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FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES

En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite

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Vivre | solo Sam 27 Juil - 23:12


 

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tw : dépression, tentative de s


Tout est parti en vrille après le concours de Lallands.

D’abord, Oliver a dû quitter sa maison, celle qui l’a vu grandir, incapable de soutenir le regard d’un père qui ne l’aimera jamais.
Certes, il est bien accueilli chez Charlotte. Il a un toit, il a des adultes et des “frères et sœurs” qui prennent soin de lui, il mange à sa faim et a une chambre - bien qu’il partage souvent celle d’Ilya quand les nuits sont dures.
Mais il y a quelque chose que la meilleure des maisons ne pourra jamais remplacer par rapport à celle de ses parents. Une odeur. Une ambiance. Il en a des mauvais souvenirs entre ces murs, il en a beaucoup. Et pourtant, ça lui manque terriblement.

Il a beau en vouloir à sa mère, il l’aime toujours autant.
Il en va de même pour son père, même s’il sait qu’il doit commencer à faire son “deuil”.

Et puis c’est à l’école que les choses ont empiré. Il s’en doutait bien, que si son père l’avait vu à la télé, alors ses camarades seraient aussi au courant de sa petite escapade au sud de la région. Ils n’ont pas réagi par la violence, du moins pas directement, et franchement, Oliver aurait préféré se prendre un coup de poing de chacun d’entre eux plutôt que leurs moqueries.

Il n’a rien dit à Charlotte, à Bartholomew, et certainement pas à Ilya. Ils s’inquièteraient pour lui, ou pire dans le cas de son ami, ils iraient probablement faire justice pour lui, quitte à se mettre en danger. Alors il serre les dents.
Il serre les dents quand on l’appelle “Olivia”. Quand on le siffle quand il passe, qu’on complimente sa jolie petite robe, qu’on imite des baisers ou qu’on lui met une main au cul. De toute façon, le lycée, c’est bientôt terminé. Bientôt, il y aura le bac. Et puis… il ne veut pas y penser. Il ne veut pas penser à ce qu’il compte faire, même s’il a promis à Ilya de ne rien faire de stupide. Il n’aime pas penser au fait qu’il lui a menti. Il n’aime pas penser au fait qu’il va lui mentir et le trahir, encore une fois.

C’est Finn qui a cafté au final.
Le suivant dans l’ombre, Melinoe a tout vu, tout entendu, et tout rapporté à son meilleur ami.

Il n’a pas aimé la confrontation avec madame Nightingale et son époux. Ils étaient bienveillants, évidemment (ils le sont toujours), mais leur ton était sévère. Ils n’ont pas aimé qu’Oliver leur mente, qu’il leur cache sa souffrance et promette que tout allait bien alors que le harcèlement avait redoublé et commençait à se manifester de façon… très malsaine.

Ils ont proposé de le déscolariser. Avec leur argent, ils pourraient lui payer la fac de son choix sans qu’il ait obtenu son diplôme, et en dépit de ses notes, ils savent bien qu’Oliver n’est pas stupide. Que quand il ne passe pas ses journées à trembler de peur, c’est un bon élève.
Il les a supplié de rester, à leur plus grande incompréhension. Il veut absolument son certificat, c’est ce qu’il leur a dit, en larmes, presque à genoux.

Un mensonge. Il s’en fout clairement de ce vieux bout de papier.
Ce qu’il veut, c’est une raison de vivre encore quelques mois. Aussi stupide soit-elle.

***


Les derniers mois sont passés vite. Trop vite.
Il a fermé les yeux un soir et s’est réveillé en juin, la veille des examens. Sa seule raison de retourner une dernière fois au lycée.

Il n’a même pas étudié, a passé ses soi-disant “révision” seul dans sa chambre à pleurer, sortant avec un grand sourire en promettant qu’il se sentait prêt pour le grand jour. Si on l’a cru ? Il ne sait pas. Oliver n’a jamais été bon menteur, et il n’est jamais aussi suspect que quand il prétend que tout va bien.

Il le sent bien dans les regards qu’on lui jette. De la pitié, ni plus ni moins.
Il peut la supporter venant des étrangers. Il peut la supporter de la part de Charlotte et Bartholomew.
Il ne la supporte pas dans les yeux d’Ilya.

Il aimerait qu’il le regarde comme un amant. C’est ce qu’ils sont, non ? Difficile à dire… leur relation est devenue… floue, depuis leur dispute il y a bien longtemps. Ils se tiennent la main, se font des câlins et dorment parfois ensemble, mais jamais ils n’ont dit le grand mot. Jamais Ilya ne l’a appelé son “petit copain” et en retour, Oliver n’a pas osé le présenter comme tel. Le monde entier sait qu’ils s’aiment mais ils ne sont pas foutus de se le dire.

Ça lui fait mal. Et il n’ose pas en dire un mot. Il passerait encore pour un sale égoïste, s’il demandait à son ami de lui dire “je t’aime”. Et il ne veut plus entendre ce mot. Certainement pas venant de la bouche d’Ilya. S’il y a une raison pour laquelle il n’a jamais répété sa confession, c’est parce que les cris de leur dispute résonnent encore dans son esprit. Il en perd le sommeil, alors qu’il est sûr et certain qu’Ilya a déjà tout oublié.

Peut-être que s’il arrivait à croire qu’Ilya l’aimait, il ne prévoirait pas d’en finir ? Non. C’est stupide. Et il refuse de blâmer le jeune homme pour ses malheurs, encore moins pour sa mort. C’est sa décision. Ilya n’a rien à voir là-dedans. Et il espère qu’il saura s’en rendre compte lui aussi.

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Dernière édition par Oliver Dixon le Sam 27 Juil - 23:20, édité 1 fois
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Re: Vivre | solo Sam 27 Juil - 23:19


 

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Oliver a toujours été du genre trouillard.

Il a peur du noir. Depuis tout petit, l’idée d’être seul, face à l’inconnu dans l’obscurité le terrifie. Il y a toujours un monstre, dans l’ombre, qui l’observe avec ses yeux globuleux et n’attend qu’une opportunité pour l’attraper de ses mains griffues et le dévorer.
Bien sûr, depuis son enfance, le monstre a changé. Plus de Carchacrok-Mitaine, mais plutôt des silhouettes, des voix, des souvenirs qui se rejouent sous son crâne et le tourmentent. Ilya parle aussi, parfois, d’épisodes semblables. Mais lui a connu la guerre. Il a connu la mort. Lui n’est qu’un gamon trouillard et pleurnichard qui n’arrive pas à passer à autre chose, juste parce qu’il s’est pris des coups à l’école et fait traiter de salope.

Il a peur de la solitude. De celle qu’il a connu toute sa vie, sans s’en rendre compte.
Il avait sa maman avec lui. Et son papa. Ses soeurs aussi.

Mais ces dernières ont fini par quitter le foyer et ne lui parlent presque plus.
Sa mère s’est rendue de plus en plus distante alors qu’il grandissait, pensant l’aider à le rendre plus indépendant mais faisait accidentellement l’exact opposé.
Son père, n’en parlant pas. Il a mis dix-sept ans à comprendre qui il était réellement. Qu’il ne l’aimerait jamais, parce qu’il n’a pas réussi à le modeler à son image. Il semble y avoir quelque chose de plus profond… quelque chose en lien avec Emil.
Peut-être que son père ne le déteste pas juste parce qu’il est trop efféminé, qu’il a ses propres démons, mais il n’y a rien qu’Oliver puisse faire, et rien que Charles Dixon semble prêt à faire non plus.

Sa seule alliée, pendant des années, était sa grand-mère.
Un présence rassurante, associée au moelleux de ses fauteuils et à la chaleur de son chocolat chaud. Au sucré de ses petits sablés et de ses baisers sur la joue - même s’ils piquaient un peu.

Il a fini par comprendre, à la fin, que mamie n’était pas parfaite. Que sa relation avec son fils était remplie de haine et que l’affection qu’elle rejetait sur lui n’était pas saine. Il s’en est bien rendu compte, quand elle a commencé à perdre la boule et l’appeler par le mauvais nom.
Quoiqu’il en soit, elle n’a jamais arrêté de l’aimer. Elle a emporté cet amour jusqu’à sa tombe, et il ne se passe pas un jour sans qu’Oliver s’en veuille.
Il aurait dû être là jusqu’à la fin. Il n’aurait peut-être pas pu la sauver, mais il aurait pu rester Emil quelques semaines de plus pour lui apporter un peu de bonheur. Mais non, il a été égoïste. Et il y repense chaque fois qu’il voit Weiss pleurer. Chaque fois qu’il passe ses doigts dans sa belle fourrure blanche.

Si l’Évoli était capable de comprendre toute cette histoire, elle le haïrait, probablement. C’est elle qui a apporté du réconfort dans les derniers jours de la vieille femme, elle qui l’a trouvée en bas des escaliers, sans connaissance.
Il se dit qu’elle sera probablement bien plus heureuse avec quelqu’un d’autre. Elle ne le regrettera pas.

Plus que tout, Oliver a peur de la mort.

Depuis tout petit déjà, alors qu’il savait à peine bégayer, il pleurait chaque soir par peur de ne pas se réveiller le matin. On lui a parlé des anges, d’Arkée, du paradis, et ça l’a un peu apaisé, assez pour apprendre à pleurer en silence, en tout cas.

Alors pourquoi est-ce qu’il se retrouve sur le toit de l’école, à contempler le sol avec envie ?

Ça a commencé à l’adolescence. L’envie de se faire du mal, l’idée de disparaître. Parce qu’il a un côté cruel, et aime s’imaginer un monde sans lui, un monde où ses proches sont tristes, où il a un impact pour une fois. Il se sent monstrueux, mais il aime l’idée de sa mère qui le pleure à chaudes larmes. Peut-être qu’il veut juste la faire souffrir autant qu’elle l’a fait souffrir.

Peut-être qu’elle le mérite.
Pas autant que son père. Et pourtant, lui ne pleurera pas.

Depuis quelques années, Oliver a peur de l’avenir.
Peut-être plus que de la mort elle-même.

Il n’en peut plus d’être seul. Il n’en peut plus d’être détesté.
D’être moqué, frappé, ridiculisé. Et il sait que c’est ce qui l’attend au service militaire.

La vie doit avoir un sens de l’humour cruel. Il est pile assez grand pour ne pas être dispensé et son corps est en parfaite santé - bien que peu athlétique. Il se fera du muscle à l’armée, lui a promis l’infirmière. Que n’aurait-il pas donné pour être cardiaque le temps d’un jour, ou avoir perdu un œil, comme Ilya. Des pensées horribles, bien sûr, mais il ne peut pas s’empêcher de se demander “et si…”.

Tout est décidé depuis longtemps.
Le toit du lycée, parce que ça fait sens. C’est le lieu de ses souffrances, il en a rêvé plus d’une fois en regardant par la fenêtre en cours et… et c’est tout simplement bien pratique pour lui. C’est assez haut pour garantir la mort, et personne ne l’a remarqué se diriger vers les escaliers, trop plongés dans les épreuves.
Il a rendu copie blanche, d’ailleurs. Pour ce que ça vaut…

Le dernier jour de l’école, parce que c’est son dernier jour d’enfance. Il ne veut pas devenir adulte. On lui répète depuis tout petit de se comporter comme un grand, d’être un homme, un vrai, alors qu’il n’a pas envie de changer. Il se hait, et pourtant il ne changerait rien à qui il est.
Il aime être discret, même si ça veut dire qu’on lui marchera sur les pieds toute sa vie. Il aime être gentil, même si ça veut dire qu’on profitera de lui. Il aime être pacifique, même si ça veut dire qu’on le frappera jusqu’à la mort.

Toutes ces choses arriveront. Il n’en doute pas. Alors plutôt crever que de changer. C’est la solution de facilité, il ne doute pas que les gens le lui reprocheront. Il ne sera plus là pour les entendre de toute façon.

Il n’a pas laissé de note.
Pour quoi dire ? Qu’il est désolé ?
S’il était désolé, il n’aurait pas la moitié du corps au dessus de la barrière.

Il a déjà dit adieu à tout le monde, à sa façon.
Il a passé quelques jours avec maman et Maxwell. Apparemment, elle était heureuse de le voir si souriant.
Il a fait promettre à Lily de bien prendre soin de ses Pokémon quand il sera parti. Officiellement, il parlait du service militaire, mais elle finira par réaliser le sens de ses mots.
Il a offert le Mariage de la Princesse à Ilya. Il ne sait pas s’il a compris tout ce qu’un bouquin pouvait représenter pour lui. Ca représentait son enfance, ses rêves de romance, l’idée stupide qu’il pourrait un jour se marier avec celui qu’il aime comme la princesse Rosalie. Que des choses stupides, ou déjà réduites en poussière.
Il préfère savoir le roman dans les mains de son ami. Et se demande s’il pensera à lui en le lisant.

C’est le moment où il se demande, pour l’énième fois, ce que les autres penseront de lui après son acte. Il est certain qu’il ne sera regretté par personne.

Ses parents seront probablement choqués, mais ils ont un autre fils. Un autre fils qui ne sera pas une déception pour le monde entier et qui ne finira pas en bouillie de chair et d’organes sur le pavé.
Finn, Teagan et Lily seront probablement tristes… mais ils s’ont les uns les autres. Les deux premiers, en particulier. Ensemble, ils n’auront aucun mal à l’oublier.

Ilya ?
… Ilya comprendra.
N’est-ce pas ?

Il le sait bien, son ami a déjà eu les mêmes pensées que lui. Il les a encore, probablement, mais les médicaments aident bien. Il a l’air bien épanoui, chez les rangers. Il se fait des amis, trouvera sûrement quelqu’un à aimer. Quelqu’un pour le remplacer.
Ils ne se voient déjà plus que pendant les week-ends, alors quelle différence ça fera ?

Vraiment… le monde se portera mieux quand il sera parti.
C’est avec cette conviction qu’il monte sa première jambe.

Une porte claque.
Dans un sursaut, il manque de tomber en arrière. Mais ses mains tiennent férocement la barrière de toutes ses forces.

Quelqu’un l’a rejoint. Il n’est plus seul et ça compromet ses plans. Il serait presque frustré s’il n’avait pas reconnu un œil bleu, rempli de panique.

La peur le prend aux tripes. Pas lui… pas Ilya. C’est bien la dernière personne qu’il voulait voir à un moment pareil. Il détourne le regard et sort un énième mensonge.

A-ah, I-Ilya, c’est p-pas ce q-q-que tu c-c-crois !

Évidemment que c’est ce qu’il croit. Et Ilya n’est pas stupide. Il suffit de le regarder pour comprendre qu’il n’est pas dupe.

Ollie… éloigne-toi de là.

C’est un ordre dit sèchement, mais la gorge nouée. Son œil ne perd pas de vue Oliver, il ne cligne presque pas. Comme si en un fragment de seconde, le jeune garçon risquait de se jeter dans le vide.

Ilya, j-je t-te jure…

Il n’a plus la force de mentir. Il éclate en sanglot sans prévenir et s’écrase au sol, incapable de supporter le poids de ses émotions. Recroquevillé comme un nourrisson, il pleure toutes les larmes de son corps.
Il entend des pas se rapprocher de lui à toute vitesse, puis deux bras le soulèvent pour les porter contre un un cœur qui bat la chamade. Les mains d’Oliver viennent agripper les vêtements de ce pauvre Ilya qui, à en juger par les gouttes d’eau qui tombent sur lui, n’est pas vraiment dans un meilleur état que lui.

Le jeune garçon est inconsolable. Et les larmes ne semblent pas vouloir s’arrêter.
Il pleure à haute voix, comme un enfant, et déteste ces cris qui sortent de ses poumons. Des cris pour tous les mots qu’il a gardés secrets pendant des années et qui ressortent d’un coup, lui arrachant la gorge au passage.

J-je suis d-d-désolé, Ilya… d-désolé…

Il répète ses excuses, encore et encore, et Ilya ne dit pas un mot. Il est probablement trop choqué pour dire quoi que ce soit, en réalisant qu’il vient d’éviter un drame de peu. Il ne dit rien, mais son étreinte de fer se resserre encore plus. Oliver a mal, il étouffe, et pourtant, ça lui fait du bien. Il ne veut pas qu’Ilya parte. Il ne veut pas qu’il le lâche.
Il veut rester dans ses bras pour toujours, que la Terre s’arrête de bouger pour ne jamais avoir à souffrir encore.

J-j’ai m-m-al… t-tellement m-m-mal…

Ce n’est pas de ses cordes vocales qu’il parle. Son cœur saigne. Il saigne depuis des années. Tous ses muscles le font souffrir depuis qu’il a perdu la joie de vivre. On lui dit que tout est dans la tête et pourtant, chaque fibre de son corps hurle à l’aide. C’est la première fois qu’il arrive à l’avouer.

J-je v-v-voulais j-juste év-viter… t-tu sais… j-je v-veux p-pas… non. J-je p-p-peux p-pas y aller. I-ils v-vont m-me tuer, Ilya !

Le Stranaïte continue d’écouter en silence, son étreinte s’étant relâchée pour pouvoir caresser la tête de son ami. Qu’est-il censé dire, en même temps ? Il le sait, depuis le temps. On ne soigne pas la dépression avec des mots magiques.

P-p-pourquoi ? P-pourquoi tu m-m’a p-pas laissé sauter ?

Oliver sent les bras le relâcher et il panique, essaie de les attraper comme un bébé demandant sa mère. Ilya l’attrape par les épaules, le regarde droit dans les yeux. Il a l’air plus sérieux qu’il ne l’a jamais été.

Je ne te laisserai jamais faire ça. Si tu mourais je… je mourrais aussi.

Les pleurs repartent de plus belle. Il s’en veut. Il s’en veut parce qu’il le savait très bien, au fond de lui, qu’Ilya ne survivrait pas à son suicide. Et pourtant, il s’apprêtait à le faire. Pourtant, il n’est pas sûr d’avoir changé d’avis et de ne jamais retenter quelque chose.

T-tu as r-raison… j-je suis q-q-q’un ég-égoïste !

Les mains d’Ilya se desserrent. Qu’Oliver soit égoïste ou non, il s’en fout bien pour l’instant. Il secoue la tête et avoue d’une voix basse :

Moi aussi j’ai déjà failli… c’était à l’hôpital, il y a deux ans. Au moment de sauter, j’ai entendu ta voix. J’ai vu ton visage et j’ai su… tu m’as sauvé la vie, Ollie.

Il lui sourit. Un sourire triste mais Oliver tente de l’imiter quand même. Au final, c’est un rire gêné et rempli de sanglots qu’ils partagent un instant.
Le petit blond commence à sécher ses larmes. Il renifle lourdement. Il y voit enfin clair et remarque, assise au niveau de la porte de sortie, la fourrure blanche d’une Absol.

Har-Harmonie ? la créature s’approche en entendant son nom, t-tu l’as senti, p-pas v-vrai ? C’est toi q-qui a a-amené Ilya ?

L’Absol répond en posant sa tête contre la sienne et en le laissant la caresser maladroitement. Il la remercie d’une voix faible.

Ollie ? l’intéressé répond d’un petit grognement. Je ferai tout pour que tu n’y ailles pas. Je vais demander à madame Charlotte. Et au docteur Raine. Tu n’iras pas là-bas, je le promets.

Encore quelques jours plus tôt, Oliver aurait insisté qu’il n’avait pas besoin d’un médecin. D’une part, persuadé que ses problèmes n’étaient pas si graves, de l’autre, sachant qu’il ne serait pas vivant assez longtemps pour voir une amélioration.

Mais soudain, le poids de ce qu’il a failli faire lui revient dans la gueule. Il va devoir accepter l’offre d’Ilya. Faire ce qu’il repoussait depuis des années. Il a besoin de thérapie, il ne peut plus se mentir.

D’acc-d’accord…

Le silence s’installe entre eux deux. C’est un beau jour d’été. Les oiseaux chantent, il fait chaud, mais pas de façon désagréable. Comme si le monde essayait de dire à Oliver que la vie était belle. Qu’il avait bien fait de ne pas sauter.

Il a repris ses esprits. Quand bien même les larmes continuent de couler en silence, quand bien même son corps tremble comme une feuille, il y voit plus clair. Il n’a pas envie de mourir. Pas maintenant.
Il lui reste quelque chose de lourd sur le cœur, néanmoins. Et il se dit que c’est probablement le moment de l’aborder.

Ilya ?
Ollie ?
E-est-ce q-que tu m-m’aimes ?

Ilya ne répond pas de suite, probablement surpris par l’évidence de la question, mais Oliver insiste.

E-est-ce que tu m-m’aimes ?!
B-bien sûr

Oliver lève les yeux vers le sien et soutient son regard.

D-dis-le… s-s’il te p-plait…

C’est plus une supplication qu’une demande.
Aucune hésitation de la part d’Ilya. Il attrape ses mains et les serre délicatement.

Je t’aime, Ollie. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée.

Il sourit, Oliver grimace, avant de laisser place à de nouveaux sanglots. Cette fois-ci, ce sont des émotions positives qui le submergent. Il y a bien sûr toujours cette détresse et cette mélancolie, mais surtout de la joie. D’entendre une chose qu’il a attendu toute sa vie comme Raiponce dans sa tour.

T-toi aussi… lui répond-il finalement, j-je t’aime, Ilya.

Ça lui fait du bien d’enfin le dire correctement. Sa déclaration n’est pas interrompue par une horrible confession, cette fois. Le passé d’Ilya est un triste fait, mais un qu’il a accepté, difficilement. Réaliser que le garçon qu’il aimait n’était pas parfait lui a perforé le cœur, mais il se sent guérir, lentement mais sûrement.

Il aimerait l’embrasser. Là, tout de suite. Lui rouler une pelle comme dans les films, même s’il n’a jamais ne serait-ce qu’effleuré les lèvres de quelqu’un. Mais il est trop faible, trop fatigué, et surtout, ne veut pas que son premier baiser soit synonyme d’un jour qui aurait pu finir en drame.

Ils restent plantés pendant de longues minutes - peut-être des heures, avant qu’un employé de l’école ne le remarque et les fasse déguerpir. Heureusement qu’Harmonie est là pour le porter, car Oliver ne pense pas qu’il aurait pu marcher jusqu’à l’orphelinat.

Il a peur de la discussion qu’il va devoir avoir avec Charlotte et Bartholomew, mais il a hâte de les prendre dans ses bras et de leur avouer comme il tient à eux.
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