NOM Davis PRÉNOM River, Melody ÂGE 22 ans (18 août 1943) ORIENTATION SEXUELLE Lesbienne
ORIGINES Unys VILLE NATALE Volucité DOMICILE ACTUEL Bronswick
ACTIVITÉ/MÉTIER Funambule au Cabaret Cocotine – Coordinatrice amateure VOTRE ALIGNEMENT Neutre pour l'instant CARTE DEMANDÉE Carte Coordinateur VOTRE CLASSEMENT Rang C
CHOIX POUR VOTRE ÉQUIPE Un pokémon au choix, un pokémon du professeur
NOM DE L'AVATAR Senna – League of Legends
Echo
Niveau 27 Mâle Sonistrelle Bonheur +4
Petite, mon père me racontait qu'il y avait toujours eu un couple de Majaspic pour veiller sur notre troupe. Que c'était pour leur rendre hommage que notre cirque portait leur nom et que notre chapiteau était vert et argenté. Il me montrait Joy et Freya, les deux Majaspic qui faisaient des numéros d'acrobaties chaque soirs sur les trapèzes, et je m'imaginais cette histoire, une légende d'un autre temps pour m'endormir. Je ne lui en veux pas. Même si les histoires étaient fausses, elles me suffisaient. Nous n'avions pas de livres pour enfants chez nous, alors il les inventait avec la même aisance que lorsqu'il imaginait de nouveaux numéros. A neuf ans, je croyais dur comme fer en cette fable, et, lorsque Freya s'était mise à couver farouchement un œuf sorti de nul part, j'étais au comble de l'excitation. Le Vipélierre qui en sortirait serait le descendant d'une noble lignée de protecteur, un petit prince, héritier d'une mythologie inventée de toutes pièces et pourtant pas moins vrai. James, Eva et moi avions passé des après-midis entiers à guetter l'éclosion, trois mômes assis en rond autour de l'énorme Majaspic, guettant le moindre petit cri que nous pourrions entendre au travers de la coquille.
Alors forcément, il s'était débrouillé pour éclore pendant la nuit.
Quand, le lendemain, nous avions trouvé une petite Sonistrelle au milieu des débris de coquille, l’incompréhension avait été grande. Où et comment Freya avait-elle trouvé cet œuf, s'il n'était pas le sien ? Pouvait-elle l'avoir volé ? Les adultes grinçaient des dents en pensant aux insultes que nous récoltions à notre arrivée dans certains villages, lorsqu'on nous appelaient « voleurs de Galifeu » en chuchotant. De quoi avions-nous l'air, si nos propres pokémon nous décrédibilisaient ? Le pire était que la Majaspic n'avait pas du tout l'air surprise, et couvait la petite créature d'une attention toute maternelle, refusant furieusement qu'on la lui retire. Face à son courroux, il avait été décidé de garder la petite Sonistrelle, et nous avions été chargé, à notre plus grande joie, de nous occuper de cette nouvelle recrue.
Il n'eut pas de nom pendant longtemps. Méfiant, il nous guettait depuis l’intérieur des énormes anneaux de Freya, et ce ne fut qu'après de nombreuses heures de diplomatie que l'imposante Majaspic nous autorisa à l'approcher. Il apprenait vite, et, après quelque semaine, venait manger dans nos mains et voletait déjà de trapèzes en trapèzes. Nous le suivions partout, et il avait l'air d'apprécier notre compagnie, tant que nous ne criions pas trop fort. Pour dormir, il s'accrochait à l'envers en dessous des gradins et n'en bougeait plus pendant de longues heures, effrayant les spectateurs en sortant d'un seul coup de sous leurs pieds pendant les représentations. Il n’émettait pas le moindre son, ou à peine un sifflement suraiguë en guise d'avertissement quand nous l'importunions. C'était James qui l'avait baptisé Echo, en apprenant que les Sonistrelles ne communiquaient que par ultrasons. Silencieux et rapide, il était un parfait petit prédateur : j'ai encore aujourd'hui une cicatrice en demi-lune à l’intérieur de mon poignée, souvenir d'une morsure qu’il m'a faite alors que je l'importunais en pleine sieste. Il n'avait pas vraiment eu de maître attitré en grandissant. Comme Joy et Freya, il faisait office de mascotte, et était nourrit et logé bien volontiers par toute la troupe. A cette époque, je commençais à me débrouiller sur le fil. Écho observait mes pérégrinations depuis le haut du chapiteau, tout près du ciel. Il s'accrochait à mes épaules et étirait ses petites ailes lorsque je tombais, pour faire parachute jusqu'à notre atterrissage.
Puis Ivy avait adopté une Togepi et James était parti à l'internat, poursuivant des études que j'étais très heureuse de fuir. Echo avait alors pris l'habitude de me suivre partout. Je crois qu'il se sentait délaissé, et voulais vérifier que je ne m'en irais pas, moi aussi. Il s'était mis à veiller la nuit devant notre caravane et à cracher sur tout autre pokémon m'approchant. L'année de mes treize ans, nous fîmes notre premier numéro en duo. Rien de bien compliqué : une traversée, quelques acrobaties autour du fil et une fausse chute, où le public criait en me voyant basculer, avant qu'Echo ne surgisse de nul part, me rattrape et me fasse disparaître avec lui dans le noir. Avec les années, nous avions affiné nos numéros. D'abord en travaillant à des mises en scènes : nous jouions à cache-cache sur le fil pour faire rire, ou il venait se percher sur le bout de mon balancier pour faire semblant de me déconcentrer. Puis nous avions cherché dans ses attaques celles qui raviraient le public et donneraient à mes traversée une dimension mystique. Il avait fallu de nombreux ajustements pour trouver les bonnes, et puis des heures de travail sur le fil pour qu'il les maîtrise à la perfection, et puisse les lancer au bon moment sans blesser personne. Tous ces efforts avaient fini par payer, en attirant un peu plus de monde à chaque représentations.
Finalement, c'était lui qui m'avait choisit.
Il avait trouvé une pokéball oubliée dans les gradins et ne s'en était plus séparé, ne ratant pas une occasion de me l'envoyer à la figure ou de me la mettre entre les mains d'un air autoritaire. Il n'aurait su être plus clair. Certes il m'avait forcé la main, capricieux et fier, ne tolérant aucune objection, mais cela me convenait aussi. Après tout, il faisais déjà parti de la famille.
Aujourd'hui, alors que notre quotidien est sur le point de basculer, Echo est toujours prêt à se risquer dans le vide avec moi. Je pense que je n'aurais jamais pu trouver meilleur partenaire. J'aime ses airs protecteurs et parfois vexés quand j'ai le malheur de faire une remarque, ses tout petits sifflements pour repérer le fil dans le vide. Il n'y a plus une représentation où il ne soit pas là, caché dans l'ombre du chapiteau, guettant mon avancée dans le vide, rassurant. Tous va changer, mais nous resterons ensemble. Il m'est fidèle, lui. A deux, entre ciel et terre, nous danserons toujours autour du fil. Grâce à lui, je ne tomberais plus jamais.
TornadeCru-aîlesDraco-météoresDraco-charge
Nom sympa
Niveau ? Sexe ? Race ? Bonheur ?
Le pokémon du professeur
Capacité ICapacité IICapacité IIICapacité IV
Histoire
La nuit est tombée sous le chapiteau. La lumière des projecteurs a décliné lentement, plongeant la piste dans le noir. Certains spectateurs retiennent leurs souffles, d'autres ont déjà levé les yeux vers le ciel, et leur attente résonne dans le silence. On entend à peine le bruissement des coulisses où Joy et Freya se sont réfugiés à la fin de leur numéro.
C'est à notre tour d'entrer en scène.
Perchée tout là-haut, je repère à travers le clair-obscur qui baigne les gradins ceux qui ne se lassent pas et reviennent, encore et toujours. A droite, assis au troisième rang, le couple de retraités qui géraient autrefois la grande roue de Méanville, habillés comme pour aller au théâtre. En face deux, la mère célibataire et ses trois enfants, échoués comme chaque samedi au bord de la piste, la bouche encore rose de barbapapa. S'il y a une chose que j'ai appris au fil des ans, c'est que les habitués tombent tout autant amoureux de notre prestation que de l'atmosphère intimiste qu'offre le chapiteau : l'ovale clair de la piste, l'odeur des bancs de bois, les couleurs vertes et argentées de la toile tendue au-dessus de leurs têtes. Et j'aime entendre leur impatience, les respirations et les chuchotements, voir leurs yeux brillants nous chercher dans le noir. Eux connaissent la suite, savent qui va surgir en premier, et où. Et ce soir, tout particulièrement, leur impatience est fébrile. Ils le savent, ils l'ont vu sur l'affiche en entrant : ce soir est mon dernier soir. Certains, fidèles parmi les fidèles, se rappellent encore du numéro qui me donna mon nom, de la jeune fille de quatorze ans en apesanteur avec son chapeau de sorcière, et viennent assister à la dernière traversée de leur Flying Witch.
C'est ton chant du Lakmécygne, ce soir.
Les paroles d'Eva résonnent encore dans mon esprit et viennent gâcher mon plaisir. Elles tournent en boucle, sentencieuses, malgré mes efforts pour les chasser. Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil de l'autre côté du chapiteau. Perchée sur l'agrès d'en face, elle et sa Togekiss Diana attendent d'entrer en scène. Je me fais violence pour ne pas penser à celle qui occupait sa place il y a quelques mois, en vain. Son costume blanc se devine dans l'obscurité, et un reflet fugace me fait croiser son regard inquisiteur, me confirmant mes craintes : elle m'en veut encore. J'ai eu beau lui expliquer de toute mon âme, argumenter, hausser la voix même, elle reste absolument opposée à mon départ, persuadée que je n'ai pas réfléchi, que je m'enfuis sur un coup de tête. Et elle n'a peut-être pas totalement tort. Sur ses pupilles brillantes se superpose le regard mouillé que Maman a posé sur moi lorsque j'ai quitté le vestiaire. Elle a tout fait pour que je ne vois pas son malaise, mais je l'ai aperçu dans le miroir, juste avant de sortir. Ces larmes ne devraient pas m'émouvoir : Maman a toujours pleuré pour un oui ou pour un non. Mais c'est la première fois qu'elle tentait de me les cacher.
Chez les circassien, le spectacle est presque toujours une affaire de famille. Le Majaspic Circus ne déroge pas à la règle, et c'est sous sa toile que je me suis éternellement produite. Petite, je le faisais d'avantage pour rendre fière Papa et Maman que par réelle vocation. Je passais des trapèzes aux dos des Galopa comme on changeait de vêtements, persuadée que je ne ferais pas cela toute ma vie. Je voulais devenir dresseuse, partir à l'aventure dans le vaste monde, inconsciente des difficultés que je ne manquerais pas de rencontrer.
Et puis j'étais grimpée sur le fil.
Si je m'étais accrochée à mon rêve, j'aurais fuit dès ma majorité. Mais j'étais tombée amoureuse du vide et de l'équilibre, de la frontière entre gravité et apesanteur. Mes rêves de voyages s'étaient évanouis : j'avais trouvé ma place, l'endroit sur terre où j'étais la plus heureuse, et, naïve que j'étais, je pensais que cela ne s'arrêterait jamais.
James tarde à se mettre en place. Il fait durer le plaisir et savoure ce temps suspendu, cette attente interminable. D'ordinaire, je tendrais l’oreille aussi, essayant de percevoir les battements de cœur du public au-delà des miens. J'attendrais ce moment où le véritable silence s'abat sur la piste, où soudain tout s'arrête, cet instant où leur impatience atteint la mienne et où je n'ai plus qu'une envie : empoigner mon balancier et décoller. Écrire dans le ciel et oublier le reste. Mais ce soir, savoir qu'il s'agit de ma dernière traversée sous les bannières vertes rend l'attente et l'immobilité insupportables, horriblement définitives. J'aimerais que cela dure toujours, et en même temps, que cela finisse vite.
Fébrile, je me lève, sautille pour me débloquer les jambes, remue mes orteils dans mes chaussons de cuir, et cherche Echo du regard. Perché sur l'agrès au-dessus de moi et engoncé dans son grand costume, il n'est qu'une grosse forme noire dans l'ombre, mais je le vois remuer les oreilles à mon intention. Il sent ma nervosité et tente de me rassurer. Tout ira bientôt mieux. Devant les coulisses, les sequins du costume de James attrapent un éclat de lumière. Enfin. Je pourrais presque deviner son sourire dans le noir, lorsqu'il rabat sa capuche et se mets en marche. Ce soir, comme chaque soir depuis le début de la saison, James est le conteur. Il ouvre les bras et s'avance au centre de la piste. Ace, son petit Salamèche qui lui colle au train, allume en quelques secondes le tas de bois sec face aux gradins. Une douce lumière tremblotante vient souligner les ombres. C'est parti.
Au l'aube de notre temps, le dragon originel terrorisait Unys. C'était un pokémon légendaire immense, qui maîtrisait la foudre et le feu. On ne sait pour qu'elles raisons obscures sa colère effroyable s'abattait sur nos terres. Les ouragans, les tempêtes et les incendies ravageaient notre pays, ne laissant derrière eux qu'une terre inféconde. Le dragon anéantissait sans distinction humain et pokémon, et rien ni personne ne semblait pouvoir calmer sa folie destructrice.
D'aussi loin que je me souvienne, James a toujours été le meilleur de nous trois pour raconter les histoires. Il leur donne vie à force de chuchotements et de pauses, d'une chorégraphie étrange des mains et des yeux, captivante. Cette atmosphère de feu de camp, nous l'avons choisie en souvenir de notre enfance, de ces longues soirées d'été où nos pères allumaient un brasier dans un bidon découpé, et où nous chantions sous les étoiles en regardant les braises s'envoler. Ce soir, ces souvenirs ont un goût de piquant dans mon esprit. Je ne sais pas s'ils me font du mal ou du bien. Ils me déconcentrent. Je jure à voix basse, certaine que personne ne m'entend, sautille, teste un énième fois la tension du fil. Je n'en peux plus d'attendre. En bas, James marque une pause.
Pourtant, deux hommes y parvinrent. Un autre silence, plus long, pour le suspense. Je devine son sourire gourmand dans sa voix. Deux frères.
Le feu s'éteint d'un coup, plongeant le chapiteau dans le noir, et, derrière James, la toile s'allume. Allongé sur le dos, coincé entre le grand drap blanc et le projecteur qui l'illumine, Timéo et son Monsieur Mime s'ingénient à faire bouger les silhouettes de bois en accord avec le récit de James. C'est lui, qui, du haut de ses quinze ans, a monté seul son théâtre d'ombre, en sculptant et en assemblant pendant des heures les différentes pièces de bois.
Grâce à leur intelligence et leur volonté, ils parvinrent à dompter le dragon originel, et, en passant un pacte avec lui, ils donnèrent naissance à une nouvelle ère de paix et de prospérité pour Unys. Les tempêtes cessèrent, les feux s’éteignirent et les arbres repoussèrent. Les deux frères se partagèrent le pouvoir pendant de nombreuses années, et l'on cru que le temps de la guerre était définitivement terminé.
Cette scénarisation, c'est notre marque de fabrique, ce qui a fait la renommée du Majaspic Circus au fil des saisons. Il y a deux ans, nous avions adapté l’entièreté d'un vieux ballet kalosien, L'étang des Lackmécygne. Une histoire sordide qui finissait par le suicide de l'héroïne, et dans laquelle la troupe s'était entièrement investie. Nous avions rajouté des scènes et des personnages, réinventé les chorégraphies pour les jouer dans le ciel. Maman avait mis tout son savoir-faire pour en concevoir les costumes, et la mise en place avait réclamé des mois de travail. Je n’apparaissais que lors d'une brève scène, où, interprétant le prince, je devais danser sur le fil, en duo avec Ivy.
Penser à elle me tort le ventre.
La diaphane, merveilleuse Ivy, tombée de nulle part à la fin de l'automne, toute seule avec ses ballerines et son Chrysacier.
Je ne dirais pas que je n'avais jamais pensé aux filles avant qu'elle arrive. A vrai dire, j'y pensais depuis mes quatorze ans, et il m'avait fallu un long moment pour cesser de me torturer l'esprit. Un long moment pour arrêter de me remémorer les prières à Arkée que Maman me faisait réciter petite avant de me coucher. J'avais l'impression de la trahir en me remémorant les histoires des couples hétéro du Livre de Métémée. L'Homosexualité n'avait pas sa place dans ces récits : une tare, une anormalité monstrueuse. Et je me sentais effroyablement coupable lorsque mon regard s’attardait un peu trop longtemps sur une jolie spectatrice, ou quand j'apercevais dans mon reflet le pendentif Trismegis que je portais en collier depuis ma naissance. Il m'avait fallu glaner aux comptes-gouttes des informations auprès des autres membres de la troupe, car il était hors de question de demander des cours d'éducation sexuelle à mes parents : les « choses du ventre » restaient terriblement taboue à la maison. Je m'étais éduquée moi-même, consultant en secret les livres cachés au fin fond des bibliothèques, écoutant les récits chuchotés des autres circassiens avec qui nous faisions parfois route, guettant les couples de femmes parmi les spectateurs. J'avais compris que je n'étais pas toute seule, et que, même si cela s'avérerait difficile, il ne m'étais pas interdit d'aimer. Arkée ne souhaitait-il pas notre bonheur avant tout ? Tant que je ne faisais de mal à personne... et en restant discrète... je pouvais me débrouiller.
Des quelques aventures que j'avais vécu un peu plus âgée, aucune n'avait été couronnée de succès. De jolies inconnues rencontrées au hasard de nos pérégrinations à travers Unys, avec qui les premiers contacts étaient généralement d'une difficulté sans nom. Un jeu discret de regards et d'échanges muets capitaux pour ne pas nous trahir, dans lesquels je n'excellais guère. Communiquer sans mots et sans gestes, voilà bien une horrible méthode de drague, et je préférais milles fois être un peu plus... directe, quitte à me récolter une humiliante déconvenue, plutôt que de se regarder dans le blanc des yeux pendant de longues minutes en échangeant des banalités.
L'automne de mes dix-neuf ans, ma vie sentimentale était au point mort, décevante et ennuyeuse. Puis Ivy était arrivée.
Elle était merveilleuse. Elle avait réussi à me rendre folle en quelques semaines à peine, juste en s'élançant dans le vide suspendue à son cerceau ou en dégringolant entre ses deux longues bandes de tissus, silhouette blonde domptant le vide. Elle avait tout retourné, fait une crêpe d'à peu près toutes mes certitudes. J'avais fait des nuits blanches de son sourire, hantée par l'effroyable certitude qu'elle était inatteignable. Si belle et si sage, elle était forcément déjà fiancée. A coup sûre, elle ne pouvait aimer les femmes. Et je me me maudissais d'en être tombée amoureuse. Elle s'entendait bien avec tous le monde, et s'était greffée avec facilité à notre trio de grands-enfants-pas-encore-tout-à-fait-adultes. Elle ne parlait que de ses pérégrinations itinérantes, jamais de son enfance ou de sa famille. Et toujours si douce, jamais un mot plus haut que l'autre, jamais une parole déplacée. Une poupée, blanche, blonde et minuscule. A côté d'elle, la surplombant d'une bonne tête, si grande, si noire, si peu féminine, j’avais peur de la casser avec mes manières trop brusques. Et c'était magnétique, je ne pouvais m'empêcher de la chercher des yeux dans le campement, d'en cauchemarder la nuit. Je ne sais pas si j’aurais pu continuer à faire semblant de rien beaucoup plus longtemps. Peut-être que je me serais enfuie pour ne plus la voir et ne pas finir cinglée. Dans un sens, j'ai été chanceuse qu'elle ait été la première à se démasquer. Elle était venue plusieurs fois à la fenêtre de ma caravane la nuit tombée, pour discuter. Elle draguait si mal que s'en était terriblement séduisant, et après la torture des semaines précédentes, mon soulagement et mon bonheur avaient anéanti toute la retenue que je m'étais imposée jusque là.
Je n'avais jamais autant adoré embrasser.
Les trois années suivantes avaient été incroyables. Parce que ce n'était pas une petite lubie passagère, non. J'étais amoureuse avec un grand A, d'une passion qui pouvait me la faire écouter parler de coordination pendant les heures, juste pour le plaisir d'entendre sa voix. Et même s'il fallait nous cacher de la troupe pour nous embrasser, faire des efforts pour ne pas nous câliner en public et attendre des heures impossibles pour nous rejoindre la nuit, j'étais heureuse comme jamais je ne l'avais été. Le soir, quand il fallait monter sur le fil en duo, nous apprivoisions ensemble cet autre septième ciel, sans bruit, dans le silence feutré de nos respirations. Parfois, son regard se perdait dans le vide et elle chancelait. Mais elle ne basculait pas, elle restait debout et immobile, légère comme une bulle de savon, une statue de glace qui m'effrayait. Il fallait alors la retenir du bout des doigts pour ne pas qu'elle s'envole, et la ramener doucement contre moi.
L'été dernier, le jour de mes vingt-deux ans, James, Eva et elle avaient disparu pendant un long après-midi, alors que tous le monde s’affairait à monter le chapiteau pour la représentation du soir. Nous avions établi le camp sur le terrain vague qu'on nous allouait habituellement, à l'écart des habitations pour tranquilliser la population. Malgré la renommée de plus en plus grande de notre cirque, nous n'échappions toujours pas à la méfiance d'usage envers les gens du voyage. Cette soirée serait notre première à Janusia depuis la mise en place de nos nouveaux numéros, et trois paires de bras supplémentaires n'auraient pas été de trop pour la préparation. Au lieu de ça, ils étaient arrivés cinq minutes avant la fermeture du guichet, trop en retard même pour se faire passer un savon. Une fois le public parti et le traditionnel fraisier d'anniversaire dévoré, nous avions traversé Janusia sous la lune presque pleine, jusqu'à l'arène à l’architecture improbable qui semblait régner sur le sommeil des habitants. Là, entre deux cornes de dragons et à plus de dix mètres du sol, ils avaient tendu un fil, qui accrochait les rayons de lune comme une toile d'araignée les gouttes de rosée.
Ce fut sans aucun doute la meilleure traversée de ma vie. Une traversée où les étoiles n'étaient pas factices, où l'air avait un goût d'interdit et de firmament et où, allongée sur le fil entre ciel et terre, je pouvais caresser le monde entier du regard. Une traversée où elle n'était pas venue me rejoindre.
Et le lendemain, elle était partie.
Mais un jour, un effroyable conflit les opposa.
Le signal. Inspiration. Profonde. Je tend les bras pour sentir l'inertie du balancier, fixe mon regard au loin, fait un effort considérable pour la chasser de mes pensées. Un pied sur la plateforme, un pied dans le vide. Transformation. En bas, les spectateurs ne pensent pas à lever les yeux. Un deuxième pas et je passe d'un univers à l'autre. Le monde s’agrandit.
L'aîné, pragmatique et cartésien, ne prônait que la Réalité !
La lumière glisse sur la toile et Eva apparaît. Assise dans son cerceau, sourire conquérant et grande plume blanche piquées dans les cheveux. Exclamations, sifflements et applaudissements. Je fais quelques pas de plus et m'assoit, laisse mes jambes jouer avec le vide pour trouver l'équilibre. Prépare mon sourire.
… tandis que l'autre, rêveur, n'aspirait qu'à l'Idéal.
La lumière m'éblouit quand le spot pivote vers moi, comme à chaque fois. Et je me force à ne pas cligner des yeux, à ne pas quitter mon rôle, à diriger vers Eva ce même sourire de rivalité factice, à rejeter mes lourdes tresses derrière mes épaules d'un ample geste du bras pour faire onduler les voiles dorés cousus sur mon costume. Pour le spectacle. Mais les bruits qui suivent mon apparition sont lointains, noyés par le vide. Je me perds dans l'autre septième ciel. Désespérément vide.
Le dragon originel était incapable de choisir entre les deux frères. Résigné, il se divisa alors en deux entités. La Réalité d'un côté, et l'Idéal de l'autre. Reshiram ! … et Zekrom !
Diana se perche sur le haut du cerceau d'Eva, et Echo se pose en douceur sur le fil, juste devant moi. Nouveaux applaudissements alors que les deux pokémon agitent leurs ailes pour faire danser les longs rubans bleus ou jaunes accrochés à leurs costumes. Le sien ajoute à Echo une crête et une grosses queue noire, pour tenter sans grand succès de le faire ressembler au vieille gravure de Zekrom. Je resserre ma prise sur le balancier et me relève pendant qu'Eva change elle aussi de position et se retrouve suspendue la tête en bas. Les lumières baissent, le tonnerre gronde.
Obéissant aux deux frères, les dragons se livrèrent un combat à mort pour décider lequel de leurs maîtres avait raison. Déchirés par cet affrontement fratricide, les dragons hurlaient de douleur et de tristesse en se battant !
J'attaque la première : deux pas en avant et Echo obéit à mon mouvement en lançant un draco-charge. La boule jaune fuse vers Diana sous les exclamations, qui bloque l'attaque avec Abri, avant de répliquer en même temps qu'Eva exécute une pirouette autour de son cerceau. Un jet de flammes passe entre moi et Echo, et se dissipe dans l'air avant d'atteindre le sol. Quelques pas en arrière, de grands gestes toujours amples pour ne surtout pas perdre mon équilibre, une longue inspiration pour me vider l'esprit et j'amorce l'action suivante. Mettre au point cet échange d'attaque nous a pris des jours, pour qu'il soit tout à la fois impressionnant et convaincant. Par sécurité, tous les pokémon de type eau de la troupe sont postés autour de la piste, prêt à interrompre un départ de feu inopiné. Chose qui n'arrivera pas : les attaques de Diana et Echo ont été répétées des centaines de fois, millimétrées pour être contrées ou ne rien toucher. Encore quelques attaques, quelques pirouettes...
Aucun des deux ne parvenait à prendre le dessus sur l'autre. Sous le feu de leurs puissantes attaques, des villages entiers furent détruits. Et il en aurait été de même pour le reste d'Unys... Si Arceus, maître de toute chose, n'était intervenu !
Un flash blanc éblouit les spectateurs, et lorsqu'ils rouvrent les yeux, Timéo a déjà pris notre relais avec ses pantomimes lumineuses. L'ombre nous dissimule une nouvelle fois aux regard. Echo me gratifie d'un coup d'aile en quittant le fil pour regagner son perchoir, sans que je sache s'il s'agit d'une félicitation ou d'une réprimande. Les remous d'air lorsqu'il passe à côté de moi me font chanceler et me propulse trois mois en arrière.
Je n'avais pas pleuré lorsqu’elle avait disparu, ni hurlé de rage comme les amoureux esseulés le font et comme j'en mourrais d'envie. Parce que personne ne savait. Peut-être Eva et James avaient-ils deviné, mais ils étaient toujours restés silencieux. Dans le doute, je devais ne rien laisser paraître, feindre l'indifférence et la surprise, cacher les hallucinations qui me faisaient entendre sa voix dans le silence, les nuits blanches à la haïr de toutes mes forces et à vouloir la serrer contre moi en même temps. Rien de meilleur pour se transformer en loque humaine.
J'avais commencé à tomber. Des erreurs d'inattentions, des absences qui me faisait basculer dans le vide sans même que je m'en rende compte. J’atterrissais sous les réprimandes d'Echo obligé de me rattraper au vol et l’inquiétude de mes partenaires de spectacle. Plus rien n'avait de sens sur le fil. Mon équilibre s'était envolé en même temps qu'elle, et la gravité était devenue bien trop forte, impossible à séduire. Elle m'avait interdit le ciel en m'abandonnant. J'avais eu très peur de ne plus jamais pouvoir traverser. D'avoir perdu ma place dans l'univers. Pour finir, Maman, réellement inquiète, m'avait proposé de laisser un moment les numéros et de venir la seconder à la régie. Apothéose de honte et de désespoir.
De son pouvoir divin, il stoppa le combat, et enferma les dragons dans deux galets mystérieux. On raconte que ces galets furent dissimulés dans des temples, qui s'écroulèrent et disparurent avec le temps.
Mon équilibre avait fini par revenir, effroyablement lentement, après de longues heures d'acharnements et de chutes. J’avais l'horrible impression de devoir réapprendre des gestes qui auraient dû m'être inné. J'avais découvert la toute nouvelle peur de basculer, l'angoisse de ne pas pouvoir y arriver, d'être trahie par mon corps et ma cervelle idiote. La plénitude de l'apesanteur s'avérait bien plus dure à atteindre, et à conserver. L'autre septième ciel ne m'accueillait qu'avec réticence, et lorsque j'y étais enfin, il s'avérait vide et froid. J’espérais finir par oublier et guérir, parvenir encore à tutoyer les étoiles. L'impact que la rupture avait eu sur moi m'effrayait et m'énervait tout à la fois. Je ne pensais pas être si fragile : j'avais construit mon monde sur ma confiance en moi, en ma force, en ma verve. Découvrir que tout pouvait basculer si facilement s’avérait extrêmement déplaisant.
Expiration. Longue. Je baisse mon balancier pour ajuster mon centre de gravité, redresse la tête dans le noir, pour moi seule. Hors de questions de déclarer forfait si prêt de ma délivrance. Pendant que James amorce la fin du numéro, je franchis les derniers mètres qui me séparent de la plateforme d'arrivée, d'où je pourrais saluer une dernière fois avant de regagner les coulisses.
Il y a un mois, nous nous produisions sur la place centrale de Volucité, à la tombée de la nuit. Maman avait eu la brillante idée d’adjoindre à mon costume une couronne de pétales dorés, qui se délitaient et tombaient en pluie d'or au moindre chancellement. Sa manière à elle de transformer mes erreurs en victoire. Cela n'avait été qu'une représentation en demi-teinte de plus, où je peinais toujours autant à jouer avec le fil et l'air comme autrefois. Au moins parvenais-je encore à faire illusion pour le public, et même mieux que je ne l'aurais cru : à la fin de la représentation, on m'attendait. C'était un homme, et même si je n'étais plus franchement d'humeur depuis l'épisode de la divine Ivy, j'avais quand même été déçu. Il portait un costard gris anthracite, et parlait avec un accent guindé qui rendait toutes ses phrases cérémonieuses. Un type que j'aurais sans doute immédiatement détesté si je l'avais simplement croisé dans la rue. Il ne savait pas quoi faire de ses mains en me parlant, et les voir s'agiter dans tous les sens me donnait la féroce envie de les lui couper. Mais ses yeux écarquillés étaient remplis d'étoiles. Pour reprendre ses mots, ma performance virtuose l'avait ab-so-lu-ment blu-ffé. Me voir suspendue comme ça dans les airs, c'était... c'était... manifestement trop d’émotion pour lui permettre d'étaler un peu plus de vocabulaire. Il sillonnait la région depuis des mois pour recruter des artistes prometteurs, et avait en-fin trouvé quelque chose de rafraîchissant. Il avait fini en me tendant sa carte, laissant entendre à demi-mots qu'il avait une place de libre pour moi dans son établissement... Je m'étais retenue de lui envoyer mes quatorze phalanges dans la figure pour qu'il comprenne que j'avais déjà un emploi. Sur sa carte, un numéro, une adresse à l'étranger et un nom. Cabaret Cocotine. A Keros.
Douze jours, une nouvelles chute et la plus horrible engueulade de ma vie plus tard, je m'étais obligée à reconsidérer l'offre. J'étais devenue taciturne, méchante, incapable de vivre comme avant. Et quand Eva, avec tout le tact dont elle disposait, avait voulu me le faire remarquer, je lui avais hurlé dessus jusqu'à ce que ma voix se brise. Par Arceus, que j'avais eu honte après, réfugiée dans la caravane familiale pour surtout ne plus rien entendre. Je n'arrivais plus à donner le change. Même l'équilibre revenu, même son odeur disparu et le spectacle remonté pour effacer ses traces, son ombre continuait à me suivre et le manque à m'étouffer. Elle était là, nue sur le lit, marchant sur le fil, hantant le chapiteau, et son rire résonnait en écho au mien. Tout me la rappelais. J'en étais certaine, j'allais définitivement virée cinglée, finir par faire une connerie. Je devais fuir, trouver une échappatoire. Rien ne disait que partir accélérerait le deuil, mais il fallait que j'essaye. Je n'en pouvais plus de n'être que la moitié de moi. La moité de la chatoyante et optimise River, de la fière et bavarde Witch. Je devais me retrouver.
Tout avait été réglé en moins de dix jours après mon appel. Contrat de travail, titre de séjour, billets de bateau pour Echo et moi. Dans la plus grande l'égalité d'après James, qui avait eu la gentillesse de me servir de secrétaire en cachette. L'encravaté manquait peut-être du plus élémentaire sens social, mais il devait avoir le bras sacrément long. J'avais obtenu le contact d'une certaine Ingrid, qui serait chargée de superviser mes prestations une fois familiarisée avec l'univers du cabaret. Papa et Maman n'avaient pas eu leur mot à dire : je les avait mis devant le fait accompli un soir, pendant le repas, en remplaçant soigneusement le mot « cabaret » par « salle de spectacle ». Pendant que Maman se liquéfiait, Papa avait fait de son mieux pour ne pas l'imiter, balbutiant des « c'est une belle aventure » et surtout des « fait attention à toi ». Eva avait cru que c'était sa faute. Peut-être le pense-t-elle encore. Je ne sais plus ce que je dois lui dire pour me faire pardonner et la rassurer. Je ne sais même pas si j'en ai envie.
Bien sur, ça ne va pas être du gâteau. Ne serait-ce qu'en se fiant à la réputation de Keros vis-à-vis des étrangers, j'aurais de quoi m’inquiéter sérieusement. Peut-être que je ne fais que fuir mon enfer personnel pour un autre, plus... palpable. Je n'en sais rien. Je suis bien trop fracassée pour m'en soucier, je crois. Je devrais même me considérer chanceuse : nous sommes des nomades. Le voyage fait partit de mon mode de vie, depuis que je suis toute petite. Je n'ai jamais eu peur de l'inconnu.
Je quitte le fil, reprend doucement pied dans la réalité. Finalement, je ne pars pas vraiment. L'apesanteur, l'équilibre, le mouvement, il n'y a que là que je me sente à ma place, chez moi. Alors, le pays où je me trouve n'a guère d'importance. En bas, James mets les dernières formes à son monologue.
On ne sait si Reshiram et Zekrom on été libéré depuis, et comment finirent les deux frères ennemis. Et l'on sait encore moins qui, de la Réalité ou l'Idéal, l'emportera.
Applaudissements. Salutations. Noir. Je ne sais pas où je vais. Je cours peut-être au devant du manque, de l'angoisse, de la chute. Mais ça n'a aucune importance. Tant que je peux continuer à me perdre dans le ciel.
Votre pseudo – Asyx. Ou Riri. Ou Sasa. Âge – Enfin majeure ! Comment avez-vous trouvé le forum ? – Le noyau dur en force
Invité
Invité
Sam 19 Déc - 22:19
Bienvenuuuue
Aaah, quel plaisir de voir la belle River nous rejoindre enfin sur les terres de Keros. Nous avions tous très hâte de te revoir parmi nous, et ce jour est enfin arrivé ! Noël avant l'heure !
River est vraiment un personnage prometteur. Je ne vais pas trop en dire si jamais j'écope de ta validation, mais je craque, voilà. Je valide le métier, je valide la base, je valide le Pokémon, bref ! Je valide tout tout tout
Nous nous occuperons très vite de ta fiche, hâte de pouvoir RP avec toi à nouveau !
Invité
Invité
Dim 20 Déc - 16:34
Désolée pour ce retard qui relève de l'outrage (honte à moi), en plus je t'ai tellement attendue Bienvenue officiellement sur le forum, River ! je suis trop contente de te compter de nouveau parmi nous.
Et avec un personnage haut-en-couleur, comme on dit ! Elle est tellement prometteuse, cette demoiselle. Je suis trop fan. Funambule quoi… Et puis la pauvre elle risque de bien galérer ! Je me lancerai dans la lecture de ta jolie fiche une fois à tête reposée, mais de ce que j'ai vu, elle semble parfaite, comme d'hab Trop hâte de te retrouver en rp.
PS : cette base… omg.
Professeur Chardon
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Pas de rubans
Professeur Chardon
Lun 21 Déc - 15:38
Félicitations !!
tu es validé(e) !
PETIT COMMENTAIRE
A moi de te dire bienvenue, ou plutôt rebienvenue, en quelque sorte ! Même avec un nouveau pseudo, tu resteras Sasa dans mon cœur et non pas parce que je sais pertinemment que je vais tout le temps me tromper avec ton pseudo, pourquoi penserais-tu cela ?
Ta fiche a été très sympathique à lire ! Déjà, j'adore l'univers du cirque, à partir du moment où tu l'as mentionné j'étais conquise ** Super façon d'inclure les Pokémon au spectacle avec les artistes, c'était plutôt créatif ! Et puis l'idée d'un Sonistrelle cosplayé en Zekrom est aussi ridicule qu'adorable
River a une sacrée personnalité dis-donc, ça ne donne pas envie d'en faire son ennemie Et pourtant elle va sûrement en prendre plein la gueule. N'est-ce pas pour ça qu'on aime jouer des minorités ? Pour faire souffrir nos persos ? Promis si elle casse deux/trois bouches pour se faire respecter je le dirai à personne
Je te laisse filer à présent, pense à cliquer sur les liens ci-dessous et à recenser ton équipe ici ! Sur ce, je te laisse avec les choix du Professeur !
Quand elle est arrivée à Keros, l'homme à la cravate a chaleureusement accueilli sa nouvelle artiste. Il a même tenu à lui offrir ce Pokémon car il lui rappelait sa personne. Toute implication raciste mise à part, il faut admettre que le petit singe est aussi bon acrobate que sa nouvelle dresseuse. S'il ne peut pas voler comme Echo, il se distingue par sa capacité à faire de merveilleux bonds dans les airs tout en ne ratant jamais sa réception. Ce Capumain est très fier et espiègle, il adore faire tourner en bourrique les autres artistes du cabaret et en particulier leurs Pokémon avec ses belles grimaces. C'est à se demander si on ne cherchait pas juste à s'en débarrasser en lui offrant ce "généreux cadeau".
GriffeMimi-QueueJet de SableRebond
Zébibron
Mâle - Niveau 5 - Bonheur 0
Quoi de mieux pour travailler l'équilibre qu'une monture ? Certes celle-ci n'est pas bien grande... il faudra attendre qu'il évolue avant de pouvoir en faire quoi que ce soit... mais c'est l'intention qui compte, pas vrai ? Le poulain est un souvenir du cirque, en quelque sorte. Lorsque River a quitté sa famille, le Zébibron venait tout juste de sortir de l’œuf : c'est le fils de l'un des chevaux de la voltigeuse. Il est très attaché à sa maîtresse, mais malgré ses grands yeux brillants, il rappelle malheureusement à cette dernière des souvenirs doux-amers.
Vive-AttaqueMimi-QueueDouble-Piedxxx
Lovdisc
Femelle - Niveau 5 - Bonheur 0
Quand River a trouvé ce Pokémon échoué sur une plage, elle l'a d'abord secouru par simple "devoir moral". Mais peut-être doit-on voir plus loin que ça ? Le pauvre poisson, lui aussi, a perdu son être aimé, lui n'ayant pas survécu au naufrage. La jeune femme et le Pokémon se sont sûrement reconnus dans leurs peines de cœur respectives. Depuis qu'elle la recueilli, le Lovdisc siège dans un bel aquarium dans sa loge et effectue de belles pirouettes aquatiques dès qu'il voit arriver sa sauveuse. Cela fait longtemps qu'il ne souhaite plus retourner à la vie sauvage, bien trop effrayante et dangereuse, préférant la sécurité que lui offre son enclos de plexiglas.
ChargeCharmePistolet à OLaser Glace
Professeur Chardon
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Inventaire : //
Pas de rubans
Professeur Chardon
Lun 21 Déc - 15:38
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