ft. SoloLe duo Olympe / Pudding n’est pas convaincu de leur présence au Festival de l’Oiseau de Feu : l’une parce que sa tenue de fausses plumes la gratte incroyablement, l’autre parce qu’elle n’apprécie guère la musique qui est jouée. Pourtant les deux restent droites, souriantes et attendent patiemment les ordres. Elles ne peuvent pas s’éloigner de l’équipe de production, n’ont pas le loisir de vraiment prendre part aux festivités mais cela ne les dérange pas, du moins pas pour les mêmes raisons. La Grodoudou, elle, rumine à cause de sa voix qui a changé depuis son évolution, si elle était restée Rondoudou, sûrement aurait-elle fuit pour chanter sur scène. La coordinatrice de son côté a juste trouvé un spectacle qui l’amuse bien plus que les animations de Peridot à savoir une bataille sans merci entre son équipe et les festivaliers.
C’était prévisible ! Ils ont eu la bonne idée de vouloir prendre uniquement les jolis aspects de la fête, comme ils l’ont si bien fait avec elle. Mais cacher les imperfections de la demoiselle est bien plus aisé que de se débarrasser de jeunes alcoolisés qui essayent de se mettre devant l’objectif du photographe. Olympe est impressionnée, même ceux qui titubent esquivent encore assez agilement les lancés de pinceaux à maquillage. Elle les applaudit donc doucement et arrête innocemment dès que la cheffe de projet la foudroie du regard. Cette dernière tente de se reprendre, d’éviter de penser à son supérieur qui attend les photographies mais oh elle n’a plus la force quand un de ces petits merdeux lui souffle « oof madame, la ride du lion elle est creusée là vous avez essayé l’herbe pour vous détendre ? Vous allez pas vivre longtemps comme ça, faut être zeeen ».
Le photographe, lui, n’est pas zen. Et son énervement est tel qu’il en vient à s’arracher littéralement les cheveux de la tête et dans ses mains trône désormais son postiche. Dévoilé au grand jour, son crâne chauve brille et reflète les flammes des divers flambeaux et bûchers qui décorent le paysage. C’en est presque hypnotisant pour les trouble-fêtes qui ne bougent plus, les yeux rivés sur la calvitie de leur aîné. Que font-ils face à cette scène ? Ils paient leurs hommages aux cheveux perdus avec l’âge.
Du côté de l’équipe de production, Olympe est la première à rompre le silence. Elle rit tellement qu’elle se tient les côtes, fait tout pour ne pas abîmer son costume, essaye en vain de se calmer. Alors Pudding en grande professionnelle prend le relai, lance le signal à ses collègues de se boucher les oreilles pour lancer Berceuse. Si le photographe est rouge de colère et d’embarras, elle l’est aussi d’avoir utilisé sa grosse voix pour endormir les fauteurs de trouble. Il faut croire qu’elle a aussi eu Olympe, sauf si cette dernière fait semblant de dormir pour échapper à toute répercussion.
Ça ne gêne pas le staff qui, après avoir fait rouler loin de la caméra les jeunes, n’hésite pas à faire poser l’endormie. Quelques clichés supplémentaires seront pris à son réveil pour des expressions qu’elle ne pouvait pas faire autrement et l’on conclura cette journée en quittant la petite bourgade au plus vite. Tous sont bien plus épuisés que l’artiste revigorée après s'être si bien amusée. 2981 12289 0
Keldeo
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Keldeo
Mer 31 Aoû - 0:02
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