Yozora Kuroha

Histoire

(TW : mention d'inceste et d'abus sur mineur)

Kuroha, icone LGBT de la région que tous le monde regarde de travers, qu’on traite de pédale et de pute (Pourtant les travailleuses du sexe ont tout le respect du jeune homme) à tout va dès qu’il apparait à la télévision, ou à la radio… Pourtant, le chanteur as son public, majoritairement des gens comme lui ?

C’est qu’il fait une bonne carrière si jeune, on penserait qu’il est né pour le monde de la chanson et pour se montrer tel qu’il est ouvertement.

Né dans l’archipel de Shiku, plus précisément sur l’île d’Aki, la mère et son enfant vivaient dans la misère, le salaire de la mère suffit à peine à nourrir Kuroha qui, a peine âgé de 7 ans, ne peux rien faire pour l’aider.

Il porte les 3 mêmes tenues par semaine, toutes devant être salies le moins possible pour éviter de devoir les laver trop souvent. Les cheveux noirs de l’enfant étaient gardés courts pour plus de facilité à les entretenir et il fréquentait l’école publique dans un quartier chaud de la ville.

Au collège, là où ses camarades masculins changent de corps et de voix, Kuroha lui gagne en taille mais sa corpulence et sa voix changent à peine. Son visage et ses formes sont féminines et sa voix est comparée à celle d’un enfant, mais avec un peu d’effort, il peut tout de même maintenir une voix un peu plus masculine.

A peine quelques mois dans le collège et les moqueries commencent, que ce soit sur ses vêtements qui sont toujours les mêmes, son corps et sa voix qui ressemblent à ceux d’une fille… Etrangement, ces deux derniers points ne le dérangent pas, il arrive même qu’on l’appelle « mademoiselle », ce a quoi l’adolescent se contente de sourire.

Depuis toujours, le garçon se connait une passion pour le chant, et sa mère le laisse écouter ce qu’il veut sur la vieille radio du salon, sa voix aigue se prête parfaitement aux morceaux chantés par des femmes.

Kuroha était très proche de sa mère, malgré ses problèmes d’argent, elle s’est toujours débrouillée pour survenir aux besoins de son enfant et pour lui faire plaisir une fois de temps en temps. Son père ? Il ne l’a jamais connu, et sa mère a toujours refuser d’élaborer sur le sujet.

La mère du garçon tomba malade pendant sa dernière année de collège, et il sauta beaucoup de cours pour s’occuper d’elle. C’est avec leurs maigres économies que Kuroha appela un docteur… Sa mère était atteinte d’un cancer à un stade avance, et dans leur situation financière, elle n’avait aucun moyen d’accéder à des soins qui lui auraient permis de vivre encore quelques années.

C’est cette même année qu’elle s’éteignit dans le vent frais de l’automne.

Kuroha pensait être livré à lui-même, et à l’enterrement de sa mère, un homme vêtu d’un costume qui coutait probablement le salaire entier de sa mère et qu’il n’avait jamais vu se présenta à lui. Cet homme prétendait être son père qu’il n’a jamais vu en 15 ans.

Désespéré par la perte de sa mère, Kuroha n’avais pas d’argent, et ce n’était qu’une question de temps avant qu’il n’ai plus de foyer non plus, c’est à contrecœur et sans vraiment réfléchir qu’il accepta d’accompagner l’homme chez lui.

Encore aujourd’hui, il se demande ce qui a bien pu lui passer par la tête pour faire ça. Il aurait dû réaliser plus tôt qu’il y avait quelque chose de louche à cette situation.

Malgré l’adoption officielle, l’adolescent garda le nom de famille de sa mère, faisant son deuil pendant des mois, mais sa vie changea du tout au tout.

Lui qui vivait dans là dans une situation très aisée, pas de problème d’argent et il reçoit tout ce qu’il demande. Oh, il ne prend pas goût au luxe, Kuroha se contente toujours d’apprécier les choses simples, mais il n’ira pas non plus cracher sur les cadeaux de son « père ».

Il en profite pour réaliser une petite lubie qu’il a toujours voulu essayer, laisser ses cheveux pousser, et étrangement, ça ne le dérange pas de ressembler à une fille, ça l’amuse même.

Bien qu’ils habitent sous le même toit, on ne peux pas dire que son père soit plus présent qu’avant, bien sûr ils partagent leurs repas le soir, mais les discussions coupent souvent court.

Sa belle mère n’était pas mieux, elle passait son temps à traiter l’enfant de pute et de pédale, comme quoi, il y a des choses qui ne changent pas.

Kuroha accède un lycée privé dans lequel il est autorisé à s’inscrire dans un club de musique, et il se démarque bien vite parmi ses pairs, il chantait bien avant, mais avec des cours et des conseils, il atteignait presque le niveau d’un professionnel.

Sa professeure, une femme adorable, lui permit de s’inscrire à des représentations publiques et de se faire un petit nom dans le monde du chant à 16 ans.

A 17 ans, tout s’effondre, Kuroha savait qu’il aimait autant les hommes que les femmes, mais voilà qu’il décide de faire son coming-out à son père- non- son géniteur, ce soir là, l’homme a perdu tous les droits de se faire appeler père.

Début du TW
Kuroha ne se souvient presque pas de cette soirée, ses souvenirs sont flous, mais il se souvient très bien des avances de l’homme, des vêtements arrachés et de la douleur infligée.
Fin du TW

L’homme lui a pris quelque chose ce soir là.

Et l’adolescent ne pourra jamais lui pardonner.

Kuroha n’est pas du genre à se taire et a garder pour lui, et cet homme qui se dit « son père » ne mérite pas qu’il se taise.

Un matin, au lieu d’aller au lycée, il témoigne à la police. On lui demande ses papiers, et en voyant que c’est un homme… On lui rit au visage. Et ça se dit protecteurs des citoyens, quelle vaste blague.

Humilié, souillé, Kuroha décide qu’il ne rentrera plus chez son géniteur, chez cet homme immonde.

Au lycée, on lui touche l’épaule pour avoir son attention, et l’adolescent sursaute, une réaction inhabituelle se sa part. Une réaction que sa professeure de chant remarque immédiatement.

Pendant la pause de midi dans une salle seul avec la femme, Kuroha se confesse encore une fois, s’attendant encore une fois à des remarques, des éclats de rires, mais à sa surprise, la femme se contente de sourire tristement, laissant l’adolescent connaitre ses intentions pour ne pas lui faire peur avant de le prendre dans ses bras.

Après ça, tout va très vite. En attendant ses 18 ans pour pouvoir légalement partir, Kuroha loge chez sa professeure ou chez des amis le soir après les cours. Et c’est que son père n’a pas l’air de s’en soucier, aucun appel, aucune rechercher, pas qu’il veuille y retourner de toute façon.

Ses 18 ans arrivent enfin, et après avoir dit au revoir à tout le monde et son billet en main, le voilà parti pour Keros.

Dans une nouvelle région, le jeune homme se construit une nouvelle vie, commençant des petits boulots sans importance pour gagner sa vie, devant chanteur de rue et bientôt sur quelques scènes.

Très vite, il trouve son chemin vers le draining kiss, et c’est devenu son endroit de squat tous les jours de l’année.

Au fil des années, le chanteur gagne en popularité, sa voix aigue pour un homme attire les regards et ses paroles font résonner le cœur des gens.

Il en profite bien sûr pour lancer une polémique à son sujet en faisant son coming out à la télévision, que les connards pensent ce qu’ils veulent, il ne cache pas qui il est.

La seule chose qu’il cache, c’est cet incident avec son géniteur, mais il faut dire que derrière son grand sourire, ses mimiques et sa gentillesse envers la plupart des gens, on ne penserait jamais à une chose pareille.

Parfois habillé de façon masculine avec ses longs cheveux noirs attachés, ou parfois en robe et en jupe en laissant ses cheveux au vent, on le reconnait dans la rue et surtout au Draining Kiss. Avec ses grands yeux couleur nuit et son caractère social, l’homme est facile à approcher, mais personne ne sait vraiment s’il est un homme ou une femme, même à la télévision, il laisse toujours la réponse à cette question floue. En vérité, bien qu’il utilise le plus souvent le masculin, ça ne le dérange pas d’être vu comme une femme.

Être une icône LGBT à cette époque, certains voient ça comme une honte, lui voit ça comme une fierté.