Tartan est une si jolie ville qu'elle regrette souvent d'avoir quitté. Même si elle apprécie beaucoup Eideann celle-ci n'a pas le charme de sa ville natale. Alors ça lui fait toujours plaisir de revenir. Enfin, presque.
Le gros point noir c'est quand elle revient pour voir ses parents. Pas aujourd'hui heureusement. Aujourd'hui ce sont des amis de la noblesse que la jeune femme vient visiter, qui eux ne font aucun commentaire sur la ceriflor qui accompagne Luana. Ses parents feraient une crise de la voir évoluée, car ils comprendraient qu'elle a combattu pour en arriver là. Et ce serait la fin du rêve.
C'était une après-midi agréable, un instant tranquille autour d'un thé et quelques pâtisseries. Rien de très bon pour sa ligne, mais personne n'est là pour faire de commentaire. Pour une fois Loril ne l'a pas suivie, elle a dit qu'elle en profiterait pour faire le ménage de la maison à fond. Il y a donc bien entendu Missile à ses côtés, le fidèle toutou veillant sur sa dresseuse.
Elle se sent requinquée quand la rencontre touche à sa fin, un peu déçue de quitter ses amis. Ils se reverront une autre fois, ce n'est pas grave. En quittant la demeure, la jeune femme hésite un instant à faire un détour par le manoir familial. Puis change d'avis - moins elle les voit, mieux elle se porte. Surtout que Sothis n'a pas envie de quitter son épaule, et mieux vaut ne pas la contrarier quand elle a décidé d'être une terreur.
Pas pressée de quitter la ville elle décide tout de même de faire un tour à la célèbre fontaine de la ville. Quelle n'est pas sa surprise d'y voir une silhouette familière de dos. Enfin, familière, façon de parler. Celle d'une personne qui l'a marquée récemment, et pas dans le bon sens du terme.
-Monsieur Claymore !
Aborder quelqu'un de cette façon n'est pas très poli, mais elle ne veut pas le laisser filer, alors elle se dépêche de franchir la distance qui les sépare. Luana est déterminée.
-Je sais que nous ne sommes pas à votre arène, mais accordez-moi une revanche s'il vous plaît.
La visite chez sa fille ne s'est pas exactement passé comme prévu, le laissant dans une sorte d'amertume, de frustration désagréable. Oh, Griselda a été charmante, pas de dispute, d'idioties sur Meredith Smith ou le droit des femmes et des homosexuels – elle tient tellement de sa mère, s'en est parfois insupportable. Juste un cadeau. Un cadeau quelque peu empoisonné. Pas bien méchant mais pas très adapté pour le combat d'arène, un petit Tiplouf immaculé. Très bien pour la coordination, il n'y a pas à dire, mais Aaron a-t-il une tête à se vêtir de froufrous et de paillettes pour danser devant la foule ? Ce Tiplouf est sourd-muet et même si il a toute la compassion d'Aaron, ce dernier ne voit pas l'utilité de le garder dans son équipe.
Mais Griselda s'est entêté, une façon d'aller de l'avant selon elle. Il lui a pourtant dit et répété qu'il était trop vieux pour ce genre d'idioties mais rien à faire. Le voilà avec un petit bébé pokémon dans les pattes à ne pas savoir quoi faire, noyant son exaspération dans une tasse de café noir sans sucre. Le petit poussin est mignon, ceci dit, à siroter son jus de baie Oran en toute tranquillité. La frustration est remplacée par une sorte de tristesse étrange, la question reste la même, que va-t-il faire de cette petite chose ? Mais elle est accompagnée d'une petite voix cynique.
« Tu n'as jamais été très doué avec les choses fragiles de toute façon ».
Il soupire et se passe une main sur le front, comme si c'était le moment de se remémorer tous les échecs de sa misérable vie, tiens. Mais une voix le sort de ses pensées. Pas vraiment familière, d'ailleurs, qui cela peut bien être... ? Ah, en se retournant sur sa chaise, il aperçoit la jeune fille. Une coureuse de badges comme lui dans sa jeunesse. Contrairement à ce que l'on pourrait croire d'un homme ouvertement réfractaire comme lui, il ne voyait pas le problème à l'idée de voir une jeune femme concourir, il n'est pas son collègue de Pryderi. Mais maintenant qu'il a apprit l'identité ainsi que le passif de la demoiselle, il ne peut s'empêcher de froncer les sourcils quand celle-ci lui adresse sa demande.
Ce n'est que lorsque celle-ci s'approche que le Tiplouf immaculé encore dénué de nom lève la tête pour l'observer avec intérêt.
Nous ne sommes pas dans mon arène, en effet. Il marque une pause et finit par montrer la chaise libre de sa table d'un signe de main des plus cordiale. Asseyez-vous, je vous prie. Nous avons à discuter.
Une fois Luana attablée, il plonge son regard dans celui de la jeune fille. Elle est fière, combative et décidée. De bonnes qualités chez un dresseur digne de ce nom.
Mademoiselle De Montgomery, pourquoi vous être lancer dans la course aux badges d'arène ? Demande-t-il simplement. Avez-vous prévenu votre famille, vos amis, votre potentiel compagnon ?
Il voit bien que la jeune fille s'apprête à répliquer quelque chose sous le coup d'une colère vive. Aussi s'empresse-t-il de l'interrompre dans son élan en clarifiant ses propos.
Ne vous trompez pas, je ne sous-entends pas que vous ayez besoin d'un quelconque accord parental ou marital pour vous aventurer sur ce terrain. Ma préoccupation est ailleurs. Son regard se perds dans le vide et prends un air bien sombre. Je sais pour votre maladie... Et j'ai peur que vous ne suiviez cette route pour de mauvaises raisons.
Elle a conscience que sa demande n'est pas polie, et qu'ils ne sont même pas à l'arène, alors elle comprendrait qu'il refuse sa demande. Cependant quand elle le voit froncer les sourcils, Luana sent que c'est une mauvaise chose. A-t-il une si mauvaise opinion d'elle après leur dernier match ? C'est vrai qu'elle n'a fait la meilleure des performances ce jour là, il l'a vite mise hors jeu. Mais depuis elle a fait des progrès, son équipe notamment.
L'homme finit par l'inviter à prendre place sur une chaise à sa table, piquant la curiosité de la jeune femme. De quoi doivent-ils discuter ? Est-ce qu'elle a vraiment fait si basse impression ? Peut-être qu'il ne la pense pas prête à le combattre à nouveau. Ou, pire, pas faite pour être dresseuse. Ce sont plusieurs scénarios de ce genre qui parcourent son esprit à cet instant, jusqu'à ce que le champion finisse par reprendre la parole.
D'abord surprise qu'il connaisse son nom, une bouffée de colère finit par monter à la suite. Heureusement que Aaron l'arrête, sinon il aurait eu droit à une réponse cinglante. Pense-t-il qu'il faille un accord quelconque pour suivre cette voie ? Non, ça ne semble pas être ça. La colère redescend un peu. Puis remonte.
-Je vois que vous avez fait votre enquête.
Un ton amer à l'agressivité grondante. De quel droit est-il allé fouiller dans sa vie privée ? Juste pour ça, Luana meurt d'envie de ne pas lui répondre. De le planter là. Mais elle sent qu'il n'y aurait jamais de revanche si il n'y a pas cette discussion. Alors elle tente de se calmer avec une grande inspiration, puis un soupir.
-Quelques amis sont au courant oui. Pas mes parents, sinon ils me l'interdiraient. Et je ne veux pas les laisser me dicter ce que je dois faire.
Pas un total mensonge puisqu'elle a bien une amie effectivement au courant de sa poursuite des badges. Les autres... Ils risquent d'en parler à ses parents. Et ce serait la pire chose qui pourrait arriver.
-Alors dites-moi, quelles sont ces "mauvaises" raisons pour lesquelles vous pensez que je me suis lancée dans les arènes ? Vous pensez que c'est par pur esprit de contradiction ?
La jeune femme n'est pas aussi puérile, même si ça a pu lui arriver de vouloir à tout prix contrarier ses géniteurs.
-Si vous m'expliquez ce qui vous dérange, alors moi je vous expliquerai pourquoi je participe en dépit de ma maladie.
L’Aîné regarde sans broncher la jeune femme s’indigner. C’est vrai, de quel droit utilise-t-il les informations qu’il a obtenu d'elle uniquement de par son nom et la réputation de sa famille contre la jeune fille ? Il continue d’écouter, prenant quelques gorgées de son café amer pendant que son interlocutrice fait part de sa colère, mal dissimulée derrière une politesse aussi amère que le café qu’il boit.
Enfin, Mademoiselle De Montgomery conclut sur une question. Une question qu’elle échangerait contre sa réponse. Il repose donc calmement sa tasse à moitié vide et plonge une nouvelle fois son regard dans celui de la jeune Luana.
Vous avez toutes les qualités requises pour être une bonne dresseuse, Mademoiselle. Vous avez déjà obtenu le badge papillon, il me semble ? Mademoiselle Hopper est certes jeune mais elle tient de sa mère, j’ai entièrement confiance en son jugement. Votre lacune n’est pas le talent, mais le temps qu’il vous reste à vivre.
Le petit Tiplouf semble vouloir « consoler » la jeune femme en s’approchant d’elle pour lui tapoter le bras. Lui non-plus ne vivra pas longtemps avec sa santé fragile, peut-être qu’il sent une connexion entre eux, une chose que seul les pokémons peuvent sentir, sans doute. Aaron l’ignore, mais cette pensée douloureuse manque de lui arracher une grimace. Il mentirait si il disait ne pas déjà s’être attaché à cette petite boule de plumes immaculée.
Êtes-vous certaine de vouloir consacrer ce temps à cet objectif ou n’est-ce tout simplement pas un moyen de satisfaire votre envie d’accomplir quelque chose avant le moment fatidique ? Il joint ses mains nerveusement, conservant son air grave, nul jugement ni agacement, juste de l’inquiétude pure et franche. Je serais mal placé pour vous faire une leçon sur la relation conflictuelle que vous semblez entretenir avec vos parents mais êtes-vous certaine de n’avoir aucune importance à leurs yeux ?
Il finit par secouer la tête, franchement, il se fiche bien de ce que pense les parents de la jeune fille concernant son choix de vie. Ce dont il ne se fiche pas c’est de la tête qu’ils feront lorsque cette gamine qu’ils ont à peine vu à cause de sa course effrénée et secrète à la victoire rendra l’âme et les laisseront seuls avec eux-même. En fait, oubliez ce que je viens de dire par rapport à vos parents. J'ignore quel sont vos liens mais je sais que certains se fichent bien de l’existence de leur progéniture et nous n’y pouvons pas grand chose. Mais vos proches ont besoin de vous, Luana. Plus que vous ne le pensez, plus que vous ne pouvez l’imaginer même.
Il reste les mains jointes, un instant sans rien dire. Un instant qui semble durer des siècles car la jeune Luana ne dit rien non-plus. Comme si ils s'étaient silencieusement d'accords pour se taire au même moment, plongés dans leurs propres réflexions. Aaron, bien sûr, se rappelle de tous les moments où il aurait dû être là, de tous les moments qu'il aurait pu passer avec Walters si il n'était pas devenu Ranger ou avec Helena si elle n'était pas devenue Championne. Et bien-sûr, il y a Griselda, la famille qu'il lui reste, si inaccessible entre ses concours et ses prestations qu'il en broie souvent du noir.
Il finit par rompre le silence.
Les « mauvaises raisons », je le craint, c'est votre fuite en avant. J'ai le sentiment que vous repoussez l'inévitable en jouant à ce petit jeu des badges d'arène. Mais ce que vous laissez derrière, vous n'aurez peut-être pas le temps de faire demi-tour pour vous en occuper. Il soupire et vient caresser la tête duveteuse du Tiplouf qui piaille joyeusement. Mais je n'ai ni le loisir ni le droit de vous interdire quoique ce soit. Les autres champions devraient être plus enclins à vous donner leurs badges sans ce genre de questionnement idiots. Méfiez-vous juste de ce petit truand de Waltz.
Si elle est furieuse qu'il ait fait ses recherches, elle l'est surtout qu'il ait pu entendre parler de sa condition. De toutes les personnes, pourquoi faut-il qu'un champion soit au courant ? Va-t-il en parler à ses parents ? C'est ce qu'elle craint le plus à présent. Non, il faut absolument le rassurer pour qu'il garde la course aux badges pour lui. Mais elle veut d'abord entendre ce qu'il a à dire avant de donner une réponse à ses interrogations.
Elle a déjà obtenu un badge, c'est une belle preuve de ses qualités en tant que dresseuse. Si même Aaron le dit, qu'est-ce qui cloche alors ? Le temps qu'il lui reste à vivre, c'est vraiment juste ça ? Le tiplouf vient lui tapoter le bras comme pour la consoler. Les pokemons immaculés sont fragiles de naissance, peut-être que lui non plus ne vivra pas longtemps. En tout cas la jeune femme vient lui caresser doucement la tête.
-Ne parlez pas de la relation avec mes parents ! Vous ne savez rien.
La voilà qui s'énerve un peu plus quand il évoque ce sujet. C'est vrai qu'ils sont en conflit, enfin surtout du côté de Luana, qui leur en veut pour beaucoup de choses. Est-ce qu'ils se fichent d'elle ? Non, et elle le sait. C'est pour ça que le champion touche un point sensible, ses parents s'inquiètent énormément. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle compte s'arrêter dans son objectif. Ils n'ont pas le droit de l'empêcher de faire ce qu'elle veut.
Peut-être cependant que ses proches méritent de savoir... Au moins ses amis ? Elle hésite encore à leur en parler, sûrement hésite-t-elle trop. Il serait temps de leur faire vraiment confiance. Cependant si ça parvient aux oreilles de sa famille, ça en sera terminé du rêve d'être une grande dresseuse. Alors qu'elle a les capacités pour le devenir. Luana attend que Aaron ait terminé, puis soupire légèrement, le regard ne lâchant pas celui du champion.
-Ce n'est pas juste un jeu pour moi, je veux sincèrement devenir dresseuse ! C'est vrai que j'ai moins de temps à vivre que d'autres, mais ça ne m'empêchera pas de réaliser mon rêve. Pourquoi est-ce que je devrais me priver ? Je finirais par mourir jeune, je l'ai accepté il y a longtemps.
A la différence de ses parents qui pensent encore pouvoir la sauver. Les médecins ont été clairs : aucun remède n'existe. Seul le repos lui permettra d'allonger sa durée de vie.
-Je ne veux pas passer le reste de ma vie enfermée dans une cage dorée, ou à me morfondre. Vous avez raison sur un point : j'ai décidé d'accomplir quelque chose de ma courte existence, en récoltant les badges de Keros. Je suis une dresseuse dans l'âme, rien ne changera ça.
Le champion écoute patiemment la jeune femme, un bref rictus douloureux quand elle parle de sa courte vie, de son acceptation de celle-ci. Des fois, il se demande si Walters était conscient des risques qui pesaient sur sa personne et qu'il les avaient acceptés sans sourciller. Sans que ni lui, ni Helena ne le sachent.
Pourquoi faut-il que l'absence de son fils lui pèse autant, suffisament pour qu'il voit en chaque jeune une part de lui, de sa fougue, de son courage et de son tempérament têtu. Il se demande parfois si Griselda ne souffre pas de vivre dans l'ombre de son frère décédé. Il réprime un frisson à cette pensée. Son air grave n'est pas destiné à la jeune fille mais il ne peut le réprimer.
Après un long silence, il finit par reprendre parole.
Je comprends. Admet-il. C'est donc la voie que vous avez choisit en connaissance de cause, mes craintes sont écartées.
Il prends quelques gorgées de son café et jette un petit coup d’œil – presque – attendrit à la petite boule de plumes qui, trop câline, se presse contre Luana.
Je vous prie de m'excuser d'avoir douté de vous et de votre force de caractère. Bien sûr, je ne peux vous accorder votre revanche en cet instant ni en ces lieux. Les combats d'arène ne sont pas à prendre à la légère, j'espère que vous comprendrez mon point de vue à ce sujet. L'arène de Bronswick vous sera cependant toujours ouverte, j'ai bon espoirs que cette fois, vous serez prête.
Il prends une grande inspiration et croise les bras. Oserait-il même un léger haussement de lèvre qui ressemblerait à un minuscule sourire ? Mes paroles après notre combat n'étaient nullement faites pour vous rabaisser ou vous vexer, la faiblesse n'est pas un problème en soi. Il replonge son regard dans celui de la jeune dresseuse. Je ne parlais cependant pas de faiblesse de caractère, loin de la. Plus vous avancerez, plus vous vous endurcirez et j'espère que vous trouverez ce que vous cherchez dans votre aventure.
Il lui dirait bien de mettre un peu d'eau dans son vin tout de même. Il comprends l'empressement de la jeune femme mais la précipitation n'a rien de bon, elle est souvent synonyme de manque de préparation. Cependant, après cette courte conversation, il est assez confiant pour estimer que Luana comprendra cela d'elle-même. Encore une fois, je me permets de vous mettre en garde concernant Cameron Waltz, le champion de Pryderi. Je suis peut-être âgé mais mon épouse était championne avant moi, je n'ai donc aucun problème à ce qu'une femme soit dresseuse. Ce n'est pas son cas. Il soupire, blasé. Et si c'était la son unique problème... Enfin bon, c'est très moyen de ma part mais je vous avoue qu'il est... Difficile à supporter.
Oh, bien sûr. Cameron a souffert dans sa jeunesse, mais sa propre souffrance n'est pas synonyme de droit absolu concernant la souffrance d'autrui. Un regard dédaigneux dans le vide, regard qu'il fixerait sur le jeune homme si il était présent en cet instant. Puis son visage se radoucit et il se racle la gorge.
Enfin, cessons de parler de malheur. Souhaitez-vous boire quelque chose ?
Une simple invitation que la jeune femme est libre de décliner, évidemment. En tout cas, le petit Tiplouf immaculé ne semble pas prêt à la laisser partir.
Si ses paroles ne suffisent à convaincre le vieil homme... Elle ne sait quoi faire de plus. Ne vient-elle pas de lui prouver toute sa détermination ? Quand à ses capacités en combat, il en a déjà été témoin, en plus de savoir qu'elle possède déjà un badge. La jeune femme a parlé avec sincérité, à cœur ouvert, mais sans perdre son regard décidé. Son choix est fait depuis l'instant où elle s'est lancée dans la conquête des arènes.
Et, fort heureusement, Aaron semble la comprendre. Semble accepter ce fait. Sa voie est emprunté en connaissant les risques. Voilà qui écarte ses craintes on dirait. Une lueur reconnaissante s'allume dans le regard de Luana, ravie qu'il soit sensible à ses mots. Les excuses sont acceptées, et elle se frotte un peu la nuque en se rappelant sa précipitation à demander une revanche ici et maintenant.
-Bien sûr, je comprends. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que vous acceptiez à vrai dire haha. Alors je repasserai à l'arène lorsque je serais vraiment prête.
Il n'y a pas que ses pokemons qui doivent être prêts, elle aussi. Aller prendre sa revanche en ayant la colère au cœur ne serait pas une bonne idée, sans n'aurait-elle fait que des erreurs. Mais cette conversation avec le champion l'apaise un peu. Notamment elle se rend compte ne pas avoir beaucoup réfléchi à ce qu'il lui a dit suite à leur combat. Peut-être que ça méritait pourtant attention.
A vrai dire, elle l'a juste pris pour un misogyne n'aimant pas les femmes dresseuses. Le recul lui fait comprendre que c'est loin d'être le cas. C'est vrai que sa femme en était une elle aussi. La blonde ne peut s'empêcher de ricaner.
-Vous avez toute ma sympathie. Je me méfierai, mais j'ai aussi bien l'intention de lui faire ravaler toute parole désobligeante à mon égard. Pas question de perdre contre lui.
Lui, elle n'ira qu'avec une équipe parfaitement préparée à l'affronter, pour lui faire mordre la poussière.
-Je veux bien prendre un soda.
Doucement, elle caresse le petit tiplouf immaculé qui ne semble pas vouloir la lâcher. Un petit rire lui échappe.
-Je suis étonnée de vous voir avec un bout de chou pareil. Je m'excuse, mais ça ne colle pas vraiment à l'image qu'on se fait de vous.
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