Keros
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Keros
FORUM POKEMON · ANNEES 60 · AVATARS 200*320 · PAS DE MINIMUM DE LIGNES

En Novembre 1965, Keros fête ses 30 ans. Désormais libre de l'égide de Galar, la région se remet péniblement de deux guerres, et la jeunesse a envie de tourner la page. Sa liberté, elle la trouve autant dans l'activisme que dans des loisirs innocents. Les combats de Pokémon, en phase pour devenir la discipline phare à Keros. La coordination, l'élevage et le métier de ranger ont également le vent en poupe. Une organisation criminelle profite de cette mode pour s'enrichir grâce au braconnage et le gouvernement ne semble pas concerné par la crise écologique et économique imminente.Lire la suite

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Les yeux dans les yeux [ft. Reginald]

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Les yeux dans les yeux [ft. Reginald] Mer 2 Déc - 21:05

Les yeux dans les yeux
ft. Reginald
Le mois de Décembre pointait doucement son nez. C’était déjà le deuxième jour. Le calendrier de l’avent ornait le hall de ton agence. Format géant, toujours dans la démesure. A l’extérieur, par l’immense baie vitrée du studio, tu pouvais voir les enfants rire et courir dans les rues avec leurs Pokémons, tandis que les parents s’attelaient à la lourde tâche qu’était de sélectionner et d’acheter les cadeaux. Tu laissas lentement glisser ta main contre le verre froid et humide. La première neige n’avait pas encore pointé le bout de son nez, mais le silence de la nuit et les lumières urbaines donnaient un effet tout aussi semblable. Tu posas ta tête contre la vitre, continuant d’observer les passants, et l’horizon.

Quelqu’un t’appela. Tu tournas lentement la tête, et tu entendis, autant que tu vis, le déclencheur de l’appareil photo. Derrière, tu entrevis Elijah, qui te fixait. Isaac afficha un léger sourire avant de se rapprocher de toi.

« C’est pas trop mal, pour une photo naturelle. »

Tu le dévisageas un instant. Tu n’aimais pas être prise lorsque tu faisais autre chose, encore moins lorsque tu étais pensive. Tu n’aimais pas qu’on voit qui tu étais, tout simplement. La séance s’était terminée depuis trente minutes déjà, et tu avais oublié que tu devais rejoindre Reginald. Ta journée avait été tant remplie que tu avais demandé à ton ami d’attendre à l’agence. Ils avaient dû lui proposer, pour ne pas dire ordonner, de t’attendre dans ta loge.

Comme toujours, on te proposa un peignoir, qu’on te tendit, mais tu le refusas d’un geste de la main, tout en t’éloignant. Surprise sur des visages. Ah, deux fois. Tu n’avais pas remis tes chaussures, et tu déambulais pieds nu dans le studio, autant que sans le tissu qui couvrait les tenues précieuses. Tu soupiras :

« Eh, quoi. Vous avez jamais vu une femme sans chaussures ? J’risque pas de me blesser ici. Ma loge est juste à côté. »

Tu levas les yeux au plafond avant de rejoindre la porte qui portait ton nom. En l’ouvrant, tu te cognas au coin d’une des coiffeuses. Tu ne pus retenir ton juron :

« Putain d’merde ! »

Toi qui faisais la maligne, là tu le faisais clairement moins. Il y avait une chance sur mille que ça t’arrive… Et ça t’était arrivé. Tu pestais en silence tandis que tu fermais la porte. Tu pris quelques secondes pour te masser la nuque, en repensant à la prise que tu venais de faire. Isaac n’avait pas tort. Tu étais bien mieux sur ce genre de photos… Plus naturelle, plus gracieuse… Et plus innocente aussi. Bien qu’il t’eût déjà promis de ne pas publier ces photos, tu étais toujours sur tes gardes. Tu devrais déjà prévoir une nouvelle place sur l’un de tes tableaux… Ou l’un des miroirs, pour accueillir un nouveau chef-d’œuvre d’Isaac, lorsque sa photo colorée serait disponible. C’était contraignant… Très contraignant, de devoir attendre quelques heures pour pouvoir observer les photos. L’avantage était aux instantanés, mais ils n’étaient qu’en gammes de gris. Autant dire qu’en fonction de la tenue, cela ne rendait pas bien.

Enfin bref. Tu étais de nouveau perdue dans tes pensées, alors que tu venais d fermer la porte. Ce fut à cet instant que, dans un sursaut, tu remarquas que tu n’étais pas seule : tu avais oublié Reginald. Tu te retournas lentement, avant de le dévisager. Tu soupiras :

« Tu vas rire… J’avais oublié que tu devais venir… Ehm… Désolé pour le bazar… »

Le sourire que tu affichas était à l’équilibre entre le malaise et la honte, tout en restant poli. Tu avais oublié que tu étais pieds nus, que tu portais in décolleté plongeant, un pantalon, certes magnifiquement noir et brillant, en soie, mais un pantalon tout de même et, surtout, des bijoux fins mais raffinés. Tu étais en décalage total avec ce que les Légatiens enseignaient, c’était certain. Tu te hâtas de débarrasser les tenues avec lesquelles tu avais longuement hésité lors de ton brainstorming avec Isaac, et tu les suspendis dans l’immense armoire cachée derrière des œuvres d’art. Tu dégageas ainsi un fauteuil, puis l’autre. Visiblement embarrassée qu’il ait découvert une partie de toi que tu aimais à cacher -autant les Sealg, tu t’en fichais royalement qu’ils sachent ce genre de chose, autant, un ami d’enfance, c’était tout autre chose-, tu t’adossas contre l’armoire de nouveau fermée, et tu te massas la nuque. Ton regard balaya la pièce, jusqu’à ce que tu tombes sur les photos, à quelques centimètres de toi, qui n’étaient pas placardées au mur. Ah ! Tu te jetas presque dessus avant de les faire glisser dans un tiroir. Celles-là n’étaient clairement pas pour les yeux de Reginald, ni de personne. Entre les tenues légères et les expression naturelles de joie, de bonheur et même d’incompréhension -innocente et irrésistible-, tu n’avais pas envie qu’il voir ça. Isaac avait eu la malice de prendre ce genre de photographies sans ton accord. Et tu les avais gardés car… Elles étaient magnifiques. Tu ne pouvais le nier. Isaac était le meilleur.
(c) Apomenon
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Re: Les yeux dans les yeux [ft. Reginald] Dim 13 Déc - 14:15



Les yeux dans les yeux

Ft. Rara

Chapitre 3

Les ténèbres planaient sur le mois de décembre. Jusqu’au vingt-et-un, les jours étaient amenés à se raccourcir et les travailleurs devaient s’habituer à vivre dans la pénombre leur temps libre. Ce n’était pas facile pour tout le monde, certains étaient en proie à l’isolement, la solitude et la dépression qui pouvait les accompagner. Pour sa part, Reginald faisait de si longue journée, qu’il était habitué à ne voir le soleil qu’en excursion Ranger. Ce soir, il avait quitté un peu plus tôt qu’à l’accoutumée son poste. Il devait être dix-huit heures lorsqu’il avait convoqué Teach, son Corvaillus, pour une promenade qui n’en était pas une. A cette heure-ci, il aurait dû se rendre dans les bureaux de sa société pour une réunion sur le financement de nouveaux matériels importés d’Unys pour la mine et de Pokémon pollinisateurs venus de Galar pour l’agriculture. En lieu et place, il survola la route qui menait à Pryderi et s’arrêta sur le toit de l’un de ses immeubles. Après une caresse de son front à son bec, Teach l’attendit sagement pendant que Reggie empruntait les escaliers vers les niveaux inférieurs.

Le centre dans lequel il était entré était réputé auprès des Rangers. Il appartenait à la Société de Protection des Pokémon, un étroit collaborateur des Rangers dans le cadre de certaines missions où il n’était pas possible de rendre aux Pokémon leur liberté. Ce centre avait pour objectif de leur trouver un foyer aimant où ils s’épanouiraient, loin de la misère qu’ils avaient vécu. Parfois, l’histoire était moins triste et il s’agissait simplement de Pokémon perdus ou abandonnés par leur dresseur pour diverses raisons. Ce lieu était destiné à toute âme égarée et il remplissait à merveilles son rôle. Aussi, Reggie ne s’y rendait pas en tant que Ranger. Sa présence était liée à l’adoption de l’un de ces petits protégés. Oscar, avait-il était nommé. Un Moustillon frêle et timide, retrouvé au large, et qui n’aurait jamais dû se trouver dans les eaux de Keros si on en croit les espèces recensées dans la région. Reggie se présenta à l’accueil pour récupérer Oscar, tel qu’on le lui avait prescrit à la suite de nombreux formulaires d’adoption.

- Bonjour, je me nomme Reginald Gamble. Je viens quérir Oscar.

- Une minute, un collègue va vous l’amener.

Cette adoption revêtait un caractère particulier pour le noble. Outre son statut de Ranger, il avait toujours rêvé de pouvoir venir en aide à des Pokémon laissés pour compte. Oscar était la concrétisation de ce désir. S’il pouvait lui apporter une famille et de l’amour, il serait satisfait. De plus, l’histoire d’Oscar avait touché Reggie car elle était semblable à celle de Kidd. Il était certain que le Tortank trouverait en ce bout de chou un petit frère et qu’à l’inverse, Moustillon aurait quelqu’un sur qui compter et s’appuyer lorsqu’il éprouverait de la peine. Peut-être même que Kidd parviendrait à briser sa carapace de timidité et lui permettrait de s’ouvrir à l’ensemble de l’équipe ?

- Le voici.

- Mou ?

Le Pokémon dégageait une certaine frivolité à l’idée de s’approcher du grand Ranger. Les soignants lui avaient expliqué qu’il aurait sans doute un comportement craintif, à la limite du Pokémon sauvage, dans les premiers temps de l’adoption. C’était tout à fait normal mais à terme ce comportement devrait s’atténuer. Si tel n’était pas le cas, Reggie avait pour tâche de prévenir la SPP qui pourrait réviser l’adoption. Pour le moment, le garçon se contenta de sourire à la petite bouille qui se présentait à lui.

- Coucou toi. Je m’appelle Reginald, mais tu peux dire Reggie. Je te présente Drake, dit-il en indiquant l’Ekaiser qui était avec lui.

L’évolution de Drake était toute récente. Lors d’une mission Reggie avait dû affronter un Pokémon d’envergure qui avait mené la vie dure à Kidd. Il n’avait eu d’autre choix que d’appeler Drake qui s’était chargée de repousser l’assaillant qui terrorisait les Pokémon de la zone. Au terme d’une lutte acharnée, le Pokémon s’était enveloppé d’une aura blanche avant de se confondre avec. Son corps avait quasiment doublé de volume. Son écaille frontale s’était transformée en une belle crinière et sa queue s’était embellie d’écailles en forme de masse. La puissance du Pokémon était redoutable. Si bien que Reggie et Drake avaient des difficultés à la maîtriser actuellement. Toutefois, le noble était confiant en son Pokémon et cette situation était passagère.

Les présentations terminées, Oscar fut rappelé dans son appât ball. Cette pokéball particulière avait été utilisée par le pêcheur pour faciliter son transport à la SPP. Reggie pensait que l’obliger à survoler Pryderi sur le dos de Teach serait une épreuve trop angoissante pour lui. Mieux valait attendre qu’il soit plus en confiance pour se permettre ce genre de virées, car leur soirée était loin d’être terminée. Il était dix-neuf heure lorsqu’ils quittèrent le centre et il avait rendez-vous à cette même heure avec Rachel Hirschwald à son agence.

Rendez-vous était peut-être un grand mot. Ce n’était pas un rencard ou quoi que ce soit qui puisse y ressembler. Au fil de leurs rencontres, les deux amis d’enfance avaient seulement exprimé leur envie de repasser un peu de temps ensemble, « comme au bon vieux temps » disait-on. Reggie se fit une joie de la retrouver. Son devoir de Ranger ne lui permettait pas de porter des tenues trop chic au travail, puisque la moindre sortie pouvait être synonyme d’escalade, de nage ou de sauvetage au milieu d’un incendie. Bref, les situations ne manquaient pas pour abîmer une tenue et il était préférable de revêtir un ensemble adapté aux déplacements qu’il pouvait rencontré. Cependant, il avait fait l’effort d’une chemise ouverte, brochée à son col, tel qu’il en portait aux soirées mondaines. Par-dessus, il s’était équipé d’une longue cape retombant sur l’une de ses épaules et ornée de fourrure d’Arcanin comme il les appréciait. Son pantalon n’était pas d’aussi bonne manufacture que ceux qu’il portait habituellement en soirée mais il ferait illusion pour la soirée. En revanche, ses chaussures étaient équipées d’une semelle épaisse qui l’agrandissait de quelques centimètres et surmontées d’une plaque métallique en protection. Enfin, il bouclait le tout par une ceinture portant ses initiales et des bijoux venaient embellir ses poignets ainsi que ses doigts. De ce côté-là, Reggie était loin de ressembler aux autres nobles masculins qui faisaient fi de bijoux autres que des chevalières. Reggie les appréciaient tous, pour peu qu’ils respectent une harmonie globale avec la tenue. Évidemment, les tons qu’il choisissait rappelaient toujours la mer.

Il fut invité à rejoindre la loge de Rachel. Malgré son retard d’un quart d’heure, cette dernière l’était encore plus apparemment et elle n’avait pas l’excuse de l’embouteillage sur le pont Leviator pour se faire pardonner. De toute façon, un peu d’attente n’allait pas déranger Reggie. Avec Oscar, ils entrèrent dans la pièce réservée à la mannequin. C’était la première fois qu’ils mettaient les pieds ici. Une sensation de violer l’intimité de son amie prit Reggie mais il l’oublia rapidement en tombant sur la nuée de photos accrochées dans les coins des miroirs. Il n’y avait pas à dire, Rachel détenait un charme naturel qui aurait mis n’importe qui à rude épreuve pour lui résister.

- Oscar, ne touche à rien. Pour t’expliquer, nous sommes actuellement dans la loge d’une amie avec qui nous allons passer la soirée. Mmmh… C’est un peu comme si nous étions dans sa chambre.

Le Ranger disait cela mais le Moustillon était à des kilomètres de ce genre de comportements. Il osait à peine marcher au milieu de cette grande salle et de ses miroirs à tout bout de champ. Quant au Ranger… Il était le premier à transgresser cette règle et ouvrir les tiroirs. Sa curiosité l’amena à ouvrir l’armoire dans laquelle Rachel rangeait ses tenues. Toutes de très bonne manufacture et élégantes, dans des styles plus ou moins variés. Des tenues traînaient là, sûrement pour la séance du jour. Reggie en attrapa une et la posa sur lui devant le miroir.

- Qu’en dis-tu Oscar ? Ne serais-je pas fabuleuse si je portais cela ?

Le Pokémon regarda tour-à-tour le dresseur et son image dans le miroir. Il aurait bien exprimé que le orange lui siérait mieux que le jaune, bien que la coupe de la robe puisse mettre en valeur ses hanches, et qu’il aurait été préférable de se pencher sur une autre robe du tas qui alliait mieux les deux. Ce fut approximativement au milieu de ce courant de pensées, que Rachel débarqua dans la pièce avec fracas. Son injure ne manqua de faire bondir Oscar d’un mètre et d’abasourdir Reggie. Les deux se retournèrent pour admirer la femme qui les avait rejoints. Ses paroles et son style étaient à des années lumières de ce dont Reggie avait l’habitude. Oscar, lui, était terrifié et se cachait derrière le Ranger. Finalement, il l’avait adopté plus vite que prévu…

- Bien le bonjour gente damoiselle ? S’enquit Reggie en s’approchant et en jetant la robe qu’il tenait sur les autres. Ne sois pas gênée, je trouve cet endroit… fascinant ! Tandis qu’elle remettait un peu d’ordre dans la pièce, il se jeta sur une coiffeuse et s’amusa avec le siège tournant de celle-ci. Son quotidien était si emprunt de sérieux que cet endroit avait des allures de parc d’attractions à ses yeux. En parlant de regard, il profita que la demoiselle range ses affaires dans son placard, pour dévisager ses courbes, mises en valeur d’une manière différentes avec ce pantalon. Il ne manquerait plus que tu dissimules de la poudrénergie pour que je me mette à croire que tu as rejoint le mouvement hippie. Il sourit de lui-même à sa taquinerie et se leva pour s’approcher d’elle, maintenant qu’elle avait fini son remue-ménage. Je ne suis pas sûr que ta famille approuve mes paroles, mais je te trouve ravissante et quelque peu rafraîchissante dans cette tenue.

Reggie ne ressemblait décidément pas aux autres nobles. Sa culture en était très éloignée. C’était lié à sa grand-mère mais aussi à sa ville d’origine, Tartan, où les gens se montraient plus ouverts d’esprit que ce soit envers les Pokémon ou les individus. Tout en fixant la demoiselle dans les yeux, il poursuivit :

- Oscar, ne crains rien. C’est elle, l’amie dont je te parlais. Rachel… Je te présente Oscar, un nouveau compagnon recueillit à la SPP. J’ai bataillé dur pour que ce gamin me rejoigne. Ça ne te dérange pas qu’il partage notre soirée ?

Il était évident que la demoiselle n’allait pas refuser qu’un si petit Pokémon les accompagne. Il s’agirait de Drake, la corpulence pourrait poser problème. Reggie se détourna légèrement de la jeune femme et s’éloigna.

- C’est donc ici que tu te prélasses entre deux « shootings » ? C’est bien le bon terme ? Je suis impressionné par la qualité de ces photos. Comme tu le sais, je ne lis pas la presse, je n’ai donc pas souvent l’occasion de t’admirer. Néanmoins, j’ai l’indéniable avantage d’avoir le modèle photo sous les yeux plus régulièrement que tes fans. Il s’assit sur une table collée aux miroirs. Dis-moi, quel programme nous as-tu concocté pour ce soir ?


(c) Apomenon


HRP:
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Re: Les yeux dans les yeux [ft. Reginald] Dim 13 Déc - 16:14

Les yeux dans les yeux
ft. Reginald
Tu surpris Reginald et un pokémon que tu n’avais encore jamais vu à ses côtés. En même temps, il ne t’avait probablement jamais vu jurer ainsi, comme une simple personne. Reginald t’aborda, et tu remarquas sa présence. Tu ne lui parlas pas, ta priorité était de remettre de l’ordre dans le bazar que tu avais laissé. Cela ne le dérangeait pas, certes, mais cela te dérangeait, toi. Il te taquina avec quelques mots déplacés, tu te contentas d’un léger sourire et de lever les yeux au plafond. Ensuite, il te complimenta simplement. Chose à laquelle tu répondis :

« On s’en fout qu’ils approuvent. Il faut vivre avec son temps, et en l’occurrence, je suis celle qui ouvre la voie. »

Reginald t’introduisit son nouveau pokémon, Oscar le Moustillon. Une belle petite chose, un bébé. Il venait de la SPP. Ah. Oui tu voyais très bien ce que c’était, l’inverse de ton business perso, l’antipode du braconnage. Tu affichas néanmoins un sourire et tu te penchas, tout en t’accroupissant légèrement, avant de t’adresser au pokémon.

« Salut, toi. Moi, c’est Rachel. Reggie ne t’embête pas trop… ? »

Tu levas les yeux, et la tête, vers Reginald, tout en restant accroupie, et tu continuas :

« Non, non, t’inquiète, ça n’avait rien d’un… Rencard. Tu l’as depuis longtemps ? »

Reginald revint sur toi, sur ta loge. Te prélasser était un bien grand mot. Tu haussas les épaules tout en hochant la tête. Un Shooting, c’était bien ça. Il fit plusieurs remarques et conclut par sa propre chance de pouvoir te côtoyer plus que tes fans les plus dévoués, puis te questionna sur ton programme. Tu haussas les épaules à nouveau.

« Bientôt, mon visage sera aussi sur les écrans. Et bien plus qu’avoir le modèle sous les yeux… »

Tu fis une courte pause, pour te relever, et tu rejoignis Reginald, à une distance qui aurait pu outrer n’importe quel noble. Tu lui soufflas :

« Tu as aussi la possibilité de le toucher. Un avantage extrêmement rare, par ces temps-ci. »

Tu lui fis un clin d’œil avant de t’éloigner. Tu regardas le Moustillon, lui adressa un léger sourire, et tu repris :

« Quant au programme, je n’ai pas grand-chose à te proposer. Mon logement est à quelques minutes d’ici. Je peu te proposer un repas « made by Rachel », mais je ne te garantis pas que tu sortes indemne de chez moi. Et… Je suppose que c’est tout. Je n’ai rien prévu, come je te l’ai dit. »

Tu eus un nouveau léger sourire, avant de disparaitre derrière le paravent, après avoir posé ta tenue quotidienne sur l’un des pans. Tu soupiras :

« Si tu veux bien attendre encore un peu, je dois me changer, et après, je suis toute à toi. Même si j’aime être en avance sur mon temps, je pense que j’aurais bien des regards noirs si je sors avec un pantalon et un décolleté plongeant, haha. »

Cela te chagrinait un peu de devoir encore te plier aux codes, mais il était préférable que tu fasses profil bas pour le moment. Et d’ailleurs, ces tenues étaient probablement bien plus chères qu’elles en avaient l’air, et tu ne voulais pas les abîmer… Pas pour l’instant.
(c) Apomenon
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Re: Les yeux dans les yeux [ft. Reginald] Dim 13 Déc - 18:45



Les yeux dans les yeux

Ft. Rara

Chapitre 3

Le franc-parler de Rachel en l’absence de regards indiscrets était perturbant mais on s’y habituait vite. Elle ne prenait plus de pincettes sur les faux semblants et n’hésitait pas à critiquer ouvertement sa famille. Cette honnêteté dans ses paroles, donc exemptes de dissimulation, était agréable. Ce n’était pas forcément le langage que Reggie appréciait mais c’était exactement la Rachel qu’il avait envie de voir. Et en parlant de voir, la demoiselle le mettait à rude épreuve. Une dame de son rang aurait dû faire attention à sa tenue, cependant elle semblait libérée de toutes ses chaînes habituelles et agissait avec la plus grande sincérité. Si bien, qu’elle se baissa pour saluer le nouveau venu dans l’équipe de Reggie. Le garçon n’avait rien remarqué, jusqu’à ce que celle-ci reprenne la conversation et qu’il ait un magnifique plan sur… Enfin, ce décolleté lui allait à merveilles et un second cache-oeil n’aurait pas été de trop. Faisant fi de ce par quoi son regard avait naturellement été attiré, le Ranger toussota en se reprenant, alors qu’Oscar commençait à se détendre avec Rachel. Il se décrocha de la jambe de son dresseur et regarda la femme avec deux grands yeux curieux pendant qu’elle énonçait le mot « rencard ».

- Bien sûr, ce n’est pas un rencard. Répéta Reginald toujours en effort de reconcentration alors qu’elle n’aidait pas. J’ai fait la demande il y a plusieurs mois mais je ne l’ai récupéré qu’aujourd’hui. Tu connais… La paperasse, l’administration, la poste Bekipan,… Et encore, je suis Ranger donc mon dossier était facilité.

La conversation dériva sur le lieu et l’activité de Rachel, pour ne pas dire que Reggie essayait de changer le sujet de sa pensée. Il fallait reconnaître que cette loge avait beaucoup à dire sur sa détentrice et celle-ci n’était pas avare de mots. Elle lui annonça que prochainement elle apparaîtrait sur les écrans, ce qui lui rappela une autre conversation qu’ils avaient eu dernièrement au parc de Duilleag. Il ne regardait pas la télévision, bien qu’il en possédait une. Ce n’était pas par manque d’intérêt mais par manque de temps à consacrer à ce genre de futilité. Et les rares fois où il se posait devant avec ses Pokémon, il finissait par s’endormir au générique introductif. Il serait peut-être plus attentif si Rachel devait y apparaître. Tout comme il était plus attentif quand elle se rapprochait dangereusement de lui.

- Tu as aussi la possibilité de le toucher. Un avantage extrêmement rare, par ces temps-ci.

Soudain, le rouge lui monta aux joues et un sourire à moitié crispé se dessina progressivement sur son visage, jusqu’à ce qu’elle s’éloigne et provoque un rire nerveux du garçon. Il avait paniqué en pensant qu’elle l’avait vue tout à l’heure lorgner par accident un poil trop longuement sur ce qu’il n’aurait pas dû. Ce n’était pas convenable de sa part, c’était même impoli et irrespectueux. Mais c’était un accident et elle l’avait sans doute testé à l’instant. Il ne savait si le stress était lié à sa réaction ou si elle lui plaisait. Depuis quelques années, la question revenait sans cesse. Il l’avait beaucoup niée, proférant mentalement que ce n’était pas normal et qu’elle était simplement une amie d’enfance. Sauf qu’il était difficile de nier qu’il trouvait sa compagnie plaisante malgré certains accrochages. Oscar ne comprit pas vraiment la scène et Reggie remercia que ce ne soit pas Drake ou Kidd qui avait assisté à ça. Il se leva avec la ferme intention de retourner le jeu en sa faveur et s’avança à pas de velours dans le dos de la jeune femme pieds nus pour se coller à elle et l’enserrer au niveau du ventre. A son tour de lui souffler quelques mots.

- Je ferais bien d’en profiter alors avant de ne plus y avoir accès.

Ses derniers mots furent empreints de malice et ses doigts pourtant si doux devinrent des machines infernales à chatouilles. Il ne laissa Rachel s’en libérer qu’après avoir profité de cinq secondes de pur défouloir et de rires. Afin de ne pas être trop pesant, il se recula et attrapa un journal que la femme détenait sur sa table.

- Ne pas avoir d’emploi du temps me convient parfaitement et je raffolerais de ce repas « made by Rachel » que tu me vantes tant. J’ai hâte de découvrir tes compétences de cuisinière.

Sachant que Rachel vivait depuis sa plus tendre enfance dans un univers où les nobles ne mettaient qu’à leur convenance la main à la pâte, il se doutait que le repas ne vaudrait pas celui d’une servante. Toutefois, cela n’avait que peu d’importance à ses yeux et manger ce que Rachel cuisinerait pourrait s’avérer à la fois fun, distrayant et surprenant, pour autant que ce soit comestible…

- Fais donc. Lui fit-il pendant qu’elle passait le paravent. Il plongea dans le journal qu’il avait pris à la volée. Rachel détenait une image de mannequin et de noble. Quand bien même son envie soit en contradiction avec celle de la noble, elle se devait de maintenir le mannequin au strict cadre de son travail pour l’heure. De ce fait, Reggie voyait de nouveau l’ombre des chaînes se tisser mais… Une autre option existe. Il plaqua le journal sur la table et s’avança vers le paravent. Fends l’air avec moi sur le dos de mon Corvaillus. Personne ne nous verra et nous serons chez toi en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Qu’en dis-tu ?

Il se rendit compte un poil trop tard qu’il s’était montré un peu invasif et que le paravent avait une fonction précise qui ne marchait plus s’il s’avançait ainsi. Avec un sourire, sans trop de gêne, il recula et se mit de dos. Cette fois, il était hors de question de faire de nouveau vague, il attendrait sagement qu’elle ait terminé de se changer ou se rhabiller. Oscar avait encore du mal à saisir ces va-et-vient entre les deux adultes et jetais des regards interrogatifs entre eux. D’un geste de la main, Reggie l’invita à lui aussi se tourner, ce que le Moustillon fit sans se poser de question.

- Si tu as besoin d’aide en cuisine, sache que je suis un commis d’exception. Le parfait larbin. Je te demanderais bien ce que t’imagines comme repas mais je préfère me réserver la surprise.


(c) Apomenon
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Re: Les yeux dans les yeux [ft. Reginald] Mer 30 Déc - 11:55


Ft. Reginald
Les yeux dans les yeux
Confirmation de la part du Ranger, votre soirée ne serait pas un rencard. Pas d’ambiguïté, chose qui te fit sourire, tu étais bien rassurée. Rien de tel que d’organiser quelque chose tout à fait innocemment, et se retrouver avec un quiproquo. Il parla ensuite de comment il avait obtenu Oscar. De l’administration, aaah, chose que tu n’avais pas avec le braconnage, c’était certainement pour cela que certains appréciaient mettre quelques pokédollars de plus pour avoir rapidement ce qu’ils voulaient. Tant que la SPP existerait, tu aurais du « boulot ». Bref. Il venait de l’adopter, aujourd’hui même. Voilà qui expliquait ce comportement. La discussion glissa doucement, sans accrocs…

A ta provocation, le Ranger se mit à rougir, chose qui t’arracha un sourire, et presque un rire. Tu aimais beaucoup le taquiner. Il avait eu la chance de grandir auprès de sa grand-mère, et de rejoindre en toute pureté les nobles, tandis que tu t’étais jetée dans un monde sexualisé, où ta place de femme n’avait d’équivalent que tes talents de séduction. Il fallait dire que tu étais en avance sur lui, et si un jour, au détour d’une conversation, il t’avouerait ne jamais avoir eu d’aventure, tu ne serais pas surprise. Lui en revanche, il risquait de l’être. Tu n’avais de Légatien plus que le nom, et de noble uniquement la richesse et le titre. En revanche, ce qui te surpris fut son « agression » lorsque tu cessas de jouer avec lui. Tu crus bien qu’il répondait à ta propre provocation, esquissant un léger sourire, jusqu’à ce que sa contre-attaque soit des chatouilles. Tu te tordis de rire, incapable de résister, et pendant cinq secondes, vous étiez retourné bien dix ans en arrière. Deux enfants, rien de plus. Mais toute bonne chose avait une fin, et lorsque Reginald te relâcha, tu repris le cours de ton programme et tu allas te changer.

Il accepta ton programme flexible et du repas que tu comptais lui faire. En y repensant, il n’avait jamais eu l’occasion de goûter à ta cuisine. Là encore, il serait bien surpris… Tu commenças à te changer, tout en continuant la discussion. Il te proposa de rentrer en Corvaillus, sans que tu n’aies besoin de te montrer. Tu eus un léger rire, avant de répondre :

« Qui serais-je pour priver la population de la magnifique Rachel ? J’aime que l’on m’observe, que l’on me dévisage, qu’on lorgne sur mes formes ou ma morphologie. Je suis une femme qui n’a aucun complexe. »

… Si ce n’est celui de son cœur. Mais ce qui n’était pas physique n’était pas visible, et personne ne le savait ni ne le saurait jamais. Ton corps était tant une œuvre d’art qu’un outil de travail, et c’était tout ce qui importait. Tant que ton mental ne l’impactait pas, tout irait bien… Et pourtant, seul Isaac était capable de capturer tes états d’âmes sans aucun problème. Il lisait en toi comme dans un livre ouvert, et tu t’assurais qu’il était bien, et resterait bien, le seul capable d’un telle chose.

Reginald te proposa de t’aider lorsque tu cuisinerais. Chose à laquelle tu n’avais pas pensé. Outre faire la vaisselle, tu ne pensais pas qu’il te serait utile… Alors que tu retirais ton haut pour te glisser dans ta robe, tu lui lanças :

« Seuls les grands chefs ont besoin d’un commis. Je ne suis qu’une ménagère à ce niveau, je m’en sortirais… Et de tout façon, Morgana joue déjà le rôle d’assistante lorsque c’est nécessaire. »

Tu retiras ton pantalon, puis tu ajustas ta robe, tu te glissas dans tes chaussures et, après avoir déposé ta tenue du shooting sur une chaise derrière le paravent, tu sortis, remettant en place tes cheveux lâchés et qui te gênaient. Tu continuas :

« Tu es invite. Et un invite doit s’en tenir à son rôle. Tu seras gouteur privé donc, si ça te convient. Ça devrait bien se passer, tant que tu n’es pas végétarien »

Tu lui adressas un léger sourire avant de retirer les quelques bijoux que tu avais, et de les poser sur le portant, à l’autre bout de la pièce. Une fois ceci fait, tu te retournas de nouveau.

« Quand tu veux. Il y a une petite quinzaine de minutes de marche, peut-être moins. Je suppose qu’un Ranger, ça marche vite. »

Alors que tu t'apprêtais à sortir de ta loge, on frappa, et on entra en trombe. Tu ne compris pas tout de suite ce qu'il se passait, mais à voir la tête de Reginald, c'était quelque chose d'important. Les deux hommes discutèrent un court instant, le ton sembla monter, et après ces quelques minutes, Reginald se tourna vers toi :

« Excuse-moi, j'ai une urgence. »

Sur ces mots, tu lâchas un soupir, mais tu acceptas le fait qu'en tant que Ranger, il y avait des imprévus. Tu le regardas donc s'éclipser avec celui qui venait de "tout gâcher". Tu restas seule quelques minutes, avant de décider de rentrer chez toi. Ce que tu ne savais pas encore, c'est que tu n'aurais plus aucunes nouvelles de ton ami d'enfance...

RP terminé, en raison du départ de Reginald du forum.
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