ft. LouisOn a établi que Guy est né dans un univers relativement beauf. C'est un fait et s'il essaye de relever le standing de son établissement, ce n'est pas tous les jours faciles.
Comme aujourd'hui.
L'ennui a gagné au Pub'lisher et ses plus fidèles clients poussent de gros soupirs comme pour lui infliger la lourde tâche de les divertir. Mais il n'est pas un artiste et encore moins un potit clown alors il leur sert une énième bière pour les faire taire et là, malheur, il voit dans les yeux de l'un d'entre eux une lueur annonciatrice de la fin du calme dans le bar.
Un concours de rot.
Que l'homme a crié dans le bar avant d'être rejoint par des hurlements approbateurs. Ça s'enfile d'une traite la binouze, ça se secoue dans tous les sens et les bruits sont affreux, l'odeur ? Encore pire. Et Guy ? Il tente de fuir, d'aller à la cave quitte à laisser la salle sans surveillance mais non on le chope et le voilà sous la tireuse à bière à être rempli comme un p'tit veau. Le silence est retrouvé dans l'établissement quand il se redresse. Tout le monde attend le rot du proprio, ils sont presque sages et c'est effrayant.
Mais voilà qu'un homme entre et oh, Guy ne souhaite qu'une chose : la douce délivrance de la mort.
Voilà le genre de client qu'il veut attirer ! Quelqu'un de bien sur lui qui saurait apprécier les soirées poésies que propose le pub. Sauf que voilà, ce n'est pas le moment et il ne peut pas lui dire de fuir. Guy retient son rot, tente je sais pas, de le faire sortir par les oreilles ! Il serre les dents mais le temps que l'homme fasse son petit chemin jusqu'au comptoir, l'ancien rugbyman ne peut plus se retenir. S'il a la décence de mettre délicatement sa main devant sa bouche, petit doigt en l'air, le bruit résonne dans l'établissement. Il semble interminable et, quand enfin il prend fin, toute la salle se lève pour applaudir et hurler.
▬ Bienvenue.
Est tout ce qu'il arrive à articuler après ça. En s'essuyant les mains sur son kilt comme si de rien n'était. 2981 12289 0
Louis a considéré faire demi-tour et claquer la porte derrière lui. Très fortement. Mais chaque seconde où il restait planté dans le cadran de la porte était une seconde de plus où il attirait l'attention de la populace locale, jusqu'à ce qu'arrive un point où une retraite stratégique ne sauverait plus son honneur. En vérité, son honneur était déjà mort et enterré dès lors qu'il avait cru qu'un bar dans ce pays ferait exception à la beauferie : sûrement les soirées poésies qu'un client du casino avait mentionné n'était qu'un mensonge d'un homme désespéré de se trouver un standing, comme si cela lui aurait épargné de se faire plumer- oh, la prochaine fois qu'il reverra ce gars, il s'assurera qu'on le dirige vers la pire table.
En attendant, il ne lui restait d'autre choix que de faire son petit chemin vers le comptoir, ayant la grâce d'ignorer l'homme en kilt et l'ovation déclenchée par son éruction. Ce n'est qu'en daignant le regarder après un "bienvenue" tout penaud qu'il réalisa... Ce spécimen, c'est le propriétaire. Si le dépit devait avoir une définition dans le dictionnaire, le visage de Louis en serait probablement la meilleure illustration. Mais il était aller trop loin, lui qui voulait apprendre à se mêler à la populace, il devait aborder la situation comme un obstacle à surmonter.
" - Bonjour. " répondit t-il, laissant le silence gênant s'étendre encore un peu avant d'ajouter (avec l'espoir d'une réponse précise) " C'est bien le... Pub’lisher, ici ?"
Car s'être trompé de lieu, se serait moins embarrassant qu'avoir mit les pattes ici intentionnellement soyons clair. L'homme évite toujours soigneusement du regard la populace l'entourant, se distrayant en flattant le Morpeko sur son épaule- car oui, évidemment, Chelsea l'accompagnait et si le rongeur scrutait les lieux avec curiosité pour l'instant, nulle doute que son vrai visage ressurgirait vite si on lui en laissait l'occasion. Au moins, elle ferait moins tâche ici que son dresseur et ses habits distingués- enfin, Louis se rassurait comme il pouvait en se disant que c'était cette bande de rustre, les tâches. Il en croisait de cette espèce, au casino, alors il ne devrait pas être dépaysé. Il est super à l'aise, vraiment, juré.
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