Eireen Cameron

Histoire

Avez-vous déjà eu le museau d’un cheval à quelques centimètres de vous? Voilà ce qui arrive dans les virages et lors d’une tentative de dépassement. Si près que vous arrivez à sentir son souffle dans votre cou et sa soif de vaincre ses adversaires. On peut ressentir sa concentration et sa détermination ne serait-ce que par son regard attentif. Le bruit des sabots sur le sol et le corps de la bête, les veines bien gonflées, ne peuvent s’avérer qu’impressionnants. Telle la décharge d’une attaque Tonnerre vous propulsant si rapidement que seule la ligne d’arrivée n’est visible à l’horizon. Sur la piste, tout n’est pas une simple question de vitesse. Il faut doser le zèle de son cheval en pilotant avec les rênes. Ça évite que notre monture se brûle en début de parcours. Maximus n’a qu’un seul désir et c’est de courir comme le vent, au grand bonheur de sa cavalière.  

Il faut dire qu’à Glenn l’exposition agricole annuelle se démarque particulièrement à Keros, attirant des milliers de curieux. Il en va de même pour la course hippique. La famille Cameron se distingue dans le domaine équestre par son élevage de chevaux de qualité. Cette passion coule dans le sang de la famille et s’est transmise de génération à génération. Au départ simple propriétaires puis éleveurs, les Cameron se spécialisèrent dans l’entraînement puis finalement la compétition. Leur pokémon connurent des succès remarqués sur les diverses pistes de Keros et d’ailleurs. Quatrième rejeton d’une famille de six, Eireen eu une enfance paisible quoique mouvementée. La vie en campagne sur une ferme est faite de discipline et de rigueur, en tout cas pour les Cameron. Qu’ils soient fille ou garçon, peu importe. Chacun se doit de mettre la main à la pâte et travailler rudement. Elle est tout ce qu'on veut, sauf docile et paresseuse. En grandissant Eireen a toujours été la plus menue du groupe, reconnaissable de loin à sa tignasse rousse. Ses boucles indomptées finissaient souvent en une longue tresse lâche ou en chignon lorsqu’elle s’affairait à nettoyer les litières. Elle aime se rendre à l’écurie et prendre soin des chevaux et s’occupant de donner la nourriture spécifique à chacun d’eux. La kerosienne apprit à monter à dos de Ponyta avant même de savoir compter jusqu’à dix. Au fils des ans, Eireen termina son lycée et s’occupa exclusivement de la ferme de ses parents. Même adolescente, contrairement à ses sœurs et frères, les divertissements multiples de la vie citadine ne l’attiraient pas du tout. Ce fut donc sans surprise qu’une fois devenue adulte, elle resta seule à s’occuper du ranch avec son père et sa mère. C’est une amoureuse de grand espace verdoyant, de nature et de simplicité. Aucune ville ne peut remplacer l’ambiance paisible d’une aurore sur son domaine, les chevaux paissant l’herbe tendre gorgée de rosée.

Lorsqu’il est question de Maximus, les prunelles ardoise d’Eireen brillent de fierté, sa voix chaude et un peu rauque s'accélère, son sourire facile mais parfois timide s’étouffe sous l'émotion qui pointe. Quand cette jeune fille parle de chevaux de course – le sien tout particulièrement, elle laisse à un moment ou un autre transparaître sa passion. Sa peau pâle au teint laiteux s’échauffe alors pour faire d’autant plus ressortir les taches de rousseur qui constellent ses pommettes. Il faut aussi signaler qu'elle porte des jupes ou des robes beaucoup moins souvent que des pantalons serrés qui moulent merveilleusement ses cuisses fermes et musclées. Franche, Eireen l'est à coup sûr ; diplomate, pas tellement. Elle dit tout ce qui lui passe par la tête, de la façon la plus spontanée et la plus crue, sans jamais chercher à ménager les sentiments et les susceptibilités de ses interlocuteurs. Comme elle est plutôt téméraire et rien ne paraît inaccessible à cette demoiselle. La difficulté la stimule et l'amuse. Problèmes, règlements et obstacles ne l'effraient pas. Elle possède en outre une étonnante faculté à s'adapter sans trop de peine à toutes les situations qui se présentent.

Un peu autoritaire et tenant à son indépendance comme à la prunelle de ses yeux, elle répond mal aux normes bourgeoises de bonne épouse. Cette jeune femme peut être douce, dévouée, fidèle, sage, enfin tout ce que vous voulez, sauf soumise. Eireen ne conçoit pas le mariage conventionnel comme la meilleure solution de vie pour la femme ou pour l'homme. C'est pourquoi malgré ses 19 ans, elle n’a aucun problème avec le célibat se moquant éperdument du qu'en-dira-t-on. Toute son attention est portée sur la progression de sa carrière d’athlète et sur son élevage de pokémon équins. Puisque son travail constitue sa raison d'être, Eireen a souvent tendance à s'y donner tout entière, corps et âme, en négligeant ses autres obligations ━  tel que se nourrir et  se reposer convenablement. Enthousiaste et méthodique, ne s'embarrassant pas outre mesure de considérations d'ordre éthique, elle est capable de donner beaucoup de sa personne. Elle refuse la médiocrité et tant à juger ceux qui n'ont pas d'ambition. C'est une jeune femme sociable, d’agréable compagnie et qui peut d'un tour de main détendre une atmosphère explosive. Une boute-en-train inégalable qui sait admirablement mettre l’ambiance et faire rire tout le monde. Elle n'est jamais ennuyeuse et ne craint pas le ridicule. Elle a l'esprit vif, la repartie facile et un solide sens de l'humour. Tout ce qui touche à l'amour et à la sensualité n'intéresse Eireen que très peu. C'est le genre de demoiselle qui n'idéalise pas l'amour et n'apprécie pas les complications de la passion. Elle vous dira probablement que tout cela est artificiel et même ridicule, persuadé que les vrais sentiments sont muets : que les émotions les plus importantes n'ont pas besoin d'être déclarer au grand jour. De raison, elle fait preuve d’énormément d’éloquence et de critique sur la façon d'aimer des autres.