Leon Watson

Histoire

Leon naquit dans une froide contrée de Gallar. Fils d'une mère enseignant la littérature, elle-même fille d'une riche famille et d'un père qu'il ne connut jamais et qui semblait avoir disparu avant sa naissance, Leon fut élevé par une femme seule. La force mentale de sa mère et sa capacité à faire ce qu'elle voulait malgré le regard de plomb et les mots de fonte des autres avaient toujours été un exemple pour le garçonnet. Malgré une aisance financière plus que confortable, jamais il ne fut elevé ni ménagé. Sa mère le fit aller à l'école publique, lui fit pratiquer la boxe et l'athlétisme dans des salles, publiques, elles aussi et fit en sorte de ne pas l'enfermer dans une cage dorée, malgré tout l'amour qu'elle pouvait éprouver pour lui. Leon devint vite mature et relativement indépendant. A vrai dire, il possédait même un sale caractère, sous son air figé. Malgré d'excellent résultats à l'école, le garçon passait le plus clair de son temps à dormir et à se battre, malgré ses efforts, il ne parvint jamais vraiment à s'entendre avec les autres enfants, hormis quelques rares exceptions. Les mômes semblaient avoir trouvé la bonne façon de déclencher l’agressivité du bâtard: ils se moquaient et insultaient sa mère, son exemple et seul parent et inexorablement le fils fonçait corriger les insolents. Parfois, il gagnait, parfois, il revenait marqué. Ces années d'école participèrent sûrement à sa rapide perte de naïveté. L'école l'ennuyait et ce qu'on lui apprenait était trop facile. Par chance, le travail d'enseignante de sa mère et leurs comptes permettaient à Leon d'avoir accès à tous le savoir qu'il désirait. Sa mère lui avait appris à lire relativement tôt et le garçon avait commencé à assimilé les contes et autres légendes. Des chevaliers héroïques et honorables aux mythiques et surpuissants pokémons, le garçon passa au crible bon nombre de ces romans. Lui aussi désirait avoir son propre pokémon avec qui il pourrait créer un lien unique et indestructible !

Son souhait fut exaucé quelques années plus tard, quand sa mère lui offrit une bébé Medhyena qui fut abandonné devant l'établissement où elle enseignait. Leon la nomma d'après le nom du personnage d'une des histoires qu'il lu et se prit bien vite d'affection pour elle. Le temps passa et leur relation s'améliora. Le garçon pouvait créer des liens et sympathiser avec autrui, malgré cela, rares étaient ses amis, pour ne pas dire uniques. Sa mère s'en inquiétait tout de même légèrement, même si, hormis ce fait, tout semblait normal chez son enfant. Avide de bien s'occuper de sa nouvelle camarade, Leon se mit à consulter les ouvrages concernant les pokémons, notamment leurs caractéristiques et leurs besoins. Ce nouvel hobby le fit s'attaquer à des ouvrages très compliqués pour un enfant, d'anatomie et de biologie pokémon en passant par des traités sur la stratégie datant d'époques révolues. Ces passions relativement originales firent cogiter sa maternelle qui commençait à émettre des pistes concernant les problèmes sociaux de son enfant.

On comprit rapidement le potentiel du garçon désormais devenu adolescent et son éducation fut changée. Sa mère, sans trop le consulter et de façon relativement étonnante venant d'elle l'aiguilla vers la médecine. Ambition déchue de sa maternelle ou simple fantasme concernant le métier, l'adolescent ne le sut jamais vraiment mais il accepta la proposition insistante de son modèle. Elle lui apportait tant, il pouvait bien faire ce petit effort pour elle, ça ne durerait que quelques années. Il pourrait, après tout, faire ce qui le passionnait vraiment ensuite: devenir policier.

L'adolescent entra d'avantage dans l'adolescence et commençait à s'affirmer d'avantage. Passionné de films de samourais et autres Kantonaiseries, Leon s'était mis en tête, du haut de ses 15 années, d'aller faire ses études dans la région de l'est. De la houle s’immisça dans la glisse de vie de la mère et du fils et ils finirent par trouver un terrain (vague) d'entente. Tout fut organisé et préparé pour que son voyage se passe au mieux. Leon avait hâte. Sa mère tremblait de peur et son âme pleurait de l'intérieur, malgré tout, c'est un sourire qu'elle offrit à son fils lorsqu'il changea d'air.

Arrivé au Kanto, Leon prit plusieurs semaines à s'installer. Malgré quelques notions, il peinait à comprendre et se faire comprendre. Le racisme n'arrangeait rien mais le garçon, habité par cette volonté de fer et cette envie de faire plaisir à sa mère s'accrocha et fonça malgré tout. Ailleurs aussi, il du faire face à l'injustice et à la discrimination, bien que la raison fut différente. Ailleurs aussi, par conséquent, il dut se battre et s'imposer pour ne pas être écrasé. Grayhena l'accompagnait et lui permettait de ne pas succomber à l'absence totale de réelle relation et ils profitèrent de ce voyage en terre étrangère pour renforcer leur complicité. Le temps passa et Leon finit par devenir l'étrangeté à laquelle on s'habitue. Certains continuaient de le désigner comme un "sale étranger" mais les discriminations s'amoindrirent, à la longue. Il profita de la dizaine d'années passées à Kantoh pour enrichir ses connaissances en pokémons mais surtout en arts martiaux, puisqu'il parvint à trouver un dojo qui l'accepta, malgré ses airs d'ailleurs. Un style de karaté plutôt récent qui s'ancrait à la fois dans la tradition tout en s'ouvrant à la nouveauté. Un style semblable à Leon, un style qui lui convenait bien. Durant son séjour, il parvint par, on ne sait quelle miracle, à lier des liens avec des gens aux activités douteuses. Mais ses amis d'ailleurs, malgré leur affiliation à d'étranges organisations, lui avaient plus d'une fois sauvé la mise. Sans eux, il n'aurait jamais eu la chance de découvrir karaoké et danse disco, après tout, et son corps aurait sûrement été rapatrié à Gallar dans une grande house en plastique, un peu comme ceux qu'il commençait à voir, arrivant au terme de ses études.

Le garçon obtint son diplôme et revint à Gallar. Il fit ses classes de policier et son service militaire en même temps, grâce aux contacts et aux finances de sa mère et à une dérogation exceptionnelle puis il entendit parler de ce fameux poste de légiste, qui venait de s'ouvrir à Keros. L'opportunité était pratique, il fallait la saisir. Leon la saisit et il fut reçu malgré ses origines Galariennes. La véhémence des Kerosiens à son égard ne l'effrayait guère, bien moins vive que celles des habitants du Kantoh. Désormais installé à Bronswick, Leon commençait à apprécier la contrée de Keros. Même si la capitale ne lui plaisait guère, l'ambiance des Innerlands et des Lowlands lui rappelaient les ouvrages qu'il dévorait étant enfant. Ainsi, la majorité de ses jours de congés se déroulaient dans ces endroits moins habités mais Ô combien plus vivifiants.