Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le forum est la propriété du staff et de ses membres. Toute copie, même partielle, est prohibée.
Keros FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES
En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite
00.00.00Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Curabitur eget lectus in ligula luctus feugiat id vitae nisi.00.00.00Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Vestibulum rutrum arcu iaculis nisl porttitor sodales.
Inventaire : - Gemme Sésame
- 1 Dé d'Or
- 1 Pokéball
- 1 Love Ball
- 1 Écaille d'or
Pas de rubans
Discorde aristocratique | ft. Charlotte Ven 20 Aoû - 21:38
"Petite sotte ingrate."
C'est bien une insulte de bourge. Personne dans le bas peuple ne se serait offensé d'être traité ainsi. Après tout, quand on a l'habitude de devoir défendre l'honneur de sa mère, qu'est-ce qu'une tirade sans la moindre vulgarité peut atteindre ?
Mais Lumière n'était pas le bas peuple. Elle était la seule héritière de la famille Solano. Même si sa relation avec sa famille était parfois houleuse, elle était fière de ses origines et en parlait avec fierté. Alors il était bien malheureux que les autres partisans Légatiens aient entendu parler de sa petite fugue. Ne pouvaient-ils pas pardonner une erreur de jeunesse ? A dix-neuf ans, ce qui s'est passé l'année passée semble dater de Mathusalem.
Ce vieux croûton, visiblement, estimait qu'une gamine de son âge n'avait rien à faire dans une réunion Légatienne, qu'elle manquait trop de maturité pour s'intéresser à la politique.
... alors retournez jouer à la poupée et revenez-nous dans dix ans.
Sur ces mots, l'ancien noble lui tourna le dos et commença à s'éloigner, avant d'entendre la voix de la Galarienne lui répondre.
C'est bien votre spécialité, à vous, la vieille génération. Vous vous plaignez que les jeunes ne s'intéressent à rien et quand ils le font, vous les rejetez. C'est dommage, à votre âge, d'être déjà complètement sénile.
La calvitie naissante, les rouflaquettes grisonnantes, il était évident que cet homme était à un âge où l'on commence à se soucier du sien. La blonde avait visé en plein dans le mille, apparemment, à en juger par son visage qui se teintait de rouge. Elle afficha un sourire malicieux en coin, fière de sa répartie.
BAF !
Avant de pouvoir réaliser ce qu'il se passait, la Solano s'était pris une vilaine gifle sur la joue, qui commençait à virer au cramoisi. La son avait déjà attiré l'attention de tout le monde. Lumière aurait volontiers bondi sur ce barbare pour lui expliquer sa "façon de penser", mais elle tint bon. Elle ne devait se montrer plus mature que lui, le vieux rabougri qui venait de la traiter de gamine. De plus, tout le monde l'avait vu et lui jetait des yeux accusateurs, elle avait donc gagné cette bataille morale.
Mais ce ne fut pas l'avis de Julio. Lui qui s'était sagement tenu aux côtés de sa maîtresse pour la conforter après cette insulte était devenu bouillonnant de rage. On lui avait donné une mission, une seule, et c'était son heure. Quand il se jeta sur l'agresseur, Lumière hésita. Après tout, si c'était le Palarticho qui infligeait une correction à ce sale type, elle n'était pas en tort : il n'obéissait qu'à son père.
...
...
Dans un soupir, elle décida de tout de même le séparer. L'homme au sol s'était déjà pris de coups de plumes et de bec, il avait sûrement retenu la leçon. Elle s'approcha doucement pour attraper le canard à la base des ailes et le ramener vers elle. Toujours fulminant, il n'avait même pas remarqué que c'était sa douce Lumière qui l'avait attrapé et il se débattait vivement. Quel spectacle ils devaient offrir aux autres... au moins, ils devaient bien s'amuser. C'est que le début de cette réunion avait commencé dans un ennui de mort.
Invité
Invité
Re: Discorde aristocratique | ft. Charlotte Ven 20 Aoû - 23:16
Discorde Aristocratique
feat. Lumière Solano
C'était à vrai dire la toute première réception que tu organisais. Cela faisait bien trop longtemps que la famille Nightingale n'avait pas fait entendre parler d'elle alors Walter, ton cher majordome et mentor, t'avais conseillé de prendre les devants. Tu avais invité la plupart des nobles des Highlands, ainsi que quelque-uns des Lowlands puisqu'ils seraient tes futurs partenaires commerciaux une fois ta famille liée à celle des Braveheart. Tu n'avais pas vraiment fait le tri dans les ages des invités, l'essentiel était pour toi de mêler la nouvelle génération à l'ancienne. Pour que la première donne de son dynamisme et la seconde de sa sagesse. Idéal utopique.
Pour le reste, tu avais attendue la date fatidique avec anxiété. Le manoir de Doon était loin d'être en état d'héberger de tels festivités, aussi avais-tu replier ton choix sur une demeure secondaire des Braveheart, que ceux-ci t’accordèrent chaleureusement. Encore une fois, il fallait que tout cela se passe à Bronswick, la ville où tu t'étais perdue et où tu avais dû passer une nuit blanche dans un bar auprès de Keith Hadler. Autant dire que tes premières impressions de cette ville n'était pas des meilleures mais ce n'est pas comme si tu pouvais faire la difficile. Il s'agissait de cultiver aussi bien ton propre carnet d'adresse que celui de ton futur mari.
Ce qui voulait également dire inviter des personnes que tu n'appréciais nullement, comme cet Ernest Blanchar qui avait insulté Chiel lors de votre première rencontre. Tu ne savais pas vraiment pourquoi mais en voyant son nom sur la liste d'invitations, tu t'étais dit qu'il causerait des problèmes. Parce qu'il ne te respectait pas en tant qu'héritière des Nightingale, tu le savais. Tu t'étais alors demandé si cela n'était que pur spéculations et que tout se déroulerait parfaitement bien. Mais ne t'avais donc jamais dis que les premières impressions sont souvent les bonnes ? Car en effet, Blanchar causa bel et bien problème une fois de plus.
Tu n'étais pas très habituée à devoir jouer la maîtresse de maison, tu bredouillais presque à chaque phrase et gardait trop longtemps ton silence. Tu ne pouvais t'empêcher de te demander si on ne te trouvais pas tout bonnement ridicule, avec ta petite Mimiqui serrée contre toi. Quand on te parlait de commerce, tu récitait presque les leçons que tu avais révisées la veille avec Walter. Dire que l'industrie du charbon était peut-être à un point mort mais qu'elle devait se tourner vers le futur et rebondir en changeant de but et d'aspect. Que même si tu te liais aux Braveheart, tu n'oubliais point tes origines et faire comprendre avec douceur que la famille Nightingale défendrais son territoire bec et ongle jusqu'au bout.
Tu détestais ce genre de dialogue passif-agressif, mais tu devais avouer te sentir comme perdue dans un banc de Sharpedo. Tu sentais que tu perdais peu à peu le contrôle de la situation et l'autorité qui t'étais due en tant que maîtresse de maison lorsque l'incident se produisit. Le bruit d'une gifle t'avais tirée de la discutions ennuyeuse dans laquelle tu t'étais plongé avec le Baron Abberton, propriétaire d'élevage spécialisé dans les pokémons travailleurs de mines. Un silence pesant se fit sentir et tu te rapprocha discrètement de la source du bruit, abandonnant en t'excusant ton interlocuteur.
Tu ne fus pas vraiment surprise de voir Blanchar au centre de cette fâcheuse histoire mais tu le fus plus en voyant la jeune fille qui lui faisait face. La joue cramoisie de celle-ci te fit rapidement comprendre la situation. Le pokémon de la petite blonde, un Palarticho dépourvu d'épée, s'en prenait à présent au vieux croûton. Tu attendis quelque temps, jugeant cette humiliation publique justement méritée avant d'intervenir. En effet, une fois que la jeune fille parvint avec un certain mal à éloigner son pokémon de Blanchar, ce dernier se releva prestement, prêt à en découdre. Tu ne savais si il voulait en venir directement aux mains ou provoquer la demoiselle en duel pokémon mais tu n'accepterais aucune des deux options, aussi fit-tu rapidement signe à Nanny pour qu'il s'interpose entre Blanchar et la jeune fille.
Le gracieux pokémon s’exécuta aussitôt, portant autour du coup sa Gardevoirite brillant d'un éclat inquiétant. Comme un avertissement silencieux. Blanchar se figea et recula de quelques pas. Tu pris les devants, te positionnant entre les deux principaux acteurs de cette dispute. Peu importe ce que cette jeune fille avait dit, il n'avait aucun droit de porter la main sur elle. Cela ne serait pas toléré sous ton toit en tout cas. « Mademoiselle Nightingale ? C'est...C'est cette petite garce qui... »
Tu l’interrompit d'un signe de main, déjà agacé par le langage ordurier qu'il utilisait. Tu savais pertinemment qu'il te traitait de ce même mot lorsque tu avais le dos tourné. Il te prenait pour plus ignorante que tu ne l'étais et espérait te joindre à sa cause.
« Sir Blanchar, quelle est la raison qui vous a poussé à croire que vous pouviez gifler cette jeune femme ? Sous mon toit, qui plus est ? » Tu ne le laissa pas répondre, soupirant déjà d'exaspération à l'idée de toute les inventions stupides dont l'homme pouvait user pour essayer de justifier son acte. « Veuillez, s'il-vous-plaît, partir d'ici sans délais. Les familles Braveheart et Nightingale ne sauraient tolérer un instant de plus votre comportement des plus grossiers. »
L'homme tournait déjà au cramoisi, redressé comme un piquet. Tu avais l'impression que le seul obstacle l'empêchant de te gifler à son tour était Nanny et sa fameuse Gardevoirite. Il se résigna alors à siffler ses injures comme un serpent. « Petite idiote, vous n'êtes pas encore une Braveheart. Comment osez-vous... »
Nouvelle interruption de ta part.
« Oui, j'ose, Sir Blanchar. Maintenant, veuillez cesser vos enfantillages. Quittez cette maison, vous n'êtes plus le bienvenu ici. » Des domestiques se préparaient déjà à l'escorter vers la sortie. Disposer d'autant de moyens et d'autorité t'était jusque là inconnu, était-ce donc cela, être une Braveheart ? Tu esquissa un rapide sourire, si il avait eut à faire à Bartholomew, il aurait sûrement été traîné de force dehors. Tu savais que ton fiancé te donnerais raison dans cette affaire, aussi l'ignora-tu tout bonnement et simplement lorsqu'il cria à plein poumons « Vous entendrez parler de moi, Nightingale ! »
Tu avais eut, en quelque sortes, ta revanche. Maintenant, il était temps de venir parler à cette jeune demoiselle. Elle tenait toujours son pokémon avec grande douceur et tu lui adressa un sourire tout aussi doux. Tu tenta de te remémorer son nom aussi vite que tu pu, des femmes aussi jeunes, tu n'en avais pas invité des masses.
« Mademoiselle Solano, c'est cela ? » Demanda-tu d'un ton des plus amical. « J'espère que ce grossier personnage n'aura pas ruiné votre soirée. Veuillez me pardonner, j'aurais dû être plus sélective sur mon choix d'invités. Sachez toutefois que c'est un honneur pour moi d’accueillir l'héritière d'une famille aussi illustre que la vôtre. » Le blabla habituel en somme. Puis, voyant que les nobles étaient revenus à leurs conversations ennuyeuses, tu ajouta plus bas sur un ton malicieux. « J'aurais sans doute dû intervenir avant, mais voir votre Palarticho malmener ce vieux croûton avait quelque chose de si satisfaisant. Je vous remercie chaleureusement de m'avoir donné une raison pour l'envoyer paître. »
Inventaire : - Gemme Sésame
- 1 Dé d'Or
- 1 Pokéball
- 1 Love Ball
- 1 Écaille d'or
Pas de rubans
Re: Discorde aristocratique | ft. Charlotte Ven 27 Aoû - 19:01
L'agitation eut tôt fait d'attirer l'attention de l'organisatrice de la réception. Un peu honteuse, Lumière devait admettre qu'elle ne la connaissait que de nom. Après tout, ayant grandi dans l'aristocratie galarienne, elle ne connaissait que peu celle de Keros. C'était dans la mentalité de sa région que de rabaisser ce peuple autrefois oppressé, désormais libéré au prix des vies de milliers de compatriotes. Ce n'était que ce qu'on lui avait répété dans son enfance. Pourtant, ses parents étaient bien contents d'y posséder des terres... Vraiment, les Légatiens semblaient souffrir d'un manque de remise en question.
C'était bien le cas de ce vieux bonhomme. Blanchar, qu'il s'appelait, apparemment. Au ton venimeux de la dame en noir, ce n'était pas leur première rencontre et leur relation semblait bancale. Si Blanchar se comportait toujours de la sorte, cela n'aurait pas étonné la jeune fille. Il n'avait apparemment que de belles choses à dire sur les femmes. Pourtant, il se considérait probablement gentleman. Les deux nobles échangèrent des incivilités, se terminant sur la fuite de l'agresseur, qui n'oublia pas de menacer son interlocutrice avant de claquer la porte, avec le panache d'un méchant de film d'espionnage. C'était presque assez pour faire rire Lumière, mais elle se tendit vite en entendant son hôte appeler son nom. Elle se voyait déjà dans de beaux draps pour avoir causé ce remous...
Pourtant, elle continua avec un ton doux, presque maternel, qui permit à la demoiselle de relâcher la tension qu'elle avait accumulé. Même Julio semblait dégonfler son plumage maintenant que ce malotru était parti et que sa protégée semblait entre de bonnes mains.
Un honneur pour moi également, mademoiselle Nightingale. répondit la Galarienne avec un ton aussi mielleux que l'autre.
Ce n'était pas un manque de sincérité, rien que les habitudes qui s'installent. Nightingale avait l'air très sympathique, après tout, elle n'avait aucune raison de se la mettre à dos, surtout si elle voulait profiter du reste de sa soirée.
Ne vous en faites pas pour ce goujat... Blanchar, c'est ça ? Je pense que si nous venions à nous revoir, ce cher Julio lui ferait passer l'envie de me chercher à nouveau des ennuis. Vous n'êtes pas à blâmer, j'aurais moi-même dû mieux me contenir et je m'en excuse.
Elle n'était qu'à moitié désolée, après tout. Certes, cette innocente dame Nightingale méritait mieux que de se faire pourrir son gala, mais d'un autre côté, Blanchar avait reçu la monnaie de sa pièce et cette simple idée l'amusait. Ce n'était malheureusement pas le genre de pensées que l'on pouvait se permettre d'échanger entre membres de la haute. Du moins, elle ne se le serait pas permis. Mais quand la brune elle-même osa se moquer des péripéties de Julio et sa pauvre victime, elle n'hésita pas à en rire. Avoir quelqu'un dire tout haut pour elle ce qu'elle pensait tout bas avait quelque chose de libérateur, en particulier dans un milieu aussi fermé. Cette femme devait vraiment être quelqu'un d'unique.
Ce fut un plaisir que de vous divertir ce soir, mademoiselle Nightingale, plaisanta-t-elle avec une courbette pour sublimer son jeu. Pour tout vous dire, j'ai presque failli laisser faire Julio. Mais je n'aurais pas voulu qui s'ébouriffe trop le plumage... c'est qu'il devient grincheux quand il n'est pas sur son trente et un.
Pour protester, le canard laissa échapper un cri digne d'un Cornèbre plutôt qu'un Palarticho.
Mais dites-moi, je vous ai présenté ce drôle d'oiseau, mais qu'en est-il de votre Gardevoir ? Après tout, lui aussi s'est interposé, je me dois de le remercier !
Le Pokémon Psy avait fière allure avec ses fines jambes, sa longue cape et son pendentif au cou. On y voyait bien là le Pokémon d'une femme de prestige. Rien à voir avec la volaille qui tirait la tronche après que sa maîtresse l'avait traité de "drôle d'oiseau". Au moins, elle ne pouvait pas lui reprocher son efficacité.
Invité
Invité
Re: Discorde aristocratique | ft. Charlotte Sam 28 Aoû - 10:20
Discorde Aristocratique
feat. Lumière Solano
Ton regard unique se tourna vers le fameux Julio. Un fier Palarticho mais sans épée. Tu savais ce que cela voulait dire, Bartholomew te l'avait clairement expliqué. Tu adressa un sourire triste au pokémon. Il avait abandonné le combat, mais pas l'idée de protéger sa maîtresse, c'était un comportement très honorable. Bien que tu comprenais qu'un tel chaperon fut difficile à supporter pour une jeune fille comme Mademoiselle Solano. Sa jeunesse avait sans doute soif d'indépendance et ses petits pics envers son protecteur était la preuve d'un désir de rebellion. Tu devinais que malgré ça, elle aimait réellement son Julio.
« Votre drôle d'oiseau est fort chevaleresque. J'admire sa ténacité. » Tu te tournais vers Nanny qui fit une élégante courbette à l'attention de la jeune fille et de son pokémon. « Je vous présente Nanny. Tout comme son nom l'indique, son rôle est de s'occuper de moi. Il ne semble pas avoir compris que je sois à présent adulte. Lui aussi peut-être grincheux mais son caractère est très doux en général. »
Le Gardevoir leva les yeux au ciel. Lui aussi semblait protester à sa façon. Il avait beau être élégant et raffiné, il était, tout comme Julio, un chaperon particulièrement protecteur. Il estimait son rôle nécessaire. Tu ne pouvais pas vraiment lui donner tord, en sa compagnie, tu gagnait en confiance en toi. Tu savais qu'il te protégerait au moindre problème. Et tu savais très bien ce que l'on disait sur les Gardevoir qui sentaient leur dresseur menacé.
Tu vint ensuite t'attarder sur la petite Mimiqui réfugiée dans tes bras.
« Voici Bambina, une amie très chère. Elle n'est peut-être pas aussi redoutable que Nanny ou votre Julio mais elle n'en reste pas moins une petite peste avec les personnes qui me posent problème. Comme notre cher Blanchar. » La Mimiqui poussa un petit roucoulement approbateur. Elle faisait honneur au coté farceur des type spectre.
Ton attention revint vers la jeune fille. Sa compagnie te plaisait plutôt bien. En tout cas, mieux que celle de n'importe quelle autre personne présente à la réception d'un mortel ennui. Tu avais décidé de mêler les générations ensemble dans l'espoir que les jeunes apprennent des vieux et vice-versa mais ces derniers ne semblaient pas l'entendre de cette oreille. Il fallait croire que l'âge donnait suffisamment d'arrogance pour penser que l'on avait plus rien à apprendre de personne. Tu soupirait lourdement.
« J'avais espéré faire entendre la voix de la jeunesse pendant cette réception. Mais comme vous l'avez sans-doute remarqué, nos aînés font la sourde oreille, sauf quand on leur dit ce qu'ils veulent entendre. » Une question vint te titiller l'esprit et tu la formula presque immédiatement après l'avoir pensée, sur un ton d'une sincérité déroutante. « Mademoiselle Solano, je sais votre famille native de Galar. Qu'êtes-vous venue faire à Keros ? La région vous plaît-elle ? Il serait malheureux que vous ayez quitté votre patrie pour un pays que vous n'aimez pas. » Tu failli enchaîner sur le fait qu'elle serait toujours la bienvenue à Doon, mais tu jugea qu'il était trop tôt pour l'inviter. Après tout, même si tu te sentais bien à ses cotés, vous n'étiez encore que deux inconnues.
Tu en savais moins que Blanchar sur l'histoire de la jeune fille. Mais à vrai dire, tu te fichais de si elle avait eut quelque frasques par le passé. Elle avait sans doute ses propres raison et tu n'étais pas en mesure de lui faire la leçon. De plus, l'eau avait coulé sous les ponts et elle était maintenant une personne différente de celle qu'elle avait été. Si elle voulait se livrer à toi, ce serait son choix, tu accepterait tout autant qu'elle garde le silence sur la raison qui l'avait poussé à venir à Keros. A vrai dire, en toute sincérité, tu espérait qu'elle s'y sentes bien. Tu ne pouvais t'imaginer à sa place, quittant ton pays. Déjà que t'éloigner de Doon te mettait dans l'inconfort. Alors un autre pays...