L'alcool est l'aspirine de l'âme [ft.Celeste Raine]

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Première soirée legatienne pour l'adolescent, grand fiasco. Il n'avait aucune éducation noble et aucune notion de l'étiquette. C'est sûr que quand on passe sa jeunesse à braconner avec son connard de père plutôt que d'aller à l'école, ça laisse peu de place au savoir-vivre. Aussi, le Don avait demandé à Fenris de faire attention à sa langue, ce que le jeune garçon avait interprété comme un « ferme ta gueule » ordonné avec politesse. Et c'est donc ça qu'il faisait de la soirée, fermer sa gueule, regarder les gens, passer d'une pièce à l'autre. L'ambiance ne lui plaisait pas et quand on le regardait, c'était avec un mépris qui lui donnait envie de donner des coups de poing dans la gueule.

Puis il avait aperçut le buffet. Il y avait divers toasts, des collations, des petits desserts et d'autres coquetteries mais il ne s'y était pas attardé. Il avait plutôt foncé sur le champagne, pas qu'il aime particulièrement ça – en fait, il détestait carrément mais bon – mais il était clairement trop sobre pour supporter cette soirée. Il ne pensa même pas une seconde que son état d'ébriété pouvait être répréhensible, on ne lui avait jamais apprit qu'un gamin de son age ne devait pas se bourrer la gueule comme un clochard en plein hiver. Heureusement, ou malheureusement, Fenris n'avait pas une résistance à l'alcool particulièrement remarquable et avant même que Walpurgis puisse le stopper, il avait déjà vider trois flûtes de champagnes. Trois et demi pour être exact mais il laissa le verre à moitié finit sur le buffet, prit d'un soudain vertige.

Walpurgis se rendit tangible pour que son dresseur s’appuie sur elle tandis que Tommy et Pancake couinaient sur ses épaules, inquiets. Fenris grogna et secoua la tête, gémissant pathétiquement un faible :

Fermez-là...

Puis il regarda autour de lui. Finalement, ce n'était pas mieux ivre. C'était peut-être même pire. Tout le monde semblait avoir les yeux rivés sur lui maintenant. Ou du moins, c'est ce qu'il percevait. Sa perception des auras était complètement faussée par l'alcool et il se prenait toutes les émotions des invités dans la tronche sans refroidissement. C'est ainsi qu'il se mit à rigoler sans savoir pourquoi, certains se tournèrent vers lui, agacés, murmurant quelques mots à leurs voisins tandis que d'autres se contentaient de l'ignorer.

Guidés par les diverses émotions que les invités émanaient, il passa d'une sale à l'autre, riant, manquant de pleurer, s'agaçant à tour de rôle. Puis il se stoppa net en sentant un drôle de sentiment de la part d'une drôle de personne. Il tourna la tête et dévisagea la jeune femme blonde, circonspect puis il regarda dans la direction où elle regardait. Une jeune femme rousse dans une belle robe de soirée bleu nuit scintillantes de paillettes argentées. Hum, jolie robe, Fenris s'imaginait dedans et éclata de rire. Ayant attiré l'attention de la blonde, il lui rendit son regard et lui adressa un sourire des plus ivres.

Ouais, bof, les rousses, c'est pas mon délire. Marmonna-t-il avant de marquer une pause et de demander d'un air plus concerné mais toujours sans philtre : Comment vous avez su que vous étiez gouine ?

Gros pas de travers, catastrophe à venir. Fenris était passé de trop sobre à trop bourré pour cette soirée.

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Houlà, ça sentait le roussi. L'aura de la jeune femme était clairement venimeuse à présent, elle ne devait pas apprécier d'avoir été percée à jour. Dans tout autre cas, Fenris aurait fermé sa grande gueule mais en l’occurrence, il était trop ivre pour s'en soucier. Il fronça juste les sourcils, ne comprenant pas une telle réaction. Les deux Pohm du garçon, perchés sur ses épaules, avaient maintenant le poil hérissé, sentant sans doute l'animosité de la jeune femme. Tandis que Walpurgis s'interposa entre les deux individus.

Fenris laissa s'échapper un soupire un peu agacé et répéta sa question d'une voix plus basse en ajoutant :

C'est pas pour être méchant, vraiment. J'veux dire, j'suis sans doute pédé, moi. Et je voudrais comprendre comment ça marche.

Soif, il avait soif, il tourna la tête vers le buffet le plus proche et prit une nouvelle flûte de champagne malgré le feulement agacé de sa maman spectre, trop occupée à surveiller la blonde. Il prit quelques gorgées et s'éclaircit la gorge. Il ne savait pas comment expliquer ce qui se passait sous son crâne, l'alcool rendait tout très confus mais aussi très philosophique.

Moi, je suis d'accords avec les Ohaniens... Je crois que ça serait mieux si on était tous pédés et gouines. Y aurait moins de monde, ce serait mieux. Murmura-t-il avec un sourire d'abruti. Puis je vois pas en quoi c'est une insulte.

Il avait murmuré ces dernières paroles sur un ton sincèrement confus. Il devait avoir « légèrement » oublié dans quel monde il vivait. Tous ces tabous n'avaient pas été très bien établit dans son éducation et si ils l'avaient été, il les bravait par rébellion contre le monde adulte. D'ailleurs, en parlant d'adulte, il se mit à rire à nouveau et ajouta :

Ouais ben « erreur de jeunesse », comme si les adultes ils faisaient pas de conneries non-plus. On va pas se mentir, ils en font sûrement plus que les gosses.

Il saisit une autre flûte de champagne sur le buffet et la tendit à la jeune femme d'un air des plus bienveillant bien qu'un peu bourré. Il voulait apaiser l'aura de cette étrangère et parler plus sérieusement d'homosexualité, au diable les tabous sociaux. Il voulait comprendre pourquoi il trouvait les garçons plus beaux que les filles et si cette femme qui trouvait les femmes plus belles que les hommes pouvait l'aider, il en serait ravi. Mais il avait comprit le message, il devait se montrer le plus courtois possible.

Et bien... Et bien franchement. Si j'vous ai insulté, c'était pas voulu. Pardon, Mam'zelle. Vous devriez tenter le champagne, ça détends les nerfs. Et ça rends les bourges d'ici un peu plus supportables. Nouveau rire débile dénué de sens. J'vous aime bien. J'sais pas pourquoi mais j'vous aime bien.

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Fenris hoche la tête, pensif. Alors on dit « homosexuel » hein ? C'est comme « prostituée » et « pute » alors, faut pas faire la faute. Pas étonnant que la dame se soit mise en colère, il se sent bien bête maintenant. Mais il ne le montre pas, enfin, il essaye de pas le montrer, ce serait con d'avoir l'air con. La dame semble vouloir que les pokémons du jeune se calment et vu la gueule de son aura, c'est un ordre, une obligation pour continuer la discutions. Fenris grimace et caresse vite fait Pancake et Tommy pour les calmer. Puis il regarde Walpurgis. Rien à faire, elle ne bougera pas.

Il faut pas en vouloir à mon Magirêve, Mam'zelle. Elle sent que vous m'aimez pas, elle veut juste me protéger. Dit-il le plus naturellement du monde. Puis franchement, les prostituées, faut les respecter aussi, elles supportent quand même des gros cons.

C'est surtout que pour le peu d'infos qu'il a de sa mère biologique, il se pourrait fort bien qu'elle en était une. Et pourtant, il est presque convaincu qu'elle était plus respectable que cette pétasse de Fiona qui l'avait remplacée auprès de son père. Et supporter un mec comme son père, il fallait y aller, alors ouais, Fenris respectait les putes. Parce qu'il savait que ces femmes supportaient bien des choses pour survivre. Il éprouvait un peu de sympathie pour leur égard même, à une époque, ils étaient dans le même bateau. Pas qu'il ait eut à vendre son corps un jour mais faire des trucs contre son gré... Oui, définitivement, Fenris ne jugerait pas ces femmes-là.

Après son silence pensif, il ne peut pas s'empêcher d'éclater de rire quand la blonde lui explique avec tout le sérieux du monde que les adultes ont plus d'expérience, sous-entendant sans doute qu'ils sont plus intelligents. Il lui faut un peu de temps pour se calmer puis il reprends son souffle et observe autour de lui. Les gens interloqués retournent à leur occupation avec une tête un peu agacée. C'est sûr, quand le 'Don' va lui tomber dessus, il va morfler. Mais pour l'instant, il s'en fout.

Ouais, j'avoue, vous avez plus d'expérience, les adultes. Ça vous rends encore plus cons de faire des erreurs de gosses. Il se tourne vers elle et lui adresse un petit sourire. Mais quelque chose me dit que vous faites bien gaffe à pas en faire, vous. Z'avez une place à vous faire dans la société, non ?

En effet, son aura que Fenris peine à lire à cause de son état d'ivresse, lui dicte au moins qu'elle est ambitieuse. Et il faut avouer que dans cette drôle de société, une femme ambitieuse doit se battre comme une Némélios. Alors les conneries de gamins, elle doit pas être une grande adepte. Elle doit marcher sur des œufs en permanence, surtout qu'elle est g... Enfin, homosexuelle.

Pour le nombre de verres, suffisamment pour me bourrer la gueule. Réponds-il en haussant les épaules. Et vous êtes différente des autres, vous avez des tripes, il y a quelque chose derrière votre masque, j'aime bien ça.

Puis elle lui fait passer un véritable interrogatoire. Fenris est peut-être bourré mais il sait quand on essaye de lui tirer les vers du nez. Alors il ricane à nouveau, plus silencieusement cette fois. Puis il regarde la jeune femme droit dans les yeux d'un air amusé.

Je vois que ça essaye de me poichigeonner, hein ? Bah écoutez, j'ai dis tout ce que j'avais à dire, je veux comprendre comme ça marche. Puis mon nom, je vous laisses le deviner. Juste un indice, j'suis pas du tout noble. Ni même un bourge en fait.

Enfin, maintenant si, par adoption, mais c'était un détail. Normalement, si elle était bien au fil de l'actualité, elle savait que le 'Don' avait adopté un nouveau gosse de basse naissance. Ou alors, elle ne savait pas, parce que ça s'était pas ébruité tant que ça finalement. Enfin, on savait jamais, « pas tant que ça » voulait pas dire « pas du tout ». Il finit sa coupe en quelques gorgées et observa la jeune femme avec un air un peu narquois sur les bords. Il était jeune, il était con et manquait d'expérience avec la haute-société, c'est vrai. Mais il en était étrangement fier.

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Choisir sa place dans la société, hein ? On en a pas toujours l'occasion quand on est né parmi les cassos. Fenris fronce les sourcils, peu convaincu mais il se contente de hocher la tête et de lancer un rapide :

Mouais, pas faux.

Il manque d'éclater de rire encore une fois quand la grande blonde lui dit qu'il n'est pas un champion de beuverie. Il ne l'a jamais été, supportant très mal l'alcool en vérité. Il déteste le goût, surtout le champagne. C'est affreusement dégueulasse. Mais il aime bien être dans cet état second, ça rends tout plus facile à supporter. Quand son père l'a obligé à démembrer le corps de Fiona pour le planquer pièce par pièce, il était aussi complètement torché pour tenir le coup. Ça l'a pas empêcher de vomir, cependant. Au contraire même.

Fenris sent qu'il devrait avoir honte de tenir si peu l'alcool, mais en vrai, il s'en fout totalement. Ça le fait bien marrer de faire tache dans cette soirée de bobos complètement décrochés de la réalité tellement ils ont de poignon. Au moins, il peut sentir que la nana qui lui fait face a dû passer par la case départ. C'est au moins ça. Il n'empêche qu'elle ne saura jamais ce que c'est de crever de faim.

Il esquisse un sourire narquois quand la jeune femme qualifie son « analyse » d'intéressante et en demande la source.

Je le pense pas, je le ressent. Ça émane tout autour de vous. Z'êtes forte, autoritaire et bien décidé à foutre des coups de boule aux connards qui se mettent en travers de votre chemin. Et j'admire ça, j'ai toujours aimé les gens qui sont prêt à casser des gueules pour se faire respecter. Enfin, pas vraiment casser des gueules pour de vrai mais... Vous me comprenez.

Pour la suite, il ne peut pas s'empêcher de rire cette fois. Il peut entendre les grognements d'agacement de certains et ça n'arrange pas son fou-rire. Il trouve la situation mortellement drôle et après avoir mit quelques secondes à se calmer, il reprends son air effronté en croisant le regard de la jeune femme.

Oh, s'il-vous-plaît, faites moi ce plaisir, cet honneur même ! On dit que l'air frais c'est bon pour dégriser après tout. Mais je peux le sentir, ça aussi, vous voulez juste vous amuser à me faire flipper. C'est dommage, les gens d'ici commencent vraiment à me détester je crois. Leurs auras sont insupportables.

Il s'arrête un instant, contrarié ou plutôt sceptique d'avoir mentionner ses pouvoirs à la jeune femme. Ce qui se traduit par une brève période de silence où il reprends d'un air toujours aussi con et assuré.

Parce que ouais, je ressent l'aura des gens. Ça vous paraît dingue ? Bah à moi aussi. Z'êtes pas obligé de me croire, je sais que c'est un peu chelou.

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Fenris ressent bien le scepticisme de la blonde, loin de s'en vexer, il pouffe de rire comme l'adolescent bourré qu'il est. C'est vrai que vu de l’extérieur, on dirait une connerie d'ivrogne, mais ça n'aurait pas mieux passé si il était sobre. Peut-être un peu plus ? Bah, il est trop bourré pour se poser la question, alors il croise les bras et esquisse un sourire narquois.

Vous m'aimez pas. Ça j'ai pas besoin de l'aura pour le savoir. Mais je peux aussi demander quelques trucs à Walpurgis pour en savoir un peu plus sur vous, les spectres sont doués pour raconter des trucs sur les gens. D'ailleurs, un spectre, j'en ressent un prêt de vous. Enfin, prêt, ptêt pas là, mais prêt du cœur comme on dit. Il ferme les yeux et se concentre sur ce qu'il ressent. Le peu d'informations qu'il peut tirer de ce fil rouge qui lie la dresseuse à son pokémon. Un lien fort. Il est jaloux, très jaloux. Hum... Macha c'est ça ?

Il rigole à nouveau, il s'amuse bien de jouer les mediums de bas étage. Puis il se souvient de ce que son père biologique faisait de son « don ». En général fuir la police ou les autres mafieux revanchards qu'il avait pigeonnés. Fenris les sentait arriver, il sentait leur hostilité. Mais le jour où Cornwall est venu buter son padre, Fenris n'a rien dit. Peut-être parce que... Bah, il ne sait pas. La révélation à venir se noie dans l'alcool et il reprends son air insouciant.

Putain, l'autre con serait furieux que je vous en parle. C'est rigolo. Finit-il par dire, toujours au bord de l'éclat de rire. Mais je vais demander à Walpurgis ce qu'elle a apprit de vous, ptêt que ça pourras vous convaincre de quelque chose.

Il se tourne vers la spectre et entame une conversation silencieuse avec elle. La spectre n'a pas grand chose à dire de ce qu'elle a lu de la jeune femme. C'est qu'elle est fermée comme un Crustabri , enfin, il y a quelques trucs qui ont futés. Son identité, déjà. Puis quelques détails sur son job, des détails sur lequel elle stresse, un peu. Si elle ne ressentait rien à propos de son job de toute façon, ça aurait été impossible de déceler quoique ce soit. En tout cas, l'aura Miss Raine n'est pas très bavarde.

Alors, alors... Walpurgis elle me dit que votre ptit nom c'est Celeste Raine, mais ça, on peut le trouver en cherchant je pense. Je sais pas dans quoi vous travaillez mais vous êtes cheffe de meute, l'Alpha comme on dit. Sauf qu'une femme alpha, ça plaît pas et vous stressez en permanence à cause de ça. Des gens sont partis de votre meute ou alors vous les avez virés. Maintenant c'est plus tranquille mais faut pas paraître fragile, jamais.

Il claque de la langue, cependant, pas satisfait. Les bras croisés, il toise la jeune femme avec un air un peu blasé. Pourquoi son aura est-elle aussi cadenassée ? D'habitude, même les gens fermés comme ça ignorent comment bloquer leur aura mais elle, on dirait qu'elle savait déjà qu'elle en avait une. C'est possible, ça ? Elle pense que c'est des conneries pourtant, non ?

Fais chier, j'peux rien voir au delà de ça. Si vous croyez pas aux auras, pourquoi la votre est si protégée de base ? Vous saviez avant que je vous le dises, c'est pas possible autrement, Miss Raine.

Il soupire lourdement avant de reprendre un peu d'aplomb. Bon, pas possible de l'épater en jouant les mentalistes mais c'était pas le but de base de toute façon, tant pis si elle y croit pas. Pas son problème à Fenris. Il vide sa dernière coupe de champagne et la repose doucement sur le buffet.

Je me demandes ce qu'une meuf comme vous fait ici. Il y a clairement plus intéressant à foutre. D'ailleurs, pourquoi on est ici au fait ? Les auras ici sont un vrai bordel et j’arrive pas à discerner de quoi on parle. D'ailleurs, c'est pas pour vous vexer mais lui, là-bas... Il pointe un mec qui le dévisage d'un air presque surpris. … Ce bâtard il pensais à racheter votre entreprise ou à vous b... Enfin, épouser. S'cusez moi. Un rival à vous ?

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Fenris se contente de hocher la tête en baillant quand à la question de l'identité de « l'autre con ». Oui, Don Cornwall, l'un des hommes les plus craints chez les Sealg, ben... C'est un con, comme la plupart des adultes en général. Il pourrait bien être le président de la république, il ne resterait qu'un con comme les autres pour Fenris. Peut-être pire même, puisqu'il a de l'autorité sur les autres cons du coin. Mais ça, en général, le gamin le garde pour lui, c'est parce que sa sœur adoptive tient tellement son « otōsan » en respect que ça puerait un peu la merde de lui dire ça en face. Alors quand il est avec la famille, Fenris fait semblant de respecter le daron, mais bon, il n'a jamais été doué pour respecter les adultes. Cet état d'ébriété et cette discutions en sont les preuves flagrantes.

Cependant, même ivre, il sait que certaines choses ne se disent pas. Alors il garde le silence concernant cet « autre con ».

J'entends bien Mademoiselle Raine, que les apparences et trucs de riche c'est important mais... Il plisse les yeux essaye de formuler sa question malgré l'alcool qui brouille ses pensées. Hum... Ouais, on fêtes quoi ici ? Est-ce qu'il y a au moins quelque chose à fêter ?

Il regarde la jeune femme un instant d'un air réellement perplexe, comme si la réalité lui semblait importante un instant avant que l'alcool et l’insouciance immature ne reprennent leurs droits. Fenris n'a pas peur de ne pas comprendre son environnement, c'est habituel chez lui. Il se fie à son pouvoir puis avec Walpurgis, il se sent en sécurité. Cette dernière est toujours proche de lui, méfiante mais pas agressive envers Mademoiselle Raine. Elle veille sur son enfant.

Ouais, ce serait pas top pour vous. Acquiesce l'adolescent en parlant du rival qui a toujours son aura indésirable portée sur eux. Puis il m'a pas l'air d'une lumière, son aura est pas très brillante.

Un petit instant de silence puis il pouffe bêtement de rire en réalisant son jeu de mot involontaire. Mais voilà que son interlocutrice lui pose une question bien ennuyeuse. Ah, l'école, la chose qui paraît tellement important pour les grands mais qui ne sert en vérité pas à grand chose pour les gens comme Fenris. Mais comme il sent que c'est une question test, il essaye de broder en utilisant son cerveau imbibé de champagne.

Alors, ouais... Plus ou moins. Vous savez, on a des tuteurs privés qui viennent nous faire chier. Il paraît que c'est utile, je pense pas mais c'est pas comme si j'avais mon mot là-dessus. 'Savez, c'est comme cette réception quoi, on sait pas pourquoi on y va, mais ou doit y être... Il s’interrompt et ferme les yeux, se rendant soudain compte de la pensée fugace qu'il a perçu chez la jeune femme et étonnamment avide de vouloir satisfaire sa curiosité. Il continue donc à voix basse, sur le ton de la confession. Elle vous trouve belle, son mari l'ennuie et il a toujours pas capté qu'elle était pas de son bord. Elle dirait pas non à une petite conversation. Faut juste trouver un sujet sur ce qui tourne autour de l'automobile, c'est le domaine de son homme.

Un petit sourire infantile se dessine sur les lèvres du garçon. Jouer les entremetteurs, voilà qui est intéressant. Plus intéressant que d'écouter les ragots ou que de se bourrer la gueule pour supporter ces mêmes ragots. Mais son sourire s'évanouit bien vite en percevant quelque chose d'autre que l'aura de la jolie demoiselle rousse.

Oh non... Souffle-t-il. ...Bon, si vous voulez vous en débarrasser vite-fait, je, euh... Un instant de lecture d'aura un peu paniquée. ...Parlez de sa mère, je crois qu'il a un problème avec elle...

Il esquisse un sourire crispé et se décale rapidement pour laisser place à un homme un peu collant qui l'aurait poussé de toute façon si il était resté sur son chemin. Le « rival » a décidé de passer à l'attaque.

Mademoiselle Raine, je suis ravi de constater votre présence ici. Je souhaiterais que nous parlions affaire... Un mauvais regard vers Fenris qui manque de lui tirer la langue en lui faisant un doigt. …En privé si possible, loin de cette foule... Désagréable...

Fenris pousse un soupir exaspéré.

Ouais, va te faire foutre aussi, connard... Souffle-t-il. Suffisamment fort pour être entendu par Mademoiselle Raine mais pas suffisamment pour être comprit par l'autre con qui ne lui jette qu'un regard en coin avant de décider de l'ignorer pour de bon.

L'adolescent jette un regard rapide à la jeune femme. Il ne sait pas trop à quoi s'attendre mais il espère que ce sera rigolo. Sinon... Et bien tant pis, il peut encore se bourrer la gueule encore un peu avant que Cornwall ne lui tombe dessus pour lui faire la tête au carré, il suppose.

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Quand Mademoiselle Raine concéde enfin que cette histoire d'aura puisse être vraie, Fenris lui adresse un grand sourire bien idiot et bien fier de lui. Il sourit un peu moins quand elle lui fait remarquer que ce doit bien être utile. D'un coté elle a raison, de l'autre...

Mouais, utile, utile... Il finit par soupirer lourdement. Ça dépend ce qu'on entends par utile, vous savez. Écouter les voix des macchabées c'est pas toujours sympa. M'enfin...

Il regarde la jeune femme d'un air curieux, se demandant ce qu'il pourrait faire pour l'aider. C'est vrai qu'il l'aime bien, il peut sentir qu'elle ne l'aime pas certes, mais son taux d'alcoolémie l'empêche d'être rancunier par rapport à ça. Au contraire, même, ça lui donne un peu de lucidité par rapport à la situation : qui voudrait être pote avec un gamin bourré comme lui ? Il rigole un peu à cette pensée avant de renifler ses larmes de rire.

Bon... Déclare-t-il d'une voix un peu plus joyeuse. Je vais vous donner un p'tit conseil pour lire les auras. Je sais pas si c'est quelque chose que tout le monde peut « apprendre » mais... Les spectres, en tout cas ils savent de base. Vous pouvez essayer de parler avec eux et genre, leur poser des questions. Le genre de question qu'on répond par oui ou par non, vous voyez. Ensuite vous dites à vos spectre de secouer ou de hocher la tête en fonction... Pas vrai, Walpurgis ?

Le Magirêve lance un regard à son protégé et finit par hocher la tête. Pas sûr qu'elle apprécie que Fenris livre ses techniques comme ça par contre. Ce dernier se contente de bailler et de s'étirer avant de se figer une nouvelle fois sur place, grimaçant d'agacement.

Mais merde, ça finira jamais... Souffle-t-il avant de se retourner pour faire face à la grande asperge de service qu'est le Docteur Cornwall. « Père », vous m'avez manqué !

La baffe qu'il se mange est plus humiliante qu'autre chose mais au moins, ça a le mérite de le dégriser un peu. Il grommelle quelques trucs incompréhensibles tout en se frottant la joue, retenant de donner un gros coup de poing dans le bide de son paternel adoptif.

Ton attitude me déçois, jeune homme. Déclare simplement Cornwall à son gamin avant de lever les yeux vers la jeune femme qu'il dépasse d'une bonne dizaine de centimètres. Je vous prie de pardonner l'attitude de mon fils, il n'est pas encore très habitué au monde de la haute société. J'ose espérer qu'il n'a pas fait preuve de grossièreté envers vous.

Fenris lance un regard intrigué vers la jeune femme, se demandant si elle va en profiter pour lui faire passer un mauvais quart d'heure ou le remercier en ne disant rien. Maintenant qu'il y pense, il a peut-être fait une erreur en faisant confiance à un adulte sur ce point. Nouveau soupir, franchement, l'alcool ne le réussit pas.  

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Cornwall soupire en se pinçant l'arrête du nez. Pas à dire, son mioche lui a causé pas mal de stress. Quand Aurora est venu discrètement lui annoncer que Fenris était ivre, il a fait le tour de cette maudite réception pour le retrouver afin d'éviter la catastrophe. Cela le rassure légèrement de savoir qu'il n'a pas usé d'un vocabulaire de charretier pour parler à la jeune femme – si il savait ce que Fenris a bien pu dire, ce serait une toute autre affaire. Mais il croit la jeune femme sur parole.

Cependant, la suite de son discours laisse le Don perplexe. Il toise la jeune femme avec une certaine incrédulité et il lui faut bien une quinzaine de secondes pour se décider à répondre.

Certes, mon fils pourrait apprendre de vous. Mais quel intérêt avez-vous dans cette affaire ? Car vous en avez bien un, n'est-ce pas ?

Fenris soupire lourdement, ce qui lui attire un regard furieux de la part de Cornwall avant que ce dernier ne calme sa colère pour lui demander d'une voix la plus calme possible :

Je pense que tu es le mieux placé pour comprendre cette situation, n'est-ce pas ?

Un poil d'exaspération dans sa voix, c'est qu'il aimerait bien en avoir, des pouvoirs, le Don. Mais il est forcé de se fier à l'avis d'un gamin. Un gamin bourré qui s'étire avec nonchalance et qui le toise avec un petit sourire insolent, lui et la jeune femme. Il comprends tout à fait la situation, oui et quelque part, ça l'amuse. Il se contente alors de lancer joyeusement :

Et bien, on dirait que Mademoiselle Raine a besoin de mes services. Ou plutôt qu'elle veut se servir de moi. Il ricane un peu. C'est pas très gentil mais ça se comprends.

Cornwall lève les yeux au ciel, exaspéré. Il ne sait pas ce qui l'énerve le plus, la bêtise ivre de Fenris ou le fait qu'il s'est déjà attaché à ce drôle de gamin. L'inverse est réciproque, même si Fenris préférerait la mort plutôt que de l'admettre. On ne peut pas faire confiance aux adultes, selon le gamin, c'est la règle.

Bien. Fit par déclarer le Don. Fort bien, il se peut que je sois en mesure d'accepter votre proposition, Mademoiselle. Celeste Raine, c'est cela ? Une femme de votre trempe peut s'avérer un allié précieux aussi bien qu'un ennemi redoutable.

Fenris fronce les sourcils mais ne dit rien, parce qu'après tout, ça peut être drôle. Cornwall continue dans sa lancée, pendant ce temps. Sa voix est calme et assurée.

Il semble que ce jeune homme ne soit pas en mesure d'apprendre par les chemins classiques de l'éducation. J'ai également assez confiance en lui pour ne pas se laisser marcher sur les pieds, par vous ou qui que ce soit d'autre. Cependant...

Fenris est légèrement agacé par les cependant, peut-être est-ce parce que l'ivresse le rends un tout petit peu impatient mais il a envie que le marché soit rapidement conclu. Mademoiselle Raine l'amuse et ça lui dit bien de travailler pour elle, même en sachant qu'elle compte plus l'utiliser comme un outils qu'autre chose. Il est habitué à ça, à force. Alors qu'est-ce que ce « Cependant » veux dire ?

… J'aimerais savoir en quoi consisterait votre partage d'expérience. Que comptez-vous faire pour lui apprendre les codes du monde de l'entreprise ?

Ah, c'est vrai ça, Fenris n'y avait pas pensé. Si elle compte jouer la tutrice avec lui, c'est mal barré, comme à dit le Don, c'est pas vraiment son dada de rester le cul sur une chaise à entendre quelqu'un déblatérer. Il préférerait largement être sur le terrain et raconter toutes les saloperies qui se trame dans la tête des gens à Mademoiselle Raine. Parce que ça peut être drôle, tout simplement.   

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Après un court silence pensif de la part de Lord Cornwall, il finit pas hocher la tête. Fenris ne le quitte pas des yeux, manquerait plus qu'il change d'avis entre temps, ce con. Mais quand il prends parole, c'est calmement et plutôt positif.

En tant que médecin au sein des Rangers, je ne peux que vous donner raison. Admet-t'il tranquillement. L'expérience de terrain est vitale dans notre métier, après tout. Il s'interrompt, regarde Fenris un moment et soupire légèrement. Bon, j'imagine que Fenris ne vous a pas fait les présentations et j'ai été fort impoli de ne pas les faire moi-même, j'en suis navré. Je suis le Docteur Misao Cornwall, certains m'appellent Lord, mais ne vous embrouillez pas avec ces formalités. Et comme je le disais juste à l'instant, ce jeune homme se prénomme Fenris Cornwall, il s'agit de mon fils adoptif.

Le concerné se met à rire un peu. Il y a bien des choses que Misao ne connait pas à propos de Fenris, il a de nombreux secrets même si son don est connu du Lord. Mais un secret en particulier le taraude légèrement. Et si il devenait l'apprenti de Mademoiselle Raine ? Il va y avoir beaucoup de trucs embarrassants à partager et la patronne grillera sans-doute ce qu'elle considéra comme une supercherie. Femme patron avant-gardiste peut-être, mais ça s'arrête là, pense Fenris. Pour l'instant, ce secret-là, il ne le partage qu'avec Aurora et ses spectres.

Mais si un jour, Miss Raine apprends à parler aux siens et qu'elle apprends la « vérité » en quelque sorte, elle pourrait un peu tout foutre en l'air. C'est sur cette pensée que Fenris passe de hilare à concerné, voir embarrassé. Dans sa joyeuseté alcoolique, il n'avait pas pensé à ce « léger » détail. Le père semble sentir l'embarras du fils et fronce les sourcils.

Et bien, tu as l'air moins enthousiaste, tout à coup. Que t'arrives-t-il ? Tu dégrise, peut-être ? Demande-t-il dans un mélange d'inquiétude franche et d'exaspération moqueuse.

Fenris secoue la tête, l'euphorie redescends petit à petit mais il ne sait pas trop quoi dire. Au manoir, c'est facile de se changer vite fait à la salle de bain pendant cette semaine maudite inventée par Giratina en personne. Mais si justement, une semaine comme ça tombait alors qu'il bosse avec Mademoiselle Raine ? Ce serait la merde.

Tu as perdu ta langue ? Demande encore une fois le Don avant de soupirer pour demander plus clairement : Fenris, que veux-tu vraiment faire ?

Fenirs reste muet un instant, regarde la jeune femme du coin de l'oeil avant de fixer ses pieds d'un air un peu bête. Autant être franc à ce stade ? Profitons du fais qu'il n'y plus aucun filtre à cause de l'alcool.

Bah, moi à la base, je voudrais soigner des pokémons. Je sais que ça demande des études et tout le bordel mais si je peux pas... J'imagine que c'est une possibilité comme une autre... Enfin je crois. Aurora serait mieux pour le job... Il lâche cette dernière phrase avec une pointe d'amertume, voir... De jalousie.

C'est vrai qu'il lui arrive d'envier la position de leader de sa sœur adoptive, son courage, son sang-froid et la peur qu'elle inspire également. Mais Fenris, à l'inverse, il est juste... Un ado arriéré qui se torche pendant les soirées mondaines, rien de très glorieux.

Cornwall le rappelle tout de même à l'ordre.

Il me semble que Madmoiselle Raine désire te former, toi. Et non Aurora.

Un rapide coup d’œil vers la jeune femme. Il n'y a pas à dire, elle en impose, ça se voit qu'elle a dû casser des gueules pour en arriver là. Même son aura est rayonnante. Fenris sait pertinemment qu'elle veut seulement se servir de lui et que c'est potentiellement très dangereux pour ses petits secrets mais il a quand même envie d'accepter.

Ouais... Finit-il par dire, mélangé entre la joie et le stress pur et dur. J'imagine que ça peut se tenter.

Misao le toise un instant, le regard plein d'interrogations mais voyant que ces dernières n'auront sans-doute aucune réponse, il finit par reprendre la parole, toujours aussi calme et polit.

J'accepte donc votre offre. Bien que je connaisse la nature de vos intentions, j'estime que remettre ce garçon dans le droit chemin est une rétribution comme une autre. Il marque une petite pause. Maintenant, parlons de choses pratiques, ou alors... Peut-être souhaitez-vous vous occuper de ces formalités par correspondance écrite ou téléphoniques ? Car il y a bien des choses à mettre en œuvre pour conclure cette affaire.  

L'alcool est l'aspirine de l'âme.

Fenris laisse son « père » et Mademoiselle Raine taper la causette. Lui, il ne se sent pas très bien, à cause d'une anxiété envahissante et à cause de l'alcool qui peu à peu menace de le faire vomir comme le dernier des ivrognes. Il arbore autant qu'il peut mais bientôt il n'y tient plus.

Euh, désolé, je... reviens... Parvient-il d'une voix étranglée avant de presque courir en direction des toilettes qu'il a vu en entrant.

Évidemment qu'il prends les toilettes pour homme. Il ne pourras peut-être jamais utiliser une pissotière mais ça n'a pas d'importance. Pour l'instant c'est des chiottes normales dont il a besoin et bientôt, il rends ses tripes dans l'une d'entre elles dans un bruit qui n'a rien d'élégant. Il se relève en tremblant et tire la chasse d'eau d'un air dépité. L'alcool c'est toujours mieux quand on est bourré mais après... Et bien, Fenris est dans un sale état, après, il aurait bien envie de crever sur place. Dans quoi s'est-il fourré ?

Oh, bien sûr que ça le tente bien d'aller avec Mademoiselle Raine, Cornwall a raison, il n'apprends rien avec un tuteur et les foutues méthodes d'éducation classiques. Si il avait pas eut un père biologique aussi taré, ptêt qu'il saurait apprendre comme tout le monde. Enfin, il imagine, peut-être que son cerveau débloque de base. Il ne se souvient pas avoir été particulièrement bon élève à l'orphelinat. Enfin, faut dire qu'il était plus occupé à essayer de sauver sa peau.

Perdu dans ses pensées, il se rends finalement compte qu'il regarde son reflet dans le miroir depuis quelques minutes. Il secoue la tête, bordel, il doit y retourner, hein ? Il se débarbouille, se lave les mains et arrange un peu son costume, histoire de reprendre un peu de dignité. Bon, il va accepter cette offre, de toute façon, il n'a pas vraiment le choix. Il cachera ce maudit secret comme il l'a toujours fait. Il s'en sortira, comme d'habitude. Il est déjà un peu plus confiant quand il sort des toilettes. Il s'empresse de rejoindre son père adoptif et Mademoiselle Raine.

Désolé pour ce petit contretemps. Déclare-t-il avec un petit sourire. J'ai bien réfléchit et j'suis partant, Mademoiselle Raine. Le paternel a raison, il faut bien que j'apprenne à faire quelque chose de mes dix doigts.

Quelque chose d'autre que de traquer des pokémons en tout cas. Fenris n'a pas vraiment envie de tremper dans ces affaires de Sealg toute sa vie. Enfin, bien sûr il n'a pas le choix mais il n'a pas non-plus envie que sa vie tourne autour de ça. Mademoiselle Raine est une porte de sortie en quelques sorte.

Fort bien. Déclare Cornwall. Dans ce cas nous officialiseront cet accord par écrit. Et toi, Fenris, tu rentres, je ne veux pas te voir prêt d'une bouteille d'alcool ce soir. Tu peux être assuré que tu ne t'en tirera pas sans une bonne punition.

Fenris hausse les épaules avec nonchalance. De toute façon, à part son interlocutrice, il n'y a que des auras mortellement ennuyeuses autour d'eux. Il allait le souligner quand il remarque un sentiment de colère étrange dans l'aura de son père adoptif. Ce dernier a détourné le regard pour observer un homme en pleine discutions. Quelque chose fait penser que ce mec à quelque chose à voir avec ce con de De Montgomery.

Pardonnez-moi, Mademoiselle, j'ai affaire ailleurs. Je vous contacterez comme convenu en temps voulu. Dit-il simplement avant de s'éclipser.

Fenris irait bien espionner pour savoir de quoi il en retourne mais Walpurgis le pousse déjà vers la sortie, plus précisément vers Peggy dans sa jolie robe verte qui le regarde d'un air... Un peu triste. Elle n'a jamais été du genre à s'énerver, les actions de son fils adoptif la chagrine, c'est tout.

Fenris n'en a rien à faire. Du moins c'est ce qu'il se dit à lui-même. Il se retourne une dernière fois avant de se laisser entrainer par le spectre.

C'était sympa de vous rencontrer, Mademoiselle Raine. Il ajoute en chuchotant. Bonne chance pour la rouquine, hein.

Et le voilà qui sort de scène à son tour. Il laisse l'honneur des Cornwall entre les mains de son père d'Aurora. Et franchement, c'est mieux comme ça.