Firmin De Conty

Histoire

On peut tout acheter, même ce qui n’existe pas, tant que tu as ce qu’il faut pour allonger. C’est qu’on m’a toujours dit depuis tout petit. L’argent offre le plus grand pouvoir que même un roi ne peut avoir. Chaque fois que je vois cette phrase, je ne peux que comprendre la symbolique, car j’en suis le plus bel exemple.

Le début de ma vie avait été plutôt mouvementé, il fallait croire que le destin avait voulu me montrer clairement comment ça marche dans notre époque. Ma mère, une femme naïve,  voulait contourner les régles de la famille et de la société. Elle était amoureuse, d’un amour interdit, celui pour une autre femme. Elle avait fuit notre arbre bien feuillus pour vivre son idylle. Cependant, elle désirait une famille, un enfant, pour connaître le bonheur d’être mère. Alors comme on apprenait dans la famille De Conty : “Aligne les billets et tu auras tout”. Bien que naïve, elle ne manquait pas de ressource étant partie avec un beau patrimoine sous le bras. Dans ce genre de situation, il fallait chercher discrètement, on l’avait un peu aidé car il y avait pas mal de cas comme elle, avoir un beau bébé pour être combler. Elles avaient trouvé un prétendant, voulant les aider, trop gentil, un beau médecin, qui avait besoin d’aide financière, et touché de l’histoire de ma mère, elle avait une belle éloquence faut dire !

J’avais été enfanté, sans amour, mais cela convenait aux deux parties. Quand j’étais né, mon géniteur était présent pour au moins me découvrir avec ma mère et mon autre mère. J’avais les cheveux roux de ma mère, les yeux bleu de mon père, heureusement mon autre mère avait elle aussi les yeux bleu, à croire que j’étais adorable de faire exprés. J’avais vécu une année dans cette famille. Car ai-je oublié de préciser, ce n’est pas une histoire qui fini bien pour elles. Sauf pour moi.

Comme je l’avais dit, ma mère venait d’une famille assez archaïque et nombreuse et qui de plus était très très noble. Spécialisée dans la fabrication de vin et autre alcool, elle faisait sa richesse sur la consommation démesurée des autres riches. Bien qu’il y ait beaucoup trop de branches, on s’y retrouvait assez facilement : Il y avait au moins une branche dans chaque pays, cherchez la firme la plus prestigieuse, cela sera un De Conty ! Tout cela dirigé par mon arrière grand père qui avait fait beaucoup trop de gamin à mon arrière grand mère ! Enfin, je divague. Donc forcément, quand une feuille de cet arbre prestigieux disparaissait du jour au lendemain, on faisait en sorte de savoir ce qu’elle faisait. Si cela portait préjudice à la famille ou non. Ce qui était fou, c’était qu’elle était suivie pendant des années, ils s’en fichaient un peu au début de ses divergences. Puis du jour au lendemain, ma mère fut intéressante car j’étais là.  Je suis très populaire !

Mon oncle :  Aîné de ma mère et responsable de la grande Distillerie de Whisky de Keros. Arriva du jour au lendemain à Johto avec un avis à comparer à la cour de Keros qui était aussi le pays natal de ma génitrice. Même pas un bonjour, juste un papier en guise de salutation. Il avait embauché un nombre incalculable d'avocats, de juge véreux, pour une raison : Me récupérer. Pour la simple raison que sa femme ne pouvait donner d’enfant, elle l’avait découvert après beaucoup de tentative et de visite médicale. Cependant, il ne pouvait se débarrasser d’elle par amour déjà, c’est mignon, mais aussi car elle avait du sang bleu. Donc forcément, j’avais du sang De Conty dans les veines et ma mère n’était pour lui qu’une erreure de la nature.

Devant des dizaines de personnes, ma mère s'était faite humiliée, étant traité de malade, qu’un enfant ne pouvait avoir une vie saine de la sorte. Bref, on m’avait jamais donné trop de détails, trop durs, ou sûrement honteux à savoir. Mon oncle avait récupéré la garde en m’arrachant du seins de ma mère, lui offrant par bonté le droit de visite qu’une fois dans l’année et le droit à 1 lettre par mois et il l’avait fait placer dans un centre pour soigner sa “maladie”. Mon autre mère n’avait pas le droit de me parler, ni même de me rendre visite. Mes nouveaux parents m’avaient alors renommé Firmin, avant j’avais le prénom d’Elliot, que ma mère employait encore par maladresse.

Bon dans cette partie de l’histoire mon oncle devient mon père et ma tante ma mère, j’ai omis de vous dire que ma famille est compliqué parfois ! Enfin, mon père et ma mère m’avaient pourris gâté. Il avait beau être un homme vaniteux et cruel, avoir un héritier et combler sa femme qui était si heureuse de porter un enfant dans ses bras lui avait réchauffé le coeur. Alors forcément, ce que je voulais on me l'apporte sur un plateau ! Un claquement des doigts et voilà le dernier jouet à la mode ! Bon, j’avais des études plutôt dure tout de même, pour être un futur héritier digne. Donc je méritais une petite récompense pour mes durs exploits. S’il y avait pas d’appât à la clef, je ne faisais rien.

Mon seul défaut, enfin, l’unique défaut que je pouvais me donner, c’était que je suis un… piètre dresseur, enfin, les Pokémons ne m’intéressait guère, plus des animaux de compagnies, pour dire nous avions une fidéle famille de Démoloss dans la famille et c’était tout. Alors quand un fidèle client pour mon anniversaire m'offrait un oeuf de pokémon rare étranger. Du coup, je voulais plus le dernier bouquin à la mode qu’un œuf. Cependant, ma mère tourna la situation en parlant que si je n'arrivais pas à faire naître le pokémon et à l'élever, je ne serais pas un bon héritier. Fourbe était le bon mot pour décrire cette situation. J’ai donc sans plus attendre mit l'œuf sous couveuse et avec beaucoup d’impatience et de non détermination, avait éclos pour m’offrir un Pyronille. Je m’attendais à un truc un peu plus classieux. Surtout que nos débuts n’avait clairement pas bien fonctionné, il passait son temps à faire des choses bizarres. Déjà, il se planquait de moi et en plus de ça, il ramenait tout ce qui brille dans ma chambre. Son objet préféré : Une poêle à frire toute neuve que le cuisto n’avait jamais pu utiliser…

“Et si tu renommes ton pokémon? L'appeler machin n’est pas très digne Firmin.
-....Poêleàfrire ça va ?”

Je ne m’étais jamais caché que je n’avais aucune imagination, ni créativité. De toute façon, il vallait mieux que je sois bon dans l’éloquence et la stratégie que dans l’art et l’imaginaire. J’avais continuer à me peaufiner dans mes études. Quand j’avais atteint l’âge de 17 ans, j’avais commencé à prendre part aux réunions de mon père, aux démarches administratives et aux négociations. Bien que ce qui m’avait le plus marqué était une réunion privée avec des fervents croyants de cette religion plutôt malsaine. Ils venaient tous les ans, une seule fois, pour un gros chèque fait par mon père. Ils me mettaient mal à l’aise. Surtout quand ils m’avaient vu.

“Votre fils est en âge de faire son service millitaire.
-Il est mon seul héritier.
-Nous vous avions beaucoup aidé, vous savez…
-Je rajoute un zéro ça vous va ? “

Un sourire vicieux s'était dessiné sur le visage de l’homme. J’avais eu un pas de recul, bien que je restais droit pour ne pas montrer que la situation ne me plaisait guère. Bien sûr, mon père n’avait pas relevé cela, comme si rien ne s’était passé. Il fallait savoir se taire et mentir, c’était ce que j’ai appris à ses côtés. Je me devais d’être comme lui, alors je me taisais.

Toutefois, dans mon petit cocon de richesse, de stagiaire auprès de mon père, qui m’utillisait parfois pour charmer les petites dames en manque d’amour.... Bref, les plaisirs du commerce en soi. Une nouvelle interne dans la famille avait provoqué une sorte de tremblement de terre dans le MONDE des De Conty.

Le patriarche de la famille, chef de celle-ci, le NUMBER ONE, si vous voulez. Venait de rendre son dernier souffle de vie. Toutes les branches étaient alors allées à Galar, C’est là bas que les racines de la famille avaient pris terre. Dans une très grande demeure, nous étions tous sur nos 31 funèbres. Bien que concrètement, on était tous là pour l’héritage. Du haut de mes 1m84 et ma carrure bien carré par mes épaules, je n’avais pas la sensation d’être étrangé. On va dire qu’il y avait de tous genre, on était tous très blanc de peau aussi, prouvant qu’on ne travaillait pas dans nos terres au soleil, mais derrière le bureau. On avait pas de cicatrice immonde voyante, ni même de tatouage, clairement on était dans la haute société ici. Nos postures sont droites, nos sourires impeccables, bref. Il n’y a d’original que nos caractères, pour dire chaque parent avait bien fait mention de ne parler que si c’était obligatoire, de peur de créer une discorde durant la cérémonie. Faut dire qu’on pouvait vite deviner le caractère de certains : la fille surprotégée, la peste, le “rien qu’une nuit”, le balais dans le derrière, le je me cherche beaucoup, et bien d'autres. Moi je me mettrais dans la catégorie : Opportuniste, voir une cousine qui pleure un chagrin d’amour et l’approcher souriant pour réconforter, sait-on jamais ~ Enfin, mon père m’avait fait comprendre qu’on arnaque pas la famille, car tout se savait… Sauf certains complots comme avec ma mère, elle n’était bien sûr pas là.

Toutefois, quand vient enfin la lecture du testament, de peu de pages pour une famille aussi nombreuse, les mœurs avaient vite pris feu quand le fameux sujet arrive.

“La tête de la famille reviendra à l'héritier qui aura fait ses preuves en tant que maître Pokémon de sa région le premier.”

Le vieux il était de bon blagueur, aucun de ma génération n’avait eu l’idée d’exploiter le côté dresseur. Le silence de dévisagement, ma tête blasée pour pimenter le tout, puis nos parents qui avaient commencé à se lancer des attaques mutuelles. C’était un scandale, c’était un affront ! Une honte ! Bref tant de mots pour dire clairement qu’il n’était pas d’accord, cependant le testament était plus fort que de belles paroles jeté au visage du notaire.

Sur le chemin du retour, mon père et ma mère m’avaient dévisagé, la pression sur mes épaules était devenue oppressante. Je faisais semblant de ne pas voir leur regard colérique. Ils savaient tout comme moi, que je n’ai clairement AUCUN talent pour ce genre de chose. Surtout que quand j’avais vu Poêleàfrire en rentrant dans ma chambre, je me suis dis que j’étais foutue. Tout de suite, j’avais pensé acheter les badges, mais cela ne ferait que m’enfoncer… Je n’avais aucune stratégie viable, j’avais beau utiliser ma tête, mon côté calculateur à jeté la calculette contre le mur.
J’étais donc aller voir ma mère biologique, elle avait quitté l’institution de soin, bien que je savais qu’un peu d’argent lui avait permis de partir. On avait vite parlé de la situation, qu’elle était déjà au courant, faut dire qu’on sait tout dans la famille.

"Tiens, ta mère et moi on s'est cotisé pour t’offrir un oeuf… Car je présume que tu vas être obligé de partir dans cette quête.  
-Tu es encore avec maman… C’est dangereux m’man.
-L’amour est plus fort que la peur, on part dans un autre pays. Elle y est déjà, elle m’attend. Ne t’en fais pas pour moi. Elle m’a dit de te donner cette lettre, tu es maintenant majeur et en droit d’avoir des nouvelles…”

Sur le coup, je l’avais pris mécaniquement, mais je ne pouvais pas la lire chez moi. J’ai dû attendre après son départ pour la lire au café où nous avions rendez-vous. Bien sûr, c’était une lettre de mère encourageante. Parfois je me disais que je devais être le seul type à avoir trois mamans. Elle me parlait de pouvoir les retrouver si je voulais tout fuir… Fuir c’est pour les lâches, c’était ce que je me suis dit sur le coup. Froissant le papier, je l’avais jeté au feu, gardant tout de même le cadeau qui était une sorte de grigri tissé et noué à la main, un porte bonheur qui avait intérêt à bien marché. L'œuf a éclos beaucoup plus vite que mon premier pokémon. Bien que je n’avais pas compris le choix, pourquoi un autre type d'insecte ? Ils croyaient tous que j’adore ce genre là ?!

“....Bon je vais t’appeler Pasmanger.”

Un Venippatte c’était type poison, donc faut pas le consommer. Ma logique était incroyable n’est-ce pas. Soupirant longuement, du jour au lendemain, mon père m’a posé mon sac à dos et ma carte qu’il avait obtenue, je dois donc bien partir à la conquête de Keros… J’ai tenté de négocier, faire passer quelqu’un pour moi serait une meilleure idée. Bien sûr que ce n'était pas passé comme idée.

“Et pour être sûre de te motiver, on te coupe les vivres. Tu auras le minimum pour vivre, a chaque arène conquis, on augmente ton argent.
-C’est une blague ?
-Je suis sérieux Firmin, tu dois être le premier, est-ce bien clair ?
-Comme de l’eau de roche... “

Dans la première ville, je m’étais donc permis de contacter certaines clientes de mon père, avec mon ton charmeur et mon éloquence, j’avais pu leur soutirer un peu d’argent par pitié. Car elles voulaient revoir leur petit Fifi adoré. J’avais même pu avoir un peu d’argent de la fameuse cousine qui me remercie de mes conseils pour avoir récupéré l’amour de son Jules, si facile… Cependant, je n’allais pas pouvoir continuer de vivre comme cela.

Me voilà donc, moi, Firmin De Conty, dans la nature, possédant deux Pokémons à la conquête d’arène. Sachant que je ne sais ni camper, mais que je dois faire attention à mes dépenses. Sérieusement, c’est la pire situation que je peux vivre actuellement : Poêleàfrire déprime de ne pas avoir sa poêle ; Je ne sais pas me faire à manger et Pasmanger.. lui vit sa meilleur vie de nouveau-né.