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C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex
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Hilda Rosebery
Hilda Rosebery
C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Carte_12
C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Mangri15C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Ursari11C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Queulo16C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Lougar14C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Demolo11C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Mental16C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Miniature_0566_EBC'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Chaffr12C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Motism13C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Otaria
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Hilda Rosebery
Lowlands
Mer 13 Jan - 5:09   
Alex n'était pas un coloc' facile. Ce n'est pas une très belle chose à dire et s'il joue les durs, jamais Ulrich ne lui dirait de sang froid. Ils ne s'étaient jamais ouvert leurs coeurs mais un regard valait mille mots : la douleur dans les yeux du blond était assez explicite pour savoir que le forcer à vider son sac le briserait encore plus qu'il ne l'était déjà. Alors, quand il se sentait d'humeur, le Doonien faisait de son mieux pour passer du temps avec son collègue. Parfois, les choses tournaient mal : à une saute d'humeur près, le ton pouvait rester calme ou réveiller tout le voisinage en pleine nuit.
Ç'aurait été hypocrite pour Newman de s'en plaindre, puisqu'il était à moitié fautif. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de crier plus fort lorsqu'on avait le malheur de lui faire un reproche. Malgré toutes ses bonnes intentions, il ne pouvait pas faire grand chose pour la santé mentale de son aîné, il n'était pas psychologue et n'avait pas vocation à le devenir - il avait assez de problèmes avec les siens.

Le mieux qu'il pouvait faire était de nouer des liens. Ça lui faisait du bien, aussi de prendre l'air avec un ami, bien qu'il hésite à l'appeler ainsi lorsqu'il y avait des tensions. Ils n'avaient pas comme point commun que leurs différences qui les avaient menées au Draining Kiss, non : les deux jeunes hommes aimaient sincèrement les Pokémon.
Cela se voyait dans les yeux d'Alexandre, il regardait Aimée et Éponine avec plus d'amour qu'il n'en avait pour tous les hommes qu'il avait fréquentés. Ulrich n'avait aucun doute que les deux reptiles étaient bien traitées par leur dresseur, leurs écailles étaient si bien lustrées qu'on aurait presque plus y voir son reflet. La moitié des créatures de Bronswick toutes réunies étaient moins gâtées que ces deux-là !

Cette passion commune, c'était un ticket gratuit pour une idée de sortie à deux, ou plutôt à six, suivis de leurs fidèles créatures. Il ne faisait pas laid ce jour-ci, pour une après-midi de Janvier. Ne pas sortir faire quelques pas eut été un crime ! Quelques mots avaient suffi pour convaincre le blond.
De plus, la direction était attrayante : le Pont Léviator grouillait de Pokémon sauvages, à observer ou rencontrer, et était le lieu de rendez-vous de prédilection des dresseurs en herbe, qui, indisciplinés, aimaient s'y affronter malgré la loi. Quelle meilleure destination pour deux garçons en quête d'action et de rébellion ?

En arrivant sur les lieux, la vue était on-ne-peut-plus familière. C'était ce bon vieux Pont Léviator, toujours aussi impressionnant avec sa peinture bleu brillante, toujours couverte de fientes d'oiseau là où les employés de la municipalité ne pouvaient pas gratter sans échelle et toujours aussi "piège à touristes". Ulrich aurait menti s'il avait dit ne pas avoir été impressionné par une telle architecture la première fois qu'il avait posé l’œil dessus, lui, petit bouseux sorti de Doon. Maintenant, c'était juste une part du paysage comme une autre, comme les rues dégueulasses et la façade décrépie de l'appartement.
Ainsi, il regardait les étrangers d'un air amusé, curieux, et légèrement méprisant. "Il leur en faut vraiment peu", se disait-il, un peu jaloux de ne plus ressentir la même excitation de marcher sur un lieu culte de Keros. Aujourd'hui, il n'était plus qu'un moyen d'aller d'un point A à un point B, aka Pryderi. Pryderi au moins c'était une ville attractive pour un "d'jeuns" comme lui. C'était une ville étudiante, pleine de vie, bercée à la guitare et à la basse. Il enviait ses habitants mais n'était pas prêt à lâcher son son boulot, son toit et son coloc pour risquer de se clochardiser une seconde fois. Non, il se contenterait de visiter, et l'aller-retour ferait déjà une petite trotte donc les barmen pourraient être fiers une fois de retour au bercail.

T'as une envie particulière ? Si non je te propose de faire un tour au Passerouge puis de rentrer, ça fera une bonne promenade pour les monstres.

Il aurait bien aimé suggérer de caillasser les autos qui passaient sur la route ou de faire la course vers le café mais ce n'était pas vraiment le genre d'Alexandre. Avec son physique de Mimantis, il n'aurait pas pu courir cinq minutes sans y cracher ses poumons enfumés.

Ulrich attendait sagement la réponse de son coloc, bien qu'elle tardait un peu à son goût et laissa ses yeux se balader le long des fils du pont. On y voyait de nombreuses nichées de toutes les espèces de Pokémon présentes dans le coin : des Poichigeon, des Roucool, des Etourmi... les Cornèbre, eux, devaient encore dormir à cette heure.
Une créature, en revanche, le surprit, elle n'avait rien à faire là et c'était aussi l'avis des oiseaux. Un Tritox grimpait doucement mais sûrement en direction d'un nid. Newman regardait, hésitant, il avait déjà oublié la présence du blond. Devait-il laisser faire la nature ou intervenir ? Il n'était pas ranger mais voir les proies en danger réveillait son instinct de Papa Poussifeu.
J'y vais, j'y vais pas ?


C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Gallie11

#ff7caa
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Invité
Invité
Jeu 14 Jan - 0:28   

C'est un pompier qui repeint le pont
Pin Pon

Ulrich. Qu'ai-je pu penser de lui, la première fois ? Je crois avoir été irrespectueux. Peut-être même blessant. En fait, il n'y aucun doute sur ce point. Est-ce que je m'en veux aujourd'hui ? Non, pas vraiment. Il a compris que je n'ai pas fait exprès, que j'ai merdé. J'ai appris aussi. Alors, maintenant que tout est réglo entre nous, maintenant que nous vivons sous le même toit, il n'y a plus rien à se reprocher au sujet de notre rencontre. L'erreur est humaine ; ne pas pardonner est simplement idiot.

Ulrich, c'est ce garçon avec lequel j'ai décidé d'aménager, avant tout pour des raisons économiques, ensuite pour ne plus galérer seul dans mon coin. C'est une présence, un soutien quotidien. Peut-être un ami. Sans doute.
Je me rappelle les lignes que j'ai écrites à son sujet dans la lettre que j'ai adressée à mon père, lundi dernier… Devant cette page blanche, stylo plume à la main, suspendu au dessus du vide, prêt à marquer de l'encre noire indélébile cette surface immaculée, je n'ai pas mis longtemps à trouver les mots. Ulrich, c'est mon ange gardien.
Nous avons tout les deux nos défauts, quelques différends, mais nous restons liés. Liés par quoi ? Je ne saurais dire… Peut-être par la misère. Peut-être par notre condition de garçons non désirés, d'enfant qui a déçu.
Ulrich a ce caractère explosif, cette force qui me remet toujours dans le droit chemin, me motive à sortir de mon lit, à aller travailler, à survivre jour après jour. Je sais que je lui tape sur les nerfs, des fois. Mais quoi…? Je ne vis pas pour l'emmerder. Ça, c'est sûr. Et s'il croit ça, il se trompe grandement. Si je fais trop de bruit la nuit, si les allers et venues incessants de mes amants de passage l'horripilent, je n'y peux trop rien. Il sait que c'est maladif. Que je ne peux pas m'en empêcher. Qu'on me roule ; que je me laisse faire. Oui, il les voit m'approcher les soirs de service. Il les voit me parler comme à un gigolo du bas peuple. Et moi…? Qu'est-ce que je fais ? J'acquiesce, je suis. Et je regrette. Cercle vicieux qui n'aura décidément jamais de fin.

Aujourd'hui, j'ai juste envie d'en finir.

J'ai reçu une lettre de mon père ce matin.
Franchement, au début, j'y ai cru. J'ai pensé que c'était bon, que nous allions pouvoir reprendre contact dans le calme, la patience et la compréhension. Des efforts des deux côtés, de l'amour. Une tendresse père-fils qui m'a toujours manqué et que, naïvement sans doute, j'espérais retrouver parmi ces quelques lignes tracées à l'encre noire, dans une écriture parfaite, presque trop irréprochable pour exprimer quelque chose de vrai et de sincère.
Une fois de plus, je me suis trompé.

Lire de la main de son géniteur qu'on ne le rendra jamais fier, que c'est peine perdu, et qu'il n'envisage qu'un avenir semé d'embûche pour soi, dénué de véritable amour, de bonheur et d'une carrière respectable, ça donne un coup. Ça donne un coup cruel, que je n'accepterai pas de recevoir une seconde fois. Je n'ai déjà que trop éprouvé cette douleur.

Pourquoi ? Pourquoi lui est-il impossible d'éprouver ne serait-ce qu'une once d'orgueil à mon sujet ? Pourquoi est-ce toujours négatif ? Pourquoi la honte là où il devrait y avoir cet amour de père, cet élan tendre et unique qui tisse normalement une relation saine entre un géniteur et sa progéniture…?
Non. Ça, je n'y aurai jamais droit. Et pourtant, c'est ce que je désire plus que tout au monde. Plus que d'être édité, plus que de trouver l'amour de ma vie, plus que de sortir de ce trou à rat. Je veux la fierté de mon père. Je la veux. Et je ne l'aurai pas.
Vie cruelle. Cruelle destinée. C'est comme ça que disent les grands auteurs. Fatalité assassine.
Et tout d'un coup, j'ai l'impression de devenir un héros de roman : cet homme délaissé, méprisé de tous, qui mourra dans la solitude et le désamour. Dans la honte et le déshonneur. L'indignité.

Ce sentiment, Ulrich le connaît bien, lui aussi. Nous n'avons jamais eu besoin d'échanger à ce sujet pour deviner la souffrance de l'autre. Et là où je me serais laissé aller à de froides larmes désespérées, il m'a forcé à sortir de ma torpeur, à sortir tout court.
Rien de mieux que le grand Pont Léviator pour réfléchir au sens de sa vie. C'est une longue avenue ; large aussi, qui s'étend jusqu'à l'horizon. Les échafaudages bleu vif, d'un bleu roi criard, donnent des élans de violence et de liberté, des pulsions rebelles. Et penché dans le vide, le regard perdu dans l'infinité du paysage, cette profondeur renversante, on se sent tout de suite libéré d'un poids énorme, et il nous semble pouvoir respirer à nouveau.
Accroché à la rampe gelée de ce début janvier, je garde donc mes prunelles virides braquées sur ce fleuve tumultueux qui dévale les reliefs accidentés sous nos pieds. Perchée sur mon épaule, Aimée, ma Larméléon, se tient toute tremblante contre mon cou. Je peux sentir ses petites pattes se resserrer sur l'os de de ma clavicule… Elle a sans doute peur d'une chute malheureuse. Soupirant doucement, je m'écarte donc de ce vide sidérant qui me donnerait presque le vertige, et prend un grand bol d'air frais, gonflant mes poumons jusqu'à ressentir une légère douleur.
Aimée semble soulagée ; son étreinte se desserre progressivement… Éponine, qui se tient droite à mes côtés, laisse échapper un soupir exaspéré : elle qui n'a peur de rien doit penser que sa camarade n'est rien de plus qu'une terrible froussarde. Je souris faiblement, secoue un peu la tête : heureusement que mes Pokémon sont là pour me remonter le moral.

Et Ulrich.

Ulrich qui zone non loin du Passerouge, ce café de routard, ce café où touristes comme Kerosiens pressés s'arrêtent pour prendre un bon chocolat chaud. Les troitoirs, relativeemnt étroits, laisse de la place aux voitures qui filent dans les deux sens : d'une ville à l'autre. De la tradition à la modernité, de la ville de cons à celles des fous. Pas forcément de meilleur camp. Les grandes villes me donnent la nausée. Duilleag et ses hauteurs me manquent. Là-bas, au moins, – sauf enfermé dans le vieux manoir familial –, on pouvait respirer librement de l'air pur.
Je m'éloigne un peu. Fais des allers-retours lents et réflexifs, ne quittent pas des yeux ce panorama qui s'offre à nous… J'ai laissé Kaïminus dans sa Pokéball – trop froid – ; je pense au traitement pour ses yeux fragiles que je devrai lui donner ce soir… Il me coûte une blinde. Je regrette de ne pas avoir jeté ce foutu ticket à la poubelle, surtout qu'il me rappelle cette nuit atroce que j'ai passée avec ce sale type qui a réussi à me décrocher un torrent de larmes au petit matin.

Mais c'est du passé, déjà. Une cicatrice de plus ou de moins… On s'y fait.

La voix d'Ulrich paraît lointaine. Je ne réponds pas tout de suite ; laisse s'établir une latence, un silence entre deux mondes, deux esprits qui finiront pourtant, comme toujours, par se retrouver. Éponine me rappelle à l'ordre en tapotant ma jambe gauche, je sursaute légèrement et me retourne pour capter le regard de mon colocataire :

– Pourquoi pas… Je vais me prendre quelque chose de bien sucr-… Hey ! Qu'est-ce que tu fais ?!

Pas le temps de crier gare : un éclair de lumière aveuglante déferle sur le pont, ou plutôt sur les solides câbles qui participent à sa structure. Cette déferlante projette un bruit électrique qui se répand sur une bonne dizaine de mètres…
Le Pichu d'Ulrich vient de se déchaîner avec l'autorisation de son maître sur un nid de Roucool sans que je puisse en comprendre la raison… L'indignation serre d'abord douloureusement ma gorge, alors qu'Aimée s'est jetée dans mes bras pour trouver refuge, effrayée. Je la caresse pour la rassurer et m'apprête à demander des explications à mon cher colocataire, lorsque je vois tomber mollement une créature aux allures de petit lézard, noir et blanc, sur le bitume.

Je ne veux pas savoir la tête que je fais à cet instant précis. En tout cas, je suis sûr que ce n'est pas beau à voir.

Un nid de Roucool, encore, c'est une chose. Mais s'attaquer à un magnifique Tritox, qui plus est chromatique, dont l'espèce est en voie de disparition sur les douces terres de Keros ?! C'est un outrage ! Décidément, parfois, Ulrich malgré ses grands airs, n'a rien dans la tête ! Ouvrir un livre de temps à autres ne lui ferait pas de mal.

– Raah… Mais t'es vraiment con, des fois ! Fais gaffe, merde. C'est super rare, cette espèce-là ! Et fragile, en plus !

Posant Aimée qui couine de terreur aux côtés d'Éponine qui endosse tout de suite son rôle de protectrice, je marche d'un pas décidé vers la pauvre victime, non sans jeter un regard noir à mon collègue.
La voilà toute hébétée, la pauvre bête. Quel spécimen merveilleux…! Un instant, je crains d'avoir oublié mes Pokéballs… Mais par chance, il me semble en avoir gardée une au fond de mon sac ; celle que j'ai achetée l'autre jour dans un élan de vivacité qui me manque cruellement aujourd'hui.
Doucement, je m'accroupis auprès de la créature, ose la prendre doucement dans mes bras… Est-elle inconsciente…?

La réponse ne tarde pas à se faire entendre. Ou plutôt, sentir : la mâchoire du Tritox se referme vivement sur main droite, me faisant tout de suite lâcher prise et m'extirpant un gémissement douloureux : la plaie saigne déjà abondamment… Je jure entre mes dents serrés, et retient un geste rageur et regrettable qui aurait fait fuir la créature, sifflant fort en ma direction, méfiante et agressive:

– Aïeeeeuh ! La saloperie…! Elle m'a mordu, cette connasse ! Y'a vraiment qu'une femelle pour faire ça !

Autant dire que je ne demande pas mon reste : dans ces cas-là, il vaut mieux battre en retraite, et très vite. Aussi petite soit-elle, cette Tritox pourrait s'avérer être une adversaire redoutable…! Et ça, Éponine l'a bien compris. La voilà qui s'est ruée à ma rescousse et se plante entre moi et la créature sauvage, fulminante.

@feat Ulul golden heart
Awful
Professeur Chardon
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Highlands
Jeu 14 Jan - 18:02   


Capture

Un Roucool et un Tritox sauvages apparaissent !


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Un Roucool ♀ niveau 10 apparaît !

Il possède les attaques suivantes : Charge - Jet de Sable - Tornade - Aile d'Acier

C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Sprite_757_chromatique_SL
Un Tritox ♀ niveau 10 apparaît !

Il possède les attaques suivantes : Gaz Toxic - Flammèche - Griffe - Sabotage

Hilda Rosebery
Hilda Rosebery
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Hilda Rosebery
Lowlands
Ven 15 Jan - 20:45   
Agir sur un coup de tête, agir avant de réfléchir, c'était un peu l'essence-même d'Ulrich, quelque part. Il aurait fallu être fou pour penser qu'il ne craquerait pas à l'envie de sauver le pauvre Roucool qui ne voyait pas venir la mort derrière lui. Le Pichu, intrigué par le regard levé de son dresseur, l'avait imité. D'abord confus par ce qui le gênait, il comprit vite à la flamme dans ses yeux qu'il comptait agir, et s'il fallait se défouler un peu, la souris était toujours de la partie !

Calme un peu ce Tritox, Flash !

Le type Electrik ne se fit pas prier. Il lança un petit éclair en direction du lézard, qui poussa un cri suraigu avant de tomber de son perchoir, paralysé. L'attaque était faible et il s'en remettrait très bien, mais il était clairement surpris et sur le choc. Allongé sur le dos, il couinait pathétiquement. Cela ne laissa pas Alex indifférent, puisqu'il se jeta à son chevet, inquiet, non sans lancer une petite pique au brun.

Je... je ne..., commença-t-il à s'excuser, un peu surpris, lui-même, par l'impact qu'avait eu un bête Eclair. En revanche, sa culpabilité disparut en une seule insulte : Commence pas, j'allais pas la laisser bouffer le pauvre Roucool ! Elle est pas rare, elle est invasive, c'est tout !

Bon, le maigrichon n'avait pas tort, les écailles du Tritox indiquaient clairement qu'il était chromatique : un changement du noir au blanc était difficile à manquer. Mais Ulrich n'allait pas se servir de cette excuse pour la laisser croquer un oiseau l'air de rien. Oui, c'était la nature, mais la nature n'avait qu'à être plus discrète quand il était là. Il ne regrettait pas son acte, au final : il aurait été malade de laisser le Roucool mourir, alors qu'il n'était qu'un peu attendri par le Pokémon Poison qui, il n'en doutait pas, jouait sûrement la comédie.

D'ailleurs, derrière eux, une petite créature avançait par petits bonds. Descendu de son nid, le pigeon s'était approché du rongeur, pour lui donner un coup de boule affectueux. Chose qu'il n'apprécia pas vraiment, se sentant agressé, il lança une châtaigne au sauvage, qui tituba, émanant une légère odeur de volaille rôtie. Cela attira l'attention du Doonien, qui ne s'était pas douté une seconde de l'arrivée de l'emplumé.

Putain, Flash, fais attention ! Il ne t'a rien fait ! rouspéta son humain, inconscient de l'ironie de la situation, Salut, toi, on peut dire que tu l'as échappé belle ! Désolée pour Flash, il a la gâchette facile ! plaisanta-t-il, s'accroupissant pour pouvoir mieux gratter l'oiseau sous le bec.

Un cri fut sursauter Ulrich - et sûrement tout Bronswick et Pryderi réunies. En se retournant, manquant de tomber à la renverse, il rencontra le visage crispé de douleur de son colocataire, se tenant la main, tandis que sa Vipélierre le défendait de la salamandre, maintenant bien remise du choc.

Bah dis-donc, elle a l'air de bien t'aimer, l'espèce rare et fragile ! nargua Newman, pas peu satisfait de la façon dont les choses avaient tourné. Ne dis pas ça, personnellement, je trouve qu'elle te ressemble beaucoup, vous devez avoir beaucoup en commun.

Et sur ces mots, il s'en retourner papouiller son nouvel ami aux plumes si douces. Seulement, à peine avait-il pu poser une main sur son crâne de piaf que celui-ci piailla de peur. En suivant la direction de son regard, Ulrich fut pris de panique. Il attrapa in-extremis le Roucool, le portant au dessus de sa tête. Terrifiée, la proie n'aurait même pas bougé sans l'aide de l'adolescent.

Surveille un peu ta sale bête, tu veux, Alex ?

La Tritox était bien déçue d'avoir raté son coup. Tant pis pour elle. S'il avait été plus immature, le brun lui aurait bien tiré la langue. Non, il était grand maintenant. Il se contenta d'un sympathique doigt en l'air, pensant très fort aux diverses insultes qui lui colleraient si bien.

Ca va aller, ptite tête ?

Demanda le jeune garçon au pigeon, le faisant redescendre pour le regarder dans les yeux - ou plutôt entre les deux yeux, car telle est l'anatomie des volatiles. Comme seule réponse, l'oiseau roucoula, avant de profiter du relâchement de l'humain pour se libérer de son étreinte et de grimper le long de son bras, avant de se percher dans sa tête, sous les rires de son arbre improvisé, les petites pattes chatouillant son cuir chevelu. Se sentant en sécurité ainsi nichée, il se permit un regard en biais à la Tritox.

Qu'elle essaie un peu de l'attraper maintenant.


C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Gallie11

#ff7caa
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Invité
Invité
Mer 20 Jan - 15:31   

 

C'est un pompier qui repeint le pont
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Le sang ruisselle lentement le long de mes doigts. Petites rivières tièdes, vermeil, qui ne me font ni chaud ni froid.
Je l'ai vu couler tant de fois, cette hémoglobine. Y être encore sensible paraîtrait plutôt étrange. Non. J'y suis habituée. Ce n'est plus quelque chose qui m'effraie, qui me rebute.
Et cette sensation de coupure, cette douleur vive qui paralyse ma main, je m'en détache comme je le fais habituellement avec le reste. Inutile de rester focalisé dessus ; ça n'a rien de très différent.

Je n'ai pas la rancœur facile pour une blessure aussi superficielle.

Aussi, cherchant un paquet de mouchoirs dans les poches de ma large veste en jean, je me débrouille pour sortir de quoi nettoyer tout ce rouge en enroulant un petit carré blanc déplié autour de mon poignet lésé. Le contact du papier rugueux sur la plaie béante me décroche une petite grimace, mais j'essaie de ne pas en tenir compte, gardant plutôt un œil intéressé sur la Tritox qui fait désormais face à Éponine, ouvrant et refermant son museau effilé comme si elle était prête à attaquer.
C'est donc d'une voix ferme que j'appelle la Vipélierre à un apaisement tout relatif, sachant bien l'envie d'en découdre qui l'anime :

– Éponine. Laisse. Ce n'est pas grave… Si je me suis énervé, c'est seulement parce que j'ai été surpris.

Éponine me dévisage avec étonnement ; il est vrai que d'habitude, je n'hésite pas à me lancer dans un petit combat, et elle apprécie beaucoup ces moments de complicité. Mais cette fois-ci, je n'ai aucune envie de me mettre à dos cette Tritox, d'autant plus qu'Aimée serait une adversaire bien plus raisonnable : oui, elle limiterait les dégâts. Mais la Larméléon, qui a toujours détesté se battre, n'est pas prête d'affronter une créature aussi vicieuse et belliqueuse. Il faudrait sans doute que je l'entraîne un peu avant ; le temps qu'elle puisse prendre confiance en ses capacités.
Seulement, l'idée même de sortir seul dans Bronswick ces temps-ci me donne le bourdon, plus que je ne l'ai déjà.
Et d'ailleurs, même la présence d'Ulrich et de son habituelle fougue irraisonnée m'est tout à fait insupportable. De même pour ses railleries.

Ses mots ont presque autant d'impact que ceux que j'ai pu lire dans la lettre de mon père ce matin. Elle me ressemble…? Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Je vois rouge, bien malgré moi, les nerfs à vif. La colère et la honte me prennent à la gorge.
Ça veut dire quoi, ça ? Que je suis un connard ? Que mes manières me donnent des airs de grande dame…? Que je suis tout aussi détestable…? Quoi ? Je l'emmerde, à lui aussi ? C'est pas ma faute, après tout, s'il est assez con pour lancer une décharge électrique sur un spécimen aussi rare et extraordinaire que Tritox.
Le regard que je lui lance est incisif, sombre :

– Tu peux dire ce que tu veux, mais de nous deux, il me semble tu n'es pas le mieux placé pour me faire une leçon de morale et surtout me comparer à une femelle.

Je n'aime pas ramener Ulrich à son état de naissance. Mais ne me ramène-t-il pas trop souvent à ces manières qui m'ont trop souvent valu les remontrances de mon père…?
Un instant, j'ai juste l'impression d'avoir surinterprété, et mon visage se trouble d'un rouge sanguin, qui macule ma peau d'un blanc lymphatique. Je baisse aussitôt les yeux et secoue la tête :

– D-Désolé.

La honte pèse plus que jamais sur mes épaules, et je détourne mon regard pour le replonger dans le panorama qui s'offre à nous, animé d'une étrange et insistante envie de me jeter dans la vide. Je n'arrive pas à croire que je puisse encore dire de telles horreurs sous le coup de la colère… J'ai envie de disparaître, m'enterrer six pieds sous terre.

Je ne le mérite pas. Lui, qui fait toujours l'effort de me comprendre, de me sortir de ma torpeur, je ne le mérite pas…

La vigilance disparue, écrasée par la culpabilité, je ne prête plus attention aux faits et gestes de la Tritox, et c'est le couinement strident de Larméléon, les piaillements terrifiés du jeune Roucool dont Ulrich prend soin qui me tirent de ma contemplation douloureuse. Je sursaute, serre mon poing blessé, et me retourne juste à temps pour voir qu'Aimée est – contrairement à ses habitudes – déjà passée à l'action : une gerbe d'eau vient de repousser Tritox qui siffle de rage et la met au défi de la combattre. Larméléon, un instant animée d'un courage qui ne lui ressemble pas, semble perdre d'un seul coup toute sa superbe et bat en retraite. Je la prends dans mes bras, sous le regard mauvais du reptile blanc et noir, que je lui rends durement.
J'ai à peine le temps d'interroger Ulrich du regard que ses réflexions acerbes durcissent de nouveau les traits de mon visage :

– Mais putain ! Qui t'a dit que c'était MA sale bête ?! T'as qu'à faire un peu plus attention à ton piaf, toi ! Rejette pas toujours la faute sur les autres, merde ! Et d'ailleurs, sans Aimée, ton truc à plume serait déjà dans son gosier !

Frustrée, Tritox fait les cent pas, prête à bondir de nouveau pour obtenir ce qu'elle désire… Mais l'oiseau perché sur la tête du jeune homme ne semble guère convenir à ses plans. Les petits cris enragés qu'elle pousse me font, bien malgré moi, sourire. Éponine et Ulrich lui adressent le même regard : celui d'une méfiance sans limite.
Je finis par soupirer et secoue la tête avant d'interpeler la créature qui darde ses pupilles en fente sur mon visage :

– Tu es frustrée ? Tu veux te venger ?

Elle siffle, remue sa longue queue en un mouvement de balayage colérique insatisfait. Éponine couine pour me demander des explications que je ne daigne pas lui donner. Au contraire, j'ai une petite idée en tête : cette Tritox m'a l'air terriblement orgueilleuse, et un poil vengeresse. Flash, quant à lui, se montre survolté et prêt à lui donner la réplique.
Comment se lier avec cette créature si ce n'est en allant dans son sens ? Jouer le jeu.
Je ne peux pas laisser passer une telle occasion, après tout.
Aussi, froidement, je désigne le Pichu d'un signe de tête :

– C'est lui qui t'as empêché de mettre la main sur ton repas. Si tu veux, on fait équipe. Je glisse un petit regard mi-provocateur, mi-complice sur Ulrich. Pas vrai Môsieur Justice ? Nous aussi on a quelques comptes à régler, non ? Prépare ton champion. Ça nous changera les idées.
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Hilda Rosebery
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Mer 20 Jan - 22:36   
La remarque de trop, peut-être. De la part d'Ulrich, ou de celle d'Alex ? Disons que les deux ont bien cherché et se sont trouvés. La pique du brun, qu'il voulait acide mais innocente, fit mouche, trop même. Quoique le jeune homme ait vécu récemment, il était encore plus sur les nerfs que d'habitude, cela se sentait dans ses expressions et ses gestes, alors le Doonien aurait pu le remarquer. Il aurait dû même, depuis le temps qu'il se connaissait, il pouvait remarquer les changements d'humeur de son colocataire. Il ne savait malheureusement jamais quoi faire de ces informations, comme un Caninos qui sent son maître malade mais n'est pas pour autant médecin, et qui exprime alors sa détresse par l'agressivité.

Je... je ne... sale con !

Il avait envie de pleurer. Ses yeux étaient humides mais il ne se permettrait jamais de laisser les larmes couler : "les grands garçons ne pleurent pas", comme on dit. Pas question qu'il valide son collègue en lui montrant un signe de faiblesse ou pire, de féminité.
Il aurait volontiers continué à se défendre, à cracher son venin comme un Séviper. De vraies remarques méchantes qu'il pensait vraiment, il n'en avait pas beaucoup à l'égard d'Alex, ou les cachait bien par honte. En toute honnêteté, tout ce qu'il pouvait lui reprocher c'était son caractère de merde, instable ou non, il restait raisonnablement casse-couille.

Cependant, contre toutes ses attentes, le blond s'excusa. D'habitudes, leurs disputes avaient tendance à escalader et celle-ci semblait bien partie. La surprise et la culpabilité coupèrent toute envie à Ulrich de s'énerver davantage à l'égard de la personne personnes sous ses yeux qu'il sentait soudain plus fragile que lui. Il n'y a que les cons pour s'attaquer aux plus faibles, et c'était la dernière chose qu'il souhaitait être : un sale con, comme ceux qui l'avaient élevé.

Bon, c'est moi qui suis désolé. J'aurais pas dû... enfin je pensais pas que...

Newman n'était pas doué en excuses, c'est qu'il n'était pas du genre à se confondre à la moindre erreur qu'il faisant, préférant nier ou accuser autrui. Il regrettait sincèrement de ne pas avoir gardé sa langue dans sa poche, ne serait-ce que parce que ça lui aurait éviter la fléchette en plein cœur lancée par Alex.
Sentant la détresse de son maître, King se colla contre ses jambes et chercha son regard avec un petit gémissement. Il n'obtint pas ce qu'il voulait mais reçut une caresse sur la tête tandis que l'humain soupirait.

Mais le jeune homme avec sa salamandre n'avait pas dit son dernier mot. Un feu semblait s'être allumé dans ses yeux alors que l'adolescent lui avait reproché de ne pas la surveiller, comme si une mauvaise idée, bien sournoise, venait de germer dans sa tête. Oh-oh. Ulrich n'aimait pas ce regard.
Son camarade s'adresse directement à la Tritox, celle-là même avec laquelle il s'était disputé quelques instant auparavant. Pourtant, ils avaient l'air de bien s'entendre, avec comme point commun l'envie d'humilier le camp adverse. Finalement, même s'il l'avait blessé en le comparant à la femelle, le Doonien n'avait pas tant eu tort que ça, ils avaient des ressemblances inquiétantes.

Oh si tu veux jouer on va jouer mon gars, pas vrai, Flash ?

La souris ne répondit que par un cri suraigu et le crépitement de son électricité. Visiblement, son attaque Éclair n'avait pas suffi à le satisfaire : si le lézard voulait en découdre, il l'attendait de pied ferme, il n'avait pas peur, même s'il était évident qu'il était plus faible !

Mais avant que la moindre offensive ne puisse être lancée, le crâne d'Ulrich se retrouva plus léger : la boule de plume s'était jetée de son perchoir, pour se poser entre le Pichu et son adversaire. Visiblement, ces nouvelles rencontres lui avaient donné le courage d'affronter son prédateur. Un courage que le jeune garçon ne pouvait qu'admirer, des étoiles dans les yeux.

Tu veux te battre, hein ? Retiens pas tes coups et montre-nous ce que tu sais faire un peu !

Pour s'échauffer, l'oiseau commença à battre des ailes sur place, se débarrassant des éventuelles saletés qui auraient pu s'y loger et l'empêcher de bien voler. Le reptile blanc, lui, ne semblait qu'attendre le top départ.

Honneur aux dames, sourit sournoisement Ulrich en regardant à tour de rôle la Tritox et son nouvel ami.


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Jeu 28 Jan - 17:27   

 

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Éponine ne semble pas vraiment apprécier cette idée. Je la dévisage un instant, soutient son regard : non, effectivement, elle n'apprécie pas du tout. Mais quoi ?
Je darde un regard suspendu dans les prunelles gris du jeune homme : si nous devons régler nos comptes, autant le faire à coup de combats Pokémon, non ? Et il se trouve que nos champions respectifs ont envie d'en découdre.
La Vipélierre finit donc par comprendre l'enjeu, et rejoint Aimée qui s'est un peu éloignée de nous, craignant quelque représailles de cette Tritox qui semble guère lui plaire. Il est vrai que la créature fulmine de rage de vaincre. Elle qui vient d'essuyer deux échecs est remontée à bloc… Et on peut dire qu'elle a une mâchoire d'acier : sa morsure me brûle encore. Pour autant, je ne pense pas que ce soit une créature vraiment méchante… Sans doute un peu orgueilleuse, un peu véhémente… Mais elle ne faisait que chasser, et l'homme, une fois de plus, a mis des obstacles sur son chemin. La voilà d'ailleurs qui fixe le Pichu d'Ulrich avec envie : elle aimerait le voir céder à leur provocation. Régler ses comptes avec ce moins que rien. Et lorsque Flash accepte le défi, tout grésillant, la queue de la demoiselle le bitume poussiéreux avec plus d'entrain. Il suffit de voir la détermination briller dans son regard pour savoir que le combat qui s'annonce risque d'être musclé.

Doucement, sentant petit à petit la fatigue me gagner, je recule à m'adosse à la rambarde du pont. Tritox m'interroge du regard, je fais un petit signe de la main pour lui signifier que tout va bien. Alors, frissonnant un peu, je cherche dans la poche de mon blouson mon briquet et mon paquet de cigarette. Rien de mieux que se griller une clope pour se réchauffer. J'ai tout fait d'allumer le petit bâton de tabac et de le ficher entre mes lèvres. Ulrich semble aussi partant : parfait. Ça va un peu nous changer les idées, à tout les deux. Des fois, les mots ne suffisent plus… Il suffit d'un bon règlement de compte pour remettre les choses à plat.
Plot-twist néanmoins ! Voilà que Roucool, ce pauvre et ridicule Roucool, veut voler la vedette à son chevalier électrifié. Étonnant. Une façon d'affirmer la puissance ou sa soit-disant utilité ? Hmm. Pas persuadé, franchement. Et Tritox non plus. La voilà un brin déçu par ce changement intempestif de champion : elle s'attendait à un combat d'anthologie, et voilà qu'elle se retrouve contre un moins que rien. Décevant.
Mais, à mesure que le Roucool bat des ailes, remonté à bloc, elle commence à percevoir une occasion intéressante de goûter à sa chair fraîche. Aussi ne manque-t-elle pas de se remotiver, toute frétillante, prête à montrer de quoi elle est capable.
Je souris un peu, satisfait, et après avoir siffloté un nuage de tabac qui se disperse dans le ciel gris et froid de cette après-midi d'hiver, je me redresse un peu et répond par un haussement d'épaule à Ulrich :

▬ Ta fierté te perdra, chéri. Tritox, brûle-lui les ailes, qu'on s'amuse un peu.

La salamandre comprend le message ; je ne peux pas lui donner d'ordre plus précis, bien à mal de deviner ses capacités. Mais la première gerbe de flamme qu'il projette en direction de son adversaire de bec et de plumes a tout l'air d'être un attaque Flammèche relativement puissante, sans doute intensifiée par sa rage de vaincre.
Profitant de l'effet de surprise produit par la vivacité de sa capacité, elle n'attend pas plus longtemps pour se rapprocher de son adversaire, lui assénant un coup de queue particulièrement violent. Serait-ce… Écras-Face…? Ce me semble un peu plus puissant… Je pince les lèvres et soupire : aucune idée, franchement. Pour l'instant, ce sera une attaque physique tout à fait efficace, et qui a dû calmer l'enthousiasme de l'adversaire.

▬ Bravo, miss. Prends tes distances maintenant ; inutile de t'exposer au danger.


La femelle hésite… Mais finit par s'écarter un peu, galvanisée par le combat… Pas comme je le voudrais, bien sûr, mais cette marque d'obéissance constitue déjà un excellent début.
Maintenant, nous attendrons la réplique adverse.
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Lun 1 Fév - 18:53   
La colère d'Alex s'était totalement muée en une volonté d'en découdre. Parfait. Non seulement ravi d'avoir trouvé une occasion de défier son compagnon, Ulrich le préférait belliqueux plutôt que rancunier. Ce n'était pas pour autant qu'il allait le ménager. Oh non, s'il avait le malheur de perdre, il en entendrait parler pendant des semaines, tant il serait humilié ! Il comptait bien gagner pour pouvoir, lui, charrier le blond. Un sourire narquois se dessinait sur ses lèvres à cette idée.
La Tritox, elle aussi, avait hésité avant d'accepter le piaf comme un adversaire à sa hauteur. Elle aurait préféré défier Flash, tout comme ce dernier, un peu vexé d'avoir été remplacé auprès de son dresseur par un Pokémon inconnu. Immature comme il était, il s'assit plus loin, boudeur, observant l'oiseau et priant sûrement silencieusement pour qu'il se fasse battre et dévorer par la salamandre.

La reptile attaqua donc, obéissant aux ordres de son nouvel ami. Elle cracha d'abord une gerbe de flammes, visant à la perfection le jabot du Roucool. Le Doonien n'avait que très peu de temps pour improviser, alors il prit la première idée qui lui vint. Quelles attaques connaissait son allié ? Il ne devait pas être très puissant, alors ses capacités seraient sûrement basiques. Ulrich ne perdait rien à essayer :

Utilise Tornade, te laisse pas toucher !

L'idée de base n'était pas mauvaise. Le petit courant d'air envoyé par les battements d'aile permit à une partie du feu de se dissiper. Cependant, le temps de réaction avait été trop long et l'attaque Flammèche, bien qu'affaiblie, toucha tout de même le moineau, qui se débattit en constatant que ses plumes commençaient à brûler. En créant une nouvelle bourrasque, il parvint à les éteindre, ne réalisant pas que son adversaire avait profité de la confusion pour attaquer. Il n'avait même pas entendu l'adolescent le prévenir de l'attaque. L'Ecras'Face le toucha sans qu'il puisse l'esquiver.

Pour l'instant, Alex avait clairement l'avantage.

C'est que le début, on va la calmer tout de suite cette sale bête ! Envole-toi et utilise Tornade !

Si l'oiseau restait en hauteur, il serait à l'abri des attaques au corps à corps, songeait Newman. Ce n'était pas non plus injuste : il restait à la Tritox la possibilité de cracher divers projectile. C'aurait simplement été du gâchis que de ne pas se servir de cet avantage des créatures ailées. A quoi bon rester au sol, après tout ?
Une tempête à échelle miniature se dirigeait vers le camp adverse à toute vitesse. Elle serait difficile à esquiver mais le lézard semblait très agile. Pour être sûre, mieux valait continuer d'attaquer en continu jusqu'à ce que l'une des Tornades touche...


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Mer 10 Fév - 21:47   

 

C'est un pompier qui repeint le pont
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Je crois que j'ai toujours bien aimé les combats
. Du moins, depuis que j'ai des Pokémon. Au Manoir, une telle extravagance était fermement prohibée. Mon père, il est vrai, n'a jamais aimé les Pokémon. Rien d'étonnant : trop sec, trop froid pour ça.
Mais, en fuyant le domicile familial, en me tournant vers une vie d'indépendance, j'ai appris à connaître et apprécier ces créatures. M'habituer à leur compagnie, d'abord avec la présence rassurante d'Aimée, que j'ai protégée comme si je prenais soin de mon propre cœur blessé. Ensuite avec Éponine, pour laquelle j'éprouve une reconnaissance éternelle. Et petit à petit, je me suis procuré des livres plus ou moins scientifiques sur ces extraordinaires créatures. Je m'en suis abreuvé comme de précieuses histoires qui m'ouvraient des portes sur un monde inconnu. Et c'est ainsi que j'ai mis la main sur mon petit livre vert, cet ouvrage consacré aux pokémon reptiles, qui m'a tout de suite passionné. Sans doute parce que j'en possédais déjà deux, et que ces pages noircies d'écritures m'ont considérablement aidé à comprendre leur comportement. Depuis, je nourris l'ambition de construire un équipe de reptiles… Je serais très fier de mener à bien ce projet.
Un jour, peut-être, je présenterai tout ce beau monde à mon père. Peut-être.
Je suis certain qu'il verra dans cette équipe une folie dont il m'accusera. Après tout, je suis le fils raté. Que pourrais-je donc réussir ?

Mais peu importe ce qu'il en pense. Je m'en moque, en réalité. Mes Pokémon me tiennent compagnie et me font du bien, réellement. Sans eux, je ne sais pas ce que je serais devenu.
Sans eux, et sans Ulrich.
Mais les deux, au fond, sont intimement liés.  
C'est Ulrich qui m'a transmis les bases des combats pokémon. Grâce à lui, j'ai appris à m'ouvrir à une discipline que je pensais entièrement réservée aux autres. Moi, le pédé ? Combattre ? Vraiment ?
Quelle idée.
Mais Ulrich m'a montré que j'en étais capable. Que l'un n'excluait pas l'autre. Il m'a encouragé à prendre l'éducation de mes Pokémon au sérieux, à les entraîner régulièrement, pour qu'ils grandissent dans de bonnes conditions.

Certes, je viens de commencer. Enfin… Cela fait maintenant quelques semaines que je m'y tiens. Mais c'est déjà ça, et je sais que ces sorties régulières en extérieur, ces combats parfois endiablés, me font le plus grand bien. C'est un défouloir qui arrive à me redonner le sourire, ou du moins à apaiser mon chagrin et ma colère.
Et aujourd'hui, c'est tout à fait ce dont j'ai besoin.

Mon père, Ulrich… Un jour sans. Mais un peu d'avec, grâce à l'apparition inespérée de cette Tritox chromatique qui se bat désormais pour défendre mon honneur – et surtout le sien.
Nos premières actions font mouche. Si je suis un peu déçu d'avoir vu nos flammes contrées, ou du moins affaiblies, mais je décide d'enchaîner : pas de temps à perdre. Tritox s'est élancée à la vitesse de l'éclair sur l'ennemi, et l'a frappé de plein fouet, d'un bon coup de queue. Écras'Face, peut-être, mais quelque chose me dit que c'est une autre capacité… Une capacité que je ne connais absolument pas ; je devrai donc m'adonner à quelques recherches.

Voilà donc le Roucool repoussé. Neutralisé, pas encore. Et d'ailleurs, il semblerait que cette dernière offensive ait fini de mettre le feu au poudre, d'embraser la rage contenue du volatile. Ulrich, également, compte bien reprendre l'avantage, et je le sais. Mon colocataire, contrairement à tout ce qu'il peut dire, n'est pas modeste. Et les combats Pokémon, c'est son domaine. Je sais qu'il ne me le cèdera pas ; pas même pour une victoire.
Mais c'est ce que nous allons voir. Moi, malgré la fatigue, malgré la lassitude, j'ai bien envie de penser à autre chose, de m'amuser un peu, et surtout de reprendre confiance en moi. Tritox, quant à elle, est ardente comme de l'acier chauffé, prête à mordre d'une brûlure indélébile l'adversaire.
Néanmoins, trop galvanisée par le combat, elle ne m'a écoutée qu'à moitié : si elle a repris ses distances, ce n'est que de quelques mètres. Pas assez pour avoir assez de recul ; aussi, lorsque Roucool riposte en envoyant une terrible tornade, Tritox est bien en mal de l'esquiver et se trouver ballotée par cette tempête miniature de plein fouet. Projetée contre une balustre du pont, je crains un instant qu'elle ne soit tombée KO… Mais au bout de quelques secondes de latence, elle se relève, lance un cri purement enragé : non, elle n'est pas finie ! Loin de là, même. Et elle compte bien lui faire la peau après cette offense. Les Tritox femelles détestent être humiliées :

▬ Allez ! Ne perds pas ton sang-froid ! Ça n'en vaut pas la peine. Utilise à nouv…!?

Mon prochain ordre se termine en un éclat de voix étranglé. Si Tritox semblait m'écouter au tout début, elle a désormais décidé qu'il était tant pour elle d'agir seule. Sans mon assentiment, elle a lancé quelques flammes pour le forcer à perdre de l'altitude, sans pour autant chercher à le toucher, et s'est de nouveau jetée sur l'adversaire pour lui asséner un violent coup de griffe. Plus rapide que l'éclair, il était quasiment impossible de l'esquiver. Une fois le Roucool au sol, elle le maintient avec sa queue et crache une fumée nauséabonde… Gaz Toxik ? Décidément, elle est passée aux choses sérieuses.
Pour autant, je n'apprécie guère cette prise d'initiative. Je ne manque donc pas de la rappeler, un peu fermement, ce qui me vaut seulement un fier regard noir, presque haineux. Ma paume blessée me pique de nouveau… 
Et Tritox, elle, trop occupée à me toiser comme une folle-furieuse, sifflant à mon égard, a, avant que je ne puisse la prier de faire attention à Roucool, perdu toute sa concentration… 

Autant dire qu'elle s'est trompée de cible.
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Hilda Rosebery
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Sam 13 Fév - 2:02   
Voyant la Tritox - la fière Tritox, agile et rapide, se faire toucher par l'une des attaques du Roucool plaqua un sourire aux lèvres d'Ulrich. Il n'aimait pas que ses adversaires gagnent trop de confiance alors qu'ils n'en étaient qu'à la moitié du combat. Et puis, qui avait connu Alex prétentieux ne voulait pas le revoir. Au contraire, lorsqu'il voit sa nouvelle ami emportée par un fort courant d'air et s'écraser près de lui, il a le visage inquiet. Pour peu, le brun se doute bien qu'une seule attaque n'aura pas eu raison d'une combattante avec une telle niaque. Justement, cette dernière se relève avec quelques égratignures seulement, et sans aucune difficulté. Elle est même encore plus déterminée à faire de cet oiseau de malheur son quatre heures !

Le blondinet lui intime quelques ordres... bien vites ignorés. Il est coupé en plein dans sa phrase par un horrible cri indigne d'une dame, alors qu'elle se jette sur le pigeon. Le Doonien aurait été bien tenté de se moquer du manque de coopération entre ces deux-là, s'il n'avait pas dû défendre sa propre alliée. Voyant les flammes se former dans la gueule de la salamandre, il avait pu convaincre le Roucool de les esquiver. Petit à petit, évitant à merveille les Flammèches, il s'approcha du sol, trop tard pour que Newman ne réalise le piège qu'on lui avait tendu. Il n'en attendait pas tant d'Alex, encore débutant... mais c'était bien la Tritox qui prenait les décisions à présent, et plus le jeune homme. Il aurait dû se méfier davantage... en effet : la sale bête, profitant de la bêtise de ses opposants, s'était jetée sur le moineau, lui avait donné un vilain coup de griffe sur la joue et le maintenait au sol, l'empêchant d'esquiver le souffle empoisonné qui sortit de sa gorge.


Alors que l'oiseau luttait contre le poison qui commençait à couler dans ses veines, Alex tenta une nouvelle fois de se faire obéir de la reptile, la rappelant à l'ordre. Parfois, il avait vraiment des airs de fils à papa, à parler d'honneur dans un combat Pokémon. Pas le temps d'en rire, cependant, les railleries attendraient la fin de la bataille. Aucune occasion n'était trop mauvaise pour en prendre avantage. Déconcentrée par la voix de l'humain et son propre caractère de Grotichon, elle perdit vite son emprise sur l'emplumé lorsqu'il se débattit. Une fois libéré, il asséna un coup de serres à la demoiselle : œil pour œil, dent pour dent ! Si cette attaque n'avait pas le même effet qu'une véritable capacité Griffe, elle suffit à faire perdre patience au lézard.
Sa colère était palpable. Vraiment, Ulrich ne voyait pas où son colocataire avait pu se vexer : lui et sa compagnes à écailles étaient vraiment similaires. Bien jolis à l’extérieur, intelligents, mais ils perdaient vite leur sang froid.

Ballotte-la un peu dans les airs, ça devrait la calmer ! ordonna-t-il avec un air amusé, pas certain que cela fonctionne mais il riait déjà à l'idée d'humilier un peu son adversaire.

Le Roucool, confiant, ne perdit pas une seconde. Il s'éloigna assez de son ennemie pour être hors de portée d'une griffure, mais pas assez pour pouvoir correctement diriger son attaque. Tritox avait déjà encaissé une Tornade, elle saurait mieux l'esquiver à présent, alors l'erreur n'était pas permise; sans compter que, de son côté, le piaf luttait avec le venin qui lui faisait peu à peu perdre ses forces.

Attaque maintenant !

Alors que le Pokémon chromatique était encore pris dans une bourrasque, le pigeon prit de la hauteur, avant de foncer en piqué sur elle, à la manière d'un rapace. Crâne en avant, il percuta en pleine poitrine la cracheuse de feu. Voilà qui devrait l'empêcher d'utiliser ses flammes le temps nécessaire pour la mettre hors d'état de nuire ! Il ne restait qu'à infliger le coup de grâce, rapidement !
Grâce à sa vitesse de plongé, la créature volante put à nouveau s'élancer dans les airs sans le moindre effort, portée par les vents, lui permettant d'user de ses ailes pour se retourner plutôt que gagner de l'altitude. Un gain de temps indispensable dans un contexte pareil. Une ultime attaque Charge, donc. L'adversaire n'avait pas non plus dit son dernier mot : il lui restait ses griffes, ses crocs et sa queue comme armes au corps à corps et elle ne se ferait pas prier pour utiliser les forces qu'il lui restait.

Le moment de l'impact fut bien violent. Il aurait été difficile de juger qui avait fait quoi sans l'aide d'une caméra et d'un arbitre. Des griffures dans un sens, des coups de dents et de becs dans l'autre... une nuée de plumes et d'écailles qui finit dans un carnage : les deux combattants s'écroulèrent au même moment, épuisés.
Ulrich courut ramasser le corps inerte du Roucool. Il respirait lourdement, mais rien d'inquiétant. A en juger par la poitrine du lézard, qui se soulevait de façon régulière, elle allait bien également. C'aurait été fâcheux qu'elle se remette de ses blessures avant sa proie, tout de même.

Bon, et bien on dirait bien que c'est un match nul. La chance du débutant, cher Alex. nargua l'adolescent.

Il aurait préféré une victoire bien propre, mais il pouvait au moins se satisfaire de ne pas avoir perdu. Il n'osait pas le penser trop fort, en tout cas. Qu'aurait pensé Alex à l'idée que le fier Ulrich avait craint de perdre ne serait-ce qu'un instant contre lui ?

Dans ses bras, le Doonien sentit quelque chose bouger : doucement, le Pokémon Vol revenait à lui. Il tenta de se remettre sur pattes, s'ébroua et manqua de tomber, rattrapé in extremis par l'humain. Bien qu'amusé par cette gamelle, il devait reconnaître qu'il avait été impressionné par le courage du petit crâne de piaf. Il y voyait également un potentiel partenaire loyal, puisqu'il avait accepté de suivre ses ordres sans broncher. Le genre d'allié qu'on ne laisse pas partir comme ça.

Dis-donc, toi, t'en as pas l'air pour une si p'tite tête mais t'en as dans le ventre ! Ça te dirait pas de me suivre ? On pourra casser du Tritox ensemble.

S'il est peu probable que l'oiseau ait compris cette dernière tentative d'humour, il ne semblait pas fâché à l'idée d'avoir un dresseur. Il serait plus en sécurité, loin des prédateurs, nourri, logé et puis de toute façon, cet humain ne semblait pas bien méchant. Il renvoya un regard déterminé, bien qu'un peu niais en roucoulant doucement.

Je prends ça pour un oui, sourit le garçon, en se saisissant d'une Pokéball.

Il dévissa la goupille, ouvrant la sphère en deux, et laissa le rayon lumineux happer le Roucool. Dans sa main, la boule tourna sur elle même, une fois, deux fois, trois fois, stop. Un nouvel ami en poche, littéralement ! Il pourrait patienter bien au chaud le temps de rentrer, ou d'aller manger un bout. Il se retourna, à cette idée vers Alex. Est-ce qu'il avait oublié sa proposition ? Ca ne l'aurait pas étonné : cette petite aventure les avait bien distraits. Pour le moment, il était affairé avec la Tritox.
Ulrich ne doutait pas un instant qu'elle voudrait le suivre. Ils formaient vraiment un couple parfait.


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Professeur Chardon
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C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Carte_12
C'est un pompier qui repeint un pont : Pin Pon | ft. Alex Miniat12
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Inventaire : //
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Professeur Chardon
Highlands
Mar 16 Fév - 22:34   
Le membre 'Ulrich Newman' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Dé de Fouille' :
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