Il s'agissait de faire comprendre aux mineurs que la famille Nightingale était toujours à leurs cotés malgré la crise financière. Il fallait dire que la situation n'était pas des plus glorieuses, en fait, elle était catastrophique : d'après ce que Walter t'avait laborieusement expliqué, les chiffres d'affaires étaient en chute libre. Une affaire d'épousailles pouvait bien sauver la famille Nightingale de la ruine, mais il n'en était pas de même pour les pauvres mineurs de Doon. Tu te devais de leur montrer que leur sort te concernait profondément. Même si, avouons-le, t'approcher des mines une nouvelle fois depuis ta rencontre avec le Reptincel t'avait fait frôler la crise de peur-panique.
Walter t'avait prié de laisser Nanny au manoir dans sa pokéball. Tu avais obéis à contrecœur, bien consciente qu'une jeune femme tremblante dans les bras d'un pokémon ne convaincrait personne de quoi que ce soit. Bambina, en revanche, il n'y avait rien à négocier, elle était dans tes bras, bien serrée contre toi. Avec elle et Walter à tes cotés, tout ne pouvait que bien se passer, n'est-ce pas ?C'était oublier ta nature rêveuse, les mots ennuyeux que les entrepreneurs et les travailleurs échangeaient entre eux n'avaient aucun intérêt pour toi. Tu faisais comme tout concernant cette histoire de charbon, tu laissais Walter faire. Et il faisait très bien.
Quand t'étais-tu laissée distraire au juste ? Quand les avais-tu perdus ? Le temps passé en leur compagnie t'avais semblé être une éternité mais il pouvait tout aussi bien s'agir de quelque minutes. Enfin, le résultat était là. Tu arpentait maintenant les couloirs à leur recherche, entendant ses échos lointains de la mine. De plus en plus lointains, même. Et...
Crac
Le sol de planches avait cédé sous tes pieds et tu avais dégringolé à l'étage inférieur. Quelques roulades plus tard, tu te relevait difficilement et eut la mauvaise surprise de constater que ta jambe droite ne pouvait plus te porter. La douleur traversant ta cheville étant particulièrement aiguë. Tu sentais aussi tes cotes te faire mal, ton souffle se faire court, une lacération le long de ton bras droit te lancer dans tout le corps. Tu prenais peu à peu conscience de la situation...
« Bambina ! » T’exclamas-tu, soudain prise de panique à l'idée que ta chère petite ait pu être blessée -ou pire- dans l'incident. La peur disparut aussitôt que tu la sentis se remuer tout contre toi et roucouler. Elle n'avait pas quitté tes bras protecteurs.
La situation pouvait être pire, non ? C'était ce que tu t'étais dis au début de cette mésaventure puis les heures avaient passées à essayer de chercher la sortie en claudiquant. Enfin, des heures, sans doute, comment savoir ? Ton cerveau te jouait des tours, il te semblait avoir passé une journée entière dans cette partie désaffectée de la mine. Tu avais fini par comprendre où tes pas de porte-malheur t'avaient menés : la Mine de l'Est. Là où ton père était mort. Tu éclairait mélancoliquement les parois du tunnel avec la petite lampe de secours que l'un des mineurs t'avais fourni. Son verre fissuré et poussiéreux achevait de donner un coté glauque à la scène.
Le petit cri plaintif de Bambina fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Tu t'effondra en pleurant comme une madeleine.
Je vais mourir ici et tout le monde s'en fiche. Chiel m'oubliera, Nanny aussi, Walter sera sans doute très content de ne plus avoir à s'occuper d'une gourde comme moi et Bartholomew se trouvera sûrement une jeune femme TRES belle pour me remplacer. Le manoir Nightingale deviendra tout usé et poussiéreux comme celui des Drung. Ils inventerons sûrement une histoire de femme-fantôme défigurée en mon honneur et personne ne retrouvera mon corps.
Je deviendrais une légende urbaine. Une fichue légende urbaine ! Et je serais morte !
Perdue dans tes pensées, roulée en boule sur le sol, Bambina tout contre toi, tu oubliais peu à peu le monde qui t'entourait. Tout autour de toi n'était que noir abyssal dans lequel venait se noyer la lumière de ta lampe-torche.
La dernière des Nightingale mourrait donc ainsi : comme une pauvre chouineuse baignant dans ses propres larmes.
Cette charmante chauve-souris volait joyeusement dans la grotte quand un bruit sourd l'a sortie de ses pensées : quelque chose, ou plutôt quelqu'un est tombé non loin... elle aimerait bien l'ignorer et continuer son petit bonhomme de chemin, mais elle se met soudain à chouiner... et son Pokémon aussi ! Complètement déstabilisée, elle n'arrive plus à voler droit... si bien qu'elle se dirige malgré elle vers la direction de ce bruit qui lui casse les oreilles !
Après quelques coups d'ailes, voilà qu'elle percute de point fouet la pauvrette écroulée par terre.
Sonistrelle connait les attaques : Vole-Vie, Charge, Tornade et Draco-Charge
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Ven 16 Juil - 7:47
Alone in the Dark
Solo
Tu ne compris pas tout de suite ce qui se passait. Le choc fut rude et tu tombais les quatre fers en l'air. Aîe. La terreur t'envahie lorsque tu ressentis l'absence de Bambina dans tes bras. Affolée, tu te dépêchait de ramasser la lampe-torche et de la pointer sur la chose vous ayant percuté. Tu eu la désagréable surprise de constater que cette chose était un pokémon et que Bambina lui faisait face, prête à en découdre. Tu espéra un instant que la petite chauve-souris passe son chemin comme si de rien était mais tu eut un haut le cœur lorsque tu la vis charger ta petite.
« Bambina » Le cri s'échappa de tes lèvres ou plutôt de tes tripes. Le désespoir se sentait dans ta voix. En plus de mourir ici, tu allais perdre ton pokémon le plus cher et... Non ! Tu ne pouvais l'accepter.
Les chauves-souris étaient sensibles au son, non ? Tu cria donc plus fort, ce qui parut en effet déstabiliser l'adversaire suffisamment longtemps pour que Bambina réplique de par sa Voix Enjôleuse. Super efficace. La drôle de chauve-souris bascula en arrière, tu cru un temps qu'elle s'enfuirait mais elle se reprit aussitôt pour attaquer avec Draco-Charge.
Des mots que tu ne connaissais pas, n'ayant jamais été dresseuse. Tout ce que tu constatait, c'est que le pokémon frappait à nouveau le tiens, mais que cette fois, ça n'avait l'air de lui faire ni chaud ni froid. Ton cerveau tournait à cent à l'heure et tu n'eut pas le temps d'y réfléchir d'avantage avant de beugler :
« Malédiction, Bambina, utilise Malédiction ! »
Tu te mordit la lèvre aussitôt. Mais quelle cruche ! L'attaque était double tranchant et ça, tu le savais ! Tu allais à nouveau crier à Bambina « d'annuler » son action mais c'était déjà trop tard. La petite Mimiqui se mit à trembler et à lentement s'affaisser. Tu ne pu que te précipiter pour la rattraper et la serrer contre toi. La chauve-souris voulu répliquer par Vol-vie, mais ton intervention dans le combat lui fit perdre ses moyens et rater son attaque. Malédiction l'acheva pour de bon.
Bambina bougeait encore, mais faiblement. Tu allais te remettre à pleurer, de joie cette fois, quand ton regard se perdit sur le corps inconscient du petit pokémon qui te faisait face. Tu ne pouvais pas le laisser là, si ? Tu t'approchais doucement de lui, toujours sur tes gardes, Bambina serrée contre toi. Tout ce que tu avais sous la main, c'était une pokéball des plus simples. Un truc que Walter t'avais refilé « en cas de besoin ». Tu observais maintenant l'objet dans ta main, tu t'étais dis que tu ne l'utiliserais jamais mais...
Le petit truc se releva péniblement, te faisant sursauter. Sans plus y songer, tu lui balançais la pokéball en pleine face. Aïe...
Ton premier pokémon de capturé. Peu glorieux, on peut le dire. Tu ramassait la pokéball en tenant toujours, d'une main, Bambina serrée contre toi.
« Je suis désolée... » Bredouilla-tu, ne sachant pas vraiment si tu t'adressais à Bambina où à ce drôle de machin. La première se contenta d'un petit cri plaintif avant de se blottir d'avantage contre toi. Tu pris alors conscience qu'elle avait besoin de toi autant que tu avais besoin d'elle et qu'abandonner ici et tout de suite ne signifiait pas uniquement ta mort mais la sienne aussi. Tu devais trouver la sortie, pour elle.
C'est après quelque bonnes heures encore que tu atteints finalement la sortie. Enfin, la sortie barricadée. Fort heureusement, il y avait deux mineurs qui discutaient derrière les planches, tu entendis le rire gras de l'un d'entre eux. Soupirant de soulagement, tu haussa la voix du mieux que tu pouvait en déclarant : « Je...J'ai besoin d'aide, pourriez-vous me faire sortir d'ici ? »
Et c'est ainsi que prit fin ta drôle de mésaventure...
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