Elie Schaffer

Histoire

C'est quoi la révolte quand on est un enfant ? Ce sont des murmures, des paroles qui s'envolent et qui viennent traverser vos tubes auditifs pour finalement se loger dans votre esprit. On imagine pas vraiment que des adultes puissent mentir ou dire des conneries, alors on y croit et on répète ça aux petits copains, on en discute même avec son petit pokémon tout juste sorti de l'oeuf qu'on a appelé comme le briquet de papa. Mais comme on est un enfant, on ne pige rien, on ne connaît rien à la vie, ni à ses enjeux, on veut juste faire comme les adultes mais pouvoir continuer à s'amuser, parce qu'au fond on en a rien à foutre, on entend quelque chose gronder, on se dit juste que ce serait pas mal de gronder aussi, peu importe, ce que ça implique, peu importe ce qu'il adviendra.

Est-ce que vivre la guerre, c'est faire la guerre ? Pas vraiment. Pas ici du moins. Encore trop jeune, on ne peut pas vraiment constater les grandes conséquences parce que papa et maman font de leur mieux pour que ça ne nous empêche pas de vivre. Parce que pour leur faciliter la tâche, y'a pas de tâches ingrates, pas de petits méfaits. C'est quoi un vol à l'étalage si on ne se fait pas prendre. Chaque jour c'est se lever avec la question de savoir ce qu'on est prêt à risquer pour ne pas se laisser couler, se retrouver en bas. C'est s'endurcir encore parce que même si le paternel nous a élevée comme un garçon, ça commence à se voir qu'on est une fille. Mais maintenant c'est trop tard, on a plus envie d'être reléguée à la seconde place. Alors on continue de vivre comme ci. Puis Zippo aussi elle a changé après avoir touché la pierre, elle est devenue une dame elle aussi. Sauf qu'elle ne s'en cache pas.

Est-ce qu'un échec peut changer une vie ? Les rangs des rangers, c'était quelque chose d'autre. A la fois mouvementé et tranquille. Stressant et apaisant. On parcours le pays, on s'occupe des pokémons, parfois des petites lubies de gens bizarres. On peut parler du retour de la belle-vie quand bien même il arrive que des choses se passent mal. Mais ça aussi c'est la vie. Ça aussi c'est la vie et pourtant parfois ça fait assez mal pour vous dégouter de tout ce que vous avez pu entreprendre, de tout ce que vous avez pu mettre en oeuvre pour en arriver là où vous en êtes. Et c'est pire encore quand ceux qui gouvernent semble eux aussi tourner le dos aux atrocités commises et se contentent de laisser courir les coupables alors que les Ekaïsers eux, ne courront plus jamais. (Snif.)
Est-ce qu'un idéal commun doit être partagé ?
Est-ce qui si tu fous la merde ici tu te prends un coup de poing ?