall a peut-être raison, peut être que je suis fais pour être un Sealg.
J'entends Pinkerton soupirer, elle a l'air aussi frustrée que moi.
Bien, j'essayerais de m'entretenir avec elle en l'absence de son...Fiancé. Elle prononce ce dernier mot comme si elle parlait d'un tas de déchets et d'excréments.
Une petite pensée me vient à l'esprit, je cherche alors rapidement dans ma poche et en sort une petite carte de visite rose décorée d'arabesques. Pinkerton me regarde d'un air surpris lorsque je lui la tends. Dites-lui que c'est de ma part. Après tout, la Saint Valentin approche et Lallands est sans doute le meilleur endroit pour fêter l’événement. Mon épouse serait ravie de rencontrer cette petite Sarah Edmund.
Un sourire se dessine sur ses lèvres.
Entendu. Je lui soufflerais l'idée à l'oreille. En attendant, gardons un œil sur ce couple dysfonctionnel. Je n'ai pas envie de retrouver cette petite sur une table d'autopsie.
Je grimace en hochant la tête. Si Arkée existe, prions un peu. Cette pauvre gamine mérite mieux que ça.